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La Presse
12 hours ago
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Une ONG accuse les forces gouvernementales d'avoir tué 19 civils druzes
Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos (Damas) L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé que 19 civils druzes avaient été « exécutés » mardi à Soueïda par les forces gouvernementales syriennes, dont 12 dans une maison d'hôtes de cette ville à majorité druze du sud du pays. Maher AL MOUNES Agence France-Presse Les forces gouvernementales se sont déployées mardi matin dans cette ville jusque là tenue par des combattants locaux et ont instauré un cessez-le-feu, affirmant vouloir rétablir le calme après deux jours d'affrontements entre combattants druzes et bédouins ayant fait une centaine de morts. « Des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur ont exécuté 12 citoyens après avoir pris d'assaut la maison d'hôtes de la famille Radwan dans la ville de Soueida », a déclaré l'OSDH. Une vidéo non vérifiée circulant sur les réseaux sociaux montre au moins 10 personnes en civil couvertes de sang à l'intérieur de la maison d'hôtes, certaines allongées au sol. Des photos de dignitaires druzes et des meubles vandalisés sont éparpillés autour d'elles. L'ONG a également rapporté qu'un groupe armé affilié aux forces gouvernementales avait exécuté « quatre civils druzes, dont une femme, dans la maison d'hôtes Mazlouma du village de Thaala », dans la province de Soueïda. PHOTO KARAM AL-MASRI, REUTERS De la fumée s'élève tandis que les forces de sécurité syriennes sont assises à l'arrière d'un camion à Soueïda, le 15 juillet 2025. L'OSDH a par ailleurs indiqué qu'un autre groupe armé lié aux services de sécurité avait tiré sur trois hommes près du rond-point al-Bacha, au nord de la ville de Soueida, en présence de leur mère, témoin de leur exécution. Les autorités syriennes n'ont pas réagi dans l'immédiat à ces informations. Un correspondant de l'AFP, entré à Soueida peu après les forces syriennes, a vu des corps gisant au sol alors que des coups de feu résonnaient par intermittence dans la ville déserte. « Je me trouve dans le centre de Soueida », a déclaré au téléphone à l'AFP un habitant terré chez lui. « Il y a des exécutions, des maisons et des magasins qui sont brûlés, des vols et des pillages ». « L'un de mes amis qui habite dans l'ouest de la ville m'a dit qu'ils sont entrés dans sa maison, ont chassé sa famille après avoir confisqué leurs portables et ont mis le feu à la maison », a ajouté cet homme qui n'a pas dévoilé son identité. « Pratiques sauvages » « Les forces gouvernementales sont entrées dans la ville sous prétexte de rétablir la sécurité […], mais malheureusement elles se sont livrées à des pratiques sauvages », a affirmé à l'AFP Rayan Maarouf, rédacteur en chef du site local Suwayda 24, parlant de « dizaines » de civils tués. L'entrée des forces syriennes a déclenché des affrontements avec des combattants druzes et l'agence officielle SANA a fait état ensuite de bombardements aériens israéliens sur cette ville d'environ 150 000 habitants. Israël, techniquement en guerre avec la Syrie, avait affirmé qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie. « Nous agissons pour empêcher le régime syrien de leur nuire [aux Druzes] et pour garantir la démilitarisation de la zone adjacente à notre frontière avec la Syrie », ont déclaré conjointement le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la Défense, Israël Katz. Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. La province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700 000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël. Confusion PHOTO SHADI AL-DUBAISI, AGENCE FRANCE-PRESSE Des volutes de fumée se dégagent lors d'affrontements dans la ville de Soueïda, à majorité druze, le 15 juillet 2025. Les autorités syriennes avaient annoncé mardi matin un « cessez-le-feu total » après deux jours de combats meurtriers, mais la situation semblait confuse. Des chefs religieux druzes ont lancé des appels contradictoires, la plupart demandant aux combattants locaux de déposer les armes, mais l'un d'eux leur demandant de combattre. Les affrontements avaient éclaté dimanche entre des combattants druzes et des tribus bédouines, aux relations tendues depuis des décennies. Les forces gouvernementales étaient intervenues, affirmant vouloir pacifier la région, mais ont pris part aux combats contre les factions druzes aux côtés des Bédouins, selon l'OSDH, des témoins et des groupes druzes. Selon l'OSDH, les affrontements ont fait 99 morts, parmi lesquels 60 Druzes, pour la plupart des combattants, mais également deux femmes et deux enfants, 18 Bédouins, 14 membres de forces de sécurité et sept hommes armés non identifiés. Le ministère de la Défense a fait état de 18 morts dans les rangs des forces armées. Les tensions couvaient en particulier depuis des heurts interconfessionnels en avril entre combattants druzes et forces de sécurité dans les zones druzes proches de Damas et à Soueïda, qui avaient fait plus de 100 morts. Après la chute de Bachar al-Assad, les violences meurtrières contre la communauté alaouite, dont est issu Assad, puis contre les Druzes, ainsi qu'un attentat contre une église à Damas en juin, ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir à protéger les minorités.


