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Droits de douane : que signifie l'engagement européen d'importer 750 milliards de dollars de gaz et de pétrole américain?

Droits de douane : que signifie l'engagement européen d'importer 750 milliards de dollars de gaz et de pétrole américain?

Le Figaro3 days ago
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Depuis son arrivée à la présidence, Donald Trump n'a qu'une idée en tête : soutenir la production, la consommation et l'exportation d'hydrocarbures. L'accord conclu avec l'Europe sur les droits de douane est une nouvelle occasion de réitérer cet objectif.
Il faut toujours lire les petites lignes des contrats. Les accords douaniers n'échappent pas à la règle. Dans le cadre de l'accord commercial signé entre l'Europe et les États-Unis, les premiers acceptent non seulement 15% de droits de douane sur la plupart de leurs exportations, mais en plus, ils s'engagent à acheter pour 750 milliards de dollars de produits pétroliers au second, en trois ans.
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump n'a de cesse d'augmenter la part des hydrocarbures américains dans les importations européennes. Début avril, il demandait aux Européens d'acheter pour 350 milliards d'euros de gaz et de pétrole, en échange de quoi il renoncerait à leur imposer des tarifs douaniers. Le locataire de la Maison-Blanche est -presque - parvenu à ses fins. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s'est engagée à ce que les Vingt-Sept importent pour 250 milliards d'hydrocarbures américains par an, pendant trois ans.
D'un point de vue purement commercial…
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De gauche à droite, l'Espagne vue comme un modèle économique dans lequel piocher, mais...
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Le HuffPost France

time18 minutes ago

  • Le HuffPost France

De gauche à droite, l'Espagne vue comme un modèle économique dans lequel piocher, mais...

POLITIQUE - Et por qué no ? En France, le charme ibérique fonctionne à plein régime. Rien à voir avec les images d'Épinal et autres clichés estivant que charrie l'Espagne. Non, les élus hexagonaux s'ébaudissent de son « miracle » économique, et de son insolente croissance à près de 3 %. Le scénario a d'autant plus tout de la jolie rom-com, qu'il y a 10 ans, personne ne misait sur nos voisins embourbés dans une crise économique aux horizons mornes et que la France, elle, se cherche désormais 40 milliards d'économies. Gage que la « fascination » tricolore est persistante, il suffit d'observer les « ah » et « oh », qu'a de nouveau suscités un article de BFMTV consacré à la « locomotive » espagnole dans une Europe, elle, bloquée sur la réserve d'essence. À gauche comme à droite tout le monde a de quoi piocher et s'invectiver sur des mesures symboliques. Et tant pis s'il s'agit finalement de comparer, mas o menos, des choux et des carottes, sans prendre en compte une multitude d'indicateurs et des trajectoires économiques différentes. Quand la gauche rêve de relance sociale… À gauche, comme le sénateur communiste Ian Brossat, on attribue cette réussite économique « au gouvernement de gauche », tout simplement. Les mesures sociales du Premier ministre ministres sont particulièrement sollicitées, à l'instar de l'allongement des congés parentaux et de l'embauche de milliers de fonctionnaires récemment annoncés par Pedro Sanchez. Le député LFI Christophe Bex listait encore récemment sur X, une revalorisation du SMIC, un plafonnement des loyers, une indexation des retraites sur l'inflation. Oubliant peut-être un peu vite que pour ces deux derniers points, c'est aussi le cas en France, et qu'en matière de niveau de salaire l'Espagne reste en dessous. Plutôt que du détail, les cénacles de gauche mettent aussi en avant la réussite d'une relance par la croissance, perçue en opposition à celle menée par l'exécutif macroniste depuis 2017. Et l'écologiste Karima Delli de cingler sur le réseau social X : « L'Espagne fait tout l'inverse de la France : hausse des salaires, services publics renforcés, politique sociale… Et ça cartonne. Comme quoi, l'austérité, c'est pas une fatalité — c'est juste un délire made in Bercy ». Des considérations économiques auxquelles s'ajoute sans doute à gauche une certaine idéalisation politique : Pedro Sanchez arrive à se maintenir au pouvoir grâce à des alliances fragiles, dans un pays décentralisé, où il est par ailleurs cerné par des régions gouvernées à majorité par la droite. .. La droite demande le détail l'addition Ces injonctions à plus de social ont en tout état de cause le don d'irriter les centristes et la droite, qui louent de leur côté les efforts difficiles imposés en 2013, et qui permettrait aujourd'hui à l'Espagne d'afficher cette vitalité insolente. « On sait que l'Espagne a connu avant d'en arriver là une purge austéritaire comme jamais... à côté de laquelle le budget Bayrou n'est que de la tisane d'eau douce ! », réplique le conseiller municipal Renaissance, Loïc Chabrier, sur X. L'ancien candidat MoDem aux municipales Michel Merrelle insiste lui aussi sur la dimension « libérale » des politiques menées par l'Espagne. Comme d'autres, dont l'ex-député macroniste Stéphane Vojetta, il agite également un véritable épouvantail pour la gauche et les syndicats, la retraite à 67 ans qui sera en place en Espagne en 2027. Un chiffre mentionné par l'économiste Sylvain Catherine qui estime que pour s'aligner sur le modèle de l'Espagne, il faudrait également en France « doubler les aides aux entreprises, ou réduire d'autant leur fiscalité pour aligner les taux de prélèvements obligatoires nets ». Si les plus irrités vont eux jusqu'à évoquer le contre modèle ultralibéral de Javier Milei en Argentine, le gâteau est visiblement si alléchant que même l'extrême droite est prête à en prendre une part. Les députés RN Frédéric Falcon et Guillaume Bigot ont, ainsi, eux aussi, trouvé une mesure pour s'expliquer, en partie, la « croissance assurée » de la péninsule : la sortie du marché européen de l'énergie. Une mesure, au hasard, également défendue par les troupes lepénistes. Ces autres indicateurs clefs Si la classe politique rêve devant les 3 % de croissance, c'est aussi peut-être qu'ils s'apparentent plus aux moulins de Don Quichotte. Comme le détaillait le journaliste Romaric Godin dans Mediapart en février dernier, la dynamique du PIB par habitant n'est pas flamboyante, la productivité a peu de marge de progression, et le modèle espagnol reste fondé sur le tourisme de masse. Quant au budget, on ne saurait que trop rappeler qu'il n'a pas été voté depuis 2023, ce qui n'est pas sans poser quelques questions démocratiques. La péninsule est aussi le deuxième plus gros bénéficiaire du plan de relance européen post-Covid. Des versements qui servent « de fait comme un budget de secours », et permettent de contourner le blocage politique, expliquait à nos confrères des Échos, Jorge Onrubia, professeur de finances publiques à Madrid. Un « mirage » plutôt qu'un « miracle » ?

