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Le Figaro
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Diana Ross met Bercy «Upside Down»
NOUS Y ÉTIONS - À 81 printemps, la diva américaine a déchaîné le public de l'Accor Arena de Paris dans la soirée du 6 juillet. Le show d'une Diva. Suave, voix cristalline intacte à 81 ans, silhouette sublime, tenues glamours, deux heures de tubes, onze excellents musiciens, quatre choristes de haut vol… que demander de plus ? Ce dimanche 6 juillet, Diana Ross, la première super star afro américaine, la pionnière des Black Beauty, l'icône de la Soul, la diva du Disco a montré devant le public déchaîné de l'Accor Arena qui était The Boss. Sans danseurs, sans effets spéciaux, sans voler au-dessus de la foule en Cadillac, sans avant-scène et avec juste quatre rangées de lumière au-dessus de la scène, Miss Ross a prouvé qu'en 2025, un concert à l'ancienne avec toujours le micro ouvert, c'est encore ce qu'il se fait de mieux. Quand on compare ce show magique avec les récents adieux catastrophiques de certaines gloires françaises de la même génération que Diana Ross, le gouffre est béant. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Upside Down, You are Everything... Dix chansons emblématiques de Diana Ross Publicité Dans la soirée du 6 juillet à Bercy, tous les âges se mélangeaient. Ceux qui se déhanchaient en 1966 sur Keep me hanging on, côtoyaient des jeunes absolument pas nés à la sortie de Chain Reaction, son dernier grand tube signé des frères Gibb en 1985. Le public s'était particulièrement habillé. De nombreuses femmes portaient des fourreaux et des vestes pailletées. Des dandys étaient en costume chaussures cirées assorties. Des Michael Jackson époque Billie Jean étaient aussi de sortie. À l'orchestre, Tracee, la seconde fille de Diana Ross embrassait un Marlon Brando Jr comme du bon pain. Ce mystérieux Patrice doit être proche de la famille Ross car Diana lui enverra des baisers depuis la scène. De dos, le créateur culte californien Rick Owens ressemble au Dracula de Luc Besson. Très en beauté, la productrice Jackie Lombard pouvait être fière : comme Diana Ross, elle s'est construite dans un monde d'hommes. Ses rivaux machos ne lui ont pas fait de cadeaux mais à l'arrivée, celle qui organise les concerts en France de stars planétaires comme les Rolling Stones, Elton John, Diana Ross, c'est Jackie. Venu avec le journaliste Patrice Demailly, Hervé Vilard était ravi : « j'ai vu Diana Ross dix fois sur scène. Je l'adore. Cette femme est un miracle, une immense chanteuse. Elle représente la belle Amérique, l'Amérique rassurante.» Quand Diana Ross a repris Good morning heartache, un titre de Billie Holiday de 1946 puis chanté a capella Amazing Grace, un hymne de 1922 devenu celui du mouvement des droits civiques de Martin Luther King, il a été particulièrement touché. Lui aussi tricote un tour de chant où il mêle ses tubes à des chansons de grands auteurs qu'il aime comme Louis Aragon, Serge Gainsbourg et Kurt Weil. Ses concerts en décembre prochain au Café de la Danse à Paris sont à ne pas manquer. Diana Ross à Paris le 6 juillet 2025 Marc-Emmanuel Vuaillat Dans les gradins, Ségolène Royal et un nombre inhabituel d'élus invités aux frais du contribuable par Anne Hidalgo maire de Paris, étaient venus voir comment emporter une foule. Diana Ross leur a donné une belle leçon. Le service de sécurité qui s'est fait sérieusement sermonner par la diva en voulant empêcher la foule de danser dans les allées s'en souviendra aussi. « Ne les laissez pas vous empêcher de vivre un bon moment mais en échange tenez-vous bien», a-t-elle lancé au public qui lui a aussitôt obéi. Ce 6 juillet était symbolique. Ce soir, la Queen de la Motown, celle qui a tant influencé Michael Jackson, Madonna et Beyoncé s'est produite 40 ans jour pour jour après son premier Bercy. À l'époque déjà, elle faisait des tournées « all hits » avec minimum trois tenues ultra-glamours. Diana Ross se change sur scène dissimulée derrière une tente sombre avec l'aide de sa costumière au chignon blanc. Quand elle en ressort, c'est toujours avec des boas à faire pâlir de jalousie Régine et des capes volumineuses avec beaucoup de plumes qui dévoilent des fourreaux. Ce soir à Paris, Miss Ross a même porté sa traîne de cinq mètres qui avait fait sensation au Met Gala à New York en mai dernier. « Qu'elle est lourde », a-t-elle plaisanté. Diana Ross, la diva de la pop Marc-Emmanuel Vuaillat Sa set-list de plus de 20 titres avait aussi de quoi impressionner. Elle a repris ses tubes des années 1960 du temps où elle était la chanteuse du groupe des Supreme. Soient You can't hurry love, You keep me hanging on ou encore Stop in the name of love. Elle y a ajouté les succès de sa carrière solo des années 1970 et 1980 dont sa reprise d'Aint Mountain High Enough de Marvin Gaye, I'm coming out et Upside Down du génial Nile Rodgers et Love hangover son sulfureux premier tube disco. Très fière de sa carrière à Hollywood, elle n'a pas oublié Ease Down the road son duo avec Michael Jackson pour le film The Wiz de Sidney Lumet. Ni Do you know where you're going to du film Mahogany de Berry Gordy . Née dans une famille noire et pauvre dans la ville industrielle de Detroit en 1946, Diana Ross a bien connu la ségrégation. Avoir joué dans ces rares films au casting afro-américain a été important. Diana Ross ou l'amour avec un grand «love» Marc-Emmanuel Vuaillat Publicité Mettre en avant ses proches l'est tout autant. Connue pour être une mère et une grand-mère formidable, Diana Ross n'a jamais sa grande famille très loin. À Londres, il y a quelques jours, elle a fait monter ses petits-enfants sur scène. À Paris, dans un moment qui a rappelé celui de Judy Garland et de Liza Minelli au Palladium à Londres en 1965, Diana Ross a partagé le micro avec sa fille ainée Rhonda qu'elle a eu avec la légende de Motown, Berry Gordy aujourd'hui âgé de 96 ans. Chanteuse, Rhonda Ross a un côté Tracy Chapman. Pas facile de faire le même métier qu'une icône mondiale mais elle s'est bien débrouillée. Surtout son français parfait en a épaté plus d'un. À 22h40, Diana Ross a fait ses adieux sur Thank You. À la sortie, les commentaires étaient unanimes : « quel show exceptionnel, s'exclamait Nicole T. en remerciant ses amis de l'avoir emmenée. Comme beaucoup, je ne savais pas à quoi s'attendre et je suis scotchée.»


