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«Tournant irréversible»: des combattants du PKK brûlent leurs armes en Irak en signe de désarmement

«Tournant irréversible»: des combattants du PKK brûlent leurs armes en Irak en signe de désarmement

Le Figaro5 days ago
VIDÉO - Une trentaine de combattants du PKK ont mis le feu à leurs armes en signe de désarmement. Le groupe est considéré comme terroriste par la Turquie.
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan a salué une «opération historique et démocratique». Une trentaine de ses combattants et combattantes ont déposé ce vendredi leurs armes sur un bûcher avant de les incendier, en signe de désarmement du mouvement. Ce geste est censé marquer un tournant dans les relations avec autorités turques, contre qui le PKK est en guerre depuis quatre décennies.
La cérémonie s'est déroulée dans la matinée à l'ouest de Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak. Elle a eu lieu dans la grotte de Casene, connue pour avoir notamment abrité une imprimerie qui a publié l'un des premiers journaux kurdes, a précisé une journaliste de l'AFP.
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Une vidéo du média officiel du PKK montre les combattants revêtus d'habits militaires en file indienne, se délestant à tour de rôle de leurs armes dans une grande cuve grise, certains affichant un visage crispé par l'émotion. Les combattants ont ensuite regagné les montagnes proches où ils sont basés.
Processus de paix
Ankara a salué vendredi «un tournant irréversible» vers une Turquie «sans terrorisme». Un processus de paix initié depuis l'automne 2024 doit permettre de tourner la page de plus de quatre décennies de violences qui ont fait au moins 45.000 morts, et résoudre la question kurde tant au niveau national que régional, selon les experts.
C'est paradoxalement Devlet Bahceli, allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a tendu la main à l'ennemi public. Le chef du parti nationaliste MHP a proposé au parti d'appeler les combattants à renoncer à la lutte armée et à «venir s'exprimer devant le Parlement».
Le 27 février, le chef du PKK Abdullah Öcalan, âgé de 76 ans et emprisonné depuis 26 ans, avait appelé le mouvement à «déposer les armes et (...) à se dissoudre», affirmant «assumer la responsabilité historique de cet appel». Depuis les derniers violents combats qui avaient ensanglanté la ville turque à majorité kurde de Diyarbakir (sud-est) en 2015, les combattants du PKK sont principalement restés cantonnés dans les montagnes de Qandil, en Irak, soumis également aux opérations de ratissage de l'armée turque.
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Syrie : 248 morts dans le Sud après des frappes d'Israël
Syrie : 248 morts dans le Sud après des frappes d'Israël

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time4 hours ago

  • Le Figaro

Syrie : 248 morts dans le Sud après des frappes d'Israël

Le bilan des violences réalisées à Soueïda, dans le sud de la Syrie, s'élève désormais à 248 morts depuis dimanche, alors que le gouvernement israélien demande au pouvoir syrien de ne pas s'attaquer aux Druzes. Le conflit entre Israël et la Syrie se poursuit. L'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) fait état ce mercredi de 248 victimes dans les frappes israéliennes opérées depuis dimanche dans la ville de Soueïda, située dans le sud de la Syrie. Deux correspondants de l'AFP ont aussi fait état de tirs dans la ville à majorité druze. Un bilan précédent de cette ONG faisait état de 203 morts mardi. Selon l'OSDH, 64 combattants druzes et 28 civils druzes ont été tués, «21 d'entre eux exécutés sommairement» par des membres des forces gouvernementales. En outre, 138 membres des forces de sécurité et 18 combattants bédouins, entrés dans la ville à leurs côtés, ont été tués, a indiqué l'ONG. Publicité En outre, 138 membres des forces de sécurité et 18 combattants bédouins ont été tués, a indiqué l'ONG selon laquelle des bombardements intermittents sont signalés mercredi matin. Deux correspondants de l'AFP dans la ville ont entendu des tirs alors que de la fumée s'élevait de certains quartiers. L'un des correspondants a vu une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d'autres de combattants en civil, sans pouvoir identifier leur appartenance. Un autre a vu des forces gouvernementales tirer des obus depuis l'une de leurs positions. Les forces gouvernementales avaient annoncé mardi un cessez-le-feu qui n'a pas été respecté. Le ministère syrien de la Défense a affirmé que «des groupes hors-la-loi ont recommencé à attaquer les forces de l'armée et de la sécurité intérieure dans la ville», après la proclamation du cessez-le-feu. Le gouvernement israélien «n'abandonnera pas» les Druzes Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a exigé mercredi du pouvoir syrien qu'il «laisse tranquilles» les Druzes de Soueïda, où cette communauté est majoritaire, et qu'il retire ses forces de cette ville du sud de la Syrie. «Comme nous l'avons clairement indiqué et averti, Israël n'abandonnera pas les Druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation» dans le sud du pays annoncée après la chute de Bachar al-Assad, a déclaré le ministre, cité par ses services. L'armée israélienne «augmentera l'intensité de ses réponses contre le régime si le message n'est pas compris», a-t-il ajouté.