Droits de douane : vers un maintien de l'accord à 15% pour les vins et spiritueux
Droits de douane : vers un maintien de l'accord à 15% pour les vins et spiritueux

Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Droits de douane : vers un maintien de l'accord à 15% pour les vins et spiritueux

Des responsables et diplomates européens ont affirmé jeudi que les vins et spiritueux allaient être soumis aux droits de douane de 15 % imposés par Donald Trump à partir du 1er août. Les négociations doivent néanmoins se poursuivre. Les vins et spiritueux européens seront soumis à des droits de douane de 15 % à leur entrée aux États-Unis à partir du 1er août, ont déclaré jeudi des responsables et diplomates européens à l'agence Reuters. Ce taux va rester en vigueur jusqu'à ce que les négociateurs parviennent à un accord différent lors des pourparlers qui devraient se poursuivre à l'automne, indiquent ces mêmes sources. Les droits de douane américains sur les vins et spiritueux européens s'élèvent actuellement à 10 %, mais l'Union européenne souhaite réduire ce taux à zéro. Ou, au moins pour le vin, selon la clause de «la nation la plus favorisée» (NPF), fixée sur la base d'un coût fixe par litre, plutôt qu'en pourcentage. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Interrogé sur le droit de douane auquel seront soumis les producteurs de vins et spiritueux de l'UE à partir du 1er août, à moins qu'un autre accord ne soit conclu, un responsable européen proche des négociations a confirmé les 15 %. Les discussions sur les droits de douane spécifiques au vin vont se poursuivre après que l'UE et les États-Unis auront finalisé leur déclaration commune sur l'accord-cadre commercial conclu dimanche dernier entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, a indiqué à Reuters un diplomate familier des négociations. «(Cela aura lieu) probablement à l'automne. D'après ce que j'ai compris, ils opteraient pour un taux forfaitaire de 15 %. La situation est moins claire pour les spiritueux, pour lesquels je sais qu'il existe un ancien accord qui devrait toujours être en vigueur pour les droits de douane nuls ou NPF», a déclaré le diplomate. Publicité La France pousse pour exempter les vins et spiritueux Les spiritueux bénéficient de droits de douane nuls entre les États-Unis et l'Union européenne depuis un accord conclu en 1997 qui incluait également d'autres pays tels que le Canada et le Japon. «On continue les négociations avec nos partenaires américains. Notre objectif, c'est d'avoir des exemptions sur ces produits», a souligné jeudi Olof Gill, un porte-parole de la Commission européenne. «On comprend que ça ne sera pas dans la première tranche» de produits non taxés à partir de vendredi, mais «on continue le travail», a-t-il ajouté lors d'un point presse à Bruxelles. En France, une partie du gouvernement était réunie mercredi autour du sujet des droits de douane. «Ce que nous poussons de façon très claire, c'est une exemption pour le secteur (...) des vins et des spiritueux, en plus de l'aéronautique», a déclaré Éric Lombard, ministre de l'Économie. Son homologue à l'Agriculture Annie Genevard, présente également, n'a pas caché le flou entourant les négociations. «Je suis réduite à un niveau d'information qui n'est pas loin du vôtre», a-t-elle lancé aux journalistes lors d'une conférence de presse. À lire aussi Droits de douane américains : les spiritueux exemptés, mais pas les vins ? La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) estimait lundi que «la catastrophe (était) évitée» avec cet accord de 15% qui «évite l'application de droits de 30% à compter du 1er août» initialement prévu. Interrogée sur la possibilité que l'État vienne en aide aux secteurs, notamment des vins et spiritueux, particulièrement impactés par les nouveaux droits de douane, Mme Genevard a répondu «qu'avant de parler d'aide, il faut déjà parler des termes de cet accord, (...) qui n'est pas encore signé.» «Mais l'État ne s'est jamais dérobé dans son soutien aux filières», a-t-elle ajouté.

L'inflation allemande stable à 2,0% sur un an en juillet
L'inflation allemande stable à 2,0% sur un an en juillet

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

L'inflation allemande stable à 2,0% sur un an en juillet

L'inflation en Allemagne est restée stable en juillet, selon des chiffres provisoires publiés jeudi, alors que la BCE vient de marquer une pause dans son cycle de baisse de taux d'intérêts en raison des droits de douane américains. La hausse des prix à la consommation en juillet en Allemagne s'est établie à 2,0% sur un an, d'après l'institut des statistiques Destatis. Elle a surpris les analystes sondés par la plateforme Factset, qui misaient sur un indice à 1,8%.

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