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Le Parisien
3 days ago
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Des implants en titane, en silicone ou en... ciment médical : alerte sur la mode des mâchoires carrées
Le sport a musclé son corps. Sa silhouette s'est développée, sa confiance aussi. Reste un complexe : cette figure ronde. Le contraste obsède Brice. « Je voulais un visage plus masculin, une mâchoire à la Tom Cruise », dépeint ce Marseillais de 31 ans. Il y a dix ans, il en est persuadé : un ovale affirmé le rendra plus séduisant. Les influenceurs sportifs n'ont-ils pas les joues carrées ? Au fil du temps, le garçon, alors étudiant, examine avec envie les photos de « mâles » bodybuildés, menton des frères Dalton, nouvelle injonction viriliste sur Instagram. La tendance de la « jawline », contours du visage taillés à la serpe, explose dans les années 2020. Les jeunes raffolent des injections à l'acide hyaluronique, capable de redessiner les bas du visage, sans chirurgie. Brice boude la technique : « Ça ne dure pas ! Il faut sortir 600 euros tous les six mois ! Je voulais une solution définitive. » Durant des années, Internet ne lui propose rien. Jusqu'à cette découverte récente sur le site du docteur Nicolas Lari, chirurgien esthétique marseillais : « implants en titane. »


La Presse
3 days ago
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Guilbault veut « faire le ménage, une fois pour toutes » à la SAAQ
La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, veut « faire le ménage, une fois pour toutes » à la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ). Le congédiement du PDG Éric Ducharme survenu mercredi, un deuxième départ en autant d'années, était selon elle crucial pour rebâtir la confiance du public. « On voit que la situation ne s'est pas résorbée. Cette organisation est perpétuellement en crise parce que le contrôle n'a pas été repris sur la situation », a reconnu mercredi Mme Guilbault, en conférence de presse. « Les Québécois n'ont toujours pas retrouvé confiance envers la SAAQ », a-t-elle ajouté. À ses côtés, la nouvelle PDG par intérim Annie Lafond, qui était jusqu'ici vice-présidente aux services aux assurés de la SAAQ, a parlé d'une « période critique pour notre organisation ». « Je suis consciente du contexte dans lequel j'accepte ce défi. […] Le lien de confiance a été très ébranlé. On doit le rebâtir, petit à petit, une étape à la fois », a convenu Mme Lafond. « Il y a des opportunités qui s'offrent à nous », s'est limitée à dire la nouvelle PDG alors qu'on l'interrogeait sur ses priorités. Selon la ministre Guilbault, le « plan de redressement » de la SAAQ devra se concentrer sur la qualité des services, le retour à l'équilibre budgétaire et la conclusion de la transition numérique. « D'autres gestes vont être posés. J'ai dans l'idée de faire tout ce qui est en mon pouvoir à court, moyen et long terme pour faire du ménage à la SAAQ, pour redresser cette organisation-là une fois pour toutes », a persisté l'élue. Pour se justifier sur le congédiement de M. Ducharme, la ministre a par ailleurs évoqué des « choses excessivement troublantes entendues à la commission Galant », citant entre autres « des documents dans lesquels on mentait à des ministres » et de l'information globalement « transmise de façon douteuse ». PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Éric Ducharme Ces dernières semaines, M. Ducharme a en effet été plusieurs fois écorché lors de témoignages entendus à la commission Gallant. Des ex-vérificateurs de la SAAQ ont notamment témoigné de son peu d'ouverture, voire de son mécontentement lors de la présentation de rapports montrant l'ampleur de la crise. En juin, François Legault avait déjà refusé de réitérer sa confiance envers M. Ducharme et qualifié de « troublant » ce qu'il avait entendu à la commission. Le PDG sortant avait été nommé par le gouvernement en avril 2023 pour succéder à Denis Marsolais, aussi limogé après le lancement de SAAQclic. Qui est Annie Lafond ? Diplômée en marketing de l'Université Laval, avec un certificat en droit, Annie Lafond a occupé différents postes de gestion au fil de sa carrière, étant passée par Industrielle Alliance, CAA-Québec et SSQ Assurance, aujourd'hui devenue Beneva. Sur son compte LinkedIn, elle se décrit comme une « cadre orientée client » ayant fait ses preuves « dans des contextes de transformations, de directions de programmes