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Emmanuel Macron reconnaît officiellement que la France a mené une «guerre» au Cameroun pendant la décolonisation
Emmanuel Macron reconnaît officiellement que la France a mené une «guerre» au Cameroun pendant la décolonisation

Le Figaro

time7 days ago

  • Politics
  • Le Figaro

Emmanuel Macron reconnaît officiellement que la France a mené une «guerre» au Cameroun pendant la décolonisation

Dans un courrier au président camerounais, Emmanuel Macron endosse ainsi les conclusions d'un rapport d'historiens faisant «clairement ressortir (...) que les autorités coloniales et l'armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple» avant et après l'indépendance de 1960. Le président français Emmanuel Macron a officiellement reconnu que la France avait mené «une guerre» au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après l'indépendance de 1960, marquée par des «violences répressives», dans un courrier à son homologue camerounais Paul Biya rendu public ce mardi. Le président endosse ainsi les conclusions d'un rapport d'historiens qui lui avait été remis en janvier et qui a «clairement fait ressortir qu'une guerre avait eu lieu au Cameroun, au cours de laquelle les autorités coloniales et l'armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple», ajoutant que «la guerre s'est poursuivie au-delà de 1960 avec l'appui de la France aux actions menées par les autorités camerounaises indépendantes». Publicité Plus d'informations à venir...

Emmanuel Macron reconnaît que la France a mené une « guerre » au Cameroun pendant la décolonisation
Emmanuel Macron reconnaît que la France a mené une « guerre » au Cameroun pendant la décolonisation

Le HuffPost France

time7 days ago

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Emmanuel Macron reconnaît que la France a mené une « guerre » au Cameroun pendant la décolonisation

INTERNATIONAL - Courrier officiel. Dans une lettre envoyée à son homologue camerounais Paul Biya, le président français Emmanuel Macron a officiellement reconnu que la France avait mené « une guerre » au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après l'indépendance de 1960, marquée à l'époque par des « violences répressives ». Ce premier tournant mémoriel entre les deux pays, rendu public ce mardi 12 août, permet au chef de l'État français d'endosser les conclusions d'un rapport d'historiens qui lui avait été remis en janvier dernier. Ce rapport faisait « clairement ressortir qu'une guerre avait eu lieu au Cameroun, au cours de laquelle les autorités coloniales et l'armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple ». Utilisant plusieurs fois ce mot jusqu'ici absent du discours officiel français concernant le Cameroun, Emmanuel Macron ajoute que « la guerre s'est poursuivie au-delà de 1960 avec l'appui de la France aux actions menées par les autorités camerounaises indépendantes ». « Il me revient d'assumer aujourd'hui le rôle et la responsabilité de la France dans ces événements », ajoute Emmanuel Macron, dans cette lettre datée du 30 juillet. Politique mémorielle Le rapport de cette commission, présidée par l'historienne Karine Ramondy, s'inscrit dans la politique mémorielle du président Macron vis-à-vis de l'Afrique, à la suite de rapports similaires sur le Rwanda et l'Algérie, autres pages sombres de la politique française en Afrique. Pour rappel, c'est en juillet 2022 que le président français avait annoncé au Cameroun le lancement de travaux d'une commission mixte franco-camerounaise visant à faire la lumière sur la lutte de la France contre les mouvements indépendantistes et d'opposition au Cameroun entre 1945 et 1971. Le rapport sur le Cameroun et les recherches appelées à le prolonger « vont nous permettre de continuer à bâtir l'avenir ensemble, de renforcer la relation étroite qui unit la France et le Cameroun, avec ses liens humains entre nos sociétés civiles et nos jeunesses », évoque également Emmanuel Macron, au moment où le président camerounais a officialisé son intention de briguer un huitième mandat à la présidentielle prévue le 12 octobre prochain. Et ce, à l'âge de 92 ans.

