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«C'est un peu David contre Goliath» : face à une pétition «orchestrée», les syndicats agricoles défendent la loi Duplomb

«C'est un peu David contre Goliath» : face à une pétition «orchestrée», les syndicats agricoles défendent la loi Duplomb

Le Figaro21-07-2025
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ANALYSE - Hormis la Confédération paysanne, les syndicats et agriculteurs alertent sur le risque d'une nouvelle percée des importations alimentaires, en cas de rétropédalage sur la loi levant les contraintes au métier d'agriculteur.
Les producteurs français de betteraves risquent bien de revivre l'année noire de 2020. Alors que des signes de jaunisse, cette maladie virale transmise par un puceron, se multiplient dans les parcelles sucrières ces dernières semaines, les 23.000 planteurs français craignent le pire. Mais ce n'est pas ce qui les alarme le plus. Ils misaient sur l'adoption récente de la loi Duplomb pour changer la donne. Il va leur falloir encore patienter avant que ce texte, censé « lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur », produise ses effets.
Celui-ci prévoit, entre autres, la réintroduction sous conditions et temporaire de l'acétamipride, un insecticide de la classe des néonicotinoïdes (NNI), pour lutter plus efficacement contre la maladie ayant causé lors de sa dernière vague, plus de 30 % de pertes dans les champs betteraviers. « Depuis 2023 et l'interdiction des néonicotinoïdes, nous redoutions ce scénario car nous ne disposons pas de moyens de lutte efficaces, contre les pucerons…
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Hérault : un incendie se déclare entre Sète et Montpellier en raison de travaux de soudure, 350 pompiers mobilisés
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Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

Hérault : un incendie se déclare entre Sète et Montpellier en raison de travaux de soudure, 350 pompiers mobilisés

Les incendies se multiplient dans le sud-est de la France. Alors que le feu a été fixé à Port-de-Bouc et à Martigues, dans les Bouches-du-Rhône (13), les Pennes-Mirabeau étaient encore en proie aux flammes ce lundi soir. Mais le département de l'Hérault (34) est également touché. En effet, un incendie s'est déclaré aux alentours de 16h45 au nord de Cournonsec, commune située entre Montpellier et Sète, selon des informations de France 3 Régions . En cause : « un départ de feu d'herbe, de garrigue et de chênes verts suite à des travaux de soudure », comme expliqué par les Pompiers de l'Hérault via un communiqué sur X. Le brasier se serait rapidement propagé dans une vigne avant d'atteindre un massif forestier. Les conditions sont délicates pour les soldats du feu, puisque le sol est sec. De plus, un vent fort, estimé à 30 km/h, et des rafales de nord nord-ouest atteignant 40 km/h facilitent la progression des flammes. Au total, 350 sapeurs-pompiers sont engagés sur le terrain, tandis que la préfecture a confirmé qu'un avion Dash et quatre Canadair étaient arrivés en renfort aux alentours de 18 heures. Selon les informations de Midi Libre , une centaine de personnes ont été évacuées à Montbazin, commune proche de l'incendie dont la majorité des logements sont disséminés dans la végétation. Aucun blessé ni « dégâts aux biens » ne sont pour l'instant à déplorer selon les pompiers, alors que le feu a déjà parcouru plus de 300 hectares. Une déviation est mise en place pour libérer la D5 entre Montbazin et Cournonsec afin de faciliter l'intervention des secours, a annoncé la préfecture.

