Dernières actualités avec #longévité


Le Figaro
3 days ago
- Science
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Ces 16 habitudes à adopter dès maintenant pour prolonger son espérance de vie
Parfois, de petits changements peuvent conduire à de grandes transformations, voire augmenter la longévité. Sélection des meilleurs conseils de spécialistes pour vivre mieux et plus longtemps. 1. Bouger son corps pour faire fonctionner son cœur. En France, près de la moitié des femmes (47%) et près d'un tiers des hommes (29%) sont physiquement inactifs, selon l'Observatoire national de l'activité physique et de la sédentarité (ONAPS). Or, la sédentarité accroît - entre autres - les risques de maladies cardiovasculaires. Pour s'en protéger, la première des règles à appliquer est de bouger le plus possible, de faire fonctionner son cœur et ainsi de faire circuler le sang. «Le cœur pompe et éjecte le sang de façon plus pulsée dans les artères, nous précisait la cardiologue Emmanuelle Berthelot, et le sang possède à la fois des vertus de nutrition et de nettoyage. Il est donc très important de le faire circuler, car en le faisant, on nettoie son corps.» Et en pratique alors ? On marche chaque jour 30 minutes à 1 heure. Et de manière générale, tout mouvement est bon à prendre : le judo, la natation, la danse, le tennis… À lire aussi Qu'est-ce qui, répété chaque jour, finit par nuire à notre espérance de vie ? 2. Appliquer la «règle des 3 V» . Le principe est simple …

L'Équipe
4 days ago
- Sport
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« Je me sens toujours appelée par l'eau » : la légende américaine Katie Ledecky ambitieuse lors des Mondiaux de Singapour
À vingt-huit ans, Katie Ledecky, la nonuple championne olympique aux vingt et un titres mondiaux reste une référence qui étonne par sa longévité. Ce jour d'avril, dans la moiteur floridienne, elle nous interpelle de l'autre côté de la rue. En short et casquette, Katie Ledecky ne fait pas cas de son extraordinaire palmarès. Pendant près d'une heure, elle balaie sa carrière depuis qu'elle a été sacrée championne olympique à quinze ans, sur 800 m, aux Jeux de Londres (2012). Une longévité rare dans la natation, d'autant plus pour une femme. Ses neuf titres olympiques et vingt et un mondiaux ne semblent pas éroder ses qualités. En atteste son record du monde du 800 m amélioré le 3 mai dernier (8'4''12). Et même si, en ouverture des Mondiaux à Singapour (séries dans la nuit de samedi à dimanche), la jeune femme de vingt-huit ans devrait subir la loi sur 400 m de la Canadienne Summer McIntosh, qui lui rend dix ans, l'aînée reste plus motivée que jamais. Les chiffres marquants sur Katie Ledecky « Il y a un an, vous remportiez quatre médailles dont deux d'or aux Jeux Olympiques de défi dans l'eau s'est mieux déroulé que mon français à l'oral (elle rit). Sérieusement, j'ai adoré. À Paris, vous avez organisé de superbes Jeux, l'ambiance à la piscine était incroyable, la compétition formidable. Tout ce que l'on pouvait rêver de mieux. Et je suis plutôt satisfaite de mes performances. Je me suis autorisée un mois de repos, j'ai pas mal voyagé en septembre et octobre pour différents événements, en reprenant progressivement l'entraînement. Et fin octobre, j'étais de retour ici, avec ma routine. « J'adore l'entraînement. Je m'amuse en compétition mais j'aime surtout les défis que pose l'entraînement » N'est-ce pas difficile de plonger dans la routine après de tels événements ?Non, j'adore ça ! J'adore l'entraînement. Je m'amuse en compétition mais j'aime surtout les défis que pose l'entraînement, avec cet objectif de toujours s'améliorer. Les hauts et les bas, les bons et les mauvais jours, ça y participe. J'ai à la fois besoin de défis et d'un cadre routinier, mais en étant toujours entourée des personnes qui aspirent aux mêmes objectifs que moi. Quels étaient vos rêves de petite fille ?Sûrement pas de devenir une championne ! Je me souviens d'avoir regardé les Jeux de 2004 à la télé, j'avais commencé la natation un an plus tôt, mais ce n'était pas un rêve. Même en 2008, j'encourageais les nageurs américains, mais sans m'y voir quatre ans plus tard. Ce n'est qu'à treize ans, que tu commences à comprendre ce que ça représente, ce qu'il faut faire pour se rapprocher des chronos des meilleures, que la bascule s'est opérée. En natation, qui vous a inspirée ?Mon frère, qui avait trois ans de plus que moi. Je l'admirais et je l'ai suivi à la piscine. Michael Phelps