«Notre diplomatie doit faire en sorte que le président Bazoum retrouve sa liberté»
«Notre diplomatie doit faire en sorte que le président Bazoum retrouve sa liberté»

Le Figaro

time26-07-2025

  • Politics
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«Notre diplomatie doit faire en sorte que le président Bazoum retrouve sa liberté»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Ce 26 juillet marque le jour de l'anniversaire de l'arrestation du président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'État militaire il y a deux ans. À cette occasion, le général et député européen Les Républicains Christophe Gomart plaide pour durcir le ton afin de permettre sa libération. Ancien directeur du renseignement militaire, le général Christophe Gomart est député européen Les Républicains (LR) depuis 2024. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Depuis deux ans exactement, le président nigérien Mohamed Bazoum est séquestré avec son épouse après avoir été renversé par un coup d'État militaire. Démocratiquement élu, il est détenu dans des conditions déplorables avec privation d'eau, coupures d'électricité, crises de paludisme, etc. Cinq mois après son arrestation, le 22 décembre 2023, l'armée française quittait le Niger après plus de 10 ans de lutte anti-terroriste au Sahel. Publicité Pourtant le président français annonçait fièrement en août 2023 « Les décisions que nous prendrons, nous les prendrons sur la base d'échanges avec le président Bazoum, quelles qu'elles soient ». Il n'en a évidemment rien été. Et les soldats français bloqués dans leur base sans pouvoir agir, même s'ils en avaient les moyens, sont partis laissant « un président démocratiquement élu renversé par des militaires qui n'ont aucune légitimité » à son triste sort. On a ainsi pu mesurer la valeur de "la détermination de la France à poursuivre ses efforts auprès des chefs d'État de la CEDEAO et de ses partenaires européens et internationaux pour un retour à l'ordre constitutionnel au Niger" selon Emmanuel Macron. À lire aussi Au Niger, la junte militaire débaptise des rues et des monuments qui évoquent la France Deux ans au cours desquels, plusieurs initiatives diplomatiques ont été prises sans aucun résultat comme l'adoption par le Parlement européen d'une « résolution » en novembre 2023 condamnant le coup d'État et demandant la libération du président Bazoum, suivi en décembre d'une demande de la CEDEAO d'une libération immédiate et d'une restauration de son pouvoir, de pourparlers du Maroc et d'une médiation du Qatar sans oublier des initiatives prises par des personnalités issues de la société civile. Mais où est la France et sa diplomatie ? Non à la diplomatie du bon sentiment qui ne mène à rien et oui à la diplomatie du ressentiment qui j'en suis sûr donnera plus de résultats. Le Niger s'est enfoncé dans un chaos sécuritaire agrémenté d'un véritable marasme économique. Il s'est retiré de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), pourtant créée en mars 1970 à Niamey. Par ailleurs le pays a aussi indiqué, le 29 mars dernier, son retrait de la Force multinationale mixte (FMM), la coalition militaire composée de soldats des armées du Tchad, du Cameroun, du Nigeria et du Niger qui combat Boko Haram et les groupes djihadistes dans la région du lac Tchad. Otage d'une junte militaire de plus en plus décriée, le président Bazoum devrait être libre depuis longtemps à défaut d'avoir repris sa fonction présidentielle. La France semble se désintéresser du problème. Le « soutien » répété d'Emmanuel Macron à son homologue nigérien s'est avéré non seulement limité mais surtout totalement inefficace une fois de plus, comme l'est sa diplomatie. Pour peser, la France doit être puissante et respectée. Pour cela, renouer avec l'Afrique et les Africains implique un véritable partenariat et non une posture de donneuse de leçons. Souvenons-nous du lendemain de la visite à Niamey du ministre des Affaires étrangères françaises, Jean-Noël Barrot, en novembre dernier, le Tchad avait pris la décision de rompre les accords de défense qui le liait à la France depuis 1975. Or, l'Afrique est essentielle à l'Europe donc à la France. En 2050, un être humain sur quatre sera Africain et en 2100, cela sera un sur deux. Peu de monde semble s'en soucier mais il est urgent d'agir. Notre diplomatie n'est pas là pour délivrer des brevets en démocratie mais bien pour faire respecter la France. Publicité Une diplomatie française qui pèse de moins en moins comme en témoignent les détentions des Français Boualem Sansal, Christophe Gleizes en Algérie, Paul Maillot à Madagascar, Cécile Kohler, Jacques Paris et Lennart Monterlos en Iran. Une diplomatie française atone dans le conflit Israël Iran comme au sujet de la guerre à Gaza. Les prises de parole sont nombreuses pour condamner mais pour quel résultat ? Il est intéressant de mesurer cette inefficacité à l'aune de la suppression du corps diplomatique. Il est donc urgent que la France renforce sa diplomatie et cesse de vouloir donner des leçons. Non à la diplomatie du bon sentiment qui ne mène à rien et oui à la diplomatie du ressentiment qui j'en suis sûr donnera plus de résultats. Et qu'enfin, Emmanuel Macron prouve sa détermination en actes et que le président Bazoum recouvre la liberté.

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