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3 days ago
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Élection partielle dans Arthabaska-L'Érable
Cet été, la capitale politique est Victoriaville. Le cœur des Bois-Francs est l'hôte d'une partielle qui changera le visage de la rentrée parlementaire. Et elle n'a rien d'ordinaire. Une élection partielle sert habituellement à envoyer un message au parti au pouvoir. Mais c'est comme si ce message avait déjà été assimilé. Tout indique que la Coalition avenir Québec encaissera lundi une raclée. Seul suspense : si la claque sera moyenne ou grosse. Dans Arthabaska-L'Érable, un duel se dessine entre les conservateurs et les péquistes. Ils sont au coude-à-coude. Le Parti québécois veut confirmer sa lancée et obtenir des renforts pour son équipe parlementaire à bout de souffle. De son côté, le Parti conservateur du Québec rêve de faire son entrée à l'Assemblée nationale. Les sondages locaux ont une marge d'erreur trop grande pour qu'on puisse anticiper le résultat. Et même si un parti prévoyait gagner, il le nierait. Car les candidats Alex Boissonneault et Éric Duhaime ont un ennemi en commun : l'abstention. Motiver les électeurs n'est pas facile l'été. La meilleure stratégie est de dire que la lutte sera serrée. Et ça fonctionne, à en juger par le taux de vote par anticipation de 26 %, qui est deux fois plus élevé que celui dans Terrebonne en mars. Le péquiste Alex Boissonneault mise gros. Ce père de quatre enfants avait un excellent boulot, soit animateur de la matinale radio d'ICI Première à Québec. Il a fait le saut pour commencer sa campagne dès mai et retourner ainsi sur ses terres natales – il a grandi à Saint-Ferdinand. Éric Duhaime a tout à gagner. Il souhaite normaliser son parti, qui était associé aux mouvements antimesures sanitaires durant la pandémie. Il a tourné cette page. Comme les conservateurs fédéraux, il axe son message sur le coût de la vie. Sa priorité : moins d'État. Les enjeux identitaires l'intéressent peu. Son principal sujet de campagne est le prix à la pompe pour les automobilistes. Il dénonce aussi la fin de la vente des véhicules à essence neufs, prévue pour 2035, ainsi que les taxes vertes pour les agriculteurs. M. Duhaime propose de sortir le Québec du marché du carbone. Le PQ juge l'idée irréaliste et coûteuse. Par exemple, nos entreprises détiennent déjà des crédits. Il faudrait les indemniser. Sans oublier l'impact environnemental. L'enjeu profite néanmoins à M. Duhaime. Il lui a permis de recevoir l'appui tacite de Luc Berthold, député conservateur fédéral. Pierre Poilievre a aussi relayé sur les réseaux sociaux deux déclarations de M. Duhaime au sujet de l'essence. Les conservateurs provinciaux gagnent à s'associer avec leurs homologues fédéraux. Cela rassure l'électorat âgé, qui leur est moins favorable. Selon le Parti québécois, la partielle sera un référendum sur M. Duhaime. On parle du « risque réputationnel » pour la région de devenir associée à un « polémiste ». Et, se plaît-on à rappeler, le chef conservateur ne vient pas du coin… La CAQ présente un candidat de qualité, Keven Brasseur, qui a présidé la Commission de la relève du parti, puis la Chambre de commerce et d'industrie des Bois-Francs et de L'Érable. Après avoir lancé sa campagne, François Legault n'est pas retourné sur le terrain avec lui. Une autre preuve que les attentes sont modestes. Québec solidaire essaie de faire oublier le mauvais souvenir de Terrebonne, où sa candidate avait été laissée à elle-même. Cette fois, l'association locale s'implique. Elle a publié une déclaration qui minimise la différence entre M. Duhaime, de la « droite dure », et M. Boissonneault, du « centre droit ». Mais Pascale Fortin n'était pas là pour bien faire le suivi – elle s'est absentée durant une partie de la campagne. Les libéraux sont bien placés pour faire mieux qu'en 2022 – 3,8 % des suffrages. Leur candidate Chantale Marchand est connue localement. Elle