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Interdits de baignade dans le Jura, les habitants de Delle applaudissent
Interdits de baignade dans le Jura, les habitants de Delle applaudissent

24 Heures

time3 days ago

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Interdits de baignade dans le Jura, les habitants de Delle applaudissent

La piscine de Porrentruy n'accueille plus les étrangers sans permis. Une décision largement soutenue, même du côté français de la frontière. Un ennemi commun: les jeunes des banlieues. Publié aujourd'hui à 08h02 Ce panneau de la piscine de Porrentruy a mal vieilli. Depuis début juillet, les baigneurs français n'y sont plus les bienvenus. Florian Cella / Tamedia En bref: «Oui, c'est une punition collective. Oui, ça met malheureusement tous les Français dans le même sac, mais franchement, on ne peut rien reprocher aux autorités suisses. Elles n'avaient plus le choix. Voilà au moins un pays qui respecte ses citoyens», glisse Selim entre deux bouffées de cigarette. Dans les rues de Delle, aux portes de l'agglomération Belfort-Montbéliard, les citoyens français ne se voient pas comme les grands perdants de la mesure-choc de la piscine de Porrentruy, fermée depuis la semaine dernière aux étrangers sans permis de séjour ou de travail. Bien au contraire. Dans cette bourgade de 5000 habitants, tous les passants interrogés disent leur ras-le-bol de la «racaille» sortie des banlieues de Montbéliard qui venait tuer son ennui en Suisse, défiant l'autorité des gardes-bains et chassant les familles locales qui n'osaient plus profiter de l'établissement les jours de forte affluence. «Les mêmes venaient chez nous il y a quelques années.» Bagarres, blocage du toboggan et des plongeoirs, baignade en habits d'extérieur, fumette et drague lourde… à Porrentruy, la police intervenait jusqu'à huit fois par jour. Pour rétablir le calme, les autorités bruntrutaines n'ont pas fait dans le détail. Pas de lien avec la Suisse? Pas d'accès au bassin. «Mes voisins allaient souvent à la piscine de Porrentruy avec leurs deux gosses pour se rafraîchir les jours de canicule. C'est à vingt minutes de voiture. Forcément, ils sont un peu déçus, mais ils comprennent, comme beaucoup de gens ici», confie le jeune Selim, 24 ans. Où ira se baigner cette famille? «On a un centre aquatique à Delle, mais le bassin extérieur est fermé en attendant une rénovation. Nager sous un toit couvert, c'est moins fun.» La piscine de Delle, en France voisine, a été confrontée aux mêmes incivilités il y a quelques années. Aujourd'hui, la situation est revenue au calme. En grande partie parce que le bassin extérieur est en travaux. Florian Cella / Tamedia Éviter les délits de faciès Un ami de Selim, casquette du PSG vissée sur le crâne, se joint à la discussion. «Franchement, ce n'est quand même pas compliqué de faire la différence entre des daronnes sans histoire et une bande de blédards! Ils auraient pu faire le tri.» Son pote lui tape dans le dos: «Si les autorités avaient ciblé uniquement les Maghrébins, imagine un peu les contrôles à la caisse. Que des délits de faciès! C'est là que cela aurait été raciste .» En optant pour un décret plus universel, les autorités suisses éviteraient de distinguer «bons et mauvais Français». «Tu vois, c'est malin.» Laetitia, employée de mairie de 43 ans, confirme que la situation à la piscine de Delle était «catastrophique» il y a quelques années, du temps où le bassin extérieur était encore ouvert. «On y allait le dimanche matin pour échapper aux bagarres. Alors s'ils vivent le même enfer en Suisse en ce moment, rien d'étonnant à ce que les Français récoltent ce qu'ils ont semé, même si cela pénalise quelques innocents.» À titre personnel, elle ne se sent pas stigmatisée. Plus loin, deux hommes prennent le café à l'ombre d'un parasol. Eux aussi parlent d'une mesure «logique». Nostalgiques du temps où les Français «respectaient leur drapeau», ils admirent le service militaire obligatoire en Suisse. «Tout part de là. Si notre pays se remettait à inculquer de bonnes valeurs aux jeunes, on n'aurait pas autant de piscines qui ferment dans la région.» Ils font référence aux établissements alsaciens de Colmar, Obernai et Strasbourg, où les agents de sécurité ont été abreuvés d'injures et de menaces de mort ces dernières semaines. Catherine, ex-prof de 66 ans, dénonce plutôt le manque de loisirs dans les banlieues chaudes. «De nos jours, les colonies de vacances sont réservées aux enfants de bobos. Les jeunes de cités sont délaissés, alors forcément ils se mettent à faire n'importe quoi», soupire-t-elle en sortant ses poubelles. À la place des responsables de la piscine jurassienne, elle aurait fixé une limite d'âge. Ce n'était tout de même pas les retraités qui faisaient des vagues! «Les gens s'offusquent à notre place» De nombreux Dellois s'amusent du «tapage médiatique» provoqué