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Donald Trump affirme que sa lettre constitue un « accord » avec le Canada
Donald Trump affirme que sa lettre constitue un « accord » avec le Canada

La Presse

time14-07-2025

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Donald Trump affirme que sa lettre constitue un « accord » avec le Canada

Le président américain Donald Trump a déclaré lundi que les lettres qu'il a envoyées au premier ministre Mark Carney et à d'autres dirigeants concernant les nouveaux droits de douane constituent « les accords », alors que M. Carney se prépare à rencontrer son cabinet pour discuter des droits de douane et des négociations commerciales. David Baxter et Kelly Malone La Presse Canadienne Donald Trump semblait perdre patience face aux efforts de son administration pour conclure des accords commerciaux avec des nations du monde entier. Le président a envoyé des lettres à ses partenaires commerciaux, dont le Canada, menaçant d'imposer des droits de douane plus élevés le 1er août. La lettre envoyée à M. Carney la semaine dernière indiquait que le Canada serait frappé de droits de douane de 35 %, mais la Maison-Blanche a ensuite précisé que ces droits ne concerneraient pas les marchandises conformes à l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) sur le commerce. « J'ai regardé une émission ce matin et ils disaient : 'Quand va-t-il conclure l'accord ?' Les accords sont déjà conclus. Les lettres sont les accords. Les accords sont conclus. Il n'y a pas d'accord à conclure, a déclaré M. Trump lors d'une réunion dans le bureau Ovale avec le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte. Ils aimeraient conclure un autre type d'accord et nous sommes toujours ouverts à la discussion. » PHOTO MARK SCHIEFELBEIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le premier ministre canadien Mark Carney et le président américain Donald Trump lors du G7 à Kananaskis le 16 juin dernier. Samedi, Donald Trump a publié sur les réseaux sociaux une lettre adressée à la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, annonçant que le Mexique serait frappé par des droits de douane de 30 %. Une lettre distincte adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé des droits de douane de 30 % pour l'Union européenne. On ne sait pas clairement pourquoi le Canada est confronté à des droits de douane plus élevés que le Mexique ou l'UE. Christopher Sands, directeur du Centre d'études canadiennes de l'Université Johns Hopkins, a expliqué que le Canada et le Mexique sont les deux principaux partenaires commerciaux des États-Unis, et que le Canada est également un partenaire en matière de sécurité nationale. « Maintenant, le Canada est frappé d'un droit de douane de 35 %, tandis que le Mexique n'en subit que 30 %, a déclaré M. Sands dans un message texte. M. Carney a fait des efforts supplémentaires pour Trump jusqu'à présent, mais il pourrait ne pas bénéficier du soutien public canadien nécessaire pour poursuivre dans cette voie bien longtemps. » Dans une récente publication sur Substack, M. Sands a souligné que M. Carney avait été proactif en matière de dépenses de défense et de sécurité frontalière. Il serait difficile pour les États-Unis de prétendre que le Canada n'a pas négocié de bonne foi, a écrit M. Sands. Bien que le Canada ait été « gentil », il a été frappé par des droits de douane presque aussi élevés que les 50 % auxquels le Brésil est actuellement confronté, a-t-il écrit. MM. Carney et Trump négocient ce qu'ils appellent un nouveau pacte économique et de sécurité depuis leur rencontre à la Maison-Blanche début mai. Lors du Sommet du G7 le mois dernier, Mark Carney a déclaré avoir fixé au 21 juillet la date limite pour conclure cet accord. Donald Trump a reporté unilatéralement cette date au 1er août la semaine dernière. Il a augmenté les droits de douane sur l'acier et l'aluminium de 25 à 50 % en juin, et M. Carney a attendu de voir si un accord pouvait se concrétiser avant de faire de même. Le Canada a pris quelques autres mesures pour aider l'industrie de ce côté-ci de la frontière, notamment en imposant de nouvelles limites à la quantité d'acier étranger pouvant entrer avant l'imposition de droits de douane élevés. Une nouvelle politique sur les marchés publics réciproques Lundi, le Canada a mis en œuvre une nouvelle politique provisoire sur les marchés publics réciproques afin de restreindre la capacité des entreprises à soumissionner pour des contrats gouvernementaux si leur pays d'origine limite l'accès du Canada à ses contrats gouvernementaux. Le ministre de l'Approvisionnement, Joël Lightbound, a expliqué que cette politique visait à donner la priorité aux entreprises canadiennes et à celles de « partenaires commerciaux fiables ». Le premier ministre Carney rencontrera son cabinet mardi pour la première fois depuis la dernière offensive de Donald Trump concernant l'accord commercial, et il doit rencontrer les premiers ministres la semaine prochaine. Fen Hampson, professeur d'affaires internationales à l'Université Carleton, a souligné que Mark Carney devrait faire profil bas, ne pas céder à l'appât d'une réponse directe et publique à la dernière menace de Donald Trump et obtenir le meilleur accord possible à la table des négociations avec les responsables américains. « Il existe une asymétrie fondamentale dans les relations commerciales canado-américaines. Nous exportons principalement des matières premières et des biens intermédiaires, ce qui donne à Trump un certain pouvoir de négociation, a expliqué M. Hampson. Mais cela expose également les industries et les fabricants américains. Nous en voyons déjà la preuve, vous savez, les droits de douane de 50 % sur l'aluminium. » Fen Hampson a ajouté que si Donald Trump devait réagir à quoi que ce soit, ce serait à ces pressions intérieures exercées par les consommateurs et les fabricants américains qui se voient facturer davantage de biens et de matériaux. « Il commence à subir des critiques politiques, et cela se répercute sur le Canada. Il faut simplement être patient, a expliqué Fen Hampson. C'est très difficile quand les gens disent : ' Il faut tenir tête à ce type, il faut brandir le gros bâton '. Non, ce n'est pas comme ça qu'on gagne avec Trump. » La lettre de Donald Trump concernant les droits de douane cible une fois de plus la question du fentanyl en provenance du Canada et à destination des États-Unis, justification initiale des droits de douane imposés au Canada et au Mexique, ainsi que l'immigration illégale et la sécurité frontalière. Les données du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis indiquent qu'environ 26 kilogrammes de drogue ont été saisis à la frontière canadienne au cours du présent exercice financier, tandis que 3700 kilogrammes de cette drogue ont été saisis à la frontière mexicaine au cours de la même période.

