
Syrie : près de 80.000 personnes déplacées en raison des violences dans la province de Soueïda
Près de 80.000 personnes ont fui leur domicile dans la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie, après les violences qui ont éclaté dimanche dans la région, a indiqué vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Dans un communiqué, l'organisation précise que «79.339 personnes ont été déplacées depuis le 13 juillet, dont 20.019 pour la seule journée du 17 juillet», ajoutant que «les services essentiels à Soueïda, tels que l'électricité et l'eau, se sont effondrés», tandis qu'une «pénurie de carburant a paralysé les transports et entravé les opérations d'évacuation d'urgence».
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Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Colombie : l'ex-président Armando Uribe déclaré coupable de subornation de témoin
Une décision qui pourrait être lourde de conséquence. L'ancien président colombien (2002-2010), Armando Uribe a été reconnu coupable lundi d'avoir tenté de faire pression sur un témoin pour éviter d'être associé aux milices d'extrême droite ayant mené une guerre sanglante contre les guérillas , dans le premier procès visant un ex-chef de l'État colombien. Son procès était très suivi à moins d'un an de la prochaine présidentielle. La juge en charge de l'affaire a déclaré M. Uribe coupable de subornation de témoin, lors d'une audience lundi à Bogota suivie à distance par l'ancien dirigeant. Il était accusé d'avoir cherché à faire changer de version des témoins dans une enquête le concernant. Il est également poursuivi pour fraude procédurale et encourt jusqu'à 12 ans de prison. Cette décision en première instance peut faire l'objet d'un appel. En 2012, Armando Uribe a accusé devant la Cour suprême le sénateur de gauche Ivan Cepeda d'avoir organisé un complot pour le lier à tort à des groupes paramilitaires impliqués dans le long conflit armé colombien . La cour a décidé de ne pas poursuivre Ivan Cepeda et s'est plutôt penchée sur les accusations portant sur Armando Uribe, soupçonné d'avoir contacté d'anciens combattants emprisonnés pour qu'ils mentent en sa faveur. L'ancien dirigeant affirme qu'il voulait seulement les convaincre de dire la vérité. L'enquête contre Armando Uribe a commencé en 2018 et a connu de nombreux rebondissements, plusieurs procureurs généraux ayant cherché à classer l'affaire. Son procès, ouvert en mai 2024 et diffusé en direct par les médias locaux, a vu défiler plus de 90 témoins. Selon le témoignage d'un paramilitaire condamné , Armando Uribe et son frère Santiago Uribe ont participé à la création d'un groupe paramilitaire connu sous le nom de Bloc Metro dans le département d'Antioquia dans les années 1990. Ce témoin affirme que Diego Cadena, l'un des avocats de M. Uribe, a fait pression lors de visites en prison pour qu'il change ses déclarations et a tenté de le soudoyer. L'avocat fait l'objet d'un procès distinct. La décision de justice concernant l'ex-président, figure clé de la scène politique et apprécié d'une partie de la population pour sa fermeté à l'égard des guérillas mais également critiqué pour des soupçons de violations des droits de l'Homme pendant sa présidence, porte un coup dur à la droite colombienne en vue de l'élection présidentielle de mai 2026. Armando Uribe, à la tête du parti Centro Democratico, demeure en effet une figure clé de la scène politique de son pays et exerce une grande influence sur la droite colombienne, dans l'opposition depuis l'arrivée au pouvoir en 2022 du premier président de gauche du pays, Gustavo Petro. L'ex-dirigeant clame son innocence et estime qu'il s'agit d'un procès politique motivé par un désir de « vengeance » de la gauche, de l'ancienne guérilla des Farc et de l'ancien président Juan Manuel Santos, signataire de l'accord qui a désarmé les Farc en 2017. Washington a dénoncé lundi une « instrumentalisation du pouvoir judiciaire » par des « juges radicaux », estimant que « le seul crime de l'ancien président colombien Uribe est d'avoir défendu et s'être battu sans relâche pour son pays ». Il fait l'objet d'enquêtes dans d'autres affaires. Ainsi, il a témoigné devant les procureurs dans une enquête préliminaire sur un massacre paramilitaire de petits agriculteurs en 1997, quand il était gouverneur du département occidental d'Antioquia. Une plainte a également été déposée contre lui en Argentine, où la juridiction universelle permet de poursuivre des crimes commis n'importe où dans le monde, pour son implication présumée dans plus de 6 000 exécutions et disparitions forcées de civils par l'armée quand il était président.


