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Nigeria : 27 personnes tuées par des hommes armés dans le centre du pays
Nigeria : 27 personnes tuées par des hommes armés dans le centre du pays

Le Figaro

time15-07-2025

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Nigeria : 27 personnes tuées par des hommes armés dans le centre du pays

Au moins 27 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par des hommes armés dans la communauté de Jebu-Rahoss, dans la circonscription de Riyom, dans le centre du Nigeria, ont déclaré plusieurs sources locales à l'AFP mardi 15 juillet. «27 personnes innocentes ont été abattues, certaines ont même été tuées à coups de machette, principalement des femmes. De nombreux blessés ont été transportés à l'hôpital. Nous soupçonnons les assaillants d'être des éleveurs fulani», a déclaré Haggai Gankis, secrétaire de l'organisation locale dédiée à la jeunesse, Berom Youth Moulders. Publicité Selon Haggai Gankis, l'attaque a eu lieu lundi soir quand les assaillants sont entrés dans le village vers 21 heures locales (20 heures GMT), ont tiré des coups de feu et tué leurs victimes à coups de machette. Des personnes tuées «sans aucune raison» «Nous dormions quand nous avons entendu des coups de feu. Les assaillants ont tiré sur beaucoup de gens et ont également utilisé des machettes pour tuer de nombreuses personnes», a déclaré David Chuwang, un habitant de Jebu. «D'autres cadavres ont été retrouvés, certains brûlés au point d'être méconnaissables, et le nombre de morts s'élève désormais à 27», a-t-il ajouté. «Trois de mes proches ont été tués, sans aucune raison. Aujourd'hui, 27 innocents ont été attaqués et tués», a de son côté détaillé Moses Da Chomo, un autre habitant qui s'estime «chanceux» car les assaillants ne sont pas venus dans son quartier. L'État de Plateau, au Nigeria, connaît depuis longtemps des violences, avec une recrudescence ces derniers temps, entre éleveurs musulmans et agriculteurs sédentaires, principalement chrétiens, pour le contrôle des terres et des ressources.

Soudan: une attaque des paramilitaires fait 48 morts dans un village (groupe prodémocratie)
Soudan: une attaque des paramilitaires fait 48 morts dans un village (groupe prodémocratie)

Le Figaro

time14-07-2025

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Soudan: une attaque des paramilitaires fait 48 morts dans un village (groupe prodémocratie)

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont tué 48 civils lors d'une attaque contre un village du centre du Soudan, a annoncé lundi un groupe prodémocratie. Les combattants paramilitaires ont pris d'assaut dimanche le village d'Oum Garfa, dans l'État du Kordofan-Nord, où ils ont en outre incendié des habitations et pillé des biens, a précisé Emergency Lawyers, une organisation qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre entre l'armée et les FSR. Publicité L'attaque a eu lieu à environ 90 kilomètres au nord de Bara, une ville actuellement contrôlée par les FSR, où de violents affrontements ont récemment éclaté avec l'armée. Le village se trouve également sur une route clé menant à la capitale Khartoum - à environ 250 km - que l'armée a reprise en mars, conduisant les FSR à se lancer à l'assaut d'autres territoires dans le pays. Selon une liste transmise à l'AFP par Emergency Lawyers, des femmes et des enfants figurent parmi les victimes de l'attaque. D'autres rapports font état de dizaines de victimes civiles dans les villages voisins. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué dimanche que l'intensification des combats dans la région avait contraint plus de 3.000 personnes à fuir leurs villages, et beaucoup d'entre eux ont trouvé refuge près de Bara, selon elle. L'armée soudanaise a lancé plusieurs offensives ces dernières semaines pour reprendre le contrôle de Bara, ville stratégique dans le Kordofan-Nord.