par cette décision. «Sur les réseaux sociaux, on a l'impression que beaucoup de gens s'offusquent à notre place, alors qu'ils ne connaissent rien de notre réalité. Si les Suisses ne veulent plus de certains Français dans leur piscine, ils ont leurs raisons, insiste un vendeur du centre-ville. À force de crier au racisme pour tout et pour rien, on oubliera bientôt ce que cela veut dire.» Le château de Porrentruy, qui abrite une prison, fait beaucoup parler les riverains. Mais pas pour ses attraits touristiques. «Qu'on y enferme ces voyous pour une semaine, voilà qui les calmera», ricane Jean-Marc, venu remplir quelques grilles de mots fléchés sur un banc public. Gabriel, 72 ans, ancien pâtissier qui a longtemps travaillé à Porrentruy, a une autre solution: «Les caméras de surveillance!» Et tant pis si ça coûte cher. «C'est le prix de la tranquilité.» À Delle, les petits baigneurs peuvent désormais s'amuser sans craindre d'être embêtés par les jeunes hommes turbulents venus des banlieues de Montbéliard. Bannis des piscines françaises, ces derniers descendaient jusqu'à Porrentruy. Florian Cella / Tamedia «La France n'a pas à exporter ses échecs» Direction la fameuse piscine de Delle, qui a vécu le même calvaire que Porrentruy en 2020. Nous y rencontrons Christian Rayot , maire de Grandvillars et président du syndicat intercommunal qui gère ledit centre nautique. Face à l'explosion des incivilités, il avait sorti le grand jeu: trois agents de sécurité, un maître-chien, deux agents de police et trois médiateurs, en plus des quatre maîtres-nageurs. «Vous venez avec des tournevis ou des couteaux à la piscine, vous? C'est ce qu'on retrouvait dans les sacs à l'entrée.» Aujourd'hui, la situation s'est «apaisée» grâce à la trentaine d'expulsions de bain prononcées au plus fort de la crise et aux 40'000 euros dépensés chaque année dans la sécurité. «Fini la thérapie de la parlotte. Passé un certain stade, il faut sévir.» Le centre aquatique de Delle a mis le paquet sur la surveillance à l'entrée. Florian Cella / Tamedia Se réclamant de la gauche chevènementiste, le maire ne voit rien de discriminatoire dans le décret décidé par ses collègues ajoulots. «Le prêchi-prêcha du vivre-ensemble est d'une naïveté confondante. Lorsque vous êtes confrontés à des sauvages qui ne respectent rien, vous êtes obligés de cogner fort. Les Suisses ont raison de marquer leur territoire. Notre pays n'a pas à exporter ses échecs de l'autre côté de la frontière.» Lionel Maitre , son homologue à Boncourt, nous a déclaré qu'il était hors de question d'allonger le budget sécurité à Porrentruy (de 15'000 francs cette année, alors qu'il est de 350'000 euros à la piscine de Montbéliard, qui vient d'installer des caméras de surveillance pour lutter contre les incivilités). Ou alors, que la France paie pour le salaire de vigiles supplémentaires. Une pique qui agace l'élu français: «Je rappelle que le canton du Jura a encaissé 39 millions d'impôts sur les revenus des frontaliers français l'année dernière.» Largement de quoi renforcer le personnel de sécurité au bord du bassin à Porrentruy, selon lui. Christian Rayot, maire de Grandvillard et président du syndicat intercommunal qui gère le centre nautique de Delle. DR Une solution «paresseuse» Du côté des gardes-bains dellois, la décision des autorités suisses n'est pas accueillie avec les mêmes louanges. «J'avoue que ça me choque», admet Christophe, 35 ans, tout en gardant un œil attentif sur le bassin des enfants. «C'est peut-être efficace, mais bannir toute une population pour quelques dizaines de perturbateurs, c'est une solution de facilité bien paresseuse.» Avec une telle mesure, c'est toute l'amitié franco-suisse qui prendrait une grosse baffe. «Sérieusement, vous imaginez l'inverse? Si Lidl interdisait à tous les Suisses de faire leurs courses en France uniquement parce qu'une minorité d'entre eux viennent jeter leurs ordures sur leur domaine pour échapper à la taxe au sac, toute la Suisse crierait au scandale.» En revanche, Christophe est de tout cœur avec ses collègues de Porrentruy. «Quand ces bandes débarquent à la piscine, ça prend toute notre attention. Passer son temps à faire la police avec des jeunes qui ne savent pas se tenir, c'est des précieuses minutes que nous perdons à surveiller les bassins. Si dans l'intervalle, il y a une noyade, cela peut se retourner contre nous.» La piscine de Porrentruy fait des remous Thibault Nieuwe Weme a rejoint la rubrique vaudoise en octobre 2022. Après un Bachelor en science politique, il a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel. Il est également passé par la rédaction du Temps. Depuis juin 2025, il couvre l'actualité fribourgeoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Pour les touristes et étrangers, il sera moins facile de conduire au Japon
Pour les touristes et étrangers, il sera moins facile de conduire au Japon

