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De 7 à 50 hectares : comme le domaine du Paternel est devenu un petit empire à Cassis
De 7 à 50 hectares : comme le domaine du Paternel est devenu un petit empire à Cassis

Le Figaro

time4 days ago

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De 7 à 50 hectares : comme le domaine du Paternel est devenu un petit empire à Cassis

Du port de Cassis aux terrasses de Marseille, rares sont ceux dont les premières ivresses ne sont pas associées de près ou de loin aux cuvées du Paternel. Fondé en 1951 par Catherine, Jeanne et Antoine Santini, fratrie d'origine corse, le domaine fait aujourd'hui partie de la couleur locale, avec des vins que l'on débouche en famille ou en bande, issus de plus de 130 restanques en production et des 50 hectares de vignes en production. Un empire familial qui s'étend des Côtes de Provence à Saint-Cyr-sur-Mer en passant par Bandol, et jusqu'aux terrasses de Cassis, dont on peut admirer le dénivelé depuis une petite maison de pierre, accrochée en surplomb des parcelles – où seuls quelques privilégiés sont invités à grimper au détour de déjeuners en petit comité… À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Domaine du Paternel : empire azuréen Accéder au diaporama (2) Aujourd'hui, Victor Santini incarne la quatrième génération à se succéder à la tête du Paternel : «Lorsque mes ancêtres sont arrivés à Cassis depuis leur Corse natale, ils ont trouvé que cela ressemblait à Bonifacio, avec le cap Canaille à gauche et les calanques à droite. Et avec, au centre, la route de la Gineste. Ils ont d'abord ouvert une pharmacie, ont acheté une petite maison de campagne pour le week-end, entourée à l'époque de 7 hectares cultivés en polyculture .» Aussi loin qu'il se souvienne, jamais Victor ne s'est imaginé pouvoir emprunter une autre voie que celle de la vigne. «Je suis attaché à ces paysages, au travail de la terre, à cette vie agricole. Je passe beaucoup de temps dehors, entre le labour, la taille, les vignes, mais je me retrouve aussi parfois en cave ou à faire les livraisons», reconnaît-il en ouvrant un rosé 2014, à l'exubérance grenadine. Un assemblage de grenache et de cinsault resté 10 ans en cave, et dont le potentiel de garde suscite l'enthousiasme de toute la tablée. «Au début, il n'avait pas de nom. Nous avons fini par aller au plus simple et, depuis quelques années, nous l'appelons : le grand rosé !» À lire aussi À Cassis, des vins blancs magnifiques bientôt incontournables en Provence et au-delà Publicité Retrouvez tous les épisodes de notre série sur Cassis, l'appellation la confidentielle de la Provence LES AUTRES ÉPISODES À l'époque de son arrière-grand-père, nul n'aurait pu se douter de l'ampleur que prendrait l'exploitation, dont la gestion sera toujours restée jalousement conservée au sein du giron familial : «Je suis le premier de ma génération à prendre les reines, affirme Victor Santini avec fierté. Ma sœur est encore trop petite, tout comme mes trois cousins… Mais lorsqu'ils seront en âge de choisir, la porte du domaine sera grande ouverte.»

Au domaine du Bagnol, une histoire de citadins devenus «amoureux» de Cassis
Au domaine du Bagnol, une histoire de citadins devenus «amoureux» de Cassis

Le Figaro

time4 days ago

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Au domaine du Bagnol, une histoire de citadins devenus «amoureux» de Cassis