Le Parisien
21 hours ago
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Couvre-feu, entrée des forces gouvernementales : que se passe-t-il dans le sud de la Syrie ?
Les tensions dans le sud de la Syrie sont toujours fortes. Ces derniers jours, des affrontements, qui ont initialement opposé des combattants druzes à des tribus bédouines dans la région , ont fait une centaine de morts. Ce mardi, les forces gouvernementales syriennes ont décidé d'agir en pénétrant dans la ville de Soueïda. En quelques jours, des affrontements entre Druzes, bédouins et forces de sécurité ont fait une centaine de morts dans la province de Soueïda, au sud de la Syrie, qui abrite la plus importante communauté druze du pays - une minorité ésotérique issue de l'islam qui compte quelque 700 000 membres. Les tensions couvaient depuis des heurts interconfessionnels entre combattants druzes et forces de sécurité près de Damas et à Soueïda, qui avaient fait plus de 100 morts en avril dernier. Des membres de tribus bédouines sunnites de Soueïda avaient alors participé aux affrontements au côté des forces de sécurité, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). À la suite de ces combats, Israël avait invoqué la protection des Druzes pour justifier plusieurs frappes en Syrie. À l'époque, des chefs locaux et religieux avaient finalement conclu des accords, en vertu desquels des combattants druzes assuraient, depuis mai, la sécurité dans la province. Le consensus n'a pas tenu. Assurant vouloir séparer les belligérants, les forces gouvernementales sont intervenues dans les combats, et ont déjà pris le contrôle de plusieurs localités druzes entourant Soueïda . Ce mardi, le chef de la sécurité intérieure dans la province éponyme, le général Ahmad Dalati, a annoncé dans un communiqué que « les forces du ministère de l'Intérieur et de la Défense vont commencer à entrer dans le centre de la ville » de Soueïda. Selon un correspondant de l'AFP, des colonnes militaires s'y dirigeaient ce mardi matin, alors que l'artillerie lourde des forces gouvernementales a été déployée autour de la ville. Elles y sont entrées peu avant 10 heures (soit 9 heures en France). De son côté, le ministère de l'Intérieur a fait savoir qu'un couvre-feu était imposé dans la commune. Israël, qui était déjà intervenu ces derniers mois en Syrie sous prétexte de protéger les Druzes, a annoncé lundi avoir frappé dans cette région plusieurs chars des forces gouvernementales et ajouté qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie. Les chefs spirituels druzes ont annoncé, dans un communiqué, approuver l'entrée des forces gouvernementales et ont appelé les factions druzes à leur remettre leurs armes. Depuis qu'il a renversé le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile, le pouvoir intérimaire d'Ahmed al-Chareh fait face à des violences intercommunautaires dans différents endroits du pays. En mars dernier, des centaines de membres de la minorité alaouite ont été tués . Des faits imputés à des groupes alliés aux forces de sécurité. Un attentat a également eu lieu contre une église à Damas en juin . De quoi ébranler la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir à protéger les minorités .