«La faillite silencieuse de notre Éducation nationale : pourquoi plus personne ne veut entrer dans l'arène»
«La faillite silencieuse de notre Éducation nationale : pourquoi plus personne ne veut entrer dans l'arène»

Le Figaro

time4 hours ago

  • Le Figaro

«La faillite silencieuse de notre Éducation nationale : pourquoi plus personne ne veut entrer dans l'arène»

FIGAROVOX/TRIBUNE - En mathématiques, 26 % des postes de professeurs sont restés vacants cette année. Pour y remédier, il faut revaloriser la fonction sociale de l'enseignant, mais aussi remettre en cause le passage automatique en lycée général, argumente l'enseignante et élue LR, Valérie Rialland. Valérie Rialland est conseillère départementale (Les Républicains) du Var et présidente de la commission Collège et éducation. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Un sursaut ? Non. À l'heure où des milliers de postes enseignants restent vacants après les résultats aux concours de recrutement, le gouvernement s'en remet à des expédients de plus en plus grossiers pour masquer une vérité crue : la France ne fait plus rêver ses futurs professeurs. Le métier s'est dégradé à tous les niveaux : reconnaissance, autorité, sécurité. Et le pacte enseignant, censé enrayer cette hémorragie, a échoué. Spectaculairement. Publicité En mathématiques, 26 % des postes sont restés vacants. En lettres classiques, c'est un tiers des postes qui n'a pas trouvé preneur. En physique-chimie ou en allemand, les taux de vacance sont également élevés. Les concours du CAPET (technologique) et du CAPLP (professionnel) atteignent plus de 15 % de déperdition. 2 610 postes d'enseignants sont restés non pourvus à la rentrée 2025, selon les résultats des concours de recrutement du ministère de l'Éducation nationale. Dans le premier degré, la situation est particulièrement inquiétante dans certaines académies : 475 postes restent vacants à Versailles, 382 à Créteil, et 85 % des postes ouverts en Guyane (165) n'ont pas trouvé preneur. Or ces académies couvrent des territoires jeunes, à forte croissance démographique. L'équation est donc impossible à résoudre sur le terrain. Dans le second degré, qui comprend les disciplines enseignées au collège et au lycée, les résultats sont tout aussi alarmants : 33 % des postes n'ont pas trouvé preneur en lettres classiques, 26 % en mathématiques et en physique-chimie, 23 % en allemand. Dans l'enseignement professionnel et technique, 15% des postes au CAPLP et 13% au CAPET restent vacants. Ce n'est pas seulement une crise conjoncturelle, mais une désaffection profonde et durable. Une première explication tient au fait que les enseignants sont très mal rémunérés. En France, un enseignant débute avec un salaire annuel environ 20 à 40 % inférieur à celui de son homologue allemand, selon les données OCDE et Eurostat 2023. En outre, le salaire des enseignants du secondaire n'augmente que de 17 % entre le début de carrière et 15 ans d'ancienneté, contre 43 % aux Pays-Bas et 57 % en Pologne. Dans ces conditions, qui choisirait encore ce métier ? À lire aussi Les enseignants sont-ils deux fois moins payés en France qu'en Allemagne et aux Pays-Bas ? Et que dire du pacte enseignant, lancé en 2023, censé réconcilier le terrain et l'institution ? Adopté par à peine un quart des enseignants, il a été perçu comme une tentative d'imposer une surcharge de travail sous couvert de primes à la mission. Il n'a rien réglé. Il a accentué les tensions, les inégalités et la confusion. Ce n'est pas avec des primes conditionnelles ou le recrutement précaire d'enseignants inexpérimentés que l'on restaurera la dignité de l'école. Ce n'est pas en substituant l'affichage à l'ambition que l'on refera naître des vocations. Ce n'est pas avec des réformes improvisées et incessantes que l'on réconciliera les enseignants avec leur mission. Et puis, l'école, lieu de savoirs, est devenue un champ de tensions permanentes. L'autorité du professeur est sans cesse remise en cause. Le moindre mot, la moindre sanction peut faire l'objet d'une contestation, d'une convocation, voire d'un recours juridique. Les enseignants, dans certains établissements, pratiquent l'autocensure : ils n'osent plus évaluer trop sévèrement, plus s'aventurer sur certains contenus, plus contester le