Le Figaro
4 hours ago
- Le Figaro
Posséder un lion à la maison ou l'exhiber au café : en Thaïlande, les félins deviennent des accessoires
Le pays, qui autorise les particuliers à posséder un lion chez eux, est en proie à la surpopulation de félins domestiques et de nombreuses dérives, aggravées par les réseaux sociaux. Près de 500 individus sont enregistrés dans les zoos, les fermes d'élevage, les cafés animaliers et les foyers. En Thaïlande, la loi autorise les individus à posséder un lion chez eux. Derrière son garage d'une rue anonyme d'une ville du nord de la Thaïlande, Tharnuwarht Plengkemratch a installé ses animaux de compagnie chéris: deux lionnes blanches, et un hybride lion-tigre de 200 kilos appelé «Big George». Depuis Chiang Mai, Tharnuwarht partage sur TikTok, où il compte environ trois millions d'abonnés, le quotidien de ses trois grands félins, qui «aiment bien jouer et sont affectueux, comme les chiens et les chats», décrit-il. Publicité «Je veux montrer aux gens que les lions peuvent bien s'entendre avec les humains», assure-t-il, bien que ses interactions, prudentes, dans l'enclos de «Big George» restent limitées à quelques minutes. 500 lions en captivité La population de lions en captivité a explosé ces dernières années dans le royaume d'Asie du Sud-Est, avec plus de 500 individus recensés dans les zoos, les fermes d'élevage, les cafés animaliers, et les maisons privées. Le phénomène met en danger les lions et leur entourage humain, ont alerté les spécialistes, sur fond de trafic illégal d'animaux. Les réseaux sociaux, où partager du contenu avec le majestueux félin produit toujours son effet, ont aggravé la tendance, souligne Tom Taylor, un responsable de la Fondation pour les amis de la faune sauvage de Thaïlande (WFFT). «C'est de la folie pure», estime-t-il. «Il est terrifiant d'imaginer, si les lois ne sont pas changées, ce que la situation deviendra dans dix ans.» Depuis 2022, la loi exige des propriétaires qu'ils enregistrent leurs lions de compagnie, leur implantent une micropuce et informent les autorités en cas de changement de résidence. Publicité Portée de lionceaux Mais le texte ne définit aucun contrôle sur la reproduction, ni sur les hybrides, et les exigences au sujet des conditions de conservation en enclos demeurent minimales. Les naissances d'espèces présentes à l'état sauvage en Thaïlande, comme le tigre, doivent être signalées sous 24 heures. Pour un lion, son propriétaire dispose de 60 jours. «C'est une fenêtre énorme», explique M. Taylor. «Qu'est-ce qui peut être fait avec une portée de lionceaux pendant ces 60 jours? Plein de choses.» Cet expert et ses collègues ont constaté le triplement récent du nombre de lions en captivité, d'environ 130 en 2018 à environ 450 en 2024, sur la base de recherches sur les réseaux sociaux et de visites in situ. Mais, faute de preuve de vie pendant un an, 350 autres félins ont disparu de leurs radars, peut-être en raison de décès non remontés, parce que l'animal n'est plus exposé au public, ou, «pire» encore, à cause du commerce illégal, selon M. Taylor. Trafic «Nous avons interrogé des professionnels qui nous ont donné les prix pour des lions en vie ou morts, et nous ont dit qu'ils pouvaient les récupérer à la frontière», explique-t-il. Publicité Il existe de nombreuses preuves sur le trafic de lions ou de ses parties, ont indiqué à l'AFP plusieurs experts, qui ont requis l'anonymat, par crainte de se faire remarquer des autorités. En plus de la Thaïlande, le phénomène touche aussi le Laos et le