Lisa et Sébastien Genovesi ont décidé de perpétuer l'héritage familial du domaine du Bagnol, à Cassis, alors que rien ne les prédestinait à la vigne. Pour cette nouvelle série d'été, Le Figaro vous emmène à Cassis, appellation viticole située autour du village éponyme, dans un décor de calanques et d'eau turquoise. Ceux qui connaissent Cassis ont sans doute vécu ce moment de grâce, sur la route de la Gineste, lorsque la mer se dévoile soudainement entre les pins. Pour Sébastien et Lisa Genovesi, frère et sœur désormais à la tête du domaine du Bagnol, c'est aussi à partir de là que tout a commencé. «Je rentrais de l'école à Marseille en scooter. À chaque fois, ce panorama me rappelait pourquoi j'étais là, même si je rêvais d'être expert-comptable !», se souvient le vigneron en riant. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Domaine du Bagnol : terre de conversion Accéder au diaporama (4) Leur père, Jean-Louis Genovesi, cassidain d'origine et aujourd'hui président de l'appellation, a repris le domaine presque par hasard, en 1997. S'il ne connaissait rien à la vigne, la greffe a fini par prendre… Et les enfants ont suivi. Pourtant, à l'origine, ni l'un ni l'autre ne se destinaient à emprunter la tortueuse voie du vin. Elle, passée par le commerce international et la communication politique ; lui, formé en école de commerce, puis tombé dans l'œnologie à Orange. Aujourd'hui à la tête de 24 hectares aux allures de paradis, ils se seront naturellement tournés vers le bio et la biodynamie, refusant d'empoisonner leurs propres enfants, ayant fait du vignoble une formidable extension de la cour de récréation, au centre de laquelle se dresse une adorable cabane, surnommée le «Kibboutz». Publicité Une dimension locale À la vigne comme en cave, Sébastien Genovesi privilégie l'approche parcellaire, avec une méticulosité quasi bourguignonne : «Je me fie à ce que faisaient les anciens. Nous sommes passés de trois à sept cuvées, dont quatre blancs et, avec une vingtaine de vendanges derrière moi, j'estime avoir seulement gagné en confiance et en précision au cours des cinq dernières années.» Le pascal, cépage endémique tombé dans l'oubli, opère aussi son retour au domaine, malgré de discrètes moqueries. Les rouges, eux, sont assemblés à partir de vieilles vignes de grenache, de syrah, de mourvèdre, de cinsault et de carignan. À lire aussi À Cassis, des vins blancs magnifiques bientôt incontournables en Provence et au-delà Retrouvez tous les épisodes de notre série sur Cassis, l'appellation la confidentielle de la Provence LES AUTRES ÉPISODES Au village, nul n'est censé ignorer Jean-Louis, et se promener à ses côtés vous fait immédiatement passer du statut d'étranger à celui de vieil habitué. Il aura su transmettre à ses enfants un carnet d'adresses en or massif, et des vins que l'on retrouve à la carte de tous les débits de boissons des environs. «Nous gardons une dimension très locale, insiste Lisa Genovesi. Seulement un peu d'export vers les États-Unis, ce qui nous vaut des visites de plus en plus régulières d'amateurs américains, dont celle de Hugh Jackman, lors de ses vacances aux Roches Blanches.» Autrefois citadins, aucun d'eux n'envisage de retour en arrière. «Je suis tombé amoureux de ce village», avoue le vigneron. Et sa sœur de finir sa phrase : «Il y a bien une chose qui n'a pas de prix, c'est de se réveiller ici, chaque matin, entouré de beauté.»

