
Loi Duplomb : betteraves, noisettes, pommes… Ces filières qui attendent le retour de l'acétamipride
les feuilles des betteraves sucrières
ont pris des teintes jaunâtres dans de nombreuses régions de France. Non pas car elles ont trop pris le soleil, mais à cause de la jaunisse. Une maladie causée, après un hiver doux, par une invasion de pucerons porteurs du virus : une fois infesté, le feuillage jaunit, et la plante ne grossit plus.
De quoi rappeler
les biens mauvais souvenirs de 2020 aux cultivateurs.
« En moyenne, la production avait chuté de 30 %, explique Fabien Hamot, secrétaire général de la Confédération des planteurs de betteraves (CGB). Mais certains avaient perdu 70 % ou 80 % de rendement, si bien que des agriculteurs n'avaient même pas récolté. » Perte pour la filière : 280 millions d'euros.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
41 minutes ago
- Le Figaro
«Des chefs-d'œuvre de l'architecture navale» : à Pornic, ces bateaux anciens réunis pour la 20ème édition des Voiles de Tradition
La cité balnéaire de Loire-Atlantique accueille jeudi 24 juillet 50 navires, symboles d'un riche patrimoine nautique. Cette année, la star de l'événement est un drakkar. Si la météo lui permet d'arriver à bon port, l'Olaf d'Olonne sera la star de Pornic le 24 juillet. À l'occasion de la 20ème édition des Voiles de Tradition, organisée dans la cité balnéaire de Loire-Atlantique, ce navire de presque 24 mètres ne devrait pas passer inaperçu. Sa construction a nécessité 35.000 heures de travail de bénévoles d'une association vendéenne des Sables-d'Olonne, avant sa mise à l'eau en 2024. L'Olaf d'Olonne est la réplique d'une embarcation viking de l'an 890, le Gokstad, exposé à Oslo. «C'est avec ce type de bateau que les Vikings ont rançonné les côtes de la région, prospères en sel, au Xe siècle, notamment dans la baie de Bourgneuf», explique Marc Schlicklin, chargé de communication du Yacht Club Royal Old (YCRO). Cette association qui réunit les amateurs de belle plaisance, organise depuis deux décennies ce grand rassemblement de bateaux anciens. Environ 50 navires vont défiler jeudi lors d'une parade dans le Vieux port à 16h. Cet événement gratuit et convivial permet de mettre en lumière le patrimoine nautique. «Le public peut voir les bateaux de très près et les équipages sont toujours enchantés de raconter l'histoire des embarcations.» Publicité «Cathédrales de voile» Les récits sont aussi variés les uns les autres. «Il y a un éventail qui va du bateau de millionnaire au bateau de pêcheur, en passant par les débuts de la plaisance à grande échelle», résume le porte-parole de l'association. «Il y a d'anciens bateaux de travail qui ont pu servir à pêcher», cite-t-il. Dans cet esprit, les spectateurs pourront admirer Clapotis, un ancien baliseur construit en 1920. «Ce sont des bateaux qui partaient avec à leur bord des bouées à poser pour alerter sur les dangers ou les directions à prendre», détaille Marc Schlicklin. L'événement pourra également compter sur la présence du Kurun, sur lequel Jacques-Yves Le Toumelin boucla un tour du monde, seul, de 1949 à 1952. Illustration du bateau Kurun, sur lequel Jacques-Yves Le Toumelin boucla un tour du monde, seul, de 1949 à 1952. YCRO Le plus vieux navire attendu est Black Joke, fabriqué en 1890. Il est l'un des plus anciens voiliers sous pavillon français encore en état de naviguer. Son port d'attache est Pornichet. Si lui vient des environs, certains bateaux arrivent de plus loin, comme de Brest. Une année, certains étaient même britanniques. Par ailleurs, bon nombre de navires sont labellisés «Bateau d'Intérêt Patrimonial» voire «Monument Historique», à l'instar du Martroger III, ce baliseur d'antan à voile du quartier maritime de Noirmoutier. Ce rendez-vous promet également la venue de «cathédrales de voile», avec «des bateaux qui relèvent du monde de la belle plaisance», détaille Marc Schlicklin. «De 1920 à 1950, des gens assez fortunés se faisaient construire des bateaux de loisirs ou de compétition qui sont de véritables chefs-d'œuvre de l'architecture navale. Ils sont d'une très grande élégance», explique-t-il. «Je suis très fière de voir notre port accueillir ces magnifiques voiliers d'époque, témoins de notre patrimoine maritime exceptionnel», a déclaré Claire Hugues, maire de Pornic, dans une brochure consacrée à l'événement. Au lendemain de cette parade, le 25 juillet, un rallye Festi'Voiles est proposé aux participants des Voiles de Tradition. Les bateaux de plus de 6,50m sont également conviés à cette balade en Baie de Bourgneuf. Durant l'année, l'YCRO organise aussi six conférences sur le thème de la mer, avec des personnalités telles que Yann Quenet, qui a fait le tour du monde avec un voilier de quatre mètres baptisé Baluchon.