d'envergures et dans l'amélioration des résultats au sein d'entreprises de premier plan ». Elle a quitté le milieu privé en mars dernier pour faire son entrée à la SAAQ comme vice-présidente des services aux assurés et vient de devenir, quatre mois plus tard, sa PDG par intérim. Double aveu d'échec, dit l'opposition Sur la scène politique, les réactions n'ont pas tardé mercredi. « Deux PDG remerciés par la CAQ : un double aveu d'échec du gouvernement Legault, mais surtout, un constat accablant pour Geneviève Guilbault, la ministre responsable. La SAAQ est en pleine dérive », a martelé le député libéral Monsef Derraji. « Le projet SAAQclic est devenu un fiasco total : une gestion chaotique, une culture du silence, et un déficit cumulé de plus de 500 millions, sans aucun plan clair de redressement. On tente de faire le ménage à la tête de l'organisation, mais la responsabilité politique ne peut pas être balayée sous le tapis », a-t-il ajouté. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Le député libéral Monsef Derraji Chez Québec solidaire, la porte-parole Ruba Ghazal affirme que le geste du gouvernement, « aussi nécessaire soit-il, ne répond pas aux questions de fond ». « Nous demandons que le mandat de la Commission Gallant soit élargi à l'ensemble des contrats numériques du gouvernement. Le fiasco SAAQclic est probablement l'arbre qui cache la forêt », a-t-elle noté. « Après des mois d'improvisation, il est légitime de se demander si [Geneviève Guilbault] est encore la bonne personne pour regagner la confiance de la population », a persisté Mme Ghazal, exigeant un « véritable changement dans la manière dont le gouvernement mène ses projets numériques ». Au Parti québécois, le député Joël Arseneau juge que le gouvernement se cherchait un « bouc émissaire des déboires de la SAAQ, à quelques semaines de la comparution des ministres Bonnardel et Guilbault » devant la commission Gallant. « Il est désormais impératif que les ministres fournissent des réponses claires et assument pleinement leur responsabilité dans ce fiasco », a-t-il dit. Au Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), on parle d'un « bon premier pas pour assainir la gestion » à l'interne. « Le ménage doit aussi être fait dans les contrats de sous-traitance responsables du fiasco SAAQclic. C'était un bar ouvert pour les consultants alors que la direction négligeait de développer son expertise interne », a indiqué le 4e vice-président du syndicat, Daniel Goyette. Le fiasco SAAQclic en quelques dates 2017 : Au printemps, un contrat est signé avec les entreprises LGS et SAP, avec un budget alors évalué à environ 640 millions, dont 375 millions pour le développement par phases et plus de 260 millions pour l'exploitation du logiciel. 2020 : À peine trois ans après le début du projet, des gestionnaires savent déjà en coulisses que la facture explosera et une « replanification » financière est effectuée au mois de septembre. 2022 : Des drapeaux rouges sont soulevés en marge de rencontres avec des ministres du gouvernement Legault préparant le déploiement de SAAQclic. 2023 : Les activités de la SAAQ sont suspendues pour trois semaines en janvier, causant des files d'attente monstres devant plusieurs succursales de la société d'État et une frustration palpable dans la population. 2025 : À Québec, la vérificatrice générale Guylaine Leclerc révèle en février que le projet coûtera au minimum 1,1 milliard d'ici 2027, ce qui représente un bond de 500 millions. 2025 : Quelques semaines plus tard, La Presse révèle que le ministère du premier ministre François Legault a été mis au courant de problèmes avec SAAQclic plusieurs mois avant le lancement. Sous pression, M. Legault déclenche une enquête publique. Avec la collaboration de Karim Benessaieh, La Presse


24 Heures
5 days ago
- Politics
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Il y a un risque plus élevé avec les pratiques médicales peu encadrées
