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Le Figaro
22-07-2025
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La ville de Soueïda, épicentre des affrontements communautaires syriens : le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
Réservé aux abonnés REPORTAGE - Les hostilités entre Druzes et Bédouins dans cette ville ont attiré des combattants venus de tout le pays, faisant au moins 1 265 morts en dix jours. Un blindé de la Sécurité générale barre le passage. Assis à l'ombre, une poignée d'hommes en uniforme noir surveillent la route qui conduit à Soueïda, sur laquelle ils ont interdiction de se déployer. L'un d'eux se met tout d'un coup à tirer à la kalachnikov. Les tirs claquent dans les rues silencieuses du village de Walgha. « Il y a une voiture qui arrive », hurle-t-il, tandis que tout le monde se lève dans la panique. Un combattant armé d'une mitrailleuse s'apprête à tirer, mais son responsable l'arrête : « Calmez-vous les gars, ce sont des civils ! » La voiture arrive lentement à hauteur du check-point tenu par les forces de l'ordre. Trois hommes en sortent, les traits tirés. « Ça fait une semaine que je suis bloqué à l'intérieur de Soueïda , j'ai enfin réussi à m'enfuir mais les milices druzes nous ont empêchés de sortir pendant des jours », raconte l'un d'eux, le regard hagard. Depuis le balcon d'un bâtiment situé à quelques pas de là, d'autres membres de la Sécurité…


24 Heures
18-07-2025
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Syrie: Combats à l'entrée de Soueida, Damas envoie une «force spéciale»
Des affrontements opposent druzes et combattants tribaux. Après avoir retiré ses troupes, Damas promet l'envoi d'une «force spéciale». Publié aujourd'hui à 22h54 Mis à jour il y a 2 minutes Des combattants tribaux et bédouins traversent le village d'al-Mazraa en Syrie le 18 juillet 2025. AFP Des affrontements opposent vendredi soir des combattants tribaux à des groupes druzes à l'entrée de Soueida, dans le sud de la Syrie où les combats ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés ces derniers jours. La présidence syrienne a affirmé vendredi soir travailler à l'envoi d'une «force spéciale» dans la zone, d'où elle avait retirée ses soldats la veille sous la pression d'Israël. L'ONU a appelé à arrêter «l'effusion de sang» après les affrontements dans cette région à majorité druze qui ont éclaté dimanche soir et fait 638 morts selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «Fosse commune» «Ce n'est plus un hôpital, c'est une fosse commune», a déclaré à un correspondant de l'AFP Rouba, membre du personnel de l'hôpital gouvernemental de Soueida qui ne veut pas donner son nom de famille. L'établissement, le seul encore fonctionnel dans cette ville, a accueilli «plus de 400 corps depuis lundi matin», parmi lesquels «des femmes, des enfants et des personnes âgées», a déclaré à l'AFP le médecin Omar Obeid. Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir du président intérimaire, Ahmad al-Chareh, qui a renversé, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Dans un communiqué vendredi soir, la présidence a exhorté «toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier la raison», tout en affirmant travailler «à l'envoi d'une force spéciale pour mettre fin aux affrontements». Cessez-le-feu violé Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, avait déjà déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des bédouins et d'avoir commis des exactions. Les forces gouvernementales s'étaient retirées jeudi de la ville, après des menaces et des bombardements d'Israël qui a dit vouloir protéger la minorité druze, M. Chareh affirmant sa volonté d'éviter une «guerre ouverte» avec Israël. Un cessez-le-feu a été conclu entre les parties syriennes mais la présidence a accusé jeudi soir les combattants druzes de l'avoir violé. Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main forte aux bédouins, s'étaient massés autour de Soueida, selon des correspondants de l'AFP sur place. Et vendredi soir quelque 200 de ces combattants ont été vus par l'AFP échangeant des tirs d'armes automatiques à l'entrée ouest de la ville avec les groupes druzes positionnés à l'intérieur. L'OSDH a confirmé des combats dans ce secteur, ajoutant que «des bombardements visaient des quartiers de la ville». Appels au calme Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l'AFP près du village druze de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) «en réponse aux appels à l'aide des bédouins». Le correspondant de l'AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés à Walgha, désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins. Selon l'OSDH, «les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d'Israël». Le haut-commissaire de l'ONU aux droits humains, Volker Türk, a demandé que «l'effusion de sang» cesse, soulignant que la protection de toutes les personnes devait être «la priorité absolue». «Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes», a-t-il ajouté dans un communiqué. Près de 80'000 personnes ont été déplacées en raison des violences, s'est alarmée l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans la ville même, privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, «la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons», a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit «profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire» dans la région. «Les gens manquent de tout. Les hôpitaux ont de plus en plus de mal à soigner les blessés et les malades», a déclaré Stephan Sakalian, chef de la délégation du CICR en Syrie. Mercredi, Israël avait bombardé plusieurs cibles au coeur de Damas dont le QG de l'armée, faisant trois morts selon les autorités. Les Etats-Unis, alliés d'Israël et affichant leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé jihadiste, ont affirmé jeudi n'avoir apporté aucun soutien aux frappes israéliennes en Syrie. Le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé vendredi, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue turc, sa «profonde préoccupation» face aux violences en Syrie. Recep Tayyip Erdogan y a vu de son côté «une menace pour l'ensemble de la région». Les combats avaient commencé dimanche entre groupes druzes et tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des décennies. Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700'000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


