Dernières actualités avec #hydrocarbures


Le Figaro
2 days ago
- Business
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Droits de douane : que signifie l'engagement européen d'importer 750 milliards de dollars de gaz et de pétrole américain?
Réservé aux abonnés Depuis son arrivée à la présidence, Donald Trump n'a qu'une idée en tête : soutenir la production, la consommation et l'exportation d'hydrocarbures. L'accord conclu avec l'Europe sur les droits de douane est une nouvelle occasion de réitérer cet objectif. Il faut toujours lire les petites lignes des contrats. Les accords douaniers n'échappent pas à la règle. Dans le cadre de l'accord commercial signé entre l'Europe et les États-Unis, les premiers acceptent non seulement 15% de droits de douane sur la plupart de leurs exportations, mais en plus, ils s'engagent à acheter pour 750 milliards de dollars de produits pétroliers au second, en trois ans. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump n'a de cesse d'augmenter la part des hydrocarbures américains dans les importations européennes. Début avril, il demandait aux Européens d'acheter pour 350 milliards d'euros de gaz et de pétrole, en échange de quoi il renoncerait à leur imposer des tarifs douaniers. Le locataire de la Maison-Blanche est -presque - parvenu à ses fins. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s'est engagée à ce que les Vingt-Sept importent pour 250 milliards d'hydrocarbures américains par an, pendant trois ans. D'un point de vue purement commercial…


Le Parisien
2 days ago
- Business
- Le Parisien
Environnement, dépendance… Pourquoi le deal énergétique XXL entre l'UE et les États-Unis interroge
Une vague d'hydrocarbures américains en passe de déferler sur l'Europe ? Négocié âprement depuis des mois, l'accord commercial conclu dimanche soir entre l'Union Européenne et les États-Unis prévoit l'achat d'hydrocarbures américains (gaz naturel, combustibles nucléaires et pétrole) d'une valeur de 750 milliards de dollars sur trois ans, soit 250 milliards par an. Depuis l'invasion de l'Ukraine , l'Europe cherche à couper les ponts énergétiques avec Moscou, un processus long et compliqué . « Nous voulons absolument nous débarrasser des combustibles fossiles russes, et il est donc tout à fait opportun d'acheter du gaz naturel liquéfie (GNL) plus abordable et de meilleure qualité aux États-Unis », a justifié la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen .


Le Figaro
7 days ago
- Business
- Le Figaro
TotalEnergies : la baisse des prix du brut et du gaz fait s'effondrer les bénéfices de 21%
Les années fastes 2022/2023 avec des résultats record portés par l'envolée des cours des hydrocarbures sont désormais révolues. C'est peu dire que tous les trois mois, les résultats de TotalEnergies sont scrutés. Entre les incertitudes géopolitiques qui menaçant tantôt la production de gaz ou de pétrole, tantôt leur transport, les décisions aléatoires de Donald Trump sur le commerce mondial, les majors anglo-saxons qui se désengagent les unes après les autres des énergies renouvelables, les sujets ne manquent pas. Sans parler de la promesse faite aux marchés financiers par Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies d'une cotation à New York en parallèle de celle de Paris. Au deuxième trimestre, les comptes de la compagnie publiés ce jeudi matin reflètent d'abord l'impact de la baisse des prix du brut et du gaz sur ses comptes. Les années fastes 2022/2023 avec des résultats record portés par l'envolée des cours des hydrocarbures sont révolues. TotalEnergies affiche un résultat trimestriel en baisse de 21% à 3,6 milliards de dollars (7,8 milliards pour les six premiers mois de l'année). Sa trésorerie disponible affiche un recul de 5% à 6,6 milliards de dollars, quand «les prix du brut ont reculé de 10%», rappelle Patrick Pouyanné le patron du groupe. Publicité Dans le détail, tous les métiers du groupe affichent un recul de leur résultat opérationnel : moins 15% pour la division exploration-production, moins 57% pour le raffinage-chimie, qui est l'activité la plus touchée et le plus sensible aux variations des cours. Les métiers du gaz naturel liquéfié ne reculent que de 2% et les renouvelables (integrated power de 3%), comme une confirmation de la stratégie de Patrick Pouyanné qui veut faire de son groupe un acteur majeur du gaz et de l'électricité renouvelable. Confiant dans sa capacité à tenir ses objectifs, le groupe maintient la distribution d'un deuxième acompte sur dividende de 0,85 euro, en hausse de près de 7,6% sur un an et prévoit d'autoriser jusqu'à 2 milliards de rachats d'actions au troisième trimestre.


