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Le Figaro
07-07-2025
- Politics
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Grâce refusée à Boualem Sansal : «On a sous-estimé le fait que le président Tebboune veut humilier la France», estime Xavier Driencourt
L'ancien ambassadeur de France en Algérie ne s'est pas étonné du refus de la grâce présidentielle demandée pour l'écrivain franco-algérien dans l'émission «Points de Vue» (Le Figaro TV) ce lundi 7 juillet. Pourfendeur du régime en place à Alger, Xavier Driencourt a mené une nouvelle charge contre les autorités algériennes ce lundi auprès du Figaro TV. L'ancien ambassadeur de France en Algérie (2008-2012 puis 2017-2020) ne s'est pas montré surpris par le refus d'Abdelmadjid Tebboune de gracier Boualem Sansal. «On sous-estime la méchanceté de ce pouvoir algérien», a jugé Xavier Driencourt, dénonçant la «dureté» et la «violence» des autorités algériennes. Selon l'ex-ambassadeur, leur inflexibilité serait liée à un évènement particulier survenu le 30 juillet 2024 : le changement de la position française sur le sujet du Sahara occidental. Alger est un fervent soutien des indépendantistes du Front Polisario, auquel s'oppose le Maroc, qui propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté Publicité «On a sous-estimé le fait que le président Tebboune veut humilier la France. On oublie qu'il estime avoir été trahi lorsque la France a changé de position sur le Sahara occidental», a souligné Xavier Driencourt. Et d'ajouter : «Elle avait une position équilibrée entre Algérie et Maroc et le 30 juillet, le président a décidé de soutenir la position marocaine en des termes explicites». «Ce pouvoir est totalement imprévisible» Abdelmadjid Tebboune veut «faire payer cette humiliation à la France», selon l'ex-ambassadeur, qui appelle à un durcissement de la réponse française face au refus d'Alger de libérer Boualem Sansal. L'écrivain franco-algérien est incarcéré depuis le 16 novembre 2024 et a été condamné en appel le 1er juillet 2025 à 5 ans de prison ferme pour «atteinte à l'unité nationale», «outrage à corps constitué», «pratiques de nature à nuire à l'économie nationale» et «détention de publications menaçant la sécurité du pays». Pour Xavier Driencourt, les autorités algériennes sont imperméables aux arguments «rationnels et politiques». «Ce pouvoir est totalement imprévisible, a-t-il signalé, il peut aussi bien décider de gracier Boualem Sansal car le garder en prison, c'est prendre un risque qu'il décède.» gé de 80 ans, l'écrivain vit au rythme des «allers-retours entre la prison et l'hôpital», a rapporté l'ancien ambassadeur, qui déplore le «peu de pression internationale» sur ce dossier en dépit du travail du comité de soutien à Boualem Sansal. «Les pays européens disent qu'ils attendent que la France se mobilise, c'est la France qui donne le la», a-t-il affirmé. La situation pourrait être toute autre en cas de décès de l'écrivain dans les geôles algériennes.


Le Figaro
07-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Affaire Sansal : la grâce présidentielle en Algérie, soupape d'une justice inique
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE – Alors qu'en France, la grâce présidentielle est rare et individuelle, en Algérie, cette mesure est fréquente et inscrite dans la vie politique. Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme en Algérie et incarcéré depuis novembre 2024, ne pourra être libéré qu'à une seule condition : il doit faire l'objet d'une grâce présidentielle. Alors qu'en France, cette mesure est exceptionnelle et ciblée - la dernière en date remonte à 2018, lorsque Emmanuel Macron a commué la peine de réclusion à perpétuité d'une détenue en une peine de 20 ans -, en Algérie, la grâce présidentielle est une pratique régulière, le plus souvent collective, et intimement liée à la vie politique. Elle est encadrée par la Constitution : l'article 91, alinéa 8, stipule que le chef de l'État dispose « du droit de grâce, du droit de remise ou de commutation de peine ». L'article 182 précise quant à lui que le Conseil supérieur de la magistrature émet un avis consultatif préalable à son exercice. « En pratique, la grâce étant une prérogative constitutionnelle attribuée exclusivement au président, il est peu probable qu'il la partage réellement avec…


Le Figaro
06-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Après la condamnation de Sansal, Bruno Retailleau « ne va pas se laisser museler »
Réservé aux abonnés Alors que l'écrivain n'a pas reçu la grâce présidentielle d'Abdelmadjid Tebboune, la crise s'enlise entre Paris et Alger. Silence radio. Boualem Sansal, condamné le 1er juillet à une peine de 5 ans de prison ferme par la cour d'appel d'Alger, n'a pas reçu la grâce présidentielle d'Abdelmadjid Tebboune. Depuis, Paris se tait. Le gouvernement aussi, ayant reçu pour instruction élyséenne de se faire discret en attendant les déclarations officielles, celles d'Emmanuel Macron ou du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. En attendant, un ami de Bruno Retailleau, que l'on sait très proche de l'écrivain franco-algérien détenu depuis novembre 2024, préfère prévenir : « Il ne va pas se laisser museler pendant des semaines… » À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Une fois nommé à Beauvau, le ministre de l'Intérieur a tôt fait d'ouvrir un « front diplomatique » avec l'Algérie. Et notamment après l'attaque terroriste au couteau de Mulhouse perpétrée par un homme de nationalité algérienne. Faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, l'individu a été par dix fois refusé par son pays d'origine. « Il faut désormais…