La Bosnie commémore le génocide de Srebrenica
La Bosnie commémore le génocide de Srebrenica

La Presse

time11-07-2025

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La Bosnie commémore le génocide de Srebrenica

Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Srebrenica) Des milliers de personnes endeuillées ont commémoré vendredi à Srebrenica le génocide commis il y a 30 ans par les forces serbes de Bosnie, l'un des pires massacres perpétrés sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Rusmir SMAJILHODZIC Agence France-Presse Les restes de sept victimes ont été inhumés pendant les commémorations de cet épisode le plus sanglant du conflit intercommunautaire bosnien des années 1990. Ils comprenaient ceux de Sejdalija Alic, qui faisait partie des plus de 8000 musulmans tués par les combattants serbes de Bosnie qui venaient de s'emparer de cette ville de l'est du pays, le 11 juillet 1995. « Pas de mots pour le décrire » Sa petite-fille, Anela Anic, dont le père a aussi péri dans ce massacre et a été enterré plus tôt, assiste aux funérailles : « Je n'ai jamais vu mon père […] et, aujourd'hui, mon grand-père est enterré, juste quelques ossements, à côté de son fils », dit-elle. « C'est une profonde tristesse […]. Je n'ai pas de mots pour le décrire », ajoute cette femme de 32 ans en pleurs. Elle est née au début de l'année 1994 après l'évacuation de sa mère enceinte hors de Srebrenica par un convoi de la Croix-Rouge. PHOTO ARMIN DURGUT, ASSOCIATED PRESS Une fleur a été déposée sur le monument portant les noms des personnes tuées lors du génocide de Srebrenica, au Centre mémorial Srebrenica-Potocari, le 11 juillet 2025. Les corps des personnes tuées dans cette ville, à l'époque une enclave protégée par les Nations unies, avaient été jetés dans des fosses communes. À ce jour, 7000 d'entre elles ont été identifiées et enterrées tandis que quelque 1000 autres sont toujours recherchées. Essayant de dissimuler la gravité des crimes, les forces serbes bosniennes avaient organisé des opérations de déplacements de cadavres, souvent déchiquetés par les machines lourdes et transportés vers plusieurs fosses communes dites « secondaires », selon les experts. « Une pierre tombale à caresser » « Depuis 30 ans, nous portons la douleur dans nos âmes. Nos enfants ont été tués innocents dans la zone protégée de l'ONU. L'Europe et le monde ont observé, muets, la tuerie de nos enfants », explique Munira Subasic, la présidente de l'association des mères de Srebrenica, dont le mari Hilmo et le fils Nermin, 17 ans, ont alors péri. PHOTO AMEL EMRIC, REUTERS Des hommes portent un cercueil lors des funérailles de sept victimes du génocide. Un homme et une femme respectivement âgés de 19 ans et de 67 ans au moment du massacre font aussi partie des sept victimes enterrées sous des pierres tombales blanches après une prière commune au cours des commémorations au Centre mémorial Srebrenica-Potocari. Leurs familles ont patienté pendant plusieurs années avant de les inhumer, espérant que d'autres restes seraient retrouvés. Mais Mevlida Omerovic a décidé de ne plus attendre et a donné son accord pour l'enterrement des restes de son mari, Hasib, tué à 33 ans sur l'un des cinq lieux d'exécutions de masse au moment de ce massacre, le seul épisode du conflit bosnien (1992-1995) qualifié de génocide par la justice internationale. « Trente années sont passées et je n'ai plus rien à attendre », raconte Mme Omerovic, 55 ans, qui souhaite pouvoir se recueillir sur la tombe de son mari, même si, dans le cercueil, il n'y aura que sa mâchoire. En se rendant sur leurs sépultures, les proches des victimes essaient de trouver du réconfort. PHOTO ANDREJ ISAKOVIC, AGENCE FRANCE-PRESSE Des femmes prient parmi les pierres tombales du cimetière commémoratif du village de Potocari. « Je n'ai que cette pierre tombale à caresser, pour prier », déplore Sefika Mustafic, debout à côté des tombes de ses fils Enis et Salim, tous les deux adolescents quand ils ont perdu la vie. « J'aimerais rêver d'eux mais je n'y arrive pas, » ajoute-t-elle. Le déni serbe L'ancien combattant canadien Daniel Chénard, déployé là-bas avec les forces de maintien de la paix de l'ONU d'octobre 1993 à mars 1994, a assisté aux commémorations. Depuis des décennies, il est hanté par un sentiment de culpabilité. « Je me suis pardonné […]. J'ai trouvé la paix. J'ai toujours voulu leur dire [aux familles] je suis désolé […], je suis désolé de vous avoir abandonnés », dit-il. Avec les troupes de l'ONU, « on a fait ce qu'on pouvait […] mais en vrai la tragédie est arrivée », confie cet homme de 58 ans, en pleurs. Les anciens chefs politiques et militaires des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés à la perpétuité par la justice internationale pour crimes de guerre et génocide. Mais la gravité de ce crime continue à être relativisée par de nombreux dirigeants politiques serbes, en Bosnie et en Serbie. L'ONU a créé en 2024 une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica, le 11 juillet, malgré les protestations de Belgrade et des Serbes de Bosnie. Le président de la Serbie Aleksandar Vucic a présenté vendredi ses condoléances aux familles des personnes tuées à Srebrenica au nom des citoyens de son pays, qualifiant le massacre de « crime terrible ». « Nous ne pouvons pas modifier le passé mais nous devons changer l'avenir », a-t-il publié sur X.

