Dernières actualités avec #betteraves


Le Parisien
3 days ago
- Science
- Le Parisien
Loi Duplomb : betteraves, noisettes, pommes… Ces filières qui attendent le retour de l'acétamipride
Ces derniers jours, les feuilles des betteraves sucrières ont pris des teintes jaunâtres dans de nombreuses régions de France. Non pas car elles ont trop pris le soleil, mais à cause de la jaunisse. Une maladie causée, après un hiver doux, par une invasion de pucerons porteurs du virus : une fois infesté, le feuillage jaunit, et la plante ne grossit plus. De quoi rappeler les biens mauvais souvenirs de 2020 aux cultivateurs. « En moyenne, la production avait chuté de 30 %, explique Fabien Hamot, secrétaire général de la Confédération des planteurs de betteraves (CGB). Mais certains avaient perdu 70 % ou 80 % de rendement, si bien que des agriculteurs n'avaient même pas récolté. » Perte pour la filière : 280 millions d'euros.


Le Figaro
3 days ago
- Science
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«C'est un peu David contre Goliath» : face à une pétition «orchestrée», les syndicats agricoles défendent la loi Duplomb
Réservé aux abonnés ANALYSE - Hormis la Confédération paysanne, les syndicats et agriculteurs alertent sur le risque d'une nouvelle percée des importations alimentaires, en cas de rétropédalage sur la loi levant les contraintes au métier d'agriculteur. Les producteurs français de betteraves risquent bien de revivre l'année noire de 2020. Alors que des signes de jaunisse, cette maladie virale transmise par un puceron, se multiplient dans les parcelles sucrières ces dernières semaines, les 23.000 planteurs français craignent le pire. Mais ce n'est pas ce qui les alarme le plus. Ils misaient sur l'adoption récente de la loi Duplomb pour changer la donne. Il va leur falloir encore patienter avant que ce texte, censé « lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur », produise ses effets. Celui-ci prévoit, entre autres, la réintroduction sous conditions et temporaire de l'acétamipride, un insecticide de la classe des néonicotinoïdes (NNI), pour lutter plus efficacement contre la maladie ayant causé lors de sa dernière vague, plus de 30 % de pertes dans les champs betteraviers. « Depuis 2023 et l'interdiction des néonicotinoïdes, nous redoutions ce scénario car nous ne disposons pas de moyens de lutte efficaces, contre les pucerons…


La Presse
15-07-2025
- Business
- La Presse
« C'est dur sur le moral »
Des travailleurs guatémaltèques creusent des rigoles dans un champ de Saint-Roch-de-l'Achigan pour permettre à l'eau de s'écouler. (Saint-Roch-de-l'Achigan) Dur lendemain de pluie dans les champs du Québec. L'épisode de fortes précipitations de dimanche suscite un déluge d'inquiétudes chez les agriculteurs dont les terres ont été inondées. Sept travailleurs agricoles guatémaltèques piochent et creusent des rigoles dans un champ de betteraves de Lanaudière. Ils travaillent rapidement et sans relâche depuis des heures pour que l'eau tombée durant les pluies diluviennes de dimanche s'évacue le plus rapidement possible. Une véritable course contre la montre pour sauver les récoltes. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Un travailleur à l'œuvre à la ferme de Martin Gariépy « Une chance qu'on les a, ces gars-là. Sans eux, oublie ça, on abandonnerait le champ », explique le producteur maraîcher Martin Gariépy. L'agriculteur de 52 ans cultive des betteraves, des carottes et du maïs-grain sur 225 hectares. Il travaille à la ferme fondée par son grand-père depuis l'âge de 16 ans. « J'ai toujours dit que c'était le plus beau métier du monde, mais là, c'est dur sur le moral », confie-t-il. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Champs de betteraves inondés à la ferme de Martin Gariépy En l'espace de deux heures et demie, dimanche, près de 110 millimètres de pluie se sont abattus sur ses terres, selon les mesures enregistrées par son pluviomètre. Le ruisseau des Anges, qui longe le village, n'a pas pu absorber toute l'eau qui s'écoulait des champs et certains fossés ont débordé dans les zones cultivées. INFOGRAPHIE LA PRESSE « Dimanche soir, quand je me suis couché, ce n'était pas la joie, mettons. » C'est la quatrième année de suite que le producteur subit des pertes en raison des pluies diluviennes. En 2023, le Québec a connu son mois de juillet le plus pluvieux jamais enregistré. Puis, en août 2024, c'est la tempête Debby qui a causé des dommages importants. À titre comparatif, l'an dernier, ce sont environ 160 millimètres qui étaient tombés, mais en l'espace de 18 heures. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le producteur maraîcher Martin Gariépy Une fois, deux fois, trois fois, à un moment donné. Ce matin, j'aurais tiré la plug tellement j'étais découragé. On ne sait plus quoi faire si c'est de même tous les ans. Le producteur maraîcher Martin Gariépy M. Gariépy estime les pertes dans un seul de ses champs de betteraves de 5 hectares à entre 30 % et 40 %, ce qui représente entre 100 000 $ et 150 000 $. « L'année passée, on a eu des pertes d'au moins 400 000 $. Là, on ne peut pas le dire. On va avoir une meilleure idée des dommages dans une semaine et demie », dit-il. 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Des algues dans les champs Un peu plus loin dans le village, la famille Allard-Gauthier, qui cultive des pommes de terre sur 530 acres, a aussi fait creuser des rigoles à la pelle dans ses champs. Selon les champs, entre 47 et 117 millimètres sont tombés dimanche. « On est là-dessus depuis 8 h ce matin. On vide les champs le plus possible pour essayer d'aérer ça », raconte Sabrina Gauthier. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Sabrina Gauthier Ces précipitations se sont ajoutées à celles tombées plus tôt cette semaine. Lors de notre passage, des algues avaient commencé à fleurir dans l'eau stagnante accumulée entre les rangs depuis quelques jours. Un mélange d'algues et de pollen avait donné à l'eau une teinte vert fluo. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Un mélange d'algues et de pollen a donné à l'eau une teinte vert fluo. « C'est en train d'étouffer », indique Mme Gauthier au sujet du champ. Il est encore trop tôt pour chiffrer les dommages. Déjà, de petites taches blanches ont commencé à apparaître sur les pommes de terre en raison de l'humidité. Les feuilles de la plante ont aussi commencé à jaunir, des feuilles sont flétries ou couvertes de boue. Leur ferme a été fondée en 2009. Ici aussi, ce sont surtout les trois dernières années qui ont été difficiles à cause des importantes pluies. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE De petites taches blanches ont commencé à apparaître sur les pommes de terre en raison de l'humidité. « Le rendement n'est pas là. Quand tu ramasses de la bouette dans le fond de ton trailer au lieu des patates, tu la vois, la différence. Avant, c'étaient de belles grosses patates. On part d'un 500 quintaux de rendement par champ à du 200 et l'an passé, on avait même du 180 quintaux dans certains champs », dit-elle. « Le coût des intrants monte, mais le prix à la vente n'augmente pas », déplore son beau-frère Ghislain Allard. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Keyla Allard-Gauthier, 15 ans, travaillant dans les champs de la ferme familiale Keyla Allard-Gauthier, 15 ans, qui travaille à la ferme avec ses parents et son oncle, est déjà une grande passionnée d'agriculture. Elle voit malgré tout l'avenir avec optimisme. « Ça fait peur pour les prochaines années, mais on reste la tête haute et on espère que ça va bien aller. » « Nettoyer » les cours d'eau Alors que les changements climatiques entraînent des épisodes de météo extrême, Martin Gariépy aimerait que les autorités prennent davantage au sérieux l'importance de mieux entretenir les cours d'eau qui bordent sa ferme. Des champs inondés PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Grâce à cette rigole creusée à la pelle, l'eau a pu être évacuée d'un champ de carottes inondé. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Martin Gariépy s'attend à des pertes considérables dans ses champs de betteraves. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le ruisseau des Anges, qui longe Saint-Roch-de-l'Achigan, n'a pas pu absorber toute l'eau. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le pluviomètre de Martin Gariépy a enregistré près de 110 millimètres de pluie en 2 heures et demie. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Grâce à cette rigole creusée à la pelle, l'eau a pu être évacuée d'un champ de carottes inondé. 