La Presse
18-07-2025
- Politics
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Affrontements entre combattants tribaux et druzes aux abords de Soueida
Des combattants bédouins, aux abords de Soueida, où des combats font rage entre eux et des groupes druzes. (Walghā) Des affrontements opposent vendredi des combattants tribaux, proches des autorités syriennes, aux groupes druzes aux abords de la ville de Soueida, dans le sud de la Syrie, d'où les forces gouvernementales se sont retirées, ont indiqué à l'AFP une ONG et des sources au sein des belligérants. Agence France-Presse L'Observatoire syrien des droits de l'homme a fait état « d'affrontements à l'ouest de Soueida entre des combattants tribaux et des bédouins d'un côté, soutenus par les autorités, et des combattants druzes de l'autre ». Des combattants des deux bords ont confirmé aux correspondants de l'AFP des échanges de tirs. Les forces gouvernementales se sont retirées jeudi de la ville à majorité druze de Soueida, le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, affirmant sa volonté d'éviter une « guerre ouverte » avec Israël qui dit vouloir protéger les druzes. Le pouvoir syrien était intervenu dans la région en début de semaine, dans le but affiché de mettre fin à des affrontements entre combattants druzes et tribus bédouines sunnites locales. Les violences ont fait près de 600 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). PHOTO OMAR HAJ KADOUR, AGENCE FRANCE-PRESSE Les violences dans la région de Soueida ont fait près de 600 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'OSDH, des groupes druzes et des témoins ont accusé les forces gouvernementales de prendre le parti des bédouins et d'avoir commis des exactions lors de leur déploiement à Soueida. Un cessez-le-feu est entré en vigueur mais la présidence syrienne a accusé jeudi soir dans un communiqué les combattants druzes de le violer. Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main-forte aux bédouins, étaient massés dans plusieurs villages autour de Soueida, selon trois correspondants de l'AFP sur place. Des tirs et des explosions étaient entendus par intermittence. Plusieurs combattants druzes ont indiqué au correspondant de l'AFP à Soueida répliquer aux sources de tirs à l'ouest de la ville. Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l'AFP près du village de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) « en réponse aux appels à l'aide des bédouins ». Un correspondant de l'AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés ou encore en train de brûler, dans le village druze de Walgha désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins. Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.


Le Figaro
11-07-2025
- Politics
- Le Figaro
«Tournant irréversible»: des combattants du PKK brûlent leurs armes en Irak en signe de désarmement
VIDÉO - Une trentaine de combattants du PKK ont mis le feu à leurs armes en signe de désarmement. Le groupe est considéré comme terroriste par la Turquie. Le Parti des Travailleurs du Kurdistan a salué une «opération historique et démocratique». Une trentaine de ses combattants et combattantes ont déposé ce vendredi leurs armes sur un bûcher avant de les incendier, en signe de désarmement du mouvement. Ce geste est censé marquer un tournant dans les relations avec autorités turques, contre qui le PKK est en guerre depuis quatre décennies. La cérémonie s'est déroulée dans la matinée à l'ouest de Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak. Elle a eu lieu dans la grotte de Casene, connue pour avoir notamment abrité une imprimerie qui a publié l'un des premiers journaux kurdes, a précisé une journaliste de l'AFP. Publicité Une vidéo du média officiel du PKK montre les combattants revêtus d'habits militaires en file indienne, se délestant à tour de rôle de leurs armes dans une grande cuve grise, certains affichant un visage crispé par l'émotion. Les combattants ont ensuite regagné les montagnes proches où ils sont basés. Processus de paix Ankara a salué vendredi «un tournant irréversible» vers une Turquie «sans terrorisme». Un processus de paix initié depuis l'automne 2024 doit permettre de tourner la page de plus de quatre décennies de violences qui ont fait au moins 45.000 morts, et résoudre la question kurde tant au niveau national que régional, selon les experts. C'est paradoxalement Devlet Bahceli, allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a tendu la main à l'ennemi public. Le chef du parti nationaliste MHP a proposé au parti d'appeler les combattants à renoncer à la lutte armée et à «venir s'exprimer devant le Parlement». Le 27 février, le chef du PKK Abdullah Öcalan, âgé de 76 ans et emprisonné depuis 26 ans, avait appelé le mouvement à «déposer les armes et (...) à se dissoudre», affirmant «assumer la responsabilité historique de cet appel». Depuis les derniers violents combats qui avaient ensanglanté la ville turque à majorité kurde de Diyarbakir (sud-est) en 2015, les combattants du PKK sont principalement restés cantonnés dans les montagnes de Qandil, en Irak, soumis également aux opérations de ratissage de l'armée turque.