Dernières actualités avec #experts


Le Figaro
a day ago
- Science
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Inflammation, photophobie, cécité... Alerte sur la chirurgie de changement de la couleur des yeux
Réservé aux abonnés Développée en médecine réparatrice pour masquer une plaie de l'iris, la kératopigmentation est aujourd'hui majoritairement détournée à des fins esthétiques, non sans risques. Du brun au vert lagon : avez-vous jamais rêvé de changer la couleur de vos yeux en quelques minutes, et de façon plus définitive qu'avec de simples lentilles ? C'est la promesse de la kératopigmentation, une technique de chirurgie qui consiste à pigmenter artificiellement la couleur de la cornée située en avant de l'iris, pour en dissimuler la couleur naturelle. On parle aussi de « tatouage cornéen ». Une pratique qui peut faire rêver... mais qui n'est pas sans risque, préviennent les experts. Initialement développée pour recolorer l'œil après un traumatisme, cette approche est depuis une dizaine d'années largement pratiquée hors de ce cadre, dans une visée purement esthétique. Une évolution jugée préoccupante par de nombreux ophtalmologistes, qui dénoncent une confusion inquiétante entre médecine réparatrice et chirurgie esthétique. « On détourne à des fins cosmétiques une technique destinée à masquer les traces de traumatismes, chez des personnes sans pathologie de la vision…


La Presse
2 days ago
- La Presse
Les États en reconquête de leur autonomie
Le Cloud Act « autorise les autorités américaines à accéder aux données stockées par toute entreprise américaine, même si ces données sont hébergées à l'étranger », écrit l'auteur. Les États en reconquête de leur autonomie Pour rester maître de son destin, le Québec ne peut se permettre de confier ses données aux entreprises étrangères ou de dépendre de leurs logiciels, explique l'expert Vaneck Duclair. Vaneck Duclair Expert en cybersécurité et directeur de la sécurité infonuagique chez Emyode La souveraineté numérique est en train de devenir l'un des piliers fondamentaux de la stratégie des États modernes. Dans un monde où les infrastructures critiques reposent sur des services numériques, la question du contrôle des données, des logiciels et des infrastructures prend une dimension politique, juridique et économique majeure. Entre la menace des cyberattaques, les dépendances technologiques envers des entreprises étrangères et des lois comme le Cloud Act, qui autorisent l'extraterritorialité des données, les gouvernements cherchent à reprendre le contrôle. Un champ de bataille silencieux Le numérique n'est plus un outil périphérique : c'est le système nerveux de nos sociétés. Santé, transports, éducation, fiscalité, justice : tous les secteurs reposent désormais sur des infrastructures informatiques, des logiciels et des services en ligne. Mais ces outils sont souvent développés et hébergés par des entreprises étrangères, notamment américaines. En temps normal, cela passe inaperçu. Mais en période de tension géopolitique, de cyberattaques ou de conflit économique, cette dépendance devient un point de vulnérabilité majeur. La loi qui a fait basculer la confiance C'est l'une des raisons pour lesquelles la loi américaine Cloud Act (2018) a marqué un tournant. Cette loi autorise les autorités américaines à accéder aux données stockées par toute entreprise américaine, même si ces données sont hébergées à l'étranger. Cela signifie concrètement que les données de l'État québécois, hébergées chez Microsoft Canada, peuvent être réclamées par le FBI ou la NSA. Une absurdité juridique, mais une réalité technique. Cette prise de conscience a incité plusieurs pays à agir. Le Québec, la France, l'Allemagne, le Danemark : les pionniers Au Québec, le gouvernement a lancé en 2023 le Nuage gouvernemental du Québec (NGQ) : une infrastructure infonuagique (cloud) sécurisée, interne, centralisée, destinée à accueillir les systèmes informatiques des ministères et organismes publics. Objectifs : sécurité, mutualisation des coûts et indépendance. En France, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a mis en place le label SecNumCloud, qui oblige les fournisseurs infonuagiques à ne pas être soumis à une juridiction extraterritoriale. Résultat : les géants américains sont exclus des services critiques. En Allemagne, le projet Gaia-X vise à construire une infrastructure numérique européenne fédérée, interopérable, souveraine et sécurisée. Au Danemark, l'État a décidé en 2024 de migrer vers des logiciels libres (open source) dans l'administration, notamment pour des raisons de transparence, de coût et de souveraineté. Cybersécurité, économie et démocratie Ce virage vers la souveraineté numérique n'est pas qu'une affaire technique. Il touche à trois dimensions majeures : Cybersécurité : en ayant la maîtrise de ses systèmes, un État peut mieux se défendre contre les