aussi, parce que j'ai grandi dans le Maryland, dont il est originaire. Comme Katie Hoff (7 titres mondiaux). Je me souviens aussi de Kate Ziegler (4 titres mondiaux, elle a fait tomber le plus vieux record du monde en 2007, sur 1 500 m), la première olympienne que j'ai croisée dans une compétition réunissant les États de Washington, du Maryland et de Virginie. J'ai été bercée par ces champions, qui venaient nous montrer leurs médailles ou organiser des stages, ou les nageurs plus âgés de mon club qui étaient vraiment gentils avec moi. Ça m'a incité, toutes ces années, à accepter ce rôle de modèle pour les plus jeunes. Et c'est encore une motivation. « J'ai lu que Léon Marchand considérait l'eau comme un espace protecteur ; pour moi, ce serait plus un espace de jeu » Quelles ont été vos premières sensations dans l'eau ?J'adorais ça ! Je jouais beaucoup, j'apprenais les mouvements. Mais je ne savais pas encore respirer, je m'arrêtais sur la ligne d'eau, je m'essuyais le nez, je respirais, puis je faisais deux mouvements de plus et je rattrapais la ligne (elle grimace). À la fin de mon tout premier été, je me suis fixé de nager 25 mètres sans m'arrêter. Mon premier exploit ! À l'automne, j'ai commencé à beaucoup progresser, à participer à des compétitions. Mais ce que j'aimais, c'étaient les entraînements très tôt, quand on faisait les fous dans l'eau. J'ai lu que Léon Marchand considérait l'eau comme un espace protecteur ; pour moi, ce serait plus un espace de jeu. On joue avec l'eau, on cherche à s'unir à elle, à la travailler. Elle nous est familière. Je suppose que cela explique que j'aie choisi les longues distances. Même si je crois qu'elles m'ont choisie plutôt que l'inverse. Mes coéquipiers redoutaient ces épreuves ; moi, j'étais plutôt bonne, je les battais régulièrement, et je me suis dit que je devrais probablement m'obstiner là-dessus. Ça me plaisait et correspondait à ma mentalité, à une certaine éthique de travail. Katie Ledecky, héritière et singulière Pourtant, nageurs et spectateurs préfèrent souvent le sprint, estimant que les longues distances ne sont pas très comprends que certains considèrent les épreuves longues comme fatigantes et ennuyeuses, mais elles peuvent être très intéressantes. L'idée qu'elles nécessitent d'adopter et ressentir un certain rythme, de gérer son énergie autant que les adversaires, de réfléchir pour comprendre chaque étape... « A mesure que je progressais sur les 100 et 200 m, j'ai essayé d'appliquer les mêmes principes aux épreuves de fond, sur le départ, les virages, les coulées. Ca m'a donné confiance pour le 800 m et le 1 500 m » En même temps, vous vous aventurez sur 200 m. Pourquoi ?Au début, c'était dans l'espoir d'entrer dans le relais américain. Je voulais vivre ce moment de partage. Ensuite, j'ai commencé à me qualifier individuellement pour cette épreuve. Et j'ai même gagné (championne du monde en 2015). Mais l'objectif reste d'être aussi rapide que possible pour aider le relais. En travaillant sur le 200, mon 100 m a progressé aussi. À l'époque, le 1 500 m n'était pas encore une épreuve olympique (c'est le cas depuis 2021). Dès la fin des Jeux de Londres et mon premier titre, je me suis dit que ce serait génial de disputer d'autres courses à Rio (en 2016). J'ai adoré le défi de nager du 200 m au 1 500 m aux Mondiaux. En revanche, depuis que le 1 500 m est olympique, même si je souhaite toujours contribuer au relais, je privilégie les distances individuelles longues. Vous dîtes que la confrontation directe est un moteur...C'est génial de pouvoir courir contre des filles qui ont la même vitesse que vous, ou sont plus rapides. D'observer comment elles s'y prennent. Ces dernières années, c'est ce que j'ai vécu avec Ariarne Titmus ou Summer McIntosh. Sur le 400 m, Summer sera la favorite à Singapour, mais j'aime à penser que j'ai fait progresser la distance (3 records du monde entre 2014 et 2016) dans la façon de la considérer. Summer et Ariarne y contribuent aussi, à leur manière. Et j'essaie de m'accrocher. Concernant les longues distances, j'ai apporté un regard neuf en les considérant comme du sprint, en abordant la course à un rythme soutenu et de le maintenir, sans flancher. C'était nouveau, et assez unique. À mesure que je progressais sur les 100 et 200 m, j'ai essayé d'appliquer les mêmes principes aux épreuves de fond, sur le départ, les virages, les coulées. Ça m'a donné confiance pour le 800 m et le 1 500 m. « Depuis mes tout premiers Jeux, je