La Presse
6 hours ago
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Def Leppard saupoudre de sucre des Plaines mouillées
Dimanche soir, le chanteur de Def Leppard Joe Elliott a imploré le Bon Dieu du beau temps afin que les plaines d'Abraham demeurent au sec. Mais comment se plaindre quand la pluie se met à tomber en plein pendant Love Bites ? La journée au complet avait été mouilleuse et autour de 17 h, pendant que le ciel tombait sur la tête de Québec, même les plus optimistes devaient se demander s'il valait mieux tout de suite s'abandonner à leur chagrin et faire leur deuil de Def Leppard. Au final, le seul chagrin avec lequel il faudrait composer est celui, aussi réconfortant qu'une vieille couverture, que contiennent des power ballades comme Love Bites et Bringin' On the Heartbreak. Après une longue intro vidéo qui avait comme trame sonore une version symphonique de Gods of War, Joe Elliott, sa splendide chevelure argentée et sa scintillante veste noire sont apparus et nous ont proposé de rocker jusqu'à en tomber par terre durant Rock ! Rock ! (Till You Drop). Invitation immédiatement acceptée. PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, LE SOLEIL L'histoire d'amour entre Def Leppard et Québec s'est poursuivie dimanche soir. « Bonsoir, Québec, comment ça va ? », nous a ensuite demandé le chanteur – en français ! – avant d'implorer le Bon Dieu du beau temps afin que les Plaines demeurent au sec. Doigts croisés. « F-f-f-foolin' », entonnent en chœur les léopards anglais dans le refrain de Foolin', quatrième chanson de la soirée et, aussi, quatrième succès souvenir de la soirée. Dès lors, c'était clair qu'ils ne s'étaient pas pointés ici pour ni-ni-ni-niaiser. Est-ce que Mutt Lange, irremplaçable réalisateur des meilleurs albums de Def Leppard, était aux commandes derrière la console ? C'est en tout cas son mur du son à lui – le reverb dans le prélart, les refrains de gang qui sonnent comme si un terrain de soccer en entier les scandait, chaque frappe de batterie aussi vrombissante que le tonnerre – qui explosait sur les Plaines. Quelque part, Paul Sarrasin devait sourire. Tout était là, pareil comme dans le bon vieux temps, c'est-à-dire comme à l'époque dorée où Pour Some Sugar on Me a dominé pendant près d'un an Le combat de clips de MusiquePlus. Pleurs dans la pluie Puis le Bon Dieu du mauvais temps s'en est mêlé, mais avec un sens de la poésie qu'il n'embrasse que lors des grandes circonstances. Et la pluie s'est mise à tomber en plein pendant Love Bites, l'ultime toune de peine d'amour au son de laquelle tant d'ados ont versé des torrents de larmes à la fin des années 1980. Nos cheveux chargés de spraynet en prenaient pour leur rhume, mais c'est heureux que nous pleurions tous dans la pluie, sans nous soucier que quiconque n'y voie ou pas que du feu. Avions-nous besoin d'une autre preuve qu'entre Def Leppard et Québec, même si l'amour ne date pas d'hier, la passion brûle encore comme au premier jour ? Le programme ressemblait en fait drôlement à une des premières visites de la formation au pays. Le 9 juin 1988, l'hystérie Hysteria s'arrêtait au Colisée de Québec et 9 des chansons jouées ce soir-là (sauf erreur) figuraient, plus de 35 ans plus tard, parmi les 18 retenues dimanche. Un spectacle de Def Leppard en 2025 est en réalité l'idéal platonicien du spectacle d'un groupe dont les années de gloire se trouvent loin dans le rétroviseur. « Coudonc, ils n'auront plus rien à jouer dans 20 minutes », s'est exclamé un ami, alors que nous n'étions qu'au tiers de la soirée. Les légendaires rockeurs de Sheffield en avaient pourtant encore sous le coude. Et pas qu'un peu. Avec Pyromania (1982) et Hysteria (1987), ils se sont offert les clés de tous les arénas et de tous les festivals de la planète, tant et aussi longtemps que leurs médecins leur permettront. PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, LE SOLEIL Le bassiste Rick Savage, éternellement cool Ce qui ne semble pas être pour demain. Le guitariste Phil Collen a beau à 67 ans être l'aîné du groupe, il a conservé sa sculpturale plastique de lutteur professionnel. Le bassiste Rick Savage est quant à lui un des rares humains qui n'a pas l'air d'un pur idiot avec un micro-casque vissé à la tête ; ce qui en dit long sur son immuable coolitude. Et même si l'auteur de ces lignes est d'avis que les solos de batterie devraient être passibles de graves peines d'emprisonnement, c'est les yeux mouillés (pas par la pluie) qu'il a reçu la brève démonstration du batteur Rick Allen. C'est qu'il se trouve que la personne qui signe le texte que vous lisez présentement fait partie de ceux et celles qui doivent composer au quotidien avec un membre en moins. Quatre décennies après l'accident de voiture qui a failli le tuer, le jeune sexagénaire est encore là, avec le même sourire béat du gars qui n'en revient pas. Un batteur à un bras ? Avant lui, il ne s'agissait que de la prémisse d'une blague de mauvais goût. C'était sur la scène du Festival d'été de Québec, comme partout depuis 1984, la preuve que les miracles existent. Les deux dernières chansons de Def Leppard ? Rock of Ages, Photograph, puis au rappel, Hysteria et Pour Some Sugar on Me. Si avec la nostalgie, comme avec l'alcool, la modération a généralement meilleur goût, dimanche soir, il était doux d'avoir un peu abusé.


