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La Presse
22-07-2025
- Politics
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Nouvelles frappes meurtrières sur Gaza, Israël étend ses opérations
Des Palestiniens inspectent les dégâts sur le site d'une attaque israélienne de nuit sur des tentes abritant des personnes déplacées, dans la ville de Gaza, le 22 juillet 2025. (Deir el-Balah) Des frappes israéliennes meurtrières ont visé mardi la bande de Gaza, où Israël étend ses opérations militaires contre le Hamas malgré les appels internationaux à mettre fin à la guerre et aux souffrances de la population. par l'équipe de l'AFP dans la bande de Gaza Agence France-Presse L'Organisation mondiale de la santé a dénoncé lundi des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux dans le centre de Gaza, où Israël a annoncé étendre ses opérations autour de Deir el-Balah, y compris dans une zone où elle n'était jamais allée en plus de 21 mois de guerre. Après un appel lancé lundi par 25 pays à la fin « immédiate » de la guerre, la France a réclamé mardi que la presse internationale « puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu'il se passe dans le territoire assiégé, où plus de deux millions de Palestiniens sont en danger de famine. Mardi, la Défense civile a annoncé que des frappes israéliennes avaient fait 15 morts, dont 13 dans le camp d'Al-Shati, dans le nord de Gaza, qui abrite des milliers de déplacés. Raed Bakr, père de trois enfants âgé de 30 ans, a décrit « une explosion massive » qui a soufflé leur tente pendant la nuit. « J'ai cru être dans un cauchemar. Du feu, de la poussière, de la fumée et des morceaux de corps projetés en l'air, des débris partout. Les enfants criaient », a témoigné à l'AFP Bakr, dont la femme a été tuée l'année dernière. Faute de pouvoir utiliser leur voiture à cause des pénuries de carburant, des habitants transportaient les blessés à pied. « Il n'y avait pas de voiture ni même de charrettes à ânes », a ajouté Bakr. « Nuit de terreur » PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE Des Palestiniens déplacés observent depuis le camp de réfugiés d'al-Mawasi les fusées éclairantes lancées par les forces israéliennes dans le ciel de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 juillet 2025. Muhannad Thabet, 33 ans, a décrit « une nuit de terreur » dans ce camp, « des frappes aériennes et des explosions ininterrompues ». Il raconte avoir transporté un enfant de six ans à l'hôpital voisin de Chifa, débordé par le nombre de blessés. Lundi, après un appel israélien à évacuer le secteur de Deir el-Balah, un peu plus au sud, des familles entières s'étaient mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), entre 50 000 et 80 000 personnes se trouvaient alors dans la zone et près de 88 % du territoire de Gaza est désormais soumis à un ordre d'évacuation israélien ou inclus dans une zone militarisée israélienne. La situation humanitaire à Gaza est « moralement inacceptable », a affirmé mardi le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Lundi soir, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel de cette agence de l'ONU dans le secteur de Deir el-Balah. Ces militaires ont forcé « des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied », tandis que « le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d'une arme », a déclaré M. Tedros, qui a également dénoncé l'attaque du principal entrepôt de l'OMS à Deir el-Balah. « La souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets », ont estimé lundi 25 pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie, en dénonçant le refus israélien « de fournir une aide humanitaire essentielle à la population ». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a condamné cet appel, soulignant que le soutien du Hamas à ce communiqué prouvait que les signataires faisaient « fausse route ». « Situation effroyable » Réclamant l'accès pour la presse étrangère au territoire, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dit mardi avoir « l'espoir de pouvoir faire sortir quelques collaborateurs de journalistes dans les prochaines semaines ». Il était interrogé sur la radio publique France Inter sur le cas de plusieurs collaborateurs de l'Agence France-Presse sur place qui se trouvent dans « une situation effroyable », selon la direction de l'agence. L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) s'est alarmée lundi d'une malnutrition grandissante dans le territoire. « Levez le siège et laissez l'aide humanitaire entrer », a-t-elle imploré. L'attaque menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas et lancé une offensive dans laquelle au moins 59 029 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