me suis imposée de rejeter l'étiquette de « star » qu'on m'a collée » Comment expliquez-vous votre longévité ?Je sais, bien sûr, que la natation est un sport exigeant et éprouvant, peut-être encore plus quand on nage sur de longues distances. Mais j'ai cette capacité à me projeter vers la suite. Attention, je célèbre mes victoires, je profite de l'instant présent et je m'accorde des pauses de temps en temps. Mais je me sens toujours appelée par l'eau pour me remettre au travail. Le deuxième facteur important, ce sont les gens qui m'entourent, mes coéquipiers, mes entraîneurs, qui me donnent envie d'aller à la piscine et me mettent au défi pour rendre le processus toujours ludique. Et puis, depuis mes tout premiers Jeux, je me suis imposée de rejeter l'étiquette de « star » qu'on m'a collée. Je suis restée comme j'ai toujours été, à vouloir battre mes records, quels qu'ils soient. Mes parents ou mes entraîneurs ont très bien réussi à m'inculquer qu'après ma première médaille d'or olympique, à laquelle je ne croyais pas, le reste de ma carrière serait comme une cerise sur le gâteau. J'avais déjà accompli plus que je ne l'aurais imaginé. Avoir changé d'entraîneur ou de lieu de préparation, était-ce aussi une façon de se renouveler ?Oui, même si c'était involontaire. Je trouve assez unique d'avoir eu quatre entraîneurs au cours des quatre Jeux auxquels j'ai participé. Ils m'ont aidée à garder de la fraîcheur, une approche originale en changeant à la marge ma vision du sport, avec des partenaires, un environnement et des ambiances suffisamment différents pour raviver ma curiosité. Ma chance, c'est que ça n'a jamais été un bouleversement : après mes premiers Jeux, Yuri Suguiyama a été recruté par une université et c'était un souhait. Bruce Gemmel est arrivé, qui était le coach idéal à ce moment de ma carrière. Après Rio, je suis allée à Stanford (avec Greg Meehan), et après Tokyo, ayant fini mes études universitaires et comme j'avais un fort désir de revenir dans l'Est du pays, mais avec du soleil, j'ai choisi Gainesville et Anthony Nesty. « C'est rare pour un athlète d'avoir l'opportunité de disputer des Jeux à domicile. La carrière de Michael Phelps n'a pas coïncidé avec cette chance. Je ne veux pas la laisser passer » Quelle épreuve considérez-vous comme "votre "course ?Peut-être le 800 m ça reste ma première médaille d'or olympique. Et à Paris, j'ai ressenti une pression inédite, parce qu'elle venait de moi. Je n'aime pas me focaliser sur des chiffres, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à quel point ce serait spécial. Quand j'ai touché le mur, j'ai ressenti beaucoup de soulagement. C'est difficile à admettre, car je préfère de loin la joie et l'excitation. Je vous rassure, le bonheur a pris le dessus dès que j'ai vu ma famille devenir folle. Et puis, le 800 m de Paris était le 3 août, comme aux Jeux de Londres. J'avais coché cette date comme un anniversaire à ne pas manquer. À quoi pensez-vous lorsque vous nagez ?Ça varie. C'est même très différent quand il s'agit d'une séance ou d'une compétition. En course, je compte les tours, je pense à mon rythme, à ma nage, à ce que mon corps ressent, à tout ce qui m'entoure. J'essaie d'identifier les sensations, bonnes ou mauvaises. Parce que ça fait très mal, et qu'il faut s'imposer une voix positive dans sa tête, comme un conférencier qui vous motiverait. Au milieu du 1 500 m de Tokyo, j'ai soudain pensé à mes grands-parents et ça m'a remplie d'amour. Ça a joué comme un mécanisme de distraction de la douleur. J'y ai réfléchi après, j'ai voulu m'en souvenir pour Paris. Et j'ai anticipé ce moment. Quand il a surgi, j'ai pensé à mes coéquipiers, j'ai répété leurs noms en boucle. C'était une astuce pour me souvenir de tout le travail fourni, qui devait me conforter dans ma capacité à aller au bout. Ça m'a donné un sacré coup de boost. Vous avez déjà annoncé que vous continueriez jusqu'aux Jeux de Los l'espère, oui. C'est rare pour un athlète d'avoir l'opportunité de disputer des Jeux à domicile. La carrière de Michael Phelps n'a pas coïncidé avec cette chance. Je ne veux pas la laisser passer. Même si ce n'est que sur une épreuve, dans un relais, avec une médaille ou pas. 2028 serait une excellente façon de conclure ma carrière olympique. Et ce serait une victoire, non ? »


Le Parisien
6 days ago
- Sport
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« Surprenant et bluffant » : mais pourquoi Venus Williams continue de jouer à 45 ans ?