La Presse
7 days ago
- Politics
- La Presse
Loi C-5 sur les projets d'intérêt national
La dépendance de l'Alberta aux hydrocarbures entraîne tout le pays dans son sillage et Mark Carney fait un pari risqué en reculant sur les exigences environnementales, estiment les auteurs. Johanne Whitmore Chercheuse principale, Chaire en gestion du secteur de l'énergie, HEC Montréal François Delorme Professeur agrégé, département d'économique à l'École de gestion, Université de Sherbrooke Le premier ministre Mark Carney tente de rallier les chefs autochtones autour du projet de loi C-5, une réforme législative controversée qui vise à accélérer les autorisations fédérales pour des « projets d'intérêt national » — pipelines, mines, ports. Présentée comme un outil de résilience économique face aux tensions avec les États-Unis, cette loi s'apparente de plus en plus à un cheval de Troie au service des intérêts fossiles de l'Alberta. Pour que le projet de loi C-5 ait une quelconque légitimité dans un monde contraint par les réalités climatiques, il doit s'attaquer à un problème plus fondamental : la dépendance structurelle de l'Alberta aux redevances pétrolières. Sans une remise en question de ce modèle économique carboné, toute tentative de conciliation entre développement et durabilité reste illusoire. Le piège des redevances pétrolières Les services publics de l'Alberta reposent largement sur les revenus du pétrole et du gaz, créant une dépendance fiscale qui fausse les politiques nationales. Pour maintenir ces flux financiers, la province doit continuellement étendre son secteur fossile, enfermant le Canada dans une trajectoire économique à forte intensité carbone. En 2025, les revenus pétroliers et gaziers représentent encore près de 28 % du budget albertain. Malgré sa richesse, l'Alberta critique souvent le programme de péréquation, oubliant que ses contributions élevées proviennent de revenus fossiles et d'un régime fiscal allégé. Son taux maximal d'imposition sur le revenu est de seulement 15 %, contre 20,5 % en Colombie-Britannique et 25,75 % au Québec. Cette structure rend les services publics albertains vulnérables aux fluctuations des prix de l'énergie et compromet la stabilité budgétaire à long terme. Il est temps de revoir les règles Pour satisfaire l'Alberta, M. Carney a reculé sur plusieurs politiques environnementales : suppression de la taxe carbone, relance de projets de pipelines sous bâillon législatif, reniement d'engagements climatiques. Ce virage contredit ses appels antérieurs à une économie fondée sur des valeurs humaines plutôt que sur les forces du marché. Par souci de cohérence, il devrait reconnaître les sacrifices consentis par les Canadiens au cours des dernières décennies, notamment le financement du pipeline Trans Mountain à hauteur de 34 milliards, les incitations massives pour la capture et le stockage du carbone et les coûts croissants des catastrophes climatiques – incendies, inondations, vagues de chaleur – exacerbés par l'inaction politique. C'est maintenant à l'Alberta de faire preuve de bonne volonté. Carney doit conditionner tout nouveau mégaprojet énergétique à une diversification économique réelle. Cela permettrait de briser la dépendance aux redevances pétrolières et de mettre fin à une dynamique où l'Alberta tient le reste du pays en otage dans la lutte contre la crise climatique. Loi C-5 : un recul démocratique Le projet de loi C-5 permet au gouvernement fédéral de contourner les lois environnementales et les droits autochtones au nom de l'« intérêt national ». Il n'impose aucune obligation d'évaluer l'impact climatique des projets avant leur approbation — une omission grave à l'heure où le Canada subit les effets dévastateurs de la crise climatique. Son adoption précipitée, sans consultation publique significative, suscite une opposition croissante. Des chefs autochtones ont quitté les récentes rencontres, dénonçant un processus de façade et menaçant de poursuites judiciaires. Une vision pour une réforme fiscale durable Le Canada a besoin d'un nouveau modèle économique — un modèle qui respecte les limites scientifiques et place le bien commun au cœur des décisions. Cela implique de réformer le système fiscal albertain pour réduire sa dépendance aux redevances pétrolières. La diversification n'est pas qu'une stratégie économique avisée : elle est essentielle à la stabilité à long terme. Les services publics doivent être financés équitablement partout au pays, indépendamment de la richesse en ressources naturelles d'une province. Sortir de la dépendance aux énergies fossiles exige un leadership audacieux et une réforme fiscale alignée sur le climat. Ce n'est qu'à cette condition que le Canada pourra bâtir une économie tournée vers l'avenir, fondée sur les limites biophysiques définies par la science — et non l'inverse. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