24 Heures
20-07-2025
- Politics
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Plus de mille morts et 128'000 déplacés dans les violences en Syrie
L'Organisation internationale pour les migrations a dressé dimanche le bilan des combats communautaires dans le sud syrien. Publié aujourd'hui à 15h23 Un combattant druze assis à côté d'une personne blessée, à l'arrière d'un véhicule stationné devant l'hôpital national de Soueida, en Syrie. AFP Plus de 128'000 personnes ont été déplacées par une semaine de violences communautaires dans le bastion druze du sud de la Syrie, a indiqué dimanche l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). «À ce jour, un total de 128'571 personnes ont été déplacées depuis le début des hostilités», indique un rapport de l'OIM, précisant que les déplacements de la province de Soueida ont «fortement augmenté le 19 juillet, avec plus de 43'000 personnes déplacées en une seule journée». Les violences dans le sud de la Syrie ont fait plus de 1000 morts en une semaine, selon un nouveau bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «Exécutés sommairement» Selon l'OSDH, ce bilan, établi depuis dimanche dernier, comprend 336 combattants druzes et 298 civils druzes, dont 194 «exécutés sommairement par des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur». Figurent également parmi les morts 342 membres des forces de sécurité gouvernementales et 21 Bédouins, dont trois civils «exécutés sommairement par des combattants druzes», selon la même source. Par ailleurs, quinze membres des forces gouvernementales ont été tués lors de frappes israéliennes, précise l'OSDH. Davantage sur les violences communautaires en Syrie Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
18-07-2025
- Politics
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Syrie : près de 80.000 personnes déplacées en raison des violences dans la province de Soueïda
Dans un communiqué, l'organisation précise que «79.339 personnes ont été déplacées depuis le 13 juillet, dont 20.019 pour la seule journée du 17 juillet». Près de 80.000 personnes ont fui leur domicile dans la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie, après les violences qui ont éclaté dimanche dans la région, a indiqué vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans un communiqué, l'organisation précise que «79.339 personnes ont été déplacées depuis le 13 juillet, dont 20.019 pour la seule journée du 17 juillet», ajoutant que «les services essentiels à Soueïda, tels que l'électricité et l'eau, se sont effondrés», tandis qu'une «pénurie de carburant a paralysé les transports et entravé les opérations d'évacuation d'urgence». Publicité Plus d'informations à venir...


Le Figaro
13-07-2025
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- Le Figaro
Gaza : au moins 27 morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile
Les raids auraient touché des habitations et des camps de déplacés, selon les secouristes. La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état d'au moins 27 Palestiniens dont des enfants tués dimanche dans des frappes israéliennes à travers le territoire dévasté par 21 mois de guerre. Selon le porte-parole de cette organisation de premiers secours, les frappes menées avant l'aube et tôt le matin, ont touché des habitations et des camps de déplacés notamment. L'armée israélienne, interrogée par l'AFP, n'a pas commenté dans l'immédiat ces informations. A Gaza-ville, cinq Palestiniens dont des femmes et des enfants ont été tués dans une frappe nocturne contre une maison dans le camp de Chati, alors que deux autres frappes qui ont touché des maisons ont fait trois morts dont une enfant, a précisé le porte-parole. À lire aussi L'Église de la Sainte Famille à Gaza, fragile abri sous les frappes israéliennes Publicité Dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), 10 personnes ont péri dans une frappe contre une maison, a-t-il ajouté. Six Palestiniens ont été tués le matin près d'un point de distribution d'eau potable à Nousseirat. Trois autres ont trouvé la mort dans un raid contre le camp de déplacés d'Al-Mawassi dans le sud du territoire. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël qui assiège Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.