Le Parisien
2 days ago
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« C'était juste fou » : le concert d'Imagine Dragons au Stade de France a bluffé 80 000 fans
Chanter au Stade de France, ça vous dirait ? « J'adorerais » , nous confiait en juillet dernier, Dan Reynolds, le chanteur d'Imagine Dragons, à l'occasion de la sortie de leur nouvel album « Loom ». Un an plus tard, le rêve est devenu réalité mais pas seulement pour le groupe de pop rock américain. Les quelque 80 000 fans réunis ce samedi soir dans l'enceinte sportive de Saint-Denis ont été comblés : show implacable et efficace, sons puissants, tubes à gogo et chanteur toujours aussi charismatique et généreux. Il est 20h50 quand résonnent les premières notes de « Fire in these hills » et le public ne tient déjà plus. L'entrée sur scène des musiciens est explosive. « Welcome Paris » lance le chanteur. Fusée de confettis sur la fosse, le public très divers et de tout âge est déjà chaud comme la braise. Dès le deuxième morceau, leur tube « Thunder », les tribunes sont debout ! Il n'est pas donné à tout le monde d'être l'un des groupes de rock les plus influents du moment.


La Presse
3 days ago
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Cette voix que Rod Stewart n'a plus
Le Festival d'été de Québec (FEQ) accueillait jeudi pour sa soirée d'ouverture un Rod Stewart qui s'est beaucoup brassé les foufounes, sans faire oublier une voix très atténuée. « I just wanna make love to you / For twenty-four hours or more », clame Rod Stewart dans Tonight I'm Yours, la chanson avec laquelle il amorçait son spectacle, jeudi soir, sur les plaines d'Abraham. Rod Stewart pourrait-il vraiment faire l'amour durant 24 heures ? Compte tenu de ses 80 ans, il est permis d'en douter, bien qu'avec l'aide de la pharmacopée moderne, aucun rêve ne soit interdit. Mais Rod Stewart pourrait-il chanter durant 24 heures ? Dès la deuxième chanson, il y avait de quoi craindre qu'il n'arrive pas à se rendre jusqu'à la fin de la soirée. Les vidéos de sa performance de dimanche dernier au festival de Glastonbury en Angleterre ne nous avaient pas menti : Rod n'a plus vraiment de voix, ou en tout cas n'a vraiment plus cette voix souple, vigoureuse, féline, la voix même de la luxure, grâce à laquelle il a écrit quelques-unes des pages les plus dévoyées de l'histoire du rock. Ce que Rod n'a certainement pas perdu, c'est son sens de l'outrance. Veston doré sur gilet doré sur chemise blanche bouffante aussi déboutonnée que celle de Paul Piché ; le premier look de Rod le Mod faisait passer le château de Versailles pour un monument de sobriété. En mars dernier, Rod Stewart a amorcé au Caesars Palace de Las Vegas une résidence qui se poursuivra à l'automne. Et jeudi soir, sur les Plaines, c'était comme si Vegas était venu à nous, avec ce long podium blanc qui occupait la moitié de la scène, ses musiciens en costard et ses choristes et musiciennes en robe à paillettes. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Nul doute, l'énergie de Rod Stewart était bien au rendez-vous ! PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Les choristes et musiciennes ont souvent sauvé ce spectacle. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE On avait par moments l'impression que Vegas était venu à nous. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Les musiciens avaient aussi de l'énergie et bien du talent à revendre. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Nul doute, l'énergie de Rod Stewart était bien au rendez-vous ! 