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« Je me sens tellement bien dans ce monde professionnel » : le Français Martin Couvra confie son bonheur avant ses débuts en Grand Chelem à The Open
Après neuf trous d'entraînement mercredi matin, le Français Martin Couvra, 22 ans, s'est posé sur un banc au soleil, avant de déjeuner puis d'enchaîner une séance de practice et une autre de putting. Détendu, spontané et ouvert, la nouvelle mascotte du golf tricolore, vainqueur du Turkish Open en mai et 6e à la Race, s'est confié sur son bonheur à veille de son premier Majeur. « Quelles sont vos premières impressions après ces trois jours de reconnaissance à The Open ?Je retiens que c'est un parcours très dur, que c'est cool parce que là, sur ces trois jours, on l'a joué trois fois avec des vents différents. Donc ça, c'est plutôt une chance, parce qu'au moins, on sait un peu à quoi s'attendre sur la semaine, si les vents tournent encore. Après, l'endroit est magnifique, au bord de la mer, c'est un pure links. Je trouve que ça apporte énormément de liberté dans le jeu de golf, vraiment le jeu pur. On peut faire ce qu'on veut avec n'importe quel club. Autour des greens, on peut vraiment être ultra créatif, ce que j'adore. Il y a plein de pentes, donc on peut taper dedans pour faire revenir la balle au drapeau. C'est vraiment quelque chose que j'apprécie. Comment vous sentez-vous dans ce grand monde, avec tous ces joueurs que vous regardiez encore à la télé il n'y a pas si longtemps que ça ?Cette semaine est beaucoup plus facile que la semaine dernière (au Scottish Open), car c'était vraiment le premier événement où il y avait autant de bons joueurs. En plus, j'ai fait les deux premiers tours avec une grosse partie (Collin Morikawa et Ludvig Äberg, respectivement 6e et 9e mondiaux). Les deux gars sont super cool, ça s'est super bien passé et j'ai très bien joué (70 et 68). Donc c'était vraiment sympa de partager avec eux et de sentir que j'avais le niveau. Du coup là, je me sens beaucoup mieux, c'est plus facile de faire ce que j'ai à faire, plus simple de me sentir à l'aise dans ce monde-là, de prendre mes marques. Il y a quelques gars qui ont regardé un peu ce que j'avais fait, donc c'est aussi agréable de voir qu'ils ont suivi le Tour européen. Ils m'ont aussi mis à l'aise. C'est ça qui vous donne ce sourire permanent ou c'est naturel chez vous ?Oui, je pense que j'ai toujours été quelqu'un d'assez souriant. Je me sens tellement bien dans ce que je fais depuis quelques années, dans ce monde professionnel où je suis tellement à l'aise. Les gens autour de moi sont super cool, mon staff est au top du top, donc il y a vraiment tout qui va pour moi en ce moment. Je me sens bien et du coup, j'essaie juste de profiter de ces moments-là. Après, j'ai toujours été un peu joyeux, donc si je peux faire aussi sourire mes potes autant que me faire rire, c'est parfait. Tout le monde a un côté chambreur, essaie d'avoir un peu de réparti, de ne pas se laisser faire non plus. « Finir le dimanche en me disant que je suis fier de moi parce que pendant quatre tours, je me suis respecté » Martin Couvra Sixième à la Race to Dubaï, plongée dans le grand bain du très haut niveau, est-ce que tout ça peut vous monter à la tête ?Non, parce que je suis encore très loin d'avoir fait tout ce que font les gars qui sont là depuis longtemps sur le Tour. Très loin de là où j'ai envie d'être. Donc, je vois plus ça comme des étapes que je dois passer petit à petit. Elles arrivent forcément un peu plus vite que prévues. Mais même si je fais une bonne année, je n'ai pas fait dix ans en mettant je ne sais pas combien de points par an, en terminant dix fois dans le top 20 de la Race. C'est cool de démarrer comme ça, mais j'ai encore de la marge. Un British de rêve, ce serait quoi ?Le British de rêve, c'est... Je n'ai pas trop envie de parler de résultat, pour être honnête. Je me sens capable de faire une très belle semaine. C'est plus avoir une attitude exemplaire sur quatre jours de golf, surtout dans des conditions compliquées, sur un parcours aussi difficile que ça. Et c'est juste respecter un peu mon identité et finir le dimanche en me disant que je suis fier de moi parce que pendant quatre tours, je me suis respecté. J'ai mis tout en place pour bien jouer. J'ai fait la meilleure semaine que je pouvais faire sur les choses que je contrôlais. Maintenant, où ça me place, on verra bien. Et je suis convaincu que si j'arrive à faire tout ça correctement, ça sera une super semaine aussi en termes de résultats. On