Des milliers de personnes attendues à Srebrenica pour commémorer le génocide
Des milliers de personnes attendues à Srebrenica pour commémorer le génocide

La Presse

time11-07-2025

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Des milliers de personnes attendues à Srebrenica pour commémorer le génocide

Des personnes sont assises parmi les pierres tombales du cimetière commémoratif du village de Potocari, près de la ville de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, le 11 juillet 2025. Des milliers de personnes attendues à Srebrenica pour commémorer le génocide (Srebrenica) Des milliers de personnes sont attendues vendredi à Srebrenica pour commémorer le génocide commis il y a trente ans par les forces serbes de Bosnie, l'un des pires massacres commis sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Rusmir SMAJILHODZIC Agence France-Presse La veille des commémorations, des milliers de « marcheurs de la paix de Srebrenica », qui ont parcouru plus de 100 kilomètres à la mémoire des victimes et des survivants du massacre, sont arrivés au centre commémoratif de Srebrenica-Potocari. Srebrenica est l'épisode le plus sanglant du conflit intercommunautaire bosnien (1992-1995), qui a embrasé cette ancienne république yougoslave après la proclamation de son indépendance, souhaitée par les Bosniaques (musulmans) et les Croates (catholiques), mais refusée par les Serbes (orthodoxes). Assiégée pendant plus de trois ans, l'enclave de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, proche de la frontière avec la Serbie, pourtant proclamée « zone protégée » des Nations unies, a été attaquée en juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie du général Ratko Mladic. En l'espace de quelques jours, environ 8000 hommes et adolescents bosniaques y ont été exécutés, leurs corps jetés dans des dizaines de fosses communes. À ce jour, les restes de plus de 80 % de victimes ont été retrouvés et enterrés. Essayant de dissimuler la gravité des crimes, les autorités serbes bosniennes avaient organisé des opérations de déplacements de cadavres, souvent déchiquetés par les machines lourdes et transportés vers plusieurs fosses communes dites « secondaires », selon les experts. « Nous recherchons toujours un peu moins de 1000 victimes », précise la porte-parole de l'Institut bosnien pour les personnes disparues, Emza Fazlic. Douleur PHOTO ANDREJ ISAKOVIC, AGENCE FRANCE-PRESSE Des femmes prient parmi les pierres tombales du cimetière commémoratif du village de Potocari. « Depuis trente ans, nous portons la douleur dans nos âmes. Nos enfants ont été tués innocents dans la zone protégée de l'ONU. L'Europe et le monde ont observé, muets, la tuerie de nos enfants », explique Munira Subasic, présidente de la principale association des mères de Srebrenica, dont le mari Hilmo et le fils Nermin, 17 ans, ont été tués. Vendredi, des survivants et des familles vont inhumer lors des commémorations au Centre mémorial Srebrenica-Potocari sept victimes, dont deux jeunes hommes qui avaient 