
De 7 à 50 hectares : comme le domaine du Paternel est devenu un petit empire à Cassis
À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025
Domaine du Paternel : empire azuréen
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Aujourd'hui, Victor Santini incarne la quatrième génération à se succéder à la tête du Paternel : «Lorsque mes ancêtres sont arrivés à Cassis depuis leur Corse natale, ils ont trouvé que cela ressemblait à Bonifacio, avec le cap Canaille à gauche et les calanques à droite. Et avec, au centre, la route de la Gineste. Ils ont d'abord ouvert une pharmacie, ont acheté une petite maison de campagne pour le week-end, entourée à l'époque de 7 hectares cultivés en polyculture .» Aussi loin qu'il se souvienne, jamais Victor ne s'est imaginé pouvoir emprunter une autre voie que celle de la vigne. «Je suis attaché à ces paysages, au travail de la terre, à cette vie agricole. Je passe beaucoup de temps dehors, entre le labour, la taille, les vignes, mais je me retrouve aussi parfois en cave ou à faire les livraisons», reconnaît-il en ouvrant un rosé 2014, à l'exubérance grenadine. Un assemblage de grenache et de cinsault resté 10 ans en cave, et dont le potentiel de garde suscite l'enthousiasme de toute la tablée. «Au début, il n'avait pas de nom. Nous avons fini par aller au plus simple et, depuis quelques années, nous l'appelons : le grand rosé !»
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LES AUTRES ÉPISODES
À l'époque de son arrière-grand-père, nul n'aurait pu se douter de l'ampleur que prendrait l'exploitation, dont la gestion sera toujours restée jalousement conservée au sein du giron familial : «Je suis le premier de ma génération à prendre les reines, affirme Victor Santini avec fierté. Ma sœur est encore trop petite, tout comme mes trois cousins… Mais lorsqu'ils seront en âge de choisir, la porte du domaine sera grande ouverte.»
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Note Le Figaro : 90/100 Au nez, des fleurs tendues (capucine et dahlia). La bouche est fraîche, concentrée, acidulée, mais avec des tanins caressants. 1999 Changement de garde et de style. Michel Rolland quitte le cru ; Jacques Boissenot devient consultant œnologue à sa place. Note Le Figaro : 94/100 Un bouquet lifté de fruits des bois, d'ardoise et de fleurs, avec des notes complexes de sparadrap et de yuzu. La bouche est délicate, délicieuse, elle valse avec grâce et équilibre. Retrouvez ici l'ensemble des notes et commentaires pour les 40 millésimes dégustés : VOIR TOUS LES VINS 2015 L'année qui marque un tournant dans la qualité des vins du domaine, car elle incarne l'aboutissement de deux décennies de travail de fond dans les vignes, combiné à un millésime naturellement exceptionnel en rive gauche. Tout au long de la dégustation, Alexander Van Beek nous parle des vignes, sans presque évoquer la vinification – sauf lorsqu'on l'a interrogé sur le sujet. Une approche peu courante à Bordeaux. Selon lui, plus la précision dans les vignes est grande, plus il est possible d'adopter une vinification infusée, en mode réductif, qui saisit vraiment le fruit. Résultat : des tanins plus nobles, une image plus précise, comme plus de pixels. Note Le Figaro : 95/100 Éblouissant au nez, comme une danseuse de flamenco, toute de rouge vêtue, mais difficile à cerner. En bouche, il possède une texture gourmande qui lui donne de la présence, le rendant irrésistible. Un vin très complet, plein de promesses. 2018 Après le décès du propriétaire, Eric Albada Jelgersma, ses enfants, Dennis, Derk et Valérie, reprennent les rênes du château. C'est aussi l'année qui a marqué un tournant dans les vignes, apportant une précision accrue aux vins grâce à des vendanges plus ciblées. Cette année-là, avec l'aide du consultant Axel Marchal, l'équipe a commencé à mesurer le stress hydrique et a constaté que l'âge des vignes pouvait entraîner de grandes différences de maturité, même au sein d'une même parcelle. Ils ont donc commencé à ramasser les vignes d'une même parcelle en trois temps selon l'âge de chaque pied, afin d'assurer une maturité optimale des raisins, parfois avec jusqu'à deux semaines d'écart. «Autrement dit, les dates de vendange avaient toujours été un compromis», explique Van Beek. Note Le Figaro : 94/100 Le nez est d'une exubérance éclatante et d'une précision comme nul autre millésime jusque-là, sur des notes scintillantes de fraise. La bouche se construit autour d'un fruit rouge juteux, léger, éclatant, comme macéré à l'eau-de-vie, dans une tarte aux fruits d'été, avant de glisser vers une finale saline. 2019 Si 2018 avait apporté davantage de définition au vin, l'effet s'est accentué encore en 2019. 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Il regorge de fruits rouges, mûrs et juteux, avec également des notes de prune, de groseille à maquereau, de rhubarbe rose et d'épices douces. Pur et précis en bouche, voluptueux, un vin douillet comme un kilo de plumes. Une finale impressionnante et envoûtante, avec le fruit au premier plan.