Le Figaro
41 minutes ago
- Le Figaro
Maison biophilique : quel est ce design qui nous reconnecte avec la nature ?
Depuis quelques années, une tendance s'impose dans l'architecture : le design biophilique. Derrière ce nom un peu mystérieux se cachent une évidence oubliée… et une promesse : celle de se reconnecter à l'essentiel. Vous ressentez parfois un manque de calme chez vous ? L'impression que votre appartement vous épuise plus qu'il ne vous régénère ? Et si ce n'était pas qu'une question de déco… mais de lien avec la nature ? Et si vous optiez pour le design biophilique. Biophilie : ce lien avec le vivant Le terme biophilie signifie « amour du vivant ». Il désigne notre besoin instinctif de rester connectés à la nature. Ce concept, théorisé par le biologiste Edward O. Wilson dans les années 1980, repose sur une idée simple : l'être humain a évolué dans la nature, pas entre quatre murs. Et nos corps, nos esprits, ont gardé cette mémoire. Publicité Aujourd'hui, des études montrent que la présence de lumière naturelle, de végétaux ou de matériaux organiques diminue le stress, favorise la concentration et améliore le sommeil. Le design biophilique part de là : réintégrer la nature dans nos espaces pour créer des environnements plus sains, plus apaisants, plus humains. Les 6 grands principes du design biophilique Le design biophilique ne se résume pas à ajouter des plantes dans un coin. Il s'appuie sur des éléments clés, qui touchent à nos sens, nos émotions et notre perception de l'espace. Voici les grands piliers de ce design connecté à la nature : Lumière naturelle abondante : on maximise les apports lumineux, en jouant avec les ouvertures, les puits de lumière, les reflets. La lumière évolue au fil de la journée, comme dans la nature. Présence végétale authentique : plantes, fleurs, murs végétaux, jardins d'intérieur… Le végétal est vivant, évolutif, parfois odorant. Il structure les espaces intérieurs et y insuffle du mouvement. Matériaux naturels : bois brut, pierre, cuir, lin, bambou, osier… Ces matières vivantes ont une texture, un grain, une histoire. Elles éveillent le toucher et rassurent. Formes organiques et courbes naturelles : le design biophilique s'inspire des galets, des feuilles, des vagues. Il fuit les lignes droites au profit de silhouettes douces, imparfaites, arrondies. Sons et odeurs du vivant : le bruit d'une fontaine, le chant des oiseaux, l'odeur de la terre humide ou de la lavande : l'ambiance sensorielle est pensée pour apaiser. Connexion visuelle avec l'extérieur : vue sur un jardin, un balcon végétalisé, un arbre… Même en pleine ville, le regard cherche un point d'ancrage naturel pour se détendre. Dans la maison : une déco vivante, apaisante, essentielle Dans un intérieur biophilique, on respire mieux. L'air est plus pur, la lumière plus douce, l'ambiance plus accueillante. Chaque pièce devient une bulle régénérante, avec un aménagement intérieur cosy. Voici comment cela se traduit pièce par pièce en matière de décoration intérieure : Le salon Publicité C'est le cœur du lien au vivant. On y trouve : Des plantes de différentes hauteurs (fougères, monstera, palmiers d'intérieur) Du mobilier en bois clair ou recyclé Des tapis en fibres naturelles, des rideaux en lin Du papier-peint représentant le végétal Des formes douces : canapé arrondi, table basse galet, coussin doux aux tons naturels Une grande place laissée à la lumière naturelle et aux vues vers l'extérieur, etc. La cuisine Le végétal est fonctionnel ici : Jardinières d'aromates sur le rebord des fenêtres Étagères en bois brut Plans de travail en pierre ou céramique Couleurs terreuses (vert olive, argile, sable), etc. La chambre Lieu du repos, la chambre adopte une déco épurée, sensorielle, zen : Linge en coton bio ou en lin lavé Bois clair ou rotin pour le mobilier Plantes dépolluantes comme le spathiphyllum ou le sansevieria Lumières indirectes et douces, imitant le rythme du jour, etc. La salle de bains Publicité Un espace végétalisé pour se reconnecter : Bambous, papyrus ou pothos suspendus Miroirs aux formes organiques Revêtements en pierre naturelle Fontaine murale ou objets évoquant l'eau, etc. Le design biophilique ne suit pas la mode. Il répond à un besoin profond, physiologique, celui de retrouver un lien tangible avec la nature. Plus qu'un style, c'est une philosophie, un retour à l'essentiel. Que vous viviez dans un appartement en centre-ville ou une maison de campagne, il existe mille manières de réintroduire le vivant chez vous. Un pot de basilic, une table en bois massif, une lumière bien orientée… parfois, il ne suffit que de quelques gestes pour que l'intérieur respire enfin.