dit que vous avez un jeu complet sans trop de lacunes, ni points faibles. Dans quel secteur devez-vous mettre l'accent pour encore franchir des paliers ?J'ai envie de dire qu'il faut faire un peu tout mieux. Parce que quand on voit les gars qui sont dans les meilleurs mondiaux, ils ne font pas des choses exceptionnelles. Ils font tout ce qu'on fait, mais mieux. Donc je dirais que c'est un peu ça. Après, je pense que l'un des points principaux, ce serait sûrement mon putting. C'est peut-être un poil irrégulier. J'aimerais que ça soit plus consistant. Après, le chipping, je me sens très bien sur les contacts, c'est un bon passage là où j'avais eu un peu de mal avant. Maintenant, je peux tout faire autour des greens. J'aimerais juste être un peu plus efficace aussi, arriver à me mettre un peu plus proche des drapeaux. Et peut-être gagner un petit peu de distance au driving. Mais ça, c'est plus un projet sur le long terme. Je n'ai pas envie de faire de gros changements là-dessus. Ça doit plus venir avec le temps. Et me dire que peut-être que d'ici 5, 7, 8 ans, j'aurais pris un peu plus de poids et je gagnerai 5, 6, 7, 8 miles (en vitesse de swing). Mais ce n'est pas un truc que je veux accomplir maintenant. « C'est un objectif de taper plus fort. Mais c'est un objectif que je dois avoir sur le long terme. La priorité, c'est d'être performant à l'instant T sur le parcours » Vous travaillez justement avec David Baudier là-dessus ?Oui, on essaie de beaucoup travailler dans les semaines off, surtout. Parce qu'en tournoi, c'est dur de mettre une grosse quantité de physique et aussi de beaucoup manger, etc., pour prendre du poids et de la vitesse. Mais je veux que ça reste cohérent par rapport au fait d'être performant sur le parcours. Comme je l'ai dit, c'est un objectif de taper plus fort. Mais c'est un objectif que je dois avoir sur le long terme. La priorité, c'est d'être performant à l'instant T sur le parcours. Et pour que je sois performant, il faut que je me sente bien physiquement. Il ne faut pas que je sois trop courbaturé. Il ne faut pas que j'aie trop mangé pour être fatigué, etc. J'essaie juste de faire un peu plus, mais pas trop d'un coup. Je suis léger (1,77 m pour 68 kg), mais je sais que je serai toujours quelqu'un de léger. Je ne ferai jamais 90 kg. Mais j'aimerais bien prendre 5 ou 6 kg... »


L'Équipe
10-07-2025
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Le jeu lent, un fléau difficile à éradiquer
Les joueuses ont la réputation de prendre leur temps sur un parcours. Les excès sont considérables, y compris à l'Evian Championship... Tout le monde râle mais rien ne change vraiment. À Evian, depuis le début de la semaine, on parle beaucoup du temps, du soleil qui brille, de la vue magnifique sur le lac Léman, mais on parle aussi beaucoup du jeu lent, une plaie, ou le fléau de cette discipline magnifique qui semble toucher un peu plus le golf féminin même si ce jeudi midi, juste après sa partie, Perrine Delacour estimait que « les garçons jouaient encore plus lentement... » Ce qui est certain c'est que ce sujet revient très souvent dans la bouche des joueuses qui disputent notamment le circuit américain. Il y a quelques semaines, lors du PGA Championship qui s'est déroulé au Texas, dans des conditions de jeu complexes avec un vent à décorner les boeufs locaux et des positions de drapeau infernales, les joueuses ont battu des records de lenteur avec des parties jouées en quasiment six heures. C'est beaucoup trop et ça agace tout le monde, les golfeuses, les fans et aussi les télévisions parfois obligées de rendre l'antenne avant la fin de la journée. C'est un peu problématique pour un sport qui a besoin de grandir, de faire envie, et donc d'être exposé médiatiquement. « Si vous restez assise sur un départ pendant 15 à 20 minutes, il n'y a aucune fluidité et votre corps se raidit » Nelly Korda, n°1 mondiale C'est ce que pense Nelly Korda, la n°1 mondiale. Elle aimerait que ça bouge et que ça change. Elle l'a à nouveau répété mercredi, en conférence de presse : « C'est juste trop long, ça ressemble à un jeu d'attente. Si vous restez assise sur un départ pendant 15 à 20 minutes, il n'y a aucune fluidité et votre corps se raidit. Pour les spectateurs, ce n'est pas amusant de rester là à nous regarder et de nous voir assises près de notre tee box ou de notre balle de golf et de ne rien faire, le tout en cuisant au soleil... Si j'étais spectatrice dans un tournoi de golf, ça ne me plairait pas de voir des joueuses pendant cinq heures et demie, six heures