Les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos
Les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos

La Presse

time12-07-2025

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Les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos

Usine textile au Viêtnam, plus tôt ce mois-ci. Trump a proclamé début juillet qu'il avait conclu un accord commercial avec le Viêtnam qui imposerait des droits de douane de 20 % sur ses exportations. Mais une déclaration commune des deux pays se fait toujours attendre. Six mois après l'entrée en fonction de Donald Trump, son assaut contre le commerce mondial a perdu tout semblant d'organisation ou de structure. Jeanna Smialek et Ana Swanson The New York Times Il a modifié les dates butoirs de manière soudaine. Il a fait échouer des négociations à la dernière minute, en soulevant souvent des enjeux inattendus. Il a lié ses droits de douane à des griefs qui n'ont rien à voir avec le commerce, comme le traitement réservé par le Brésil à son ancien président, Jair Bolsonaro, ou le flux de fentanyl en provenance du Canada. Les pourparlers avec les États-Unis ont été comme « un labyrinthe » et un retour à la case départ, a déclaré Airlangga Hartarto, le ministre indonésien des Affaires économiques, qui a rencontré des représentants des États-Unis à Washington mercredi. L'incertitude qui en résulte empêche les entreprises et les pays de faire des projets, car les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos. « Nous sommes encore loin de conclure de véritables accords », a déclaré Carsten Brzeski, responsable mondial de la macroéconomie à la Banque ING en Allemagne. Il a qualifié l'incertitude de « poison » pour l'économie mondiale. L'idée que la Maison-Blanche conclurait 90 accords en 90 jours après une période de négociations rapides, comme l'avait promis M. Trump en avril, a disparu. Au lieu de cela, Washington a signé des accords sommaires avec de grands partenaires commerciaux, dont la Chine, tout en envoyant à de nombreux autres pays des lettres sévères et pour la plupart standardisées annonçant l'application de droits de douane élevés à partir du 1er août. PHOTO PILAR OLIVARES, REUTERS Le port de Rio de Janeiro, au Brésil Les décideurs politiques en Indonésie, au Japon et ailleurs n'ont pris connaissance des lettres fixant les droits de douane que lorsque M. Trump les a publiées sur les réseaux sociaux. M. Airlangga s'est dit « stupéfait et surpris » de constater que son pays serait soumis à des droits de douane de 32 %, sans changement par rapport à ce qui avait été annoncé en avril. Il avait pourtant cru que les négociations s'étaient bien déroulées. Limitation des dégâts Les partenaires commerciaux qui ont reçu de telles lettres s'efforcent à présent de réduire les taux spécifiques à chaque pays, qui vont de 20 % à 50 %, bien que M. Trump ait laissé entendre à certains moments que la marge de négociation pourrait être limitée. Pour ceux qui n'ont pas encore reçu de lettre – M. Trump a laissé entendre jeudi que celle de l'Union européenne (UE) était imminente –, l'évolution de la situation a souligné la précarité des négociations. Les accords commerciaux semblent dépendre d'une seule personne, M. Trump, et même des accords soigneusement élaborés peuvent être remis en cause sur un coup de tête de M. Trump. « Les gens considèrent cela comme un exercice de limitation des dégâts », explique Andrew Small, chercheur principal au German Marshall Fund, qui travaillait jusqu'à récemment comme conseiller au sein de l'organe exécutif de l'UE. Kush Desai, porte-parole de la Maison-Blanche, a affirmé que certains pays continuaient à faire des concessions avec empressement pour conserver leur accès à l'économie américaine. M. Trump a clairement indiqué que les États-Unis, en tant que plus grand et meilleur marché de consommation au monde, « détiennent les cartes et l'influence dans les négociations », a-t-il déclaré. Pourtant, même la conclusion d'un accord commercial pourrait ne pas atténuer l'incertitude. Plus tôt ce mois-ci, Trump a proclamé sur les réseaux sociaux qu'il avait conclu un accord commercial avec le Viêtnam qui imposerait des droits de douane de 20 % sur les produits vietnamiens et des droits de douane plus élevés de 40 % sur certains produits contenant des composants chinois. « En retour, le Viêtnam fera quelque chose qu'il n'a jamais fait auparavant, donner aux États-Unis d'Amérique un ACCÈS TOTAL à ses marchés pour le commerce », a-t-il déclaré. Mais les deux pays n'ont jamais publié de déclaration commune clarifiant ce dont ils avaient convenu. Trois personnes au fait de la question, qui ont refusé d'être nommées puisque les échanges sont confidentiels, ont déclaré que les responsables vietnamiens n'avaient pas accepté les droits de douane annoncés par M. Trump et que des négociations étaient en cours. Deux de ces personnes ont indiqué que les deux pays étaient parvenus à un accord sur le commerce, mais que lorsque M. Trump s'est entretenu au téléphone avec le secrétaire général vietnamien To Lam le 2 juillet, il a pris sur lui de renégocier certains de ces termes, ce qui a surpris les responsables des deux parties. Un fonctionnaire de la Maison-Blanche, qui a refusé d'être nommé parce qu'il n'était pas autorisé à s'exprimer publiquement sur le sujet, a affirmé que les Américains et les Vietnamiens étaient parvenus à un accord. Mais il n'a pas voulu donner plus de détails, ajoutant simplement que les deux parties continuaient à discuter des détails du taux de droits de douane plus élevé pour les produits contenant des composants chinois et qu'elles avaient convenu de les négocier plus en profondeur ultérieurement. PHOTO FOCKE STRANGMANN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Automobiles prêtes à exporter dans le port de Bremerhaven, en Allemagne Prenons l'exemple de l'UE, qui est, selon certains critères, le principal partenaire commercial des États-Unis. Les 27 États membres travaillent à la conclusion d'un accord qui inclurait probablement des droits de douane de base de 10 %, assorti d'exemptions pour des produits clés. En contrepartie, l'UE s'engagerait à acheter davantage aux États-Unis et à investir davantage dans ce pays. Toutefois, l'UE a longtemps refusé de dire qu'elle considérait qu'un accord était probable. Avant même que M. Trump n'annonce, lors d'une interview accordée à la chaîne NBC jeudi, que l'UE recevrait bientôt sa propre lettre, les responsables politiques européens restaient conscients que la situation pouvait dégénérer. L'exemple du Canada Cela s'explique en partie par la mise en garde qu'est le cas du Canada. Les négociations ont été interrompues pendant 48 heures à la fin du mois de juin à cause de la taxe sur les services numériques, qui aurait été appliquée aux grandes entreprises technologiques américaines. M. Trump a déclaré qu'il ne poursuivrait pas les négociations si la taxe restait en vigueur, et le gouvernement canadien l'a rapidement abandonnée. Le Canada était en train de négocier un accord avant la date limite établie au 21 juillet lorsque, jeudi, il a lui aussi reçu une lettre annonçant des droits de douane de 35 % et une nouvelle date limite fixée au 1er août. Le Canada n'a pas été la seule surprise de dernière minute. Mercredi, les États-Unis ont plongé dans une guerre commerciale soudaine avec le Brésil après que M. Trump eut annoncé, dans une lettre adressée au président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, que des droits de douane de 50 % entreraient en vigueur le 1er août. « La façon dont le Brésil a traité l'ancien président Bolsonaro, un dirigeant très respecté dans le monde entier pendant son mandat, y compris par les États-Unis, est une honte internationale », a écrit M. Trump. Quelques heures plus tard, Lula a déclaré que le Brésil riposterait aux droits de douane. « Le Brésil est un pays souverain doté d'institutions indépendantes qui n'acceptera pas d'être abusé par qui que ce soit », a-t-il déclaré dans un communiqué. Cet article a été publié dans le New York Times. Lisez la version originale (en anglais ; abonnement requis)

Guerre commerciale : l'imprévisible Donald Trump qui agit au mépris de toutes les règles
Guerre commerciale : l'imprévisible Donald Trump qui agit au mépris de toutes les règles

Le Figaro

time08-07-2025

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Guerre commerciale : l'imprévisible Donald Trump qui agit au mépris de toutes les règles

Réservé aux abonnés ANALYSE - Le président américain décide unilatéralement du devenir des relations commerciales avec ses partenaires, bafouant les normes internationales et les traités bilatéraux en vigueur. Avec Donald Trump, tout peut toujours arriver. En matière de politique commerciale, un authentique accord de libéralisation des échanges nécessite normalement des mois, voire souvent des années, de négociations. Et court sur des centaines de pages, issues de tractations complexes. Les multiples traités de libre-échange signés depuis 1992 entre les États-Unis et de nombreux pays, comme le Canada, le Mexique, l'Australie, la Corée du Sud, en sont la preuve. La compatibilité d'un accord en bonne et due forme avec les normes et traités internationaux doit aussi être vérifiée. Et il faut ensuite des mois d'explications et de plaidoyers privés et publics à Washington pour que des amendements soient peaufinés, puis validés par le pays concerné, avant que finalement le Sénat tout entier daigne s'en saisir et voter. À lire aussi Fiscalité, Moyen-Orient, immigration... Donald Trump à l'heure des succès Sous Trump 2, rien du tout. Le président Maga n'a aucune intention de soumettre au Congrès les deals intuitu personae qu'il arrache aux partenaires commerciaux et alliés de son pays. On…

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