dirige la Fondation de l'Ermitage qui œuvre auprès des aînés. Cet électorat, qui vote plus et qui s'absente moins durant les vacances estivales, devrait l'aider. Les partielles ont un autre intérêt : rappeler que le Québec n'est pas un grand Plateau Mont-Royal. Arthabaska-L'Érable elle-même n'est pas homogène. Elle abrite la ville centrale des Bois-Francs, Victoriaville, et des parcs industriels, des manufactures et d'autres entreprises qui gravitent autour du secteur agricole. Un peu comme en Beauce et à Drummondville, l'esprit entrepreneurial y fleurit. Leur résilience est toutefois mise à l'épreuve en raison des droits de douane américains et de la rareté de la main-d'œuvre. Ici, la réduction de l'immigration temporaire passe mal. Les travailleurs étrangers s'intègrent et se francisent – ils n'ont pas vraiment le choix. Et ils effectuent des boulots difficiles, comme passer la journée au soleil, les pieds dans l'eau, à récolter des canneberges. À noter que le gouvernement Legault réclame au fédéral d'accorder un droit acquis aux travailleurs temporaires en région afin de les protéger. Les menaces contre la gestion de l'offre inquiètent les agriculteurs, mais on comprend que l'enjeu se réglera au fédéral. La partielle ne changera rien. Les conservateurs sont moins populaires à Victoriaville. Ils misent sur les municipalités dans l'est. On y trouve des gens qui ont choisi de vivre loin des centres urbains et qui détestent se faire dire quoi faire. M. Duhaime courtise aussi l'électorat plus jeune, frustré entre autres par le coût du logement et de l'essence. Mais ces désaffiliés politiques tendent à moins voter. Le défi sera de les faire sortir lundi. Le PQ a parlé davantage d'enjeux locaux, comme les contrats qui échappent aux camionneurs en règle, l'hôpital Hôtel-Dieu (son agrandissement a repris) et les compressions dans les centres collégiaux de transfert technologique. Mais ces enjeux pointus et nuancés risquent de se perdre dans l'urne. La grande question sera de savoir qui doit remplacer la CAQ. Et tout le Québec politique sera à l'écoute.


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5 days ago
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Poilievre veut que Carney permette des mises en chantier d'ici au 14 mars
Poilievre veut que Carney permette des mises en chantier d'ici au 14 mars (Ottawa) Le chef conservateur Pierre Poilievre met le gouvernement de Mark Carney au défi de permettre, d'ici au 14 mars, le début de la construction de deux oléoducs, d'une autoroute et d'un projet de gaz naturel liquéfié. Émilie Bergeron La Presse Canadienne La date butoir évoquée par M. Poilievre est celle qui marquera le premier anniversaire de M. Carney en tant que premier ministre du Canada. Plus précisément, les conservateurs souhaitent voir une autoroute construite dans le Cercle de feu, une région de l'Ontario connue pour ses ressources minières. M. Poilievre estime que M. Carney peut respecter cette échéance tout en honorant son obligation de consulter adéquatement les communautés autochtones. À son avis, le premier ministre se traîne les pieds puisqu'aucun projet d'intérêt national n'a encore été approuvé avec la nouvelle loi visant à accélérer la réalisation de telles initiatives. « (Il a eu) assez de réunions, assez de paroles. Maintenant il faut passer aux actes », a dit M. Poilievre en point de presse à Calgary. Le chef conservateur a aussi signalé l'intention de son parti de proposer sa propre législation à l'automne. Le projet de loi aura notamment pour but d'abroger des mesures législatives mises en place par l'ancien gouvernement libéral de Justin Trudeau, que les conservateurs qualifient d'anti-pipelines. Parmi ces lois honnies par les troupes de M. Poilievre, on retrouve C-69, qui concerne des normes environnementales pour des projets d'exploitation de ressources naturelles. Les conservateurs veulent aussi annuler l'interdiction d'objets de plastique à usage unique.