La Presse
2 days ago
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Les forces armées déployées après des heurts ayant fait 89 morts
Les forces de sécurité du gouvernement syrien se rassemblent à la périphérie de la province de Sweida où des affrontements ont éclaté entre les milices druzes et les clans bédouins sunnites, dans le sud de la Syrie, le lundi 14 juillet 2025. (Damas) Les forces syriennes ont envoyé des renforts lundi dans la province méridionale de Soueïda pour tenter de mettre fin à des affrontements entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes qui ont fait au moins 89 morts en deux jours selon une ONG. Agence France-Presse Israël, qui est déjà intervenu ces derniers mois en Syrie sous prétexte de protéger les druzes, a annoncé avoir frappé lundi dans cette région plusieurs chars des forces gouvernementales syriennes, dont des membres combattent aux côtés des bédouins selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces nouvelles violences intercommunautaires illustrent les défis sécuritaires auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé le président Bachar al-Assad en décembre dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Lundi, les affrontements se poursuivaient aux abords de la ville à majorité druze de Soueïda, aux mains des combattants druzes, ont indiqué l'OSDH et le site d'information local Suwayda 24. Ils opposent « des tribus bédouines et des membres des forces de sécurité aux combattants druzes », a affirmé l'ONG basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Magasins fermés Dans la ville, où des explosions et tirs étaient entendus, un petit nombre d'habitants ont participé aux funérailles de combattants tués dans les affrontements qui ont éclaté dimanche, selon un photographe de l'AFP. « Nous avons très peur, les obus nous tombent dessus. La circulation est paralysée dans les rues et les magasins sont fermés », a affirmé à l'AFP un père de famille de 51 ans, Abou Taym. Les chefs religieux druzes ont appelé au calme et l'un des plus influents, cheikh Hikmat al-Hejri, a réclamé une « protection internationale immédiate » pour sa communauté, affirmant refuser l'entrée des forces gouvernementales dans les zones contrôlées par les druzes. Dans un communiqué, le ministère syrien de la Défense a annoncé le déploiement d'« unités militaires dans les zones touchées », « l'ouverture de passages sûrs aux civils » ainsi que sa volonté de « mettre fin aux heurts rapidement ». PHOTO SAM HARIRI, AGENCE FRANCE-PRESSE L'armée et les forces de sécurité syriennes se déploient à Soueïda, dans le sud de la Syrie, le 14 juillet 2025. Un correspondant de l'AFP a vu des renforts acheminés par le ministère de la Défense se diriger vers les abords de Soueïda alors que des ambulances évacuaient des victimes vers les hôpitaux de Damas. Les affrontements avaient éclaté dimanche après l'enlèvement d'un commerçant druze par des bédouins qui ont installé des barrages sur la route reliant Soueïda à Damas, selon l'OSDH. Le ministre de l'Intérieur Anas Khattab avait estimé dimanche que l'« absence d'institutions étatiques, militaires et sécuritaires » était « une cause majeure des tensions persistantes à Soueïda ». Autoroute Soueïda-Damas fermée L'Observatoire a fait état lundi d'un nouveau bilan de 89 morts, parmi lesquels 50 druzes — 46 combattants, deux femmes et deux enfants —, 18 bédouins, 14 membres de forces de sécurité et sept personnes qui n'ont pas été identifiées. Le ministère de la Défense a, pour sa part, annoncé plus de 30 morts et une centaine de blessés. L'autoroute reliant Damas à Soueïda était toujours fermée, selon le correspondant de l'AFP. De fortes tensions couvaient depuis les heurts interconfessionnels en avril entre combattants druzes et forces de sécurité dans les zones druzes proches de Damas et à Soueïda, qui avaient fait plus de 100 morts. Des membres de tribus bédouines sunnites de Soueïda avaient participé aux affrontements au côté des forces de sécurité, selon l'OSDH. À l'époque, des chefs locaux et religieux avaient conclu des accords, en vertu desquels des combattants druzes assurent depuis mai la sécurité dans la province. La province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui compte quelque 700 000 membres en Syrie. Les druzes sont répartis entre la Syrie, le Liban et Israël où quelque 152 000 d'entre eux sont recensés, selon les dernières données disponibles. Ce chiffre inclut les 24 000 druzes habitant la partie occupée du Golan, dont moins de 5 % ont la nationalité israélienne. À la suite des affrontements d'avril, Israël avait invoqué la protection des druzes pour justifier plusieurs frappes en Syrie. Lundi, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir « attaqué plusieurs chars […] dans la zone située entre Soueïda et Samia ». Après la chute de Bachar al-Assad renversé par une coalition de factions rebelles islamistes sunnites, les violences début mars contre la communauté alaouite — plus de 1700 morts — puis contre les druzes ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir à protéger les minorités.