comportement d'un élève par peur de la réaction parentale. Ce n'est pas anecdotique. C'est un changement de paradigme. La déresponsabilisation parentale, la judiciarisation outrancière de la relation famille-école, la multiplication des dispositifs de contournement de l'autorégulation scolaire rendent l'exercice du métier infernal. Le climat d'insécurité pénalise les bons élèves, isole les professeurs et désagrège l'esprit même de l'éducation publique. Il faut cesser de penser que la solution passe uniquement par un plus grand nombre de professeurs. Ce qu'il faut avant tout, ce sont moins d'élèves par classe et une orientation plus adaptée Publicité Prenons Amelle, 18 ans, élève de terminale : je n'ai pas réussi à lui faire comprendre qu'il fallait s'entraîner à faire des exercices pour progresser. Sa mère m'a accusée de malveillance, alors qu'Amelle venait en cours sans rien sur la table et refusait de participer, quittant parfois la classe en plein milieu de la séance. La mère, que j'ai eue au téléphone, a soutenu sa fille mordicus. J'ai fini par lâcher. Elle est restée le reste de l'année sans travail, sans suivi, sans vérification. La solution : il faut un cap. Une colonne vertébrale. Revaloriser les carrières, bien sûr, mais aussi les symboles. Défendre les professeurs, les protéger, les former, les accompagner. Refaire du concours un moment d'excellence et non un artifice comptable. Redonner aux équipes éducatives une vraie autorité. Mettre fin aux injonctions contradictoires entre inclusivité absolue et exigence scolaire. Assumer et accompagner le redoublement ou le changement d'orientation, l'exigence disciplinaire et l'autorité structurante. Pour compléter, il faut cesser de penser que la solution passe uniquement par un plus grand nombre de professeurs. Ce qu'il faut avant tout, ce sont moins d'élèves par classe et une orientation plus adaptée. Aujourd'hui, les classes sont surchargées d'élèves qui n'ont ni le niveau, ni l'envie d'être là, et qui, pour beaucoup, souffrent de se voir enfermés dans un système qui ne leur correspond pas. Cette souffrance silencieuse produit de l'agitation, du décrochage, voire de la violence. Elle empêche les apprentissages, démotive les enseignants et détériore le climat scolaire. Nous devons revaloriser les filières en tension, les formations courtes et qualifiantes, les parcours concrets et utiles, qui offrent une insertion professionnelle rapide et valorisante Il devient indispensable d'instaurer une politique ambitieuse de soutien à l'enseignement technologique et professionnel, aujourd'hui marginalisé, alors qu'il permet à de nombreux jeunes de réussir là où la voie générale les condamne à l'échec. Il faut multiplier les passerelles, proposer des orientations cohérentes et choisies, cesser d'envoyer les élèves par défaut dans des filières inadaptées. C'est ainsi que l'on fera respirer les classes, mais aussi les enseignants, épuisés par l'hétérogénéité extrême des profils et des motivations. Il est également temps de remettre en cause le passage automatique vers le lycée général et l'enseignement supérieur. Trop d'élèves y perdent leur temps, et celui de leurs enseignants, sans parler de l'argent public, pour finir dans des métiers qui n'exigent aucune formation longue. Nous devons revaloriser les filières en tension, les formations courtes et qualifiantes, les parcours concrets et utiles, qui offrent une insertion professionnelle rapide et valorisante. Car non, tout le monde n'a pas vocation à devenir cadre. Mais chacun a droit à un avenir digne. Cessons de faire peser sur l'école les renoncements de toute une société. Elle ne peut pas à la fois transmettre le savoir, faire la paix sociale, compenser les inégalités et pallier les défaillances parentales, institutionnelles ou politiques. L'école doit être forte. Pour cela, la France doit cesser de la traiter comme un chantier secondaire. Il est encore temps d'agir. Mais il faut avoir le courage de le dire : il faudra choisir. Entre complaisance et exigence. Entre le déclassement assumé et la reconquête de l'excellence. Publicité Et aujourd'hui, les professeurs attendent bien plus qu'un pacte. Ils attendent une nation qui assume ce qu'elle doit à son école.

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