Le Figaro

time4 days ago

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Pour les touristes et étrangers, il sera moins facile de conduire au Japon

Face à une hausse des accidents impliquant des conducteurs étrangers, le Japon envisage de durcir les conditions de conversion des permis de conduire étrangers. C'est l'un des effets du boom touristique que connaît le pays : le Japon durcit le ton sur les conversions de permis de conduire. Depuis plusieurs années, le pays du Soleil levant accueille de plus en plus d'étrangers, expatriés, travailleurs temporaires ou touristes. Et parmi les conséquences, le nombre de conversions de permis étrangers a explosé. En 2024, plus de 75 000 opérations ont été enregistrées, contre seulement 30 381 en 2014 d'après les chiffres publiés par la police nationale japonaise. Cet avantage est pointé du doigt. Le commissaire général de la police nationale japonaise, Yoshinobu Kusunoki, déclarait en mai lors d'une conférence de presse que « Les accidents sont en augmentation parmi les étrangers ayant obtenu leur permis dans le cadre du système actuel de conversion » indique le quotidien japonais The Mainichi. Publicité Permis français au Japon : ce qui va changer Depuis le 1er octobre 1994, les titulaires d'un permis de conduire national français peuvent conduire au Japon, à condition de l'accompagner d'une traduction officielle délivrée par la Japan Automobile Federation (JAF). Ce droit est valable un an à partir de l'entrée sur le territoire. Passé ce délai, une conversion en permis japonais est obligatoire. Si la traduction JAF reste accessible aux visiteurs français pour conduire légalement un an au Japon, les résidents français longue durée devront bientôt composer avec des exigences renforcées pour obtenir un permis de conduire national. Justifier sa résidence fait partie des pistes privilégiées. Les candidats devront fournir un document officiel (jūminhyō). Une adresse temporaire ou un hôtel ne suffira plus. Et seuls les permis de conduire internationaux conformes à la Convention de Genève sur la circulation routière seront acceptés. Le test de connaissances du Code de la route sera élargi à 50 questions, contre 10 aujourd'hui. Un taux minimum de réussite de 90 % validera l'épreuve. Enfin, la conversion sera limitée aux résidents permanents ou de longue durée. Les touristes ne pourront plus utiliser ce dispositif. Les autorités espèrent ainsi limiter les accidents liés à des conducteurs peu familiers avec la circulation locale.