La Presse
2 days ago
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Les forces armées déployées après des heurts ayant fait 50 morts
Les forces de sécurité du gouvernement syrien se rassemblent à la périphérie de la province de Sweida où des affrontements ont éclaté entre les milices druzes et les clans bédouins sunnites, dans le sud de la Syrie, le lundi 14 juillet 2025. (Damas) Les forces syriennes ont été déployées lundi dans la province méridionale de Soueïda, théâtre d'affrontements entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes ayant fait au moins 50 morts selon une ONG. Agence France-Presse Ces nouvelles violences intercommunautaires viennent rappeler les défis sécuritaires auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé le président Bachar al-Assad en décembre dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Les heurts se poursuivent sporadiquement lundi dans certains villages de la province de Soueïda, ont indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et le site d'information local Suwayda 24. Ils ont éclaté dimanche au lendemain « de l'enlèvement d'un marchand de légumes druze par des bédouins armés qui ont installé des barrages sur la route reliant Soueïda à Damas », a précisé l'OSDH. « L'incident a dégénéré » et les deux camps ont procédé à d'autres enlèvements, a-t-elle ajouté. Selon le site Suwayda 24, les hommes enlevés ont été libérés dimanche soir. PHOTO SAM HARIRI, AGENCE FRANCE-PRESSE L'Observatoire syrien des droits de l'homme a fait état d'un nouveau bilan de 50 morts et de dizaines de blessés lors des combats armés et des échanges de tirs d'obus dans la ville de Soueïda et d'autres villages de la province du même nom. Le ministère de la Défense, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, a annoncé dans un communiqué le déploiement d'« unités militaires dans les zones touchées », « l'ouverture de passages sûrs aux civils » ainsi que sa volonté de « mettre fin aux heurts rapidement et de manière décisive ». Dimanche, le ministre de l'Intérieur Anas Khattab a déclaré sur X que « l'absence d'institutions étatiques, militaires et sécuritaires, est une cause majeure des tensions persistantes à Soueïda ». « La seule solution est de réactiver [le rôle] des institutions pour assurer la paix civile. » Autoroute Soueïda-Damas fermée L'Observatoire a fait état d'un nouveau bilan de 50 morts et de dizaines de blessés lors des combats armés et des échanges de tirs d'obus dans la ville de Soueïda et d'autres villages de la province du même nom. Parmi eux figurent 34 druzes, dont deux enfants, 10 bédouins et six membres des forces de sécurité, a ajouté l'ONG en soulignant que l'autoroute reliant Damas à Soueïda était toujours fermée. La télévision d'État a confirmé un bilan de six morts parmi les forces syriennes. Le ministère de la Défense a, pour sa part, annoncé plus de 30 morts et une centaine de blessés. L'OSDH a affirmé que de fortes tensions couvaient depuis les heurts interconfessionnels en avril entre combattants druzes et forces de sécurité dans les zones druzes proches de Damas et à Soueïda, ayant fait plus de 100 morts. Des membres de tribus bédouines sunnites de Soueïda avaient participé aux affrontements au côté des forces de sécurité, a précisé l'ONG. À l'époque, des chefs locaux et religieux ont conclu des accords destinés à contenir l'escalade et à mieux intégrer les combattants druzes dans les institutions du pouvoir. En vertu de ces accords également, des combattants druzes assurent depuis mai la sécurité dans la province, mais des membres des tribus bédouines armées sont présents dans plusieurs régions. Dimanche, le