Le Figaro
07-07-2025
- Business
- Le Figaro
L'algérien Sonatrach signe un contrat de 1,35 milliard de dollars avec l'italien ENI
Ce contrat vise à récupérer «415 millions de barils» et «9,3 milliards de m3 de gaz naturel» du sous-sol algérien, tandis que l'Italie cherche une alternative au gaz russe. Nouveau rapprochement entre Rome et Alger. Le géant public pétrolier algérien Sonatrach et le groupe italien ENI ont signé lundi à Alger un contrat de «partage de production» d'hydrocarbures d'un montant de 1,35 milliard de dollars concernant un site du sud-est algérien. Ce contrat d'une durée de 30 ans porte sur l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures sur le périmètre contractuel de Zemoul El Kbar, dans le bassin de Berkine, à 300 km à l'est de Hassi Messaoud, a indiqué le groupe algérien dans un communiqué. L'accord, qui pourra être prorogé de 10 ans supplémentaires, prévoit une période d'exploration et de recherche de sept ans. Le total des investissements prévus pour l'exploration et l'exploitation dans ce périmètre est de l'ordre de 1,35 milliard de dollars, dont 110 millions de dollars destinés aux investissements de recherche et d'exploration. Le contrat vise à récupérer «415 millions de barils équivalent pétrole (BEP) dont 9,3 milliards de m3 de gaz naturel sur toute la période contractuelle», selon le communiqué. Publicité Deuxième fournisseur Cet accord constitue «une étape qualitative qui permettra de recourir aux solutions numériques les plus récentes et aux technologies innovantes dans les domaines de l'exploration et de la production, d'améliorer le rendement des puits et de récupérer les réserves», a estimé le PDG de la Sonatrach, Rachid Hachichi, cité par l'agence officielle APS. Le PDG d'ENI, Claudio Descalzi, qui a été reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a qualifié ce contrat de «nouvelle étape» dans la «coopération stratégique» entre les deux groupes énergétiques. Présent en Algérie depuis 1981, ENI gère avec Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie le pays à l'Italie, via la Tunisie. L'Algérie est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial. Avant l'invasion de l'Ukraine, l'Italie importait 95% du gaz qu'elle consommait, dont environ 40% provenaient de Russie. Pour réduire cette dépendance, Rome se tourne de plus en plus vers l'Algérie, historiquement son deuxième plus grand fournisseur. En juillet 2022, Alger et Rome avaient signé plusieurs contrats afin que l'Algérie fournisse davantage d'hydrocarbures à l'Italie. Parmi ces accords figurait un gros contrat de partage de production pétrolière et gazière d'un montant de 4 milliards de dollars entre l'Algérie et des entreprises du secteur énergétique, dont ENI.