cyberattaques. Économie : en réduisant les paiements de licences logicielles aux GAFAM, les États peuvent réinvestir dans l'innovation locale. Démocratie : garantir que les données des citoyens ne soient pas exploitées à leur insu par des puissances étrangères ou des algorithmes opaques, c'est défendre leur souveraineté individuelle. La souveraineté numérique n'est pas un luxe. C'est une condition pour rester maître de son destin. Les États qui l'ont compris ne cherchent pas à se couper du monde, mais à remettre la main sur des outils devenus trop critiques pour être externalisés sans condition. Le Québec, comme d'autres, trace une voie possible. Encore faut-il que la volonté politique soit constante, que les compétences locales soient valorisées et que la stratégie soit inscrite dans le long terme. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


Le Parisien
4 days ago
- Le Parisien
Le top des panneaux solaires pliables
À l'instar d'un panneau photovoltaïque classique, le panneau solaire pliable est recouvert de cellules de silicium. Matériau semi-conducteur, le silicium capte l'énergie des rayons de soleil pour la transformer en courant continu. Néanmoins, avec les panneaux solaires pliables, on remarque que les connecteurs et câbles sont intégrés aux panneaux souples. Les branchements avec une batterie s'effectuent alors de manière plus simple. Les panneaux solaires pliables peuvent donc, comme leur nom l'indique, être pliés, courbés afin de s'adapter à différentes surfaces. Ils sont également plus minces et ils se posent, de ce fait, dans des endroits étroits. Toutes ces qualités font, des panneaux solaires pliables , des panneaux très polyvalents. Nous vous avons préparé notre sélection du top des panneaux solaires pliables afin de vous aider dans votre choix. Notre sélection le top des panneaux solaires pliables Une installation de panneaux photovoltaïques est composée de plusieurs éléments, à savoir les panneaux solaires, l'onduleur principal et les micro-onduleurs, les câbles électriques et enfin la batterie. Un panneau solaire est soit monocristallin soit polycristallin, mais le plus courant et le plus efficace est l'installation de panneaux photovoltaïques monocristallins. Un panneau solaire contient des cellules de silicium, une composante semi-conductrice qui transforme l'énergie du soleil en courant continu. Grâce à l'onduleur, ce dernier devient un courant alternatif que vous pourrez utiliser au sein de votre logement, à la place du courant que vous envoie EDF. L'onduleur central va gérer l'ensemble du courant continu. Par ailleurs, en dessous de chaque panneau, des micro-onduleurs vont renvoyer le courant, un par un à l'onduleur principal. Plusieurs critères sont à prendre en compte pour choisir son panneau solaire portable. En effet, avant de se décider, il est important d'analyser : La puissance est à choisir en fonction de vos besoins, du nombre de personnes, de votre voyage. Il faut savoir qu'un panneau solaire d'une puissance de 10W génère 10 Wh s'il est impeccablement exposé au soleil pendant au moins une heure (le Wh étant l'unité de mesure d'énergie qui correspond à la quantité produite en une heure). En pratique, la puissance n'est pas toujours aussi facilement exploitable, car elle dépend de l'orientation du terrain, des passages d'ombre, de l'installation du panneau solaire… On note deux types de cellules différentes présentes dans les panneaux et nous avons donc le choix entre : Des panneaux monocristallins. Ici, l'ensemble des cristaux sont orientés dans la même direction. Ces panneaux sont les plus sombres et assurent un meilleur rendement, mais il est préconisé de les déposer dans un endroit pas trop chaud. Des panneaux polycristallins. Ces panneaux sont plus orientés vers l'extérieur et fonctionnent même avec un taux d'ensoleillement modéré. Les panneaux monocristallins bénéficient de la préférence des voyageurs nature. Lorsqu'on pratique des activités de plein air, l'ergonomie et l'emplacement de vos panneaux solaires sont très importants. Il faut prévoir le nécessaire pour les accrocher, une localisation pour stocker la batterie et anticiper le volume des panneaux solaires. Selon le lieu où l'on va et le nombre de personnes, il convient d'être vigilant quant au nombre de sorties USB. Attention, car les panneaux solaires d'une puissance supérieure à 15W ne délivrent leur puissance que si les 2 ports USB sont utilisés au même moment. Ici encore, tout dépend de l'utilisation que vous ferez de votre panneau solaire pliable. Si vous devez porter ce dernier au quotidien, vous pouvez opter pour un modèle allant jusqu'à 40W . Son poids devrait être de 1 kg environ et vous pourrez recharger plusieurs téléphones ou tablettes. En revanche, si vous avez besoin d'un panneau solaire pliable pour un van aménagé, il faudrait choisir un modèle plus puissant d'approximativement 80W.


