
Emmanuel Macron reconnaît que la France a mené une « guerre » au Cameroun pendant la décolonisation
Ce premier tournant mémoriel entre les deux pays, rendu public ce mardi 12 août, permet au chef de l'État français d'endosser les conclusions d'un rapport d'historiens qui lui avait été remis en janvier dernier. Ce rapport faisait « clairement ressortir qu'une guerre avait eu lieu au Cameroun, au cours de laquelle les autorités coloniales et l'armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple ».
Utilisant plusieurs fois ce mot jusqu'ici absent du discours officiel français concernant le Cameroun, Emmanuel Macron ajoute que « la guerre s'est poursuivie au-delà de 1960 avec l'appui de la France aux actions menées par les autorités camerounaises indépendantes ». « Il me revient d'assumer aujourd'hui le rôle et la responsabilité de la France dans ces événements », ajoute Emmanuel Macron, dans cette lettre datée du 30 juillet.
Politique mémorielle
Le rapport de cette commission, présidée par l'historienne Karine Ramondy, s'inscrit dans la politique mémorielle du président Macron vis-à-vis de l'Afrique, à la suite de rapports similaires sur le Rwanda et l'Algérie, autres pages sombres de la politique française en Afrique.
Pour rappel, c'est en juillet 2022 que le président français avait annoncé au Cameroun le lancement de travaux d'une commission mixte franco-camerounaise visant à faire la lumière sur la lutte de la France contre les mouvements indépendantistes et d'opposition au Cameroun entre 1945 et 1971.
Le rapport sur le Cameroun et les recherches appelées à le prolonger « vont nous permettre de continuer à bâtir l'avenir ensemble, de renforcer la relation étroite qui unit la France et le Cameroun, avec ses liens humains entre nos sociétés civiles et nos jeunesses », évoque également Emmanuel Macron, au moment où le président camerounais a officialisé son intention de briguer un huitième mandat à la présidentielle prévue le 12 octobre prochain. Et ce, à l'âge de 92 ans.
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