La RTS révèle que cinq femmes accusent le magnétiseur Denis Vipret. Cette affaire rappelle que les soins sont un domaine sensible. Publié aujourd'hui à 18h05 La problématique est liée au fait que la patiente ou le patient est dans une relation de dépendance face à son thérapeute. Et un abus peut briser la confiance envers les soignants, même s'il n'y a pas de geste déplacé. Getty Images En bref: Le magnétiseur Denis Vipret est rattrapé par de nouvelles accusations. La RTS a diffusé dimanche le témoignage de cinq femmes qui lui reprochent de s'être livré à des attouchements durant ses séances. Une nouvelle plainte pénale aurait été déposée contre le guérisseur qui bénéficie de la présomption d'innocence. La RTS précise que, par le biais de ses avocats, il conteste «formellement ces allégations à caractère sexuel portées contre lui». Cette affaire illustre la problématique des abus sexuels dans le domaine des soins. «De telles affaires ne sont pas rares, confirme l'avocate Lorella Bertani. En général, ces personnes font beaucoup de victimes car elles ont beaucoup de patientes ou de patients.» La Genevoise, qui a défendu des femmes abusées par des rebouteux ou des thérapeutes, s'empresse d'ajouter que chaque affaire est différente. Pas question, donc, de s'exprimer sur un cas particulier. L'avocate genevoise Lorella Bertani. VQH Selon Lorella Bertani, les grandes institutions disent faire «très attention» à cette problématique, liée au fait que la patiente ou le patient est dans une relation de dépendance face à son thérapeute. Les choses peuvent se compliquer dans le cas d'un magnétiseur, par exemple, qui exerce seul dans son bureau. «Le risque de dérive est plus élevé dans les contextes où les pratiques ne sont pas clairement encadrées. Toutes les professions liées aux soins ne fournissent pas les mêmes normes de déontologie ou de supervision», renchérit Alain Léo Pfammatter, responsable psychosocial à la Fondation PROFA. Dans le Code pénal Les choses semblent bouger. Depuis un an, l'article 193a du Code pénal évoque concrètement le domaine de la santé, et le cas où une personne commet ou fait commettre à l'autre un acte d'ordre sexuel en le trompant sur le caractère de cet acte. Le coupable risque jusqu'à 5 ans de prison ou une amende. Sur ce point, la révision n'a pas suscité de débat en plenum, précise la conseillère Léonore Porchet (Les Verts/VD). Un signe, selon l'avocate Clara Schneuwly: «Le fait que les activités du domaine de la santé soient mentionnées spécifiquement dans la loi montre que le législateur a conscience que le lien entre soignant et soigné doit être questionné, et que le premier est dans une certaine vulnérabilité.» La Genevoise relève toutefois que le contenu de cet article appelle des interprétations. Un exemple: on ne sait pas très bien quelles activités de la santé seront prises en compte. En clair: «Des arrêts du Tribunal fédéral seront nécessaires pour savoir comment cette règle sera appliquée.» Si cette révision peut indiquer une certaine prise de conscience, Patricia Perrenoud juge que, pour faire bouger les lignes, un changement plus général est nécessaire. Pour cette professeure à la Haute École de santé Vaud, qui est aussi anthropologue et sage-femme, la question dépasse les abus. Consentement Patricia Perrenoud relève que si le droit au consentement semble avancer, il reste des zones de flou dans les représentations et pratiques des professionnels, qui devraient obtenir l'accord des patientes avant d'effectuer un geste médical. «De mon expérience de chercheuse, ce droit tend à être mieux respecté, mais ce n'est pas toujours le cas. Le droit au refus d'un geste médical n'est pas toujours bien compris par les soignants. Si les bonnes pratiques étaient appliquées avec plus de cohérence, cela aiderait les patientes à différencier une relation de soins saine d'un comportement abusif.» Quelques conseils Cette distinction n'est pas forcément évidente. «Il n'est pas toujours facile de savoir si ce qui a été vécu était acceptable ou non, surtout quand il n'y a pas eu de réaction sur le moment et que l'on pense que le professionnel sait mieux que soi ce qu'il faut faire», souligne Alain Léo Pfammatter. En cas de doute, son premier conseil est d'en parler à une structure spécialisée. «Un abus peut briser la confiance envers les soignants. Une situation similaire peut raviver une réaction ancienne.» Lorella Bertani rappelle en outre que si certains actes nécessitent de toucher des parties intimes – comme le vagin ou l'anus –, la patiente ou le patient doit expressément y consentir. Abus sexuels et agressions Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Caroline Zuercher est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2005. Elle couvre en particulier les sujets liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle a travaillé pour Swissinfo et Le Matin. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.