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6 days ago
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Les conservateurs restent en tête des collectes de fonds, malgré un ralentissement
Les conservateurs restent en tête des collectes de fonds, malgré un ralentissement (Ottawa) Les conservateurs continuent de récolter plus de dons que tout autre parti politique fédéral, mais leurs collectes de fonds ont diminué depuis les élections du printemps. Sarah Ritchie La Presse Canadienne Les conservateurs ont récolté un peu plus de 9,1 millions au cours du trimestre terminé en juin, grâce aux dons de plus de 82 681 personnes. Ce chiffre a dépassé celui des libéraux, qui ont récolté 7,7 millions auprès de plus de 116 000 donateurs. Ces nouveaux chiffres portent le total du parti au pouvoir au premier semestre de cette année à un peu plus de 21,3 millions, soit déjà plus que son total de 14 millions de $ en 2024. Le parti du premier ministre Mark Carney compte également beaucoup plus de donateurs que les libéraux lors de la dernière année de chefferie de Justin Trudeau. En 2024, le parti a enregistré des dons de 27 661 personnes au premier trimestre, passant à 33 609 au trimestre se terminant en décembre. M. Trudeau a annoncé son intention de démissionner début janvier, et la course à la direction du Parti libéral qui a suivi a suscité beaucoup d'attention et de financement, avec 156 489 dons au premier trimestre de 2025. Pour les conservateurs, il s'agit toutefois d'une forte baisse par rapport à leur campagne de financement préélectorale, qui avait permis de récolter 28 millions auprès de 148 676 donateurs au cours des trois premiers mois de l'année. Le parti de Pierre Poilievre est une véritable machine de la collecte de fonds depuis son arrivée à la direction en 2022, établissant un record de collecte de fonds pour un parti politique en 2024, avec 42 millions récoltés. Le parti a également investi massivement en publicité, en déplacements et en sondages, et ses dépenses totales ont atteint près de 50 millions l'an dernier. Le chef conservateur n'a pas réussi à conserver son siège aux élections d'avril et se présente à une élection partielle dans la circonscription rurale albertaine de Battle River–Crowfoot. Les électeurs se rendront aux urnes le 18 août. Les conservateurs ont été le seul grand parti à soumettre ses états financiers de 2024 à Élections Canada avant la date limite. Ces chiffres ont été publiés en juillet. Élections Canada a indiqué que les autres partis avaient obtenu un délai supplémentaire. Les chiffres du Nouveau Parti démocratique (NPD) sont restés stables cette année, avec 38 149 personnes ayant donné 1,9 million au parti au cours du dernier trimestre. Le parti avait recueilli 1,8 million auprès de 37 538 donateurs au cours des trois premiers mois de 2025. Les néo-démocrates ont perdu leur statut de parti officiel lors des élections d'avril, et les stratèges politiques ont prévenu qu'ils se trouvaient dans une situation financière difficile, avec des prêts à rembourser et beaucoup moins de fonds provenant d'Élections Canada. Le Bloc québécois, dont le nombre de sièges a été réduit à 22, contre 33 avant les élections, a recueilli 674 590 $ au deuxième trimestre auprès de 4502 donateurs. Le Parti vert a recueilli un peu plus d'un million, grâce aux contributions de 14 512 personnes. Il s'agit d'une augmentation par rapport au premier trimestre, où le parti avait recueilli 818 000 $ et compté 5181 donateurs. La chef Elizabeth May a été la seule verte à remporter un siège à la Chambre des communes en avril.


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7 days ago
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«Elles font de la discrimination contre de nombreux conservateurs» : Donald Trump entre en guerre contre les banques
Le président des États-Unis règle ses comptes avec les grandes banques, dont JPMorgan et Bank of America (BofA). Selon lui, elles auraient refusé de faire affaire avec lui après son premier mandat à la Maison Blanche. Il ne mâche pas ses mots. Le président des États-Unis Donald Trump a affirmé mardi 5 août que plusieurs grandes banques américaines avaient refusé de faire affaire avec ses entreprises après son premier mandat, arguant que cela s'inscrivait dans une tendance de discrimination politique visant les conservateurs. «Elles font de la discrimination contre de nombreux conservateurs», a déclaré Donald Trump lors d'un entretien sur la chaîne CNBC, citant explicitement JPMorgan Chase et Bank of America. Selon le milliardaire, JPMorgan Chase lui a dit «vous avez vingt jours pour arrêter» les opérations avec la banque. Lorsqu'il a tenté d'ouvrir des comptes auprès d'un second établissement, il a aussi été rejeté, a ajouté Donald Trump qui s'apprête, d'après des informations de presse, à signer un décret à ce sujet. Publicité Des refus «après que j'ai été président» Des personnalités de la droite américaine affirment depuis un certain temps que des établissements bancaires se livrent à de telles discriminations politiques. Donald Trump, lui, a expliqué que ces refus lui avaient été opposés «après que j'ai été président», c'est-à-dire après son premier mandat et, probablement après la prise d'assaut du Capitole à Washington en janvier 2021 par des dizaines de ses partisans qui a suscité de vives critiques. Il affirme mardi avoir contacté directement Jamie Dimon et Brian Moynihan, respectivement patrons de JPMorgan et de Bank of America (BofA), pour qu'ils interviennent en sa faveur mais en vain. BofA, qui a refusé - tout comme JPMorgan - de commenter les propos de Donald Trump, avait auparavant affirmé que «les convictions politiques n'entrent pas dans les facteurs de décision de fermeture d'un compte». D'après le Wall Street Journal, la Maison Blanche a préparé un décret présidentiel destiné à faire pression sur les banques considérées comme faisant de la discrimination envers les conservateurs. Le quotidien affirme avoir consulté un projet du texte, qui pourrait être signé par Donald Trump dès cette semaine si l'administration ne change pas de position d'ici là.