Le 11 août 1997, Venus Williams , 17 ans, était battue au premier tour du tournoi du Canada, à Toronto, par une certaine Nathalie Dechy, d'un an son aînée. Vingt-huit ans plus tard, l'Américaine a remporté mardi un premier tour à Washington alors que la Française a stoppé sa carrière depuis… une quinzaine d'années. « Quand j'ai vu le résultat ce matin, je me suis dit : « Wouah, quand même ! » , nous raconte Nathalie Dechy, 46 ans. Quelle longévité ! En 1997, elle ne devait jamais penser ça ». Les deux joueuses n'ont été opposées qu'à deux reprises. À Toronto en 1997, donc, et à Wimbledon, en 2000. Un partout. Mais Dechy, ex-numéro 11 mondiale, n'imagine surtout pas une « belle » aujourd'hui, laissant parler son admiration pour les performances de Venus Williams, sœur de la légendaire Serena (24 titres en Grand Chelem, 17 de plus que Venus). « C'est un monstre de longévité, poursuit Dechy. Ce qui est surprenant et bluffant, plus que ses 45 ans, c'est de revenir après une telle coupure ».


La Presse
18-07-2025
- Sport
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« Pac-Man » Pacquiao de retour dans le ring
(Los Angeles) Trente ans après ses débuts chez les professionnels, Manny Pacquiao défie le temps et le champion WBC des mi-moyens Mario Barrios, samedi à Las Vegas, où il compte ajouter un chapitre glorieux à sa carrière déjà légendaire, quitte à inquiéter pour sa santé. Agence France-Presse S'il s'impose sur le ring de la MGM Grand Garden Arena, le Philippin deviendra à 46 printemps le deuxième plus vieux champion du monde de l'histoire, encore loin derrière l'Américain Bernard Hopkins qui l'est resté jusqu'à plus de 49 ans. Mais celui qui a collectionné les ceintures dans huit catégories de poids différentes s'est donné pour défi ultime d'ajouter un autre record, de longévité cette fois. « Mon objectif est d'être le plus vieux champion et de me retirer en tant que tel », a déclaré Pacquiao, pour qui « ce combat est très important, car il s'inscrit dans l'histoire ». Pacquiao, qui profite d'une dérogation de la WBC permettant à ses anciens détenteurs de combattre pour un titre lorsqu'ils sortent de leur retraite, devrait recevoir entre 5 et 10 millions de dollars pour ce retour, quatre ans après sa dernière apparition sur un ring qui l'avait vu céder sa ceinture WBA des mi-moyens face au Cubain Yordenis Ugas, alors vainqueur aux points. PHOTO ROBYN BECK, AGENCE FRANCE-PRESSE Manny Pacquiao à l'entraînement La boxe « m'a manqué », mais cette longue absence « a été bénéfique pour moi, j'ai reposé mon corps pendant quatre ans », a-t-il dit, histoire de répondre aux sceptiques, qui ne le voient pas rivaliser face à Barrios, qui est de 16 ans son cadet et donc dans la force de l'âge, même si le Mexicain reste sur un nul concédé face à son compatriote Abel Ramos l'an passé. Même Freddie Roach, l'entraîneur de longue date de Pacquiao, qui sera à nouveau dans le coin du Philippin samedi, n'était pas emballé par ce retour. « Je ne veux vraiment pas le voir faire son retour, parce que je pense qu'il a déjà été formidable. Il a déjà fait tout ce qu'il pouvait faire », avait-il dit en mai. Le feu dans les yeux Les preneurs au livre voient Barrios infliger une neuvième défaite à celui qui disputera le 73e combat de sa carrière. « Je n'ai rien contre le fait d'être outsider. Je l'ai été à de nombreuses reprises. Je crée toujours des surprises », a dit Pacquiao à Las Vegas cette semaine, affirmant que « le feu dans mes yeux et dans mon cœur brûle toujours ». Reste à savoir si son punch, sa vitesse de bras et surtout sa caisse tiendront la distance. Car si ses supporteurs soulignent que son corps est toujours aussi ciselé, l'histoire de la boxe est jalonnée de vétérans qui, après avoir fait bonne figure pendant leur préparation, n'ont finalement pas fait le poids face à des adversaires beaucoup plus jeunes le soir du combat. Pacquiao assure lui que les craintes entourant son retour sont exagérées et que sa famille l'a soutenu dans sa décision de remonter sur le ring. « Je suis reconnaissant de l'inquiétude » à mon endroit, a assuré Pacquiao à