De la vigne à Cap-aux-Oies
De la vigne à Cap-aux-Oies

La Presse

time5 days ago

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De la vigne à Cap-aux-Oies

(Cap-aux-Oies) La vigneronne Jeanne Gilbert a relevé le pari audacieux de produire du vin dans Charlevoix. Le domaine Cap-aux-Oies commercialise ses premières bouteilles cet été. Jeanne Gilbert connaît par cœur les paysages accidentés et les points de vue sur le fleuve qui s'enchaînent entre Québec et Les Éboulements. Depuis qu'elle est petite, la vigneronne se rend régulièrement au chalet familial dans Charlevoix. Jamais elle n'aurait imaginé que le petit lopin de terre serait un jour parsemé de vignes. « Je ne voulais pas absolument planter de la vigne dans la vie, confie la jeune femme de 30 ans. C'est le terroir de Cap-aux-Oies qui le proposait fortement. » La parcelle réunit en effet plusieurs conditions propices à la culture de la vigne. La pente est orientée franc sud. Elle est protégée des vents froids du nord par le cap. Le sol est sec et sableux. L'énorme masse d'eau, le fleuve, qui coule au pied des vignes, tempère le climat. PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE Jeanne Gilbert, du domaine Cap-aux-Oies J'ai toujours eu envie de faire un retour à la terre, mais je ne savais pas trop comment. J'ai eu un déclic lors d'une année d'études internationales en Espagne. Il y avait beaucoup de cours de géographie et d'économie de la vigne. Jeanne Gilbert, du domaine Cap-aux-Oies Jeanne Gilbert connaissait déjà bien les vins du Québec. Elle a travaillé une dizaine d'années dans plusieurs restaurants où les vins québécois étaient au menu, dont le restaurant Légende et la Buvette Scott, tous les deux situés dans la capitale nationale. Elle était persuadée que l'engouement pour les vins d'ici était là pour de bon. Ainsi, en 2019, elle a planté 3500 vignes sur la terre familiale. PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE Le domaine Cap-aux-Oies « Une des premières choses qu'on m'a dites, se souvient Jeanne Gilbert, c'est de ne pas planter de la vigne chez nous. » Les experts croyaient que la saison végétative était trop courte et que le climat était trop froid pour la viticulture. Or, la jeune vigneronne était convaincue du contraire. Elle avait remarqué que les arbres fruitiers sont abondants dans le secteur, une particularité commune à plusieurs régions viticoles. De plus, le hameau de Cap-aux-Oies possède un long passé agricole. Le temps et les essais ont donné raison à la vigneronne. Première vendange Le domaine Cap-aux-Oies possède l'une des plus belles vues dans la province. Les rangées de vignes, perpendiculaires au fleuve, semblent se jeter dans l'océan au rythme des marées. PHOTO FOURNIE PAR LE DOMAINE CAP-AUX-OIES Le domaine Cap-aux-Oies « J'ai beaucoup de bénévoles, car le lieu est très beau », avoue-t-elle. Dans son champ, la productrice a planté des variétés plus résistantes au froid comme le muscat osceola, le marquette, le somerset et quelques viniferas rustiques. Si les vignerons ont généralement une première récolte trois ans après avoir mis les vignes en terre, ce délai a été plus long à Cap-aux-Oies. Jeanne Gilbert a eu sa première vendange « satisfaisante » en 2024. Et ce n'est pas le froid qui a retardé sa production. « J'ai eu plusieurs défis les premières années. Il y a eu de la sécheresse et des maladies, confie-t-elle. C'était peut-être par inexpérience et par malchance. » Dans la petite cave construite en retrait du chalet familial, elle montre avec fierté les 3500 bouteilles qui attendent patiemment les acheteurs. La jeune femme a élaboré quatre cuvées : un blanc, un rosé, un vin effervescent et une boisson pétillante à base de petits fruits récoltés à Cap-aux-Oies. Les vins sont légers, fruités et élaborés avec une philosophie de vin nature. Ils contiennent donc très peu de sulfites. C'était difficile de démontrer le microclimat de mon terroir. Aujourd'hui, j'ai la preuve du contraire. Jeanne Gilbert Ses résultats ont d'ailleurs convaincu des voisins de lui céder une terre agricole en copropriété de deux hectares. Elle compte ajouter de nouvelles vignes à son projet en 2026 et ainsi tripler sa production. PHOTO FOURNIE PAR LE DOMAINE CAP-AUX-OIES Le domaine Cap-aux-Oies Pour ce faire, elle s'inspire de plusieurs vignobles du Québec, dont Camy, qu'elle a découvert lorsqu'elle a effectué son cours de sommellerie. « Fred Camy m'a montré qu'être vigneron, c'est aussi une question de dévouement, de passion, de travail, dit-elle. Ses vins sont très émouvants. » Celle qui rêvait d'une carrière à l'international est désormais bien ancrée dans la communauté de Cap-aux-Oies. Pour favoriser l'économie locale, ses vins sont offerts dans quelques boutiques de Charlevoix. Les vins sont offerts au restaurant Le Sainti, à la boutique La Ferme Éboulmontaise et sur rendez-vous, et à la caisse, au vignoble. Consultez le site du domaine Cap-aux-Oies

«Je n'ai jamais voulu me limiter au marché local» : le Clos Sainte-Magdeleine, le domaine le plus international de Cassis
«Je n'ai jamais voulu me limiter au marché local» : le Clos Sainte-Magdeleine, le domaine le plus international de Cassis

Le Figaro

time23-07-2025

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«Je n'ai jamais voulu me limiter au marché local» : le Clos Sainte-Magdeleine, le domaine le plus international de Cassis