La Presse
4 days ago
- Business
- La Presse
Surprenante résilience
Après le tumulte causé par l'administration Trump et ses multiples menaces tarifaires au début du deuxième trimestre, les principaux indices boursiers ont fortement rebondi. Chaque trimestre, La Presse demande à quatre experts d'analyser la conjoncture pour faire fructifier un portefeuille fictif d'un capital initial de 100 000 $, et donc à la portée de la plupart des particuliers-investisseurs. Dans ce troisième rendez-vous de 2025, ces experts reviennent brièvement sur le deuxième trimestre et ils décrivent leurs perspectives pour les prochains mois sur les marchés. Aussi, ils recalibrent leur répartition d'actifs individuelle pour le troisième trimestre de 2025 en fonction d'un portefeuille équilibré de référence. C'est-à-dire établi à 60 % en actions et 40 % en obligations et encaisse, avec des écarts de répartition limités à 10 % en plus ou en moins. Quels constats faites-vous du deuxième trimestre de 2025 ? Candice Bangsund, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, Répartition d'actifs globale, Fiera Capital PHOTO FOURNIE PAR FIERA CAPITAL Candice Bangsund, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, répartition d'actifs globale, Fiera Capital « Après un début difficile, le deuxième trimestre s'est terminé sur une note positive grâce à l'apaisement des tensions commerciales avec les États-Unis. Les signes de progrès dans les négociations entre l'administration Trump et les principaux pays commerçants avec les États-Unis ont suscité un regain d'appétit des investisseurs. Ce qui a propulsé de nombreux indices boursiers à des niveaux record. En contrepartie, les marchés obligataires ont généré des résultats négatifs durant le deuxième trimestre, sous le coup d'une pause inattendue de la Banque du Canada concernant ses prochaines baisses de taux d'intérêt. Chez les investisseurs, cette pause survient alors qu'on s'inquiétait déjà du rôle des obligations en tant que « valeur refuge » dans un contexte de pressions inflationnistes découlant des tarifs douaniers, ainsi que la croissance accélérée des déficits gouvernementaux et des niveaux de dette publique. » Michel Doucet, vice-président, stratège d'investissement et gestionnaire de portefeuilles, Desjardins Gestion de patrimoine PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE Michel Doucet, vice-président, stratège d'investissement et gestionnaire de portefeuilles, Desjardins Gestion de patrimoine « Après un début de deuxième trimestre inquiétant, j'ai été un peu surpris par la rapidité d'adaptation des marchés pour la suite. C'est comme si les investisseurs boursiers constataient que, finalement, les impacts économiques et financiers des menaces tarifaires de l'administration Trump n'étaient pas aussi graves qu'on s'y attendait. Même les tensions géopolitiques et militaires au Moyen-Orient ont semblé avoir peu d'impact sur les marchés boursiers et le prix du pétrole. Par contre, l'affaiblissement du dollar américain face aux autres devises d'importance comme l'euro et le dollar canadien suggère que son statut de « valeur refuge » en période de tumultes économiques et géopolitiques s'est beaucoup effrité au fil des annonces tarifaires et budgétaires de l'administration depuis avril. » Louis Lajoie, chef stratège en investissements, Banque Nationale PHOTO FOURNIE PAR LA BANQUE NATIONALE Louis Lajoie, chef stratège en investissements, Banque Nationale « Avec les chocs tarifaires à répétition, les déficits budgétaires qui augmentent, les conflits au Moyen-Orient, c'est un véritable « test de résistance » que les marchés financiers ont traversé durant le deuxième trimestre. Mais en dépit de la forte volatilité générée par ces évènements, surtout en début de trimestre avec des replis parfois brusques de grands indices boursiers, le bilan du deuxième trimestre s'avère positif pour les investisseurs. C'est d'autant plus vrai pour la Bourse canadienne, qui a clos le trimestre en tête du classement de rendement parmi les principaux marchés boursiers. En contrepartie, on a vu un recul important de la valeur du dollar américain dans le marché des devises, alors que les investisseurs remettent en question son statut de valeur refuge dans les marchés financiers et l'économie mondiale. » Hugo