19 ans au moment du massacre, et une femme qui était âgée de 67 ans. Leurs familles ont attendu pendant plusieurs années pour les inhumer, espérant que d'autres restes seraient retrouvés. « Malheureusement, pour la plupart de ces victimes il s'agit de restes incomplets, dans certains cas il n'y a qu'un ou deux os », explique Mme Fazlic, précisant qu'une centaine de femmes, dont 80 sont toujours recherchées, ont aussi été tuées dans le massacre. Mevlida Omerovic a décidé de ne plus attendre et a donné son accord pour l'enterrement des restes de son mari, Hasib, tué à 33 ans, probablement à Petkovci, à une soixantaine de kilomètres au nord de Srebrenica. Il s'agit de l'un des cinq lieux d'exécutions de masse lors de ce massacre, seul épisode du conflit bosnien qualifié de génocide par la justice internationale. Environ mille personnes y ont été transportées, enfermées dans une école, puis exécutées. « Son frère a été retrouvé et enterré il y a dix ans. Trente années sont passées et je n'ai plus rien à attendre », explique Mme Omerovic, 55 ans, qui souhaite pouvoir se recueillir avec ses enfants sur la tombe de son mari. Même si dans le cercueil, il n'y aura que la mâchoire de Hasib. En se rendant sur les tombes de ses deux fils Sajib et Sinan, tués dans le massacre alors qu'ils avaient une vingtaine d'années, Nezira Mehmedovic se sent plus proche d'eux. « C'est ici que j'aime le plus venir voir mes fils. Je leur parle, je pleure, je prie, je les embrasse… depuis 30 ans », dit-elle à l'AFP, assise à côté des tombes de ses fils. « Mon cœur souffre constamment pour eux », pleure cette femme de 75 ans. « On dit que la vie continue… Mais comment ? » Les anciens chefs politiques et militaires des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés à perpétuité par la justice internationale pour crimes de guerre et génocide. Mais la gravité de ce crime continue à être relativisée par de nombreux dirigeants politiques serbes, en Bosnie et en Serbie. « Les Serbes n'ont pas commis de génocide à Srebrenica et il n'a pas eu lieu », a encore déclaré début juillet le président de l'entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik. L'Assemblée générale de l'ONU a créé en 2024 une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica, le 11 juillet, malgré la colère de la Serbie. Pour les familles et les survivants, cette date ne s'effacera jamais. « Pour moi, chaque jour est le 11 juillet, chaque nuit, chaque matin, quand je me lève et réalise qu'ils ne sont pas là », soupire Ramiza Gurdic, dont le mari Junuz et les fils Mehrudin et Mustafa ont été tués dans le massacre.

Massacre de Srebrenica : 30 ans après, la mémoire d'un génocide que les Serbes ont toujours du mal à reconnaître
Massacre de Srebrenica : 30 ans après, la mémoire d'un génocide que les Serbes ont toujours du mal à reconnaître

Le Figaro

time11-07-2025

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Massacre de Srebrenica : 30 ans après, la mémoire d'un génocide que les Serbes ont toujours du mal à reconnaître