Cambodge. L'éleveuse thaïlandaise Pathamawadee Janpithak, 32 ans, a débuté dans le négoce de crocodile, avant que la chute des prix liés au reptile la pousse vers le lion. Elle vend des lionceaux âgés d'un mois pour environ 500.000 bahts (13.200 euros). Après un pic à 800.000 bahts (21.200 euros), le marché s'est réajusté en fonction de l'offre rendue plus abondante par le développement des sites de reproduction. Nourris au biberon Les lions en captivité, qui dévorent environ deux kilos de carcasses de poulet par jour, peuvent avoir des portées de deux à six lionceaux, une à deux fois dans l'année. Les trois installations que contrôle Pathamawadee à Chachoengsao (centre) abritent environ 80 individus, allant d'un imposant lion de neuf ans à une paire de lions malades de 8 jours nourris au biberon 24 heures sur 24. Consanguinité Ils ont un pelage blanc en raison d'une mutation génétique. Les lions blancs, qui sont parfois considérés, à tort, comme une sous-espèce «en danger», sont populaires en Thaï leur faible nombre augmente les chances de consanguinité et de maladies. Pathamawadee soupire sur le cas d'un lionceau blanc âgé d'un mois, malade depuis sa naissance, qui n'a attiré aucun acheteur, et dont le patrimoine génétique est trop pauvre pour la reproduction. Il est aussi de plus en plus difficile de trouver des acheteurs disposés à respecter la loi, déplore-t-elle. «Avant, les gens pouvaient payer et repartir avec un lion. Aujourd'hui, tout est devenu plus compliqué», décrit-elle. Cafés à lions Elle dit vendre environ la moitié des 90 bébés nés chaque année dans sa ferme, souvent à d'autres éleveurs, de plus en plus enclins à ouvrir des «cafés à lions» où les clients peuvent prendre la pose et câliner le félin. Près de Chiang Mai, un dresseur a réveillé un lionceau de sa sieste pour qu'il puisse jouer avec un groupe de touristes chinois enthousiastes. Le café a autorisé l'AFP à filmer l'interaction mais, comme tous les autres commerces similaires contactés, a décliné une demande d'entretien. Pathamawadee ne vend plus aux cafés, qui ont tendance à se débarrasser des petits en quelques semaines, après qu'ils ont bien grandi. Elle a récupéré des lionceaux traumatisés, devenus inaptes à la reproduction, assure-t-elle. La hausse de la population de lions est un problème pour l'agence thaïlandaise de gestion des parcs nationaux et de conservation de la faune et de la flore sauvages (DNP), admet Sadudee Punpugdee, directeur en charge de la protection de la faune sauvage. «Coûts substantiels» Les mesures actuelles visent notamment à limiter l'importation de lions, pour que les éleveurs se concentrent sur la population existante. «Avec l'augmentation de la consanguinité, la qualité des lions diminue, et nous pensons que la demande va baisser en conséquence», estime-t-il. Mais les autorités déjà sursollicitées sont mises au-devant de choix cornéliens sur l'application des règles, d'autant que les animaux confisqués tombent sous leur responsabilité, décrit Penthai Siriwat, de WWF Thaïlande. «Il y a beaucoup de délibérations avant l'intervention, étant donné les coûts substantiels», expose-t-elle. Les propriétaires comme Tharnuwarht évoquent souvent leur souci de conservation, mais ces lions africains en captivité de Thaïlande ne vivront jamais à l'état sauvage. Législation réexaminée Khanom et Khanun, deux ans chacun, vivent dans un sanctuaire géré par le DNP, à Suphanburi (centre), après avoir été confisqués. Ils peuvent vivre au moins dix ans de plus, et nécessitent des gardiens