Dernières actualités avec #fermeté


Le Figaro
3 days ago
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Droits de douane: la France réclame davantage de «fermeté» à l'UE dans les négociations avec les Etats-Unis
La France réclame plus de fermeté à l'Union européenne dans ses négociations avec l'administration Trump qui menace de lui imposer des surtaxes douanières de 30%, a indiqué mardi le ministre de l'Industrie Marc Ferracci. Le ministre réunissait un conseil national de l'industrie exceptionnel face aux incertitudes créées par les annonces de Donald Trump le 12 juillet dernier visant à frapper l'Union européenne de surtaxes douanières de 30%, après une première salve d'annonces en avril. «Certaines filières ont fait part d'un risque mortel (...) si d'aventure des droits de douanes à 30% devaient être appliqués», a souligné le ministre. «La position de l'Europe doit être une position de négociation mais également une position de fermeté», a estimé Marc Ferracci, à l'issue de ce conseil qui rassemble les représentants des principales filières industrielles ainsi que des organisations syndicales et patronales. Publicité Selon le ministre les négociations menées depuis trois mois n'ont pas permis d'aboutir à «un changement de position de l'administration américaine qui a même durci sa position. Nous devons désormais changer de méthode», a-t-il plaidé. «Nous avons, en particulier, dit qu'il fallait déclencher un certain nombre de mesures de riposte dans l'hypothèse où l'accord n'était pas trouvé d'ici au 1er août, l'échéance fixée pour ces négociations avec les Etats-Unis», ajoute-t-il. Le ministre a précisé que le conseil national de l'industrie a adopté de manière «consensuelle» un avis destiné à l'Union européenne, texte qui pousse pour «parvenir, par la négociation, à un accord qui soit équilibré, c'est-à-dire qui ne soit pas asymétrique». «Le message d'aujourd'hui», poursuit-il, «c'est que l'industrie française, elle est unie, unie derrière cette position qui consiste à changer de méthode et qui consiste à rentrer dans un rapport de négociation qui soit un rapport de fermeté». Un participant à ce conseil national de l'industrie a toutefois nuancé ce constat, sous couvert d'anonymat, évoquant une réunion «compliquée». Les représentants de plusieurs secteurs sont partisans, comme le ministre, d'une «posture ferme via la voie diplomatique», d'autres craignent à l'inverse davantage les conséquences des contre-mesures que l'UE pourrait mettre en oeuvre, que les droits de douanes américains, a indiqué cette source à quelques journalistes.


Le Figaro
6 days ago
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«Il y a juste la diplomatie» : Jean-Noël Barrot répond à Bruno Retailleau sur l'Algérie et Boualem Sansal
«Il faut changer de ton, assumer un rapport de force que le pouvoir algérien a lui-même choisi», avait le ministre de l'Intérieur au Figaro. Bruno Retailleau prône la fermeté à l'encontre du pouvoir algérien. «Il faut changer de ton, assumer un rapport de force que le pouvoir algérien a lui-même choisi», expliquait le ministre de l'Intérieur au Figaro hier. «La diplomatie des bons sentiments a échoué. Je le dirai au président de la République, que je dois voir la semaine prochaine», a-t-il ajouté, citant l'emprisonnement depuis près de huit mois de l'écrivain Boualem Sansal, 80 ans, ou celui du journaliste sportif, Christophe Gleizes, 37 ans. «Il n'y a ni diplomatie des bons sentiments, ni diplomatie du ressentiment. Il y a juste la diplomatie», lui a rétorqué Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, sur X vendredi soir, mettant une fois encore en lumière une fracture au sein du gouvernement sur ce sujet. Publicité «Pendant de longues semaines, je me suis tu pour n'obérer aucune chance de libération de Boualem Sansal», avait expliqué le ministre de l'Intérieur. L'Élysée avait choisi la voie diplomatique pour obtenir sa libération. La cour d'appel d'Alger a confirmé mardi 1er juillet une peine de cinq ans de prison ferme. Ses soutiens espéraient une grâce présidentielle pour l'anniversaire de l'indépendance algérienne, le 5 juillet, qui n'est pas venue. «La France utilise les moyens diplomatiques pour demander au président Tebboune une grâce humanitaire», avait alors réagi Sophie Primas, porte-parole du gouvernement. «La situation que Boualem Sansal subit est une situation que tous les Français et le gouvernement français trouvent insupportable, à juste titre», avait ajouté François Bayrou, le premier ministre. Depuis sa nomination au ministère de l'Intérieur, Bruno Retailleau a voulu établir un «rapport de force» avec l'Algérie, tant sur les retours de clandestins que sur les prisonniers français. Constatant la mauvaise volonté algérienne, François Bayrou avait annoncé, aux côtés du Vendéen, une «riposte graduée» . Parmi les solutions évoquées : la dénonciation de l'accord de 1968. Emmanuel Macron avait sèchement répondu : «Chacun est dans ses compétences. L'accord de 1968, c'est le président de la République». Une série de mesures, relevant des compétences de plusieurs ministères, avait été proposée par le ministre, mais le Quai d'Orsay a privilégié la diplomatie avec un pouvoir algérien sourcilleux. Aucune avancée n'a été notée. «Comme ministre de l'Intérieur, je constate que 42% de la population d'étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention administrative sont Algériens. C'est la première nationalité», rappelait Bruno Retailleau au Figaro. À lire aussi Algérie : comment la France pourrait dénoncer les accords de 1968 Le ministre de l'Intérieur, élu président des Républicains en mai dernier, assume de «s'exprimer sur d'autres sujets que les [s]iens». Début juillet, il publiait une tribune dans les colonnes du Figaro pour cesser le financement de l'énergie renouvelable et investir dans le parc nucléaire. «Si on se met à avoir des ministres qui s'occupent de tout, ça ne s'appelle plus un gouvernement !», avait répondu Emmanuel Macron. «Chaque ministre doit s'occuper des affaires pour lesquelles il est nommé», ajoutait-il. La tribune de Bruno Retailleau avait suscité un tollé au sein de l'exécutif alors qu'un amendement, dans le cadre de la proposition de loi sur la programmation énergétique, proposant un moratoire sur l'énergie éolienne et photovoltaïque, déposé par un député LR, avait été voté avec le soutien du Rassemblement national et des Ciottistes. Il avait été abrogé par la suite.


Le Figaro
11-07-2025
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Circulaire Darmanin : la comparution immédiate doit être privilégiée en cas «d'actes graves»
Réservé aux abonnés RÉCIT - Le ministre de la Justice oscille entre fermeté affichée et communication nécessaire pour éviter un procès en laxisme. On ne l'y reprendra pas. Gérald Darmanin avait dû avaler bien des critiques lors des débordements qui avaient suivi la finale de la Coupe des Champions, le 31 mai dernier. Il s'était insurgé contre des décisions de justice que beaucoup avaient alors trouvées insuffisantes au regard des violences et exactions commises, largement relayées par les chaînes d'info et les réseaux sociaux. Cette fois-ci, le garde des Sceaux a pris les devants : il a publié, jeudi, à l'usage des parquets, une circulaire qui exige la fermeté dans la réponse pénale à apporter en cas d'exactions « graves » pendant le 14 Juillet. « En cas de commission d'actes graves, la voie du défèrement, aux fins de comparution immédiate ou à délai différé ou, le cas échéant, de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, devra être privilégiée », demande-t-il aux parquets. Insuffisance des preuves Nonobstant la surpopulation carcérale qui l'inquiète beaucoup, le ministre de la Justice affiche l'intransigeance : « Le prononcé…