Ce vendredi 11 juillet, la communauté musulmane de Bosnie commémore au mémorial de Potocari la pire tuerie perpétrée en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce vendredi 11 juillet, comme chaque année, les nouvelles victimes identifiées du massacre de Srebrenica seront inhumées lors d'une cérémonie organisée au mémorial de Potocari, près de la petite ville de l'est de la Bosnie-Herzégovine, frontalière de la Serbie, où plus de 8000 hommes et adolescents musulmans avaient été tués par les forces serbes de Bosnie du 11 au 16 juillet 1995. À ce jour, 6 751 victimes y ont été inhumées, tandis que 250 autres ont été enterrées dans des cimetières locaux à la demande de leurs familles. Plus d'un millier de victimes n'ont pas encore été retrouvées. Cette année, 14 nouvelles victimes identifiées seront enterrées lors de la cérémonie du 11 juillet. Publicité Reconnaissance officielle comme un acte génocidaire Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), actif de 1993 à 2017, et la Cour internationale de justice, ont tous les deux reconnu le massacre des musulmans bosniaques de Srebrenica par l'armée de la République serbe de Bosnie comme un acte de génocide, respectivement en 2004 et 2007. Le massacre de Srebrenica est ainsi l'un des trois seuls génocides reconnus officiellement par l'ONU avec le génocide des Tutsis au Rwanda de 1994 et la Shoah (l'extermination des Juifs d'Europe entre 1941 et 1945), reconnue par le Tribunal militaire international de Nuremberg. Le 8 juin 2021, un tribunal international a confirmé la condamnation à perpétuité de Ratko Mladic, surnommé le «Boucher des Balkans», le général à la tête des troupes qui avaient pris Srebrenica en 1995, pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Par ailleurs, le 23 mai 2024, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution portée par l'Allemagne et le Rwanda désignant le 11 juillet comme la «Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide commis à Srebrenica en 1995». Cette résolution invitait aussi instamment les États membres à opérer un devoir de mémoire et à préserver la vérité des faits historiques établis sur cet évènement tragique à travers leurs systèmes éducatifs. Une mémoire conflictuelle, notamment du côté serbe Néanmoins, la mémoire du massacre de Srebrenica est loin de faire consensus aujourd'hui, particulièrement chez le voisin serbe. Cela concerne également le territoire même de la Bosnie-Herzégovine, dans la République serbe de Bosnie (une des deux entités régionales autonomes du pays) qui connaît une dérive sécessionniste sous la présidence de Milorad Dodik. Ce dernier considère ainsi que les événements de Srebrenica sont un crime de guerre et non un génocide, tandis que dans les rues de Banja Luka, la capitale de la Republika Srpska, les criminels Ratko Mladic et Radovan Karadzic condamnés à la prison à perpétuité par le TPIY sont toujours célébrés comme des héros. Radovan Karadzic est notamment accusé d'avoir ordonné le nettoyage ethnique des Bosniaques et des Croates lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine. Un premier pas a été fait en juillet 2015, quand Aleksandar Vucic alors premier ministre serbe s'était rendu au mémorial des victimes du massacre où il avait déposé une fleur devant les noms des plus de 6200 victimes identifiées et enterrées. Il avait condamné un «crime monstrueux», sans pour autant employer le mot de «génocide». Publicité Mais en mai 2024, à l'ONU, les dirigeants serbes avaient mené une campagne massive de lobbying pour obtenir le rejet de la résolution instituant une commémoration officielle du massacre de Srebrenica, y compris dans sa version finale excluant toute mention explicite de la responsabilité de la Serbie. Le président serbe Aleksandar Vucic s'était spécialement déplacé à New York pour l'occasion, et le président de la République serbe de Bosnie Milorad Dodik avait choisi, en guise de provocation ultime, de délocaliser son conseil des ministres dans la commune même de Srebrenica le jour du vote. Preuve de la réussite du travail d'influence serbe et du caractère clivant de la mémoire de Srebrenica au-delà des Balkans, la résolution n'avait obtenu que 84 votes favorables, contre 19 votes défavorables et 68 abstentions, parmi lesquelles de nombreux pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. L'Europe elle-même avait exposé ses divisions sur le sujet, puisque la Grèce, Chypre et la Slovaquie faisaient partie des délégations abstentionnistes alors que la Hongrie de Viktor Orbán s'était opposée à l'adoption de la résolution, aux côtés de la Chine et de la Russie.

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