Le Figaro
41 minutes ago
- Le Figaro
Pourquoi la lecture aide à réussir sa vie professionnelle
Meilleure gestion du stress, des conflits, des autres... La lecture permettrait de développer ses soft skills. C'est ce qu'affirme l'entrepreneuse et auteure Céline Mas, ancienne présidente d'Onu Femmes France, dans son récent ouvrage. On la connaît en tant qu'ancienne Présidente d'ONU Femmes France, mais elle est aussi une grande lectrice, au point d'avoir fait de sa passion un projet entrepreneurial. Céline Mas est aujourd'hui à la tête d'une entreprise à mission sociale, Love For Livres, centrée sur la bibliothérapie, un terme qui désigne l'art d'accompagner les individus par les livres. L'entreprise, qui a lancé sur son site internet le premier moteur de recherche de livres par les émotions, propose des conférences et formations aux soft skills (ces qualités comme l'intelligence relationnelle, la communication, l'esprit d'équipe, l'esprit critique, la résolution de conflits…) basées sur l'apport de la lecture et des sciences cognitives. À force de rencontrer en France et à l'étranger d'innombrables problématiques professionnelles résolues par les livres, Céline Mas a voulu transmettre au grand public les enseignements de ces multiples cas pratiques. Elle en a fait un guide récemment publié et intitulé : La lecture pour réussir sa vie professionnelle*. Un ouvrage qui a de quoi intéresser ces grandes lectrices que sont les femmes : d'après le baromètre 2025 du Centre National du Livre (CNL) paru en avril, 66% d'entre elles déclarent lire régulièrement pour seulement 43% des hommes. Les femmes ont-elles conscience des atouts professionnels qu'elles détiennent grâce aux livres ? Céline Mas fait toute la lumière sur ce trésor caché. Madame Figaro.- Votre livre aborde de nombreuses limites professionnelles rencontrées par les femmes : le fameux syndrome de l'imposteur, le risque de burn-out, la difficulté à dire non ou à négocier. Comment la lecture peut-elle les aider à les dépasser ? Céline Mas.- La lecture et la littérature peuvent permettre à chaque salarié, manager ou entrepreneur d'accéder à la meilleure version d'eux-mêmes. Elles sont des outils précieux pour développer des soft skills, qui sont la capacité d'une personne à gérer les défis quotidiens, à adopter un comportement positif et adapté dans ses interactions avec les autres et son environnement. Dans le livre, je cite le tableau des compétences psychosociales établi par Santé Publique France en 2022 : on y retrouve les compétences cognitives - la connaissance et la maîtrise de soi, la pensée critique - les compétences émotionnelles - savoir identifier et réguler ses émotions, gérer son stress - et les compétences sociales - écouter avec empathie, savoir communiquer, s'affirmer, résoudre des conflits. Pour développer chacune de ces soft skills, la lecture est un atout majeur. En se mettant à la place d'un personnage par exemple, grâce au processus d'identification, on éprouve de l'empathie. On va passer par tout un nuancier d'émotions, être apeuré, perturbé, révolté. La littérature est l'inverse d'un gourou, elle ne donne pas de conseils mais elle offre des points de vue différents sur le monde. Elle apporte des clés nouvelles pour appréhender notre propre vie et comprendre les autres. Le neuropsychologue Rick Hanson considère que la lecture est un «simulateur de vol social». Pour chaque problématique concrète - commencer un nouvel emploi, améliorer sa productivité, lâcher prise - vous recommandez des exercices littéraires accompagnés de listes de lectures sur mesure. Pouvez-vous partager l'une de vos méthodes phares ? C.M.- Notre exercice emblématique s'inspire d'un jeu de rôle inventé par le psychologue Jacques Fradin. Il s'agit de choisir un personnage, un «rôle modèle littéraire», et d'imaginer ce qu'il aurait fait à notre place, le conseil qu'il aurait donné s'il avait eu à résoudre notre problème. Cela incite à sortir de la rumination et à se servir de l'imagination pour voir le problème autrement. C'est aussi encourageant car le personnage, souvent, nous a fascinés. Il devient un «mentor fictionnel» ! Publicité Vous souvenez-vous d'un effet avant/après inédit ? C.M.