La Presse
07-07-2025
- Politics
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« Nous n'étions pas prêts, mais ils nous ont forcés »
Les rebelles qui tiennent l'est de la République démocratique du Congo ont vidé des camps de déplacés qui abritaient plus de 100 000 personnes l'hiver dernier : un défi lancé au visage de l'ONU et des organisations humanitaires. Pour les gens renvoyés à la maison dans une région meurtrie, le retour est difficile, ont constaté nos envoyés spéciaux. Un reportage de Vincent Larouche et de Martin Tremblay. La Presse en République démocratique du Congo Le dur retour dans des villages meurtris « Nous n'étions pas prêts, mais ils nous ont forcés » Claudine Ayubusa (au centre) a trouvé sa maison constellée de trous à son retour à Sake après un séjour dans un camp de déplacés. « Nous n'étions pas prêts, mais ils nous ont forcés » (Sake, République démocratique du Congo) « Voyez, la maison a été endommagée par les bombes », laisse tomber Claudine Ayubusa, en pointant les murs et le toit constellés de trous, dans la modeste demeure qu'elle habite avec ses sept enfants. Envoyé spécial Vincent Larouche Équipe d'enquête, La Presse Envoyé spécial Martin Tremblay La Presse « J'aurais besoin de tôle, de planches… de nourriture aussi », énumère la veuve de 35 ans, l'air résigné. Mme Ayubusa et ses enfants vivaient dans un camp de déplacés jusqu'à février dernier. Ils avaient fui leur maison de Sake, une petite localité de la province du Nord-Kivu, en RDC, en raison de la violence des combats qui ont fait rage dans la région ces dernières années. Carrefour stratégique, Sake était âprement disputée dans la guerre que se livraient le gouvernement et l'armée rebelle du M23, appuyée par le Rwanda voisin. Les chefs rebelles disent avoir pris les armes en réaction aux persécutions de la communauté tutsie, dont plusieurs d'entre eux sont issus, ainsi que pour mettre fin à la mauvaise gestion du pays par le gouvernement établi à Kinshasa, la capitale. Leur offensive leur a aussi permis de contrôler d'importantes ressources minières qui sont exportées vers le Rwanda. L'hiver dernier, le M23 a étendu son emprise sur l'est de la RDC de façon fulgurante. Il a fait reculer les forces gouvernementales, qui étaient appuyées par des Casques bleus des Nations unies ainsi que par une force multinationale de pays africains. Les rebelles, suspicieux à l'endroit de l'ONU et des groupes humanitaires qui s'occupaient des déplacés, ont ensuite décrété que les gens originaires des zones « libérées » devaient retourner chez eux. Ils leur ont donné 72 heures pour faire leurs bagages et quitter les camps. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Un combattant du M23 monte la garde près de Sake, une localité du Nord-Kivu. L'opération a été présentée comme un retour volontaire, mais sur le terrain, les gens disent ne pas avoir eu le choix. « Nous sommes de retour à cause du M23. Ils nous ont dit de retourner. Nous n'étions pas prêts, mais ils nous ont forcés », déplore Claudine Ayubusa. « On ne peut pas dormir dans une maison pareille » Justin Samyura Musanganja, lui, a laissé ses sept enfants en famille dans la grande ville, à Goma, lorsque l'ordre d'évacuation des camps est tombé. Il loue actuellement une chambre avec sa conjointe chez un voisin, pendant qu'ils tentent de réparer la maison familiale, percée de trous comme un gruyère. « On ne peut pas dormir dans une maison pareille », se désole-t-il. D'autant que la résidence a été pillée. On a perdu tout le matériel, les habits, même les cahiers d'école des enfants. Justin Samyura Musanganja Une peu plus loin, Chance Bahati Pupenda se dresse devant une cabane rudimentaire, son bébé accroché à son dos. Veuve elle aussi, elle subvient aux besoins de ses dix enfants en ramassant du bois de chauffage qu'elle vend au bord de la rue. Comme tant d'autres, elle a été forcée de quitter le camp de déplacés pour revenir à la maison avec sa famille. Le hic : en raison de la guerre, il n'y avait plus vraiment de maison. Elle a trouvé le bâtiment presque entièrement détruit. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Les déplacés ont reçu peu d'aide lorsqu'ils ont été forcés de rentrer à la maison. « Le M23 a dit qu'ils ne veulent pas de camps de déplacés ! Ils ont dit : il y a la paix, alors tous doivent rentrer. Nous n'étions pas prêts, car il n'y avait pas de maison où rentrer », raconte-t-elle. Elle a utilisé des morceaux de bois et des bâches ramenées du camp de déplacés pour rafistoler un abri. La mère de famille n'idéalise pas pour autant la vie dans les camps : la situation y était aussi difficile, souligne-t-elle. « Tout le monde est tombé malade, même les enfants », dit-elle. Un cheval de bataille Pour les rebelles, qui ont fait du retour des déplacés à la maison un de leurs chevaux de bataille, il n'était pas question de garder indéfiniment des centaines de milliers de personnes entassées dans des camps. Il fallait pousser pour un début de retour à la normale, un redémarrage des activités. « La situation est stabilisée, alors ils retournent dans leurs villages », expose Oscar Balinda, l'un des porte-parole du M23. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Lorsqu'on les a forcés à quitter les camps de déplacés, les résidants de Sake sont partis avec les bâches pour réparer ou reconstruire leurs habitations endommagées par les combats. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Plusieurs résidants ont retrouvé leur maison détruite et logent maintenant dans des abris de fortune. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Les familles ont eu à peine 72 heures pour plier bagage et évacuer les camps où elles vivaient. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE L'ONU déplore que les populations qui ont été dispersées lors de l'évacuation des camps soient aujourd'hui plus difficiles à joindre. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Danse traditionnelle à Sake, un carrefour stratégique qui a été le théâtre de violents combats ces dernières années 1 /5 L'ONG Human Rights Watch ne l'entend pas ainsi. Elle a vigoureusement dénoncé les rebelles pour cette évacuation « illégale ». « L'ordre du M23 d'expulser de force des dizaines de milliers de personnes déplacées de camps pour les envoyer vers des zones sans aucun soutien est à la fois cruel et susceptible de constituer un crime de guerre », a déclaré Clémentine de Montjoye, chercheuse senior de l'organisme, dans un communiqué. Le coordinateur humanitaire des Nations unies en RDC, Bruno Lemarquis, a quant à lui déploré la disparition de ces endroits où l'aide pouvait facilement être acheminée de façon centralisée aux déplacés. « Beaucoup d'aide humanitaire, au cours des deux dernières années, était livrée directement sur site, autour de Goma, alors que maintenant, pour tous les gens éparpillés dans des centres collectifs ou qui sont retournés dans leur village d'origine, il faut transformer la manière dont on travaille », a-t-il expliqué dans un entretien publié sur le site de l'ONU. Il y a des principes qui sont connus : les retours doivent être volontaires, doivent être dignes, doivent être faits dans la sécurité. Ce n'est pas exactement comme ça que ça se passe. Bruno Lemarquis, coordinateur humanitaire des Nations unies en RDC Oscar Balinda prend ces critiques avec un grain de sel. Selon lui, les organisations internationales qui offrent des services dans les camps ont parfois tendance à encourager ce modèle, car elles y trouvent aussi leur compte. « Les ONG, les humanitaires, leur gagne-pain, ce sont les déplacés », accuse-t-il. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Les Casques bleus de l'ONU, qui ont combattu sans succès du côté des forces gouvernementales, se font maintenant discrets dans les zones tenues par les rebelles. Ils ne portent plus d'armes en public. Quant à la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), dont les soldats se déplacent désormais sans armes dans les zones contrôlées par le M23, lorsqu'ils ne demeurent pas confinés dans leurs bases, son opinion ne semble pas peser lourd. « La MONUSCO ? Ce sont des touristes », dit en rigolant Oscar Balinda.