Ste-Marie, directeur en stratégie de portefeuille et analyse quantitative, Banque Scotia Marchés mondiaux PHOTO FOURNIE PAR LA BANQUE SCOTIA Hugo Ste-Marie, directeur en stratégie de portefeuille et analyse quantitative, Banque Scotia Marchés mondiaux « Le deuxième trimestre a été marqué au début par l'impact très négatif dans les marchés boursiers des annonces tarifaires et des changements de politique incessants de l'administration Trump à Washington. Toutefois, cet épisode de grande incertitude en Bourse s'est avéré de courte durée. Les principaux indices ont fortement rebondi à des niveaux record, notamment le S&P/TSX au Canada qui a très bien fait après un recul majeur en début de trimestre. Autre constat : la résilience de l'économie américaine se maintient, avec encore peu d'impacts notables des menaces tarifaires de l'administration Trump. En contrepartie, la valeur du dollar américain face aux autres principales devises – en repli moyen de 7 % – subit l'impact d'une apparente baisse de confiance des investisseurs étrangers envers le statut habituel de « valeur refuge » du dollar et des actifs investissables aux États-Unis. L'adoption récente du gros projet de loi budgétaire de l'administration Trump, qui augmente le déficit et la dette fédérale déjà très élevés, a aussi ravivé les inquiétudes fiscales et financières envers le gouvernement américain. » Quelles perspectives pour les prochains mois ? Candice Bangsund, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, Répartition d'actifs globale, Fiera Capital « Les développements récents sur le front commercial poussent la conjoncture économique vers un contexte de « stagflation », alors que les tarifs douaniers généralisés menacent d'entraver la croissance mondiale et de faire grimper les prix de manière significative. Ce contexte défavorable complique la tâche des banques centrales avec leurs taux d'intérêt, alors qu'elles tentent d'équilibrer les risques à la hausse pour l'inflation avec les risques à la baisse pour la croissance économique. De plus, si l'impact des tarifs douaniers sur l'économie déclenche un nouvel épisode de spirale inflationniste, ça limiterait la marge de manœuvre des banques centrales pour répondre à l'impact négatif des tarifs sur la croissance tout en évitant de plonger l'économie en stagnation. » Michel Doucet, vice-président, stratège d'investissement et gestionnaire de portefeuilles, Desjardins Gestion de patrimoine « S'il y a une leçon à retenir pour les investisseurs des disputes douanières de l'administration Trump et de la volatilité des marchés financiers au deuxième trimestre, c'est l'importance de « garder le cap » avec leurs objectifs de placement en dépit des manchettes et des frasques médiatiques du président américain. Cela dit, j'anticipe la continuité d'un contexte favorable en Bourse avec les prochains énoncés de résultats des entreprises, qui pourraient s'avérer moins graves qu'on ne s'y s'attendait encore jusqu'à récemment. Aussi, en regardant au-delà des manchettes d'actualité, les investisseurs des marchés financiers constatent que le marché du travail et le budget des consommateurs aux États-Unis demeurent résilients. Aussi, les investisseurs constatent que les entreprises parviennent encore à maintenir de bons cash flows (flux de trésorerie) afin de soutenir leurs programmes de « cap-ex » [investissements en actifs de production] dans leurs plans d'affaires. » Louis Lajoie, chef stratège en investissements, Banque Nationale « Je m'attends à une certaine stagnation de la croissance économique au cours des prochains mois, avec l'impact des fortes tensions commerciales qui perdurent, ainsi que l'impact des droits de douane et des taux d'intérêt encore relativement élevés. Néanmoins, les perspectives d'ensemble demeurent plutôt positives, avec l'atténuation du haut niveau d'incertitude qui pesait sur les marchés financiers. Aux États-Unis, dans l'économie encore la plus influente au monde, le marché de l'emploi tient encore bon. Aussi, alors que l'inflation demeure faible malgré l'impact de gros droits de douane sur le coût des importations, il ne faut pas sous-estimer la possibilité d'une baisse de taux par la Réserve fédérale américaine (Fed) d'ici la fin de l'année. Entre-temps, en Bourse, il faut surveiller la capacité des