l'AFP. « Mais les personnes qui comptent vraiment, ce sont les membres de ma famille. Ils ont vu comment je me déplace, comment je m'entraîne, comment je me porte. Ils me soutiennent parce qu'ils voient le Pacquiao d'avant ». En face, se dresse le Barrios d'aujourd'hui, empreint d'un grand respect mais déterminé à ne lui faire aucun cadeau. « Il est difficile de le détester. Mais en fin de compte, vous savez que 'c'est tuer ou être tué' », a résumé le Mexicain. « Chapeau à Pacquiao pour oser être grand. Mais c'est mon heure maintenant et je vais le montrer samedi. Je vais y aller avec de mauvaises intentions et de la puissance dans les deux mains. Je n'hésiterai pas à appuyer sur la gâchette. »


24 Heures
13-07-2025
- Business
- 24 Heures
La prévention pourrait réduire les coûts de la santé de 30 milliards en 2040
Deloitte prévoit une hausse importante de la facture. Mais assure qu'une réorientation globale des soins permettrait d'atténuer nettement le choc. Publié aujourd'hui à 13h27 Un robot assistant LIO aide un professionnel de la santé à réaliser des exercices de gymnastique. KEYSTONE/Gaetan Bally En bref: «Si l'accent était davantage mis sur la prévention, les dépenses de santé en 2040 pourraient être inférieures de 30 milliards de francs par année.» Ce propos-choc figure dans une étude récente de Deloitte Suisse consacrée aux évolutions de la santé et de la longévité. Prévenir plutôt que guérir. L'objectif, pour les experts de l'entreprise d'audit et de conseil, n'est pas uniquement de vivre plus longtemps, «mais aussi et surtout de vivre en meilleure santé». Ils préconisent une recette qui va au-delà des conseils d'hygiène de vie, avec «une réorientation globale des soins de santé». Bien que la recette n'empêche pas la hausse des coûts, due notamment au vieillissement de la population, elle contribuera à la réduire. La facture était de 87 milliards de francs en 2019. Selon les calculs de Deloitte, elle passerait à 163,5 milliards en 2040 si l'on ne changeait pas de conception, contre 131,2 milliards en mettant l'accent sur la prévention. Ce résultat est obtenu avec un modèle développé par Deloitte aux États-Unis, adapté à la Suisse sur la base des données 2019. Selon Alexander Mirow, responsable du secteur des sciences de la vie et des soins de santé chez Deloitte Suisse, les économies proviennent d'une baisse des dépenses liées aux thérapies et à la rééducation. Alexander Mirow, responsable du secteur des sciences de la vie et des soins de santé chez Deloitte Suisse. DR Trente milliards, est-ce faisable? Alexander Mirow reconnaît que «dans un système de santé fragmenté comme celui de la Suisse, cela reste ambitieux, mais pas impossible – surtout si les avantages du système sont visibles au fil des ans». Idris Guessous, membre du comité de direction de la Société suisse de médecine interne générale (SSMIG) et médecin-chef de service aux HUG, abonde: «Réduire cette hausse me paraît possible, malgré la nature approximative de l'étude.» Pour lui, cette analyse montre en tout cas que «pour éviter une augmentation trop importante, il faut miser sur la prévention». De quoi interpeller Promotion Santé Suisse . La fondation, soutenue par les cantons et les assureurs et mandatée par la loi, ne chiffre pas les économies potentielles au niveau global. Sur la base des études à disposition, elle estime néanmoins que les maladies non transmissibles coûtent chaque année 52 milliards à notre système de santé, ce qui représente 80% des dépenses. Selon Chloé Saas, sa cheffe des relations publiques, la prévention pourrait éviter certaines de ces maladies. C'est quoi, au juste, la prévention? Tous s'accordent à dire que la promotion de la santé permet des économies, sans forcément commenter le montant avancé par Deloitte. Mais de quelle prévention parle-t-on? Ce terme n'est pas clairement défini. On peut y intégrer l'information du public, l'éducation des plus jeunes, des paramètres sociaux, économiques, environnementaux… Deloitte défend une prévention utilisant l'intelligence artificielle, les applications favorisant un mode de vie sain, des