Au Brésil, le parquet réclame la condamnation de Bolsonaro pour « coup d'État », il clame son innocence.
Au Brésil, le parquet réclame la condamnation de Bolsonaro pour « coup d'État », il clame son innocence.

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Au Brésil, le parquet réclame la condamnation de Bolsonaro pour « coup d'État », il clame son innocence.

BRESIL - Il se dit « innocent », le parquet brésilien n'est pas de cet avis. Ce dernier a demandé mardi 15 juillet à la Cour suprême de condamner pour « coup d'État » l'ancien président Jair Bolsonaro, dont le procès a provoqué une crise diplomatique entre le Brésil et les États-Unis. Après plusieurs journées d'audience, le parquet s'en est tenu à la thèse selon laquelle l'ex-chef de l'État d'extrême droite et sept de ses collaborateurs de l'époque ont essayé d'assurer leur « maintien autoritaire au pouvoir par des tentatives de perturber violemment l'ordre démocratique », peut-on lire dans son communiqué, cité par l'AFP. Jugé pour tentative de coup d'État, Jair Bolsonaro, qui a exercé la fonction suprême de 2019 à 2022, encourt jusqu'à 40 ans de prison. Il est accusé d'être le « leader d'une organisation criminelle » ayant conspiré pour son maintien au pouvoir quel que soit le résultat de l'élection présidentielle d'octobre 2022, remportée par l'actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. « Ils veulent m'éliminer » Mardi, Jair Bolsonaro a aussitôt nié les faits qui lui sont reprochés et dénoncé une « persécution politique ». « Il n'y a pas d'intérêt à m'emprisonner, ils veulent m'éliminer », a-t-il déclaré au site Poder360. Il assure que tout ceci est destiné à l'empêcher de se représenter à la présidentielle de l'an prochain, bien qu'il soit inéligible jusqu'en 2030 pour avoir diffusé des fausses informations sur le système électoral. Devant la Cour, l'ancien président a simplement reconnu avoir envisagé « un dispositif constitutionnel » pour empêcher l'investiture de Lula. Jair Bolsonaro a « instrumentalisé l'appareil d'État et délibérément mis en œuvre un plan visant à attaquer les institutions publiques et le processus de succession » à l'élection présidentielle, a en revanche conclu le parquet. Ce plan a échoué faute de soutien de la part des commandants des forces armées. Mais « après avoir vérifié l'implication des individus dans les faits », le procureur général a conclu qu'il était « nécessaire qu'ils soient condamnés (...) pour organisation criminelle armée », « tentative d'abolition de l'État démocratique », « coup d'État » ainsi que pour d'autres délits en lien avec des dommages causés aux biens publics, a précisé le parquet. Le sort de Bolsonaro et de ses anciens associés est entre les mains du juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, menacé de sanctions par Washington pour ses décisions contre des plateformes américaines de réseaux sociaux. Trump s'en mêle Le procès intenté à l'ex-chef de l'État a en outre provoqué la colère de Donald Trump - allié de Bolsonaro - qui accuse le Brésil de « chasse aux sorcières ». Le président américain a annoncé la semaine dernière des droits de douane de 50 % à partir du 1er août sur les produits brésiliens importés et, mardi, les États-Unis ont dit avoir lancé une enquête contre Brasilia pour « pratiques commerciales déloyales » - ce qui pourrait conduire à des mesures de représailles américaines comme des surtaxes douanières punitives. Lula a quant à lui affirmé qu'il chercherait à négocier avec Washington pour éviter les droits de douane, tout en condamnant « l'ingérence » de Trump dans le système judiciaire brésilien. Il a également annoncé que le Brésil pouvait décider d'opter pour la « réciprocité » face à « toute mesure de hausse des droits de douane de manière unilatérale ».

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Mayenne : un homme mis en examen et écroué pour le meurtre de sa conjointe

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