gouverneur de Soueïda, Moustapha al-Bakour, a appelé les habitants à « faire preuve de retenue » et des notables druzes ont réclamé une intervention des autorités. Israël et les druzes Avec quelque 700 000 habitants, la province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam chiite. Les tensions entre druzes et bédouins sont anciennes et des violences éclatent sporadiquement entre les deux camps. Après la chute de Bachar al-Assad renversé par une coalition de factions rebelles islamistes sunnites, les violences début mars contre la communauté alaouite – plus de 1700 morts – puis contre les druzes ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir à protéger les minorités. Après ces heurts, Israël, qui occupe depuis 1967 une partie du Golan syrien, a invoqué la protection des druzes pour justifier plusieurs frappes, dont une début mai près du palais présidentiel à Damas. Les druzes sont présents surtout en Syrie, au Liban et en Israël où quelque 152 000 d'entre eux sont recensés, selon les dernières données disponibles. Ce chiffre inclut les 24 000 druzes habitant la partie occupée du Golan, dont moins de 5 % ont la nationalité israélienne.


Le Figaro
2 days ago
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En Syrie, des affrontements dans une ville à majorité druze font 37 morts
Il s'agit des premiers affrontements meurtriers entre tribus bédouines et combattants druzes depuis les violences d'avril et mai. Vingt-sept Druzes, dont deux enfants, et 10 Bédouins sont morts. Des affrontements entre tribus bédouines et combattants locaux dans la ville à majorité druze de Soueïda, dans le sud de la Syrie, ont fait 37 morts, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'Observatoire, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, a relevé son bilan des affrontements pour atteindre 37 morts, dont 27 druzes, y compris deux enfants, et 10 bédouins, auxquels s'ajoutent une cinquantaine de blessés. Les autorités ont dépêché des renforts pour tenter d'apaiser la situation. Il s'agit des premiers affrontements meurtriers entre les deux communautés depuis les violences d'avril et mai, qui avaient opposé les forces de sécurité syriennes à des combattants druzes et fait plusieurs dizaines de morts. Publicité Citant des sources médicales, le site d'information local Sweida 24 a fait état «d'affrontements armés et d'échanges de tirs d'obus dans le quartier de Maqus, à l'est de la ville». La route reliant Damas à Soueïda a été fermée en raison des violences, selon ce média. L'agence officielle Sana a rapporté que les autorités avaient envoyé des forces dans la région pour désamorcer les tensions. La plus importante communauté druze du pays Le gouverneur de Soueïda, Moustapha al-Bakur, a appelé les habitants à «faire preuve de retenue». Plusieurs notables druzes ont également appelé au calme et ont demandé une intervention des autorités. Avec quelque 700.000 habitants, la province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité religieuse issue de la branche ismaélienne du chiisme. Les tensions entre factions druzes et bédouines y sont anciennes et des violences éclatent sporadiquement entre les deux groupes. Après la chute du président Bachar al-Assad en décembre, des inquiétudes ont émergé quant au sort des minorités sous les nouvelles autorités islamistes. Les affrontements d'avril et mai entre les nouvelles forces de sécurité et des combattants druzes avaient fait plusieurs dizaines de morts, avant que des chefs locaux et religieux ne concluent des accords destinés à contenir l'escalade et à mieux intégrer les combattants druzes dans les nouvelles structures de pouvoir.