Si Cassis reste une appellation de petits volumes et de vins confidentiels, le Clos Sainte-Magdeleine a pris très tôt le tournant de l'export. Avec un certain succès. Pour cette nouvelle série d'été, Le Figaro vous emmène à Cassis, appellation viticole située autour du village éponyme, dans un décor de calanques et d'eau turquoise. Perché à flanc de falaises, à l'endroit précis où de volumineuses strates de calcaire plongent dans le creux des calanques, le Clos Sainte-Magdeleine fait partie de ces lieux dont la beauté paraît presque insoutenable. Avec dix hectares de vignes d'un seul tenant qui, en contrées bourguignonnes, l'élèveraient au rang de monopole, le domaine occupe aujourd'hui un statut à part, avec une réputation internationale qui aura contribué à faire rayonner l'appellation hors de ses frontières. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Clos Sainte-Magdeleine : l'appel du large Accéder au diaporama (2) Silhouette longiligne, élégance d'acteur américain, Jonathan Sack-Zafiropulo poursuit, avec dévotion, l'histoire d'une propriété familiale entamée il y a plus d'un siècle. C'est son arrière-grand-père, sujet ottoman d'origine grecque, négociant à Marseille et à Trieste, qui eut vent de la vente du clos fin 1920. Homme de goût sensible aux modes de l'époque, il s'offre les services d'un architecte chargé de transformer le bâtiment principal en superbe demeure oscillant entre Bauhaus et Art déco, aux murs jaunes percés de volets azuréens, ourlés d'un fin liseré blanc. La maison saisie par les Allemands durant l'Occupation, la famille y reprend ses quartiers au sortir de la Seconde Guerre mondiale. «J'ai eu l'immense chance de grandir ici, et d'y vivre encore aujourd'hui», s'émeut le vigneron. Sur ces parcelles délicatement découpées en terrasses, marsanne, ugni blanc, clairette et bourboulenc tiennent le haut du pavé, produisant des vins blancs d'une grâce inégalée. S'ils restent les ambassadeurs du Clos, c'est le rosé qui intrigue aujourd'hui, plus aérien que son lointain cousin de Bandol, moins standardisé que ceux des Côtes-de-Provence, au fruit comme enveloppé d'une fine couche de sel. Publicité Retrouvez tous les épisodes de notre série sur Cassis, l'appellation la confidentielle de la Provence LES AUTRES ÉPISODES À lire aussi À Cassis, des vins blancs magnifiques bientôt incontournables en Provence et au-delà Exporté dès les années 1980, le vin du domaine s'est imposé aux États-Unis grâce à Kermit Lynch, l'un des plus illustres importateurs américains de l'époque, qui aura tôt fait d'en mesurer le potentiel, avant de conquérir le Royaume-Uni et le Japon. Une stratégie internationale assumée, qui tranche avec la majorité des domaines locaux, encore peu tournés vers le large. «Je n'ai jamais voulu me limiter au marché local, bien que nous restions sur de petits volumes. Cassis produit de grands vins de garde, tout aussi nobles que ceux de la vallée du Rhône », insiste Jonathan Sack, toujours d'un calme de séraphin. C'est effectivement la douce réminiscence d'un châteauneuf-du-pape que l'on sent poindre dans cet assemblage de grenache, de mourvèdre et de cinsault 2023, qui signe le retour discret des rouges dans les caves du domaine. «Je dois à mon ancrage familial de pouvoir disposer de précieuses archives sur ce qu'il convient d'abandonner, de maintenir et d'expérimenter, reconnaît-il en glissant sur la table d'émouvantes scènes de premières vendanges, immortalisées sur des rectangles sépia. Lorsque je regarde en arrière, je réalise avoir 48 ans… Mais aussi 102 ans.»