entreprises à « livrer la marchandise » avec leurs prochains résultats, alors que les attentes des investisseurs demeurent élevées. » Hugo Ste-Marie, directeur en stratégie de portefeuille et analyse quantitative, Banque Scotia Marchés mondiaux « Les perspectives économiques demeurent relativement favorables aux États-Unis, alors qu'elles se détériorent au Canada. Mais en Bourse, les perspectives de rendement demeurent favorables, surtout dans les marchés hors des États-Unis, dont le Canada, où les multiples de valeur (cours/bénéfice) sont encore un peu inférieurs à leur moyenne historique. Cela dit, deux éléments à suivre pourraient nuire à ces perspectives favorables ou les soutenir. D'abord, les prochaines mesures de l'inflation dans l'économie américaine. Parce qu'un mouvement soudain après des mois de relative stabilité malgré les annonces tarifaires pourrait être déterminant pour les prochaines décisions de taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine. En second élément à suivre, l'annonce prochaine des résultats de deuxième trimestre des entreprises, ainsi que la mise à jour de leurs perspectives pour la seconde moitié d'année. Parce que si ces résultats s'avèrent meilleurs que les attentes déjà amoindries des investisseurs, ça pourrait se traduire par un maintien de l'élan haussier en Bourse. » Où en est votre répartition d'actifs pour le troisième trimestre de 2025 ? Candice Bangsund, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, Répartition d'actifs globale, Fiera Capital « Les incertitudes économiques suscitées par les disputes douanières aux États-Unis et les perspectives réduites de prochaines baisses de taux d'intérêt par les banques centrales plaident en faveur d'une position défensive de sous-pondération en actions. En effet, le risque d'inflation ravivé par les tarifs douaniers pourrait limiter la capacité des banques centrales à intervenir alors que l'économie ralentit, ce qui exercerait une pression baissière sur les bénéfices des entreprises et la valeur des actions déjà élevée en Bourse. En contrepartie, je demeure surpondérée en liquidités (encaisse) compte tenu du risque accru de turbulences sur les marchés dans un contexte macroéconomique et politique un peu erratique. Aussi, je maintiens une sous-pondération en obligations, alors que le risque accru d'inflation pourrait se traduire par une réponse plus restrictive des banques centrales que ce que les marchés anticipent [report de baisses de taux d'intérêt]. » Michel Doucet, vice-président, stratège d'investissement et gestionnaire de portefeuilles, Desjardins Gestion de patrimoine « J'anticipe la continuité d'un marché obligataire « qui se cherche » dans la foulée du gros – et très coûteux – projet de loi fiscal et budgétaire que l'administration Trump vient de faire passer au Congrès. Aussi, en attente des prochaines données de l'inflation qui, si elles sont encore modestes, pourraient inciter la Réserve fédérale américaine (Fed) à décaler ses changements de taux d'intérêt. Par conséquent, je réduis de moitié ma répartition en obligations à un niveau de sous-pondération par rapport au portefeuille équilibré de référence. Et je rehausse d'autant ma répartition en liquidités (encaisse). Du côté des actions, j'anticipe la continuité d'une conjoncture économique et d'affaires encore favorable à des rendements intéressants en Bourse. Par conséquent, je rehausse ma répartition en actions à un niveau de surpondération proche du maximum alloué dans le Portefeuille fictif de La Presse. Dans cette répartition en actions, je maintiens les actions canadiennes à 25 %, mais je rehausse les actions américaines en surpondération à 28 %. Aussi, je maintiens les actions internationales – Europe-Asie-Moyen-Orient (EAEO) et marchés émergents – en sous-pondération par rapport au portefeuille équilibré de référence. » Louis Lajoie, chef stratège en investissements, Banque Nationale « Même encore fragile, la conjoncture économique demeure alignée sur une croissance faible, mais positive. Ainsi, les marchés boursiers pourraient connaître cet été un épisode de consolidation et d'ajustement à une économie au ralenti. Mais ensuite, avec le risque de récession qui s'atténue, l'inflation encore modeste, ainsi que la relative stabilisation des tensions commerciales