1 /4 Ces musiciennes qui jouaient du violon, du xylophone, de la harpe (!) ont d'ailleurs souvent sauvé ce spectacle de l'inertie qui menaçait de s'y installer. La voix de Rod s'est un peu replacée durant Tonight's the Night, la sixième chanson au programme, et c'était déjà le temps pendant Forever Young d'un premier changement de costume, une magnifique chemise à motif léopard (encore plus déboutonnée que la précédente) et un pantalon toujours à ce point serré qu'on se demande comment il arrive à s'en extirper. Plus un jeune loup Même si Rod n'est plus un jeune loup depuis longtemps, une nouvelle vie semblait commencer à s'emparer de lui durant Young Turks. L'occasion pour l'octogénaire de se trémousser de cette inimitable manière qui est la sienne, à la fois gauche et convulsive, fabuleuse et risible, comme par à-coups, comme un poulet qui ne sait pas sur quel pied danser, comme quelqu'un qui aurait une envie pressante d'aller aux toilettes. « Maintenant, je vais vous titiller », a annoncé Rod, et on ne s'attendait pas à moins d'un tel séducteur. Nous titiller ? Allez-y, monsieur, vous avez notre consentement. Retour en 1972, une des meilleures années de sa carrière, et à sa costaude version d'I'd Rather Go Blind d'Etta James, un blues éploré, très exigeant vocalement, que Sir Rod a trouvé le moyen de modeler aux limitations de son organe atténué par les années. Pourquoi pas un autre changement de costume ? Rod Stewart a quitté la scène, puis est revenu après une interprétation que personne n'avait demandée de Lady Marmalade par ses choristes. Si nous avions été dans un casino de la Strip, c'est à ce moment que nous serions allé glisser quelques sous dans une machine. Mais Rod est vite réapparu dans un splendide habit jaune sur chemise bleue. Après un intermède de quelques ballades, il faudrait se farcir un autre numéro mettant en vedette les choristes (Hot Stuff de Donna Summer), mais heureusement, Rod Stewart s'était gardé de grosses munitions pour la fin (avec, en sus, un ultime changement de fringues). D'abord Baby Jane (1982), puis Rhythm of My Heart, une chanson turbo pompeuse de 1991, dédiée jeudi soir au people ukrainien, au président Volodymyr Zelensky (dont la photo est apparue sur l'écran géant) et aux soldats ukrainiens, qui ne reçoivent aucune aide de « fuckin' Trump ». Rod Stewart a même esquissé une sorte de bras d'honneur et marmonné quelque chose au sujet de la menace du président américain de faire du Canada le 51e État. Sous les froufrous et les bijoux, il y a toujours eu cet attendrissant défenseur du peuple, qu'il est difficile de ne pas aimer. Après Da Ya Think I'm Sexy ?, son tube disco de 1978 que les traditionalistes n'ont pas encore digéré, il fallait bien se refaire une pureté avec Stay With Me des Faces, le meilleur groupe rock anglais à ne pas porter le nom The Rolling Stones. Ce groupe avec lequel Rod Stewart a pulvérisé tant de chambres d'hôtel, fait tant de galipettes avec tant de groupies, reniflé tant de poudre (pas si) magique. Avec toute cette débauche, Rod Stewart aurait pu mourir il y a longtemps. Mais il était encore là, devant nous, à se taper les foufounes, à se brasser le bonbon, à faire de son mieux pour chanter. La soirée se conclurait sur Having a Party de Sam Cooke, un des grands de la soul américaine à qui Rod a tôt eu envie de ressembler. Il faudrait bien le reconnaître : le monsieur sait encore faire lever un party.