Le Figaro
10-07-2025
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Emmanuel Macron annonce le prêt de la tapisserie de Bayeux au Royaume-Uni
La fragile tenture du XIe siècle sera exposée au British Museum de Londres, de septembre 2026 à juin 2027, malgré les inquiétudes des conservateurs. L'immense broderie exécutée au XIe siècle sur des pièces de lin n'a quitté Bayeux qu'à deux reprises. Sous Napoléon, lorsqu'elle a été rapatriée à Paris par crainte d'une invasion anglaise. Et durant la Seconde Guerre mondiale, quand les Allemands l'ont transférée au Louvre. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Pour la troisième fois, et en guise de preuve d'amitié, la tapisserie de Bayeux va à nouveau être déplacée et prendre la direction du British Museum de Londres. Elle y restera de septembre 2026 à juin 2027 en échange de pièces médiévales issues du trésor archéologique de Sutton Hoo, a annoncé Emmanuel Macron mardi à Westminster dans le cadre de sa visite d'Etat . Publicité Le projet d'un tel prêt au Royaume-Uni avait déjà été annoncé par Emmanuel Macron en 2018, à l'occasion du sommet franco-britannique de Sandhurst. Mais il avait provoqué une levée de boucliers parmi les conservateurs du musée de Bayeux, où elle est actuellement exposée. À l'époque, des experts internationaux avaient prévenu: en cas de prêt, la tapisserie de Bayeux devrait impérativement être consolidée et ses microdéchirures, réparées. Quant au maire de la ville, Patrick Gomont, il se montrait plus que dubitatif sur cette traversée de la Manche qui le priverait de «son» chef-d'œuvre. À lire aussi Y a-t-il 93 ou 94 pénis sur la tapisserie de Bayeux ? Deux historiens anglais reprennent le décompte Un geste pour un pays « partenaire, allié, ami » Six ans plus tard, aucune restauration d'envergure n'a été faite sur cet ouvrage à la fois classé monument historique et sur le registre de la mémoire du monde de l'Unesco. Emmanuel Macron, qui a parfois les idées fixes, et veut faire un grand geste vis-à-vis du Royaume-Uni, son «partenaire, allié, ami», n'en a cure. On ne sait comment sera transportée la grande et fragile tenture de 70 mètres, ni par qui. La traversée sera en tout cas épique, et sans doute onéreuse: l'ancienne directrice du musée de Bayeux avait raconté, en 2018, qu'il avait fallu, un jour, 20 personnes pour parvenir à déplacer la tenture de quelques centimètres à l'intérieur de sa vitrine, afin d'éviter des tensions et des déchirures ! Aujourd'hui, les conservateurs semblent résignés face à la nécessité diplomatique, et les élus normands, se montrent conciliants. À Philippe Bélaval, ancien conseiller culture du président, envoyé en mission sur place ces derniers jours pour calmer les esprits, ces derniers auraient donné leur accord de principe. « Ce serait un beau message de réconciliation après le Brexit «, a indiqué le président de la région Normandie, Hervé Morin. Quoi qu'il en soit, le retour de la tapisserie est prévu à temps pour les célébrations du millénaire de Guillaume le Conquérant, en 2027, que la région Normandie compte célébrer en grand. Entre-temps, le musée sera fermé pour rénovation, tempo qui a dû sembler parfait à l'Élysée et au maire, puisque la tenture attire chaque année 400 000 visiteurs. Publicité 38 millions de travaux Présenté verticalement depuis 1983, dans un long couloir en « U », ce « récit brodé » racontant la conquête de l'Angleterre en l'an 1066 par Guillaume, duc de Normandie, devenu par la suite Guillaume le conquérant, est aujourd'hui mal installé. La présentation fait subir des tensions importantes au textile. Après travaux, la tapisserie sera inclinée, et présentée dans une extension de 11 000 m², qui respectera une température de 19 °C, un taux d'hygrométrie de 50 %, et 50 lux maximum de lumière. Le coût du projet est de 38 millions d'euros. Il sera financé par la région Normandie et le département du Calvados à hauteur de 10,5 millions d'euros chacun, et 7 millions par la ville de Bayeux. L'État prendra par ailleurs en charge l'intégralité des coûts de restauration de la tapisserie, soit 2 millions d'euros.