avec les États-Unis, la tendance haussière en Bourse devrait se poursuivre durant la seconde moitié de l'année. Dans ce contexte, je rehausse ma répartition en actions de 60 % à 64 % et j'abaisse ma répartition en obligations de 37 % à 35 %. Parmi les actions, parce qu'elles performent très bien ces temps-ci en dépit des disputes commerciales avec les États-Unis, je maintiens les actions canadiennes en légère surpondération à 22 % par rapport à 20 % dans le portefeuille équilibré de référence. Par ailleurs, je rehausse ma sous-pondération en actions américaines à un niveau neutre (20 %) dans le portefeuille de référence. Enfin, j'atténue ma surpondération en actions internationales – Europe, Asie, Extrême-Orient (EAEO) – en raison surtout de leurs risques économiques liés aux prochaines ententes commerciales avec les États-Unis. » Hugo Ste-Marie, directeur en stratégie de portefeuille et analyse quantitative, Banque Scotia Marchés mondiaux « La résilience de l'économie américaine et la continuité de bons résultats des entreprises en dépit des tumultes douaniers de l'administration Trump m'incitent à relâcher un peu ma position plus défensive lors du deuxième trimestre. Par conséquent, pour ce troisième trimestre, je rehausse les actions en surpondération par rapport au portefeuille équilibré de référence. En contrepartie, je réduis les obligations en sous-pondération significative et j'accentue la surpondération de l'encaisse (liquidités). Dans ma répartition en actions, j'accentue ma surpondération en actions canadiennes pour trois raisons principales : la récession évitée malgré la faiblesse de l'économie, le maintien de bons résultats des entreprises, le multiple de valeur en Bourse (cours/bénéfice par action) encore raisonnable. En comparaison, j'accentue ma sous-pondération en actions américaines parce que j'estime que la valorisation de la Bourse américaine est rendue à un niveau optimal. À l'inverse, sur les marchés boursiers hors de l'Amérique du Nord, je rehausse mes répartitions de quelques points parce que leurs multiples de valeur (c/b) demeurent historiquement bas, ce qui pourrait favoriser un rendement comparatif supérieur au cours des prochains mois. »


Le HuffPost France
4 days ago
- Science
- Le HuffPost France
Sept conseils que ces sexologues suivent toujours pour une sexualité épanouie
SEXO - En matière de sexualité, les conseils sont légion et ils ne sont pas toujours de qualité. Entre les injonctions plus ou moins bien déguisées, les recommandations qui ne prennent pas en compte les spécificités de chaque personne, et les théories fumeuses sur les réseaux sociaux, on peut vite se retrouver perdu. Pour éviter les avis bancals, le mieux est encore de s'en remettre aux sexologues. Parmi les recommandations qu'ils font à leurs patients, quelles sont celles que ces experts de la sexualité s'appliquent sans faute ? Sur la base de leurs années d'expérience professionnelle, Le HuffPost a interrogé plusieurs d'entre eux sur ce qu'ils évitent ou privilégient au lit. [Note : Cet article est une traduction réalisée par la rédaction du HuffPost France, à partir d'un article paru en juin 2025 sur le HuffPost américain. L'article original est à lire ici. Il a été traduit, raccourci et édité dans un souci de compréhension pour un lectorat francophone.] Toujours s'assurer du consentement L'une des règles les plus importantes du sexologue Tom Murray est de ne jamais tenter quoi que ce soit de nouveau sans en parler à son partenaire et obtenir son accord au préalable, plutôt que de le mettre au pied du mur. « Le domaine des relations intimes est vaste et diversifié, offrant des possibilités infinies de découvrir la joie, le plaisir et la connexion. Mais explorer de nouveaux horizons sans le consentement des deux parties peut provoquer un malaise, une trahison de la confiance et même des blessures », souligne-t-il auprès du HuffPost. Discuter de ses désirs et de ses limites sexuelles favorise le respect, permet de s'assurer que les deux partenaires sont sur la même longueur d'onde, et peut même créer de l'excitation par anticipation. « Une bonne relation sexuelle repose sur ce type de conversation, car elle garantit que toute exploration est fondée sur le consentement et la curiosité mutuelle, ce qui renforce le lien et améliore