«La volonté de mon grand-père avec Minuty ? Créer une marque» : retour sur la success story de la famille Matton
«La volonté de mon grand-père avec Minuty ? Créer une marque» : retour sur la success story de la famille Matton

Le Figaro

time12-07-2025

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«La volonté de mon grand-père avec Minuty ? Créer une marque» : retour sur la success story de la famille Matton

Né à Grimaud, Gabriel Farnet a hérité de sa grand-tante à la fin du XIXe siècle la propriété familiale viticole historique de Châteauneuf à Vidauban. Un vignoble de plaine, de grandes unités de 4 à 5 ha d'un seul tenant, une terre rouge et glaiseuse, froid l'hiver, très sec l'été, des pins parasol. Un paysage magnifique. Mais il rêve de la presqu'île qu'il adore. Quand, il apprend que château Minuty est à vendre, il acquiert en 1936, la belle demeure Napoléon III, son oratoire, ses 10 ha de vignobles en coteaux et en mauvais état dans la vallée de Gassin. Un emplacement de choix au bord de la route entre Ramatuelle et Pampelonne. Le groupe de luxe LVMH, déjà propriétaire en 2019 en Provence de château Galoupet, devient en 2023 l'actionnaire principal du château Minuty. Jean-Étienne et François Matton en conservent la direction générale. Le vignoble est conduit selon les principes de l'agriculture raisonnée. Ses grands rosés élaborés à dominante de grenache. Jean-Étienne Matton : «Des extractions sélectives» «Du côté de ma mère, la famille était implantée dans le Var depuis longtemps puisque mon grand-père avait hérité de sa grand-tante, le domaine de Châteauneuf à Vidauban et qu'il s'est ensuite porté acquéreur de Minuty en 1936. Aux commandes de ces deux propriétés viticoles importantes, son ambition était simple : gagner en qualité et, surtout, créer une marque. En épicurien, il fréquentait les bons restaurants et souhaitait que ses vins soient présents sur ces tables. Dès l'acquisition de Minuty concrétisée, le vignoble a commencé à être replanté avant le coup d'arrêt de la Seconde Guerre mondiale. Minuty a été occupé à trois reprises (1943,1944 et 1945). Deux fois par l'armée allemande, la dernière par les Américains. Mais dès l'après-guerre, il a recommencé à œuvrer pour hisser qualitativement Minuty parmi les plus beaux vignobles de Provence. En 1955, le domaine est distingué parmi les crus classés des Côtes de Provence. La vogue n'était pas encore aux rosés. Les rouges et blancs dominaient. Mais mon grand-père fatiguait et il a demandé à sa fille Monique, ma mère et, son mari, mon père, Étienne Matton de quitter Paris pour revenir à ses côtés. La nouvelle génération a apporté son enthousiasme et des idées nouvelles. À lire aussi Le palmarès du Figaro des meilleurs vins rosés de l'été 2025, de 8 à 60 euros Publicité Avec en tête de liste, l'intention de se lancer avec quelques autres propriétaires dans le vin rosé. Les premières bouteilles ont fait leur apparition sur la Côte d'Azur. Chacun dans son coin essayait d'affiner le produit, le rendre le plus élégant et le plus gastronomique possible. Sans même disposer des pressurages à froid. Mon frère François, en 1993 et moi, en 1987, sommes arrivés à cette époque. Juste avant la révolution de la fin des années 1990. Une révolution technique qui a enfin permis de réaliser des extractions sélectives. Un processus indispensable à l'élaboration du rosé puisqu'il permet de transformer la grappe en jus en ne sélectionnant que ce qui nous intéresse. C'est-à-dire, le jus de pulpe (issus des raisins blancs) et non la peau (rouge) qui détermine la couleur et le tanin. Des éléments constitutifs aux vins rouges mais néfastes pour les rosés. Car trop puissants et trop lourds. Des caractéristiques gommées auparavant par la teneur en alcool. Dès lors, nous avons pu travailler sur des maturités plus fraîches, définir un style, une régularité. Au niveau du vignoble, ces progrès ont été assortis d'une recherche d'équilibre dans les acidités du raisin. Depuis que mon frère et moi gérons le domaine, notre volonté d'être très présents sur le marché local, n'a pas faibli. Cannes, Monaco ou la presqu'île de Saint-Tropez sont les plus belles vitrines qui soient pour la promotion de nos vins. Le consommateur nous reste fidèle dès lors que le vin reste fidèle à son concept : précision, régularité, légèreté des arômes et fraîcheur. Des préceptes désormais appliqués avec la même rigueur à notre offre de vins blancs.»

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