nouvelles méthodes de diagnostic comme le séquençage ADN ou des solutions liées au marché de longévité. Idris Guessous salue ce tournant «technologique»: «La digitalisation des soins et l'intelligence artificielle sont d'autant plus importantes que nous avons toujours plus de peine à recruter le personnel nécessaire dans la santé, et qu'il ne peut souvent plus se consacrer en priorité au patient», argumente le médecin. Cette vision ne fait cependant pas l'unanimité. «Personnellement, je trouve que nous faisons trop de médecine technologique, souvent sans avoir la preuve de sa valeur ajoutée, ce qui est délétère pour le patient, augmente inutilement les coûts de la santé, exige trop de personnel et nuit à l'environnement», réagit Valérie D'Acremont, médecin et épidémiologiste à Unisanté. Yannis Papadaniel, professeur à la Haute École de travail social et de la santé Lausanne (HETSL), ne croit pas à la médecine personnalisée: «Cela reste une médecine basée sur la probabilité génétique (et non sociale) de développer une maladie. C'est certes une forme de prévention, mais elle exige des moyens techniques considérables et des données dont la récolte reste très incertaine.» La Suisse est loin du but Sur le terrain, on est loin d'atteindre l'objectif prôné par Deloitte. «En Suisse, de façon générale, nous misons davantage sur la responsabilité individuelle», confirme Chloé Saas. Dans cette perspective, le Conseil des États a enterré en 2012 la loi fédérale sur la prévention, qui avait pour but d'établir une stratégie nationale. Et la Suisse n'a consacré qu'environ 1,8% des coûts de la santé à ce poste en 2023 (comparaison avec l'ensemble des coûts de la santé, pas uniquement ceux à la charge de l'assurance de base). Une proportion qui reste relativement stable depuis 2010, si l'on exclut le saut enregistré durant les années Covid. Des coupes ont en outre été annoncées, dans le cadre du programme d'économies de la Confédération. «La prévention est effectivement l'un des derniers secteurs où l'on agit, soupire Solange Peters, médecin cheffe du Service d'oncologie médicale au CHUV. Le problème est que des investissements sont nécessaires urgemment, à court terme, pour des effets qui ne se mesureront que sur le long terme.» La présidente d'OncoSuisse ajoute qu'«on ne se heurte pas seulement à des habitudes, mais aussi à des systèmes rigides». Un exemple? «Concernant la limitation de la publicité pour le tabac , nous devons réellement lutter pour simplement protéger les gens.» D'autres observateurs critiquent le manque d'incitatifs dans le domaine. Martine Ruggli, présidente de la Société suisse des pharmacies, relève que, comme les assurés changent régulièrement de caisse maladie, ce n'est pas la priorité de les garder en bonne santé. «C'est d'autant plus vrai que beaucoup de prestations liées à la prévention ne peuvent pas être rémunérées car elles dépassent le cadre de la LAMal», regrette-t-elle. Des assurances plus actives que d'autres Certaines assurances seraient malgré tout plus actives que d'autres. Cependant, Martine Ruggli mentionne un autre problème: «Nous avons en Suisse un fonds permettant de subventionner des projets, mais ceux-ci doivent à terme trouver des alternatives pour s'autofinancer.» La Suisse sera-t-elle prête à mettre plus de moyens, et à encourager les conditions qui permettraient d'améliorer la santé des citoyens? Même si elle note que des progrès ont été réalisés, notamment dans la santé au travail ou la prise en compte de la santé psychique, Chloé Saas n'en est pas certaine: «Changer de comportement, c'est difficile. J'ai l'impression que la thématique de la prévention revient régulièrement sur la table, notamment quand on comprend que les primes d'assurance maladie vont encore une fois augmenter. Mais ensuite, on oublie vite.» Autour de la prévention santé Caroline Zuercher est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2005. Elle couvre en particulier les sujets liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle a travaillé pour Swissinfo et Le Matin. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.