- Oui, je pense à ce comité de direction à qui je donnais une formation sur les émotions. Il y avait un directeur juridique particulièrement discret. Nous travaillions sur la surprise, j'avais choisi Gatsby le Magnifique comme support de travail. Après la lecture du texte et quelques échanges, il avoue, soudainement, qu'il déteste la surprise ! Il se met à raconter la naissance de son troisième enfant : au moment où le bébé est apparu, le chirurgien s'est écrié qu'il n'avait jamais vu ça ! Sa femme et lui ont cru que l'enfant allait mourir… Alors que le médecin faisait allusion à une maladie de peau qu'il découvrait. Quinze ans après, la même émotion refaisait surface dans son récit. Après cette confidence, il s'est ressaisi et a refermé la faille spatiotemporelle. Plus tard, ses collègues sont venus me remercier : c'était la première fois qu'ils avaient accès à une facette plus humaine de sa personnalité et cela avait créé un lien. Or le lien favorise la résolution des conflits ultérieurs. Dans La Grande Librairie, l'actrice Rachida Brakni avait cité ce proverbe touareg : «Le voyage, c'est aller de soi à soi en passant par les autres». C'est aussi ce que permet la littérature. Quelle problématique rencontrez-vous le plus souvent en formation ? C.M.- La difficulté à se concentrer. L'environnement professionnel est propice aux sollicitations diverses : e-mails, téléphone, multitâches, open spaces… Notre attention est constamment détournée. Cela fait perdre en agentivité, cette capacité d'agir et d'aller au bout de ses tâches. Or, les neurosciences ont montré qu'on en a besoin pour se sentir engagé : si l'on a le sentiment de n'exécuter que des microtâches et de ne jamais produire de véritable résultat, on risque l'épuisement mental. La lecture, qui s'inscrit dans la lenteur, incite à l'introspection et à la focalisation, ce qui est une bonne façon de travailler sa concentration. De nombreux sportifs, dites-vous, considèrent la lecture comme une clé de leur réussite ? C.M.- Absolument. C'est le cas de Léon Marchand qui a déclaré qu'il lit des mangas avant la finale pour se détacher de l'enjeu et faire redescendre la pression. Serena Williams revendique d'avoir beaucoup lu pour travailler sa concentration. Les dirigeants ont-ils conscience des atouts du livre pour leur entreprise ? C.M.- Le CNL rapporte que de plus en plus de chefs d'entreprise et de salariés font ce pari. Sur son site, l'institution propose de signer une «charte pour le livre et la lecture en entreprise». Celle-ci explique que la lecture contribue au renforcement de l'esprit d'équipe, à l'expression individuelle et collective, au débat d'idées, et favoriserait un management horizontal plutôt que vertical. Vous révélez que la lecture est quasiment l'antistress le plus puissant. Comment expliquer ce pouvoir ? C.M.- Une étude publiée en 2009 par l'université de Sussex en Angleterre a montré que lire six minutes ferait baisser le taux de stress de 68 % et serait plus efficace que de marcher ou d'écouter de la musique. Quand on lit, le rythme cardiaque s'apaise, les tensions s'effacent, on oublie ses soucis. Cela favorise l'endormissement et un sommeil réparateur, gage de journées plus efficaces. Publicité Et vous, quel est votre «rôle modèle littéraire» ? C.M.- Je me suis identifiée à l'impétueuse Jo des Quatre filles du docteur March . Le fait qu'elle refuse qu'on lui dicte sa vie m'a beaucoup marquée. C'est l'une de mes lignes de conduite : si j'étais restée l'otage des conditionnements, je n'aurais pas fait la moitié des choses que j'ai réalisées. Son émancipation m'a aidée à m'émanciper. *Céline Mas La lecture pour réussir sa vie professionnelle, Ed. Dunod. 224 pages., 19,90 €