« Il n'y a plus de place » : pour passer le permis de conduire, c'est l'embouteillage
« Il n'y a plus de place » : pour passer le permis de conduire, c'est l'embouteillage

Le Parisien

time5 days ago

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« Il n'y a plus de place » : pour passer le permis de conduire, c'est l'embouteillage

« J'ai raté mon permis pour la première fois le 16 décembre, j'ai dû attendre jusqu'en juillet pour le repasser », râle Julien ( le prénom a été changé à sa demande ), croisé ce jeudi sur les escaliers du centre d'examens du permis de conduire de Gennevilliers ( Hauts-de-Seine ). « Pour aller au travail, j'ai 45 minutes de trajet en bus, ce serait 15 en voiture. » Son cas n'est pas isolé. L'attente pour passer le permis a explosé, selon les syndicats d'écoles de conduite qui tirent la sonnette d'alarme. « L'an dernier, il y a eu 1,5 million de candidats pour le permis B. Soit 300 000 de plus qu'en 2023 », rappelle-t-on à la Sécurité routière. Et ça ne s'est pas arrangé depuis. « Il n'y a plus de place. La pression due au baby-boom des années 2000 et la réforme qui permet depuis l'an dernier de passer l'examen dès 17 ans nous mènent vers le point de rupture », s'inquiète Patrice Bessone, président de Mobilians ESR, un syndicat d'auto-écoles.

Un jeune de 21 ans flashé à 191 km/h sur une route à 70
Un jeune de 21 ans flashé à 191 km/h sur une route à 70

24 Heures

time6 days ago

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Un jeune de 21 ans flashé à 191 km/h sur une route à 70

Le jeune conducteur roulait plus de 120 km/h trop vite dans la Broye. Son permis lui a été retiré et son véhicule séquestré après ce délit de chauffard. Publié aujourd'hui à 14h40 Un jeune conducteur de 21 ans a été flashé alors qu'il roulait à 191 km/h à Montbrelloz, dans le canton de Fribourg. KEYSTONE Un jeune conducteur de 21 ans a été flashé alors qu'il roulait à 191 km/h à Montbrelloz, dans le canton de Fribourg, rapporte la police cantonale mercredi 9 juillet. La vitesse était pourtant limitée à 70 km/h sur le tronçon en question. Les faits ont eu lieu aux alentours de 23 h, mardi 8 juillet. L'automobiliste, «domicilié dans la région de la Broye, circulait de Grandcour en direction d'Estavayer-le-Lac», précisent les forces de l'ordre . C'est sur la route de Grandcour que sa vitesse a été contrôlée, alors qu'il circulait bien en deçà des limitations prévues. Le conducteur a été «interpellé en collaboration avec une patrouille de la police cantonale vaudoise» et «emmené dans les locaux de la police cantonale de Fribourg où il a été auditionné». Les forces de l'ordre lui ont retiré son permis et son véhicule «a été séquestré». L'homme sera dénoncé aux autorités compétentes. Dernières actus à Fribourg Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Laure Schmidt est journaliste stagiaire au sein de la rubrique Suisse-Monde-Economie de la rédaction Tamedia depuis septembre 2023. Elle a étudié les sciences sociales et la psychologie à l'Université de Lausanne. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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