sur un parcours de 18 trous. Ce n'est amusant pour personne, encore moins pour les petits. Leur patience n'est pas aussi grande que celle d'un adulte. J'ai l'impression que plus il y a de fluidité et d'action, mieux c'est pour le public. » Jeeno Thitikul, la n°2 mondiale, a également un avis sur la question. Moins offensive que l'Américaine, la Thaïlandaise peine à comprendre... « Trop, c'est trop. On a des règles, il y a des arbitres, il faut respecter tout ça. Mais trop, c'est trop. Moi, je suis une joueuse plutôt rapide. Mais quand tu joues avec quelqu'un de lent, c'est un vrai test. Pour passer le temps, je parle, je mange... » Nastasia Nadau joue au pendu pour passer le temps Nastasia Nadau, la jeune Française qui dispute cette semaine son premier tournoi majeur, raconte que pour passer le temps, elle joue avec son caddie, au pendu par exemple. Le sujet est pris très au sérieux par les instances. Depuis le début du tournoi, on voit les arbitres qui se promènent sur le parcours aller à la rencontre des joueuses pour leur demander d'accélérer le pas. Des arbitres qui sévissent sur le circuit européen, sur le LET, qui serait plus sévère, ce qu'a laissé entendre, un des leurs, ce matin, au bord d'un fairway. Les joueuses sont plutôt réceptives et s'exécutent. Elles pratiquent même parfois le « ready golf » sur les tees de départ, ce qu'on ne voit pas chez les garçons. Normalement, c'est celle qui vient de réaliser le meilleur score sur le trou qui a la main sur le suivant... À Evian, depuis ce jeudi matin, c'est celle qui est prête qui s'élance. Malgré tout, plusieurs parties ont joué les 3 premiers trous en plus de 50 minutes. Un enfer avec un temps fou passé sur les greens à lire et relire les pentes. L'arsenal de répression existe mais n'est pas utilisé Montré du doigt et critiqué, le circuit américain a pris conscience de ce problème et pris des mesures. En février, il a décidé, d'alourdir les sanctions, de punir plus avec des amendes, des points de pénalité. L'arsenal de répression existe, mais visiblement n'est jamais utilisé. Ce que laissait entendre Jeeno Thitikul... De plus, Céline Boutier a révélé hier que le LPGA s'était récemment félicité, expliquant que les joueuses avaient effectué quelques progrès, et avaient accéléré. Mais le circuit américain n'a pas de chiffres à communiquer. Il faudrait peut-être une once de sévérité en plus, sans arriver à la solution drastique prônée par Charley Hull, qui n'en peut plus d'attendre. Il y a quelques mois, après un tour interminable, l'Anglaise qui dit très souvent ce qu'elle pense avait lâché, un peu exaspérée qu'il faudrait donc des coups de pénalité, et que si la joueuse récidivait, lui retirer tout simplement sa carte sur le circuit américain... « Je suis sûre que cela ferait accélérer beaucoup de gens et qu'ils ne voudraient pas perdre leur carte, avait-elle précisé. Cela mettrait fin au jeu lent, mais ils ne le feront jamais. »

L'Équipe
10-07-2025
- Science
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Les cinq itinéraires vélo les plus hardcore en France
Du boisé, du pentu, du gravel, des grands noms et des pistes insoupçonnées : les plus chevronnés à vélo vont en voir de toutes les couleurs avec cette sélection. Distance et dénivelé constituent souvent le combo redoutable d'un itinéraire cycliste engagé. Les cinq parcours identifiés ici reprennent ces ingrédients tout en permettant de partir à la découverte de sites uniques en France. Chacun pourra moduler le coefficient de difficulté en jouant sur le nombre de jours pour les réaliser, le degré d'autonomie ou la saison choisie. À vous de placer le curseur ! Tour de Corse : l'effort sublimé Si vous optez pour l'option bivouac lors de votre tour de Corse cycliste, vous signez pour certains des plus beaux réveils de votre vie. Les cochons sauvages viendront peut-être perturber quelques-unes de vos nuits mais ouvrir les yeux face aux aiguilles de Bavella, au pied des calanques de Piana ou bercé par le roulis de la Méditerranée confine au sublime. En partant de Bastia, on remonte d'abord le Cap Corse pour prendre la mesure de ces routes escarpées, rarement plates. Et si les voies principales vous semblent parfois trop fréquentées, il existe souvent une option parallèle, naviguant quelques encablures plus haut à travers les villages. La descente de la côte ouest est un roller coaster d'efforts et d'émotions. De Porto à Piana, d'Ajaccio à Coti Chiavari, des Sanguinaires à Bonifacio, le bonheur visuel est à la hauteur de l'investissement physique. Pour remonter, on délaisse la côte est, un brin moins passionnante, pour une trajectoire montagneuse, par l'intérieur. On y appréciera la fraîcheur des rivières, la tranquillité des routes et l'authenticité des villages. Du col de Teghime, on bascule sur le lointain port de Bastia. Retour à la réalité. Traversée des Pyrénées : montagnes, mer, océan Quoi de plus beau qu'un itinéraire montagneux qui commence et termine les pieds dans l'eau ? Entre les plages d'Hendaye et de Collioure, selon le parcours précis retenu, vous partez pour environ 800 km et 18000 m de dénivelé positif à travers le massif pyrénéen. Le concept de vos journées sera assez basique : gravir le versant d'un col, redescendre de l'autre. Et recommencer avec le suivant. En revanche, difficulté et paysage évolueront chaque jour. Entre les raidards verdoyants basques et les pentes plus douces du Xatard qui annoncent la fin de la traversée, il faudra se mesurer à de grands noms tel le Tourmalet, Peyresourde, Pailhères... Un parcours sans répit dédié à la grimpette et aux mollets qui permet d'apprécier la quiétude de l'Ariège comme la haute fréquentation de certaines portions plus célèbres. La traversée des Pyrénées, c'est aussi affronter un large éventail de conditions météo, quelle que soit la saison : canicule, grésille, neige, pluie. Tout ça ne rendra votre succès que plus beau ! Scandibérique : Nord-Sud express Pas de grandes montagnes, pas de déserts, pas de zones hostiles. Pourtant, parcourir le tronçon tricolore de la Scandibérique se prête aux challenges : en mode express, en autonomie totale, en solo... Avec seulement 6000 m de dénivelé et de nombreuses portions plates, le parcours s'avère propice à enchaîner les kilomètres, notamment dans la partie septentrionale du tracé. Et même en bornant sérieusement, vous aurez le temps de garder un oeil sur la diversité des 20 départements arpentés. Les plaines du nord, les zones boisées, les petits cours d'eau, cette traversée peut s'aborder comme une charmante révision de notre géographie nationale. Près de la moitié du parcours se fait sur d'appréciables pistes cyclables ou voies aménagées alors que le reste s'effectue sur des routes secondaires. L'occasion de traverser des lieux historiques insoupçonnés et d'évoluer dans une nature qu'on pensait disparue. Un périple presque indispensable pour plonger coeur battant dans les entrailles de l'Hexagone. Traversée des Alpes, toujours plus haut Oui, Pogacar a mis deux fois moins de temps que vous à gravir le Galibier. Mais il n'a jamais fait la traversée des Alpes... Au bout de l'effort, il faut bien trouver quelque chose à quoi s'accrocher avant de repartir pour les longues ascensions des Alpes. De Thonon à Nice, l'itinéraire est bien balisé : que du classique, que du physique. Tout l'enjeu de ce parcours réside dans votre capacité à enchaîner les difficultés heure après heure, jour après jour, tant la densité de cols est forte. Plus qu'en kilomètres ou en dénivelé, des enchaînements comme Lautaret / Galibier ou Croix de Fer / Alpe d'Huez se comptent surtout en degré d'abnégation et en votre capacité à apprécier une certaine forme de douleur. Les entraînements et l'expérience payent dans les moments les plus durs qui surgissent parfois sans prévenir au coeur de montées" secondaires". En bonus, une fois au fond du canapé, vous reconnaîtrez chaque virage des étapes alpines du Tour de France. Avis aux amateurs, une trace gravel moins courue existe et rajoute encore du dénivelé à l'affaire. On n'a pas encore testé, on attend de vos nouvelles... Zazpiak Bat Divide : le Pays Basque uni à la pédale Ok, on déborde légèrement des frontières françaises mais allez donc dire aux Basques que leur pays ne fait pas qu'un, au-delà des délimitations officielles entre France et Espagne... D'ailleurs, Zazpiak Bat signifie en euskara" Les sept provinces font une" et s'affiche sur tous les frontons et mairies que vous croiserez comme la devise d'une contrée qui réserve bien des surprises. Entre routes secondaires et chemins isolés, littoral et montagne, aridité et verdure, on évolue dans des univers aux contrastes saisissants. Pédaler à travers les tours de grès du désert des Bardeñas, les pentes abruptes des contreforts pyrénéens ou se brûler les poumons sur les pistes poussiéreuses de l'Alava requiert une intensité de chaque instant. Un voyage jamais monotone, rugueux et divertissant comme il faut. PS : Occasion en or de découvrir ce tracé, la première édition de la course Euskal Gravel Divide est organisée le 10 septembre 2025. Prêts ?