spécialisés, de la nourriture et des soins. «Le bien-être psychologique et physique des animaux doit toujours passer en premier», explique la vétérinaire en chef du site, Natanon Panpeth. Les États-Unis et les Émirats arabes unis ont interdit la possession de grands félins ces dernières années, et la Thaïlande doit prochainement réexaminer sa législation. Sadudee espère un renforcement des lois existantes, même s'il est peu probable que la propriété soit interdite pour l'instant. «Les animaux sauvages appartiennent à la nature. Il y a plein d'autres animaux que l'on peut avoir comme animal de compagnie», lance-t-il. En vidéo - Thaïlande : les très rares images de 3 bébés tigres du Bengale et de leur mère en liberté


Le Parisien
16 hours ago
- Le Parisien
« 72 appels en 24 heures » : un homme condamné pour avoir harcelé son épouse malgré une interdiction de contact
« Dans ce dossier, ce ne sont pas tant les violences physiques que psychologiques qui inquiètent », a jugé la procureure de la République. Un homme de 36 ans a été condamné ce lundi 28 juillet par le tribunal correctionnel de Senlis ( Oise ) à de la prison ferme pour avoir harcelé son épouse malgré une ordonnance d'interdiction d'entrer en contact. Chantage affectif, insultes et tentative de suicide sur fond de suspicion de relation extraconjugale … « Tout ce que je voulais, c'est savoir la vérité », a-t-il expliqué devant la cour. Tout commence le 7 mai dernier. Ce jour-là, Jessica ( tous les prénoms ont été modifiés pour préserver l'identité de la victime ) dépose plainte auprès de la police nationale contre son mari, Nathan, suite à une altercation houleuse avec un de ses collègues, que l'homme soupçonne d'entretenir une relation extraconjugale avec son épouse. La discussion ne dégénère pas, mais Jessica prend peur en voyant son mari dissimuler « un pic en plastique dans sa poche » et sortir des couteaux du tiroir. Aux forces de l'ordre, la victime explique avoir été frappée à deux reprises, entre le mois d'octobre 2024 et le jour de Noël. « La première fois, je l'ai giflé et il m'a giflé en retour, mais beaucoup plus fort et devant les enfants », indique Jessica à la barre. La deuxième fois, « il a commencé à m'étrangler, mais s'est arrêté lorsque j'ai appelé la police, alors j'ai raccroché », poursuit-elle. Devant la cour, Nathan, reconnaît la gifle, mais nie l'étranglement. « Il consomme beaucoup d'alcool quotidiennement, il ne s'en souvient probablement même pas », soutient la victime. Faute de preuves, il sera finalement relaxé pour les faits de violences. Fin mai, une interdiction d'entrer en contact avec Jessica est prononcée à l'encontre de Nathan. Mais ce dernier, interné en psychiatrie à deux reprises entre-temps, menace de se pendre et multiplie les tentatives de rapprochement. Entre le 28 mai et le 9 juin, les enquêteurs notent un total de 183 appels, dont 72 en l'espace de 24 heures. « Ça fait beaucoup… », lui fait remarquer la présidente. Le 10 mai, il est arrêté pour avoir exhibé un fusil à pompe dans la commune de son épouse, qui dépose plainte une deuxième fois. Les policiers l'interpellent et découvrent du cannabis et de la cocaïne sur lui. Déjà condamné à six mois de sursis pour violences et menaces de mort sur un de ses voisins, Nathan D. a été condamné à 12 mois d'emprisonnement dont 6 mois de sursis probatoire pendant six mois. Sa peine est assortie d'une obligation de soins et de travail, ainsi que d'une interdiction d'entrer en contact avec son épouse, qui a entamé une procédure de divorce.