1 /4 « Ça fait quatre ans que j'ai fait la demande pour faire nettoyer les cours d'eau », déplore-t-il. En raison des quenouilles et des embâcles, le débit est trop lent. Les drains agricoles ne peuvent pas se vider, dit-il. Avec des producteurs voisins, il a même envoyé l'an dernier une lettre recommandée à plusieurs villes et MRC avoisinantes. Ils voulaient les prévenir « qu'à partir de cette année, s'il y a des dégâts à cause des cours d'eau, on se prend un avocat ». Pour la présidente de l'Association des maraîchers du Québec, Catherine Lefebvre, ce cas illustre un enjeu beaucoup plus généralisé. La plus grosse problématique que l'on vit dans tout le secteur agricole, c'est l'entretien des cours d'eau qui n'est pas adéquat par les gouvernements et les municipalités. Catherine Lefebvre, présidente de l'Association des maraîchers du Québec « Les dédales administratifs que ça prend avant qu'une municipalité ou qu'une MRC puisse faire l'entretien d'un cours d'eau, on parle entre deux et trois ans », dit Mme Lefebvre. Au ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, on admet que l'entretien des cours d'eau en milieu agricole est un « enjeu complexe ». « Les évènements météorologiques extrêmes des dernières années ont mis en lumière la nécessité d'agir. C'est pourquoi un comité a été mis en place au ministère de l'Environnement pour clarifier les rôles et responsabilités de chacun », a indiqué l'attachée de presse au cabinet du ministre de l'Environnement Tania Michaud. Les travaux débuteront dans les prochaines semaines en collaboration avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et l'Union des producteurs agricoles (UPA).


Le Figaro
07-07-2025
- Business
- Le Figaro
Sucre ukrainien dans l'UE : la «pilule amère» pour les betteraviers français
Le syndicat des producteurs français de betteraves sucrières estime lundi que «la pilule est amère» après l'annonce d'un quota d'importation de sucre ukrainien sans droits de douane de 100.000 tonnes annuelles dans l'Union européenne. «Ce volume de 100.000 tonnes est cinq fois supérieur au volume autorisé avant la guerre : c'est l'équivalent de la production d'une sucrerie de l'Union européenne», a déclaré Guillaume Gandon, vice-président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), dans un communiqué. L'UE a annoncé le 30 juin avoir trouvé un «accord de principe» avec l'Ukraine en matière de libre-échange, notamment sur le volet sensible des importations agricoles. Afin de soutenir Kiev face à l'invasion russe, l'UE avait instauré depuis 2022 et jusqu'au 5 juin dernier une exemption de droits de douane sur des produits agricoles ukrainiens. Mais les agriculteurs européens dénonçaient régulièrement une «concurrence déloyale» de l'Ukraine, géant agricole, et demandaient de revenir aux quotas en vigueur avant la guerre, fixés par un accord de 2016. Publicité Écarts de normes sanitaires Pour les rassurer, l'UE a promis des quotas sur les produits tels que le blé, le maïs, le miel, la volaille, les œufs et le sucre: des quotas supérieurs à ceux de 2016 mais inférieurs aux records atteints ces dernières années. Avant-guerre, le quota de sucre «était limité à 20.070 tonnes par an», rappelle la CGB. Elle relève que «l'ouverture du marché européen, en 2022, s'était traduite par l'afflux de près de 500.000 tonnes par an pendant deux ans, provoquant un effondrement des prix communautaires, avant d'être contingenté à 262.000 tonnes» au cours de la dernière campagne. Les planteurs français, deuxièmes producteurs européens de sucre de betterave derrière leurs voisins allemands, affirment que le volume accordé à l'Ukraine «ne bénéficiera qu'à une dizaine d'agroholdings, structures commerciales de plusieurs milliers d'hectares, généralement détenues par des capitaux étrangers». «Les betteraves sucrières y sont produites dans des conditions non autorisées dans l'UE, avec l'utilisation de 30 produits phytosanitaires interdits en Europe», dénonce le syndicat. Parmi les autres produits importés qui voient leur quota augmenter, figurent la viande de poulet qui passe à 120.000 tonnes (contre 90.000 auparavant), le maïs à 1 million de tonnes (contre 650.000) ou le miel à 35.000 tonnes (contre 6.000).