
« Elle aimait ses enfants plus que tout » : qui était Tatiana, 36 ans, tuée par son ex-conjoint en Bretagne ?
Lors d'une dispute, l'homme de 38 ans a frappé son ancienne compagne avec un couteau, l'atteignant mortellement au cou. Les faits se sont déroulés dans la rue, alors que les deux filles de Tatiana, âgées de 15 et 17 ans, étaient présentes dans le logement. Le trentenaire a pris la fuite avant d'être abattu dans les Côtes-d'Armor.
Tatiana était également mère d'un garçon de 8 ans, issu d'une autre union, qui n'était pas présent au moment du drame. Auprès de la presse locale, proches et voisins décrivent une femme rayonnante. « C'était une de nos clientes, nous avons eu ses enfants en stage. Elle avait toujours le sourire », confie auprès de Ouest-France Noémie, gérante d'une boulangerie située à proximité de la petite résidence HLM ou vivait la défunte.
Des disputes très fréquentes
« Tatiana aimait vivre, elle aimait faire la fête », s'épanche pour sa part une voisine au micro d'Ici Armorique, assurant que Tatiana « aimait ses enfants plus que tout ». D'après Ouest-France, la trentenaire était employée à la mairie de la commune et s'occupait du ménage dans le centre de loisirs d'une école.
[3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition
Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles.
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Toujours selon la presse locale, la victime habitait Saint-Jouan-des-Guérets depuis une petite dizaine d'années. Des voisins expliquent que le couple s'était séparé il y a deux mois. Depuis, le trentenaire harcelait quotidiennement son ancienne conjointe. « Depuis un mois, ça avait empiré. Il lui a crevé un pneu et lui a cassé la vitre de sa voiture. Elle se sentait de plus en plus en danger, elle vivait dans la peur », relate une voisine auprès d'Ici.
Selon une autre habitante interrogée par Ouest-France, la victime avait « porté plainte à la gendarmerie, y compris la veille du drame ». La maire de la commune, Marie-France Ferret, a dit auprès de France 3 être « sidérée, atterrée, que des faits de ce genre puissent encore avoir lieu au XXIe siècle. On se sent impuissant ».
Deux enquêtes ouvertes
Peu après les faits, une enquête avait été ouverte en flagrance du chef d'assassinat visant le suspect. Le parquet de Saint-Malo a également prescrit l'ouverture d'une seconde enquête de flagrance, du chef de violences avec usage d'une arme ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner, à l'encontre du gendarme qui a ouvert le feu (c'est la procédure lorsqu'un membre des forces de l'ordre fait usage de son arme).
Cette seconde enquête a été confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et le militaire ayant fait usage de son arme de service a été placé en garde à vue. Les autopsies des corps des deux personnes décédées doivent être pratiquées lundi, a précisé le parquet.
En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19 % par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur publié fin novembre 2024.
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