l'expérience des deux partenaires », conclut-il. Ne jamais simuler un orgasme Pour la sexologue Mary Hellstrom, il est capital de ne pas faire semblant d'avoir un orgasme. « Notre culture est très axée sur les résultats, aussi - et surtout - en matière de sexe. Mais certaines des meilleures relations sexuelles que j'ai eues n'ont pas comporté de point culminant, pour moi ou mon partenaire », explique-t-elle. Refuser de simuler des orgasmes est pour elle un moyen de se sentir épanouie dans sa vie sexuelle. « Cela m'aide à me concentrer sur mon plaisir et à ne pas me focaliser sur l'idée que le 'bon sexe' doit toujours inclure un orgasme renversant », développe-t-elle. « Moins de pression signifie plus de plaisir. » Ne pas contrôler les fantasmes sexuels de l'autre En matière de sexualité à deux, surtout dans le cadre d'un couple monogame, il arrive qu'un des partenaires se sente menacé par les fantasmes de l'autre. Pour la sexologue Nazanin Moali, également animatrice du podcast « Sexology », c'est une erreur à éviter. « Après tout, les fantasmes font partie intégrante de notre sexualité, fait-elle remarquer. Et il est bon de garder à l'esprit que tout le monde n'est pas intéressé par la mise en scène des scénarios issus de son imagination. Divers facteurs tels que notre environnement, notre niveau de stress, les périodes de vie ou nos expériences orientent ce qui nous excite », explique Moali. « Il est courant que nos partenaires aient des fantasmes qui ne nous concernent pas, et, pour la plupart des individus, avoir un fantasme n'implique pas une violation des règles de la relation. Accepter nos désirs uniques et comprendre la complexité de notre sexualité peut renforcer l'intimité et le lien qui nous unissent », abonde l'experte. Ne jamais se moquer de son partenaire « Dans le monde de la sexothérapie, nous avons une expression qui dit : 'Ne critiquez pas ce qui plaît à quelqu'un d'autre' », confie Incia A. Rashid, sexologue. Pour elle, il est impensable d'humilier quelqu'un à cause de ses préférences sexuelles. « Cela détruit son sentiment de sécurité, et ça s'applique à tous les aspects de l'intimité. » Face à quelqu'un qui confie ses envies ou les choses qu'il ou elle souhaite explorer, vous n'entendrez donc jamais Incia A. Rashid faire des remarques désobligeantes. D'ailleurs, dans son cabinet, la sexologue relate avoir travaillé avec des clientes qui se sentaient humiliées par leurs partenaires pour des « choses insignifiantes »: la manière dont elles s'épilent ou non le pubis, le type de lingerie qu'elles portent… Or, « on ne peut pas connaître la véritable liberté sexuelle si on est humilié », déclare-t-elle. Laisser son esprit vagabonder pendant les rapports Deuxième conseil que Mary Hellstrom s'applique toujours : ne pas se culpabiliser de se livrer, occasionnellement à des fantasmes mentaux pendant les rapports sexuels. « Être dans l'instant présent, c'est génial, mais il est aussi tout à fait normal que l'esprit vagabonde lorsque nous sommes dans l'espace de l'érotisme, détaille-t-elle. Si mon esprit commence à se remémorer des moments passés ou à fantasmer sur de nouveaux scénarios pendant les rapports sexuels, je le laisse vagabonder sans me juger ». Pour elle, l'équation est simple : « Moins de honte, plus de plaisir ! » Ne pas prendre personnellement les problèmes érectiles À moins qu'on ne lui dise directement, Nazanin Moali ne suppose pas que les problèmes d'érection de son partenaire sont de sa faute. Prendre ce type de dysfonctionnement personnellement ne fait qu'aggraver la situation - mais, en réalité, ils peuvent être dus à différents problèmes physiologiques. « Le fait que votre partenaire rencontre des difficultés ne reflète pas son attirance pour vous ou votre alchimie ; cela peut simplement être le résultat d'une mauvaise nuit de sommeil », ajoute la sexologue. « Au lieu de vous éloigner ou d'ignorer le problème, il vaut mieux lui demander : 'Comment puis-je t'aider en ce moment ? Créons un environnement favorable ! » Ne pas éviter les conversations gênantes sur le sexe Certes, certaines conversations sur le sexe ne sont pas faciles à avoir, mais, pour Janet Brito, elles sont essentielles à une vie sexuelle épanouie. Particulièrement celles qui concernent les préférences sexuelles dans la chambre à coucher.