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« Faut-il rester ici ? Dans la région ? » : des pesticides retrouvés dans les cheveux d'une enfant de 3 ans près de La Rochelle
« Faut-il rester ici ? Dans la région ? » : des pesticides retrouvés dans les cheveux d'une enfant de 3 ans près de La Rochelle

Le Parisien

time2 days ago

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  • Le Parisien

« Faut-il rester ici ? Dans la région ? » : des pesticides retrouvés dans les cheveux d'une enfant de 3 ans près de La Rochelle

« Nous étions inquiets, nous voulions en avoir le cœur net », explique Théo Lakmeche. Installés à L'Houmeau (Charente-Maritime), aux portes de La Rochelle, ce père de famille et sa conjointe Caroline ont découvert avec stupéfaction la présence de plusieurs pesticides dans les cheveux de leur fille âgée de 3 ans et dans l'eau du robinet consommée au quotidien, suite à une analyse réalisée par un laboratoire de Strasbourg (Bas-Rhin). Tout est parti, au printemps dernier, des révélations du « Parisien - AUjourd'hui en France » concernant une étude agrégeant l'intégralité des cancers survenus en Charente-Maritime chez les moins de 24 ans entre 2008 et 2022. L'Houmeau figurait parmi les communes concernées par un excès de risque de cancers chez les enfants, selon les données agrégées par le Registre des cancers du Poitou-Charentes, pour le compte de la Ligue contre le cancer de la Charente-Maritime. À la lecture de ces informations, Caroline et Théo Lakmeche ont rapidement financé à leurs frais des analyses auprès du laboratoire Kudzu Science, situé à Strasbourg. Ils y ont envoyé une mèche de cheveux de leur fille (en parfaite santé) ainsi qu'un échantillon d'eau prélevé au robinet, dans leur domicile situé au ras d'un champ de grandes cultures céréalières. Trois fongicides ont été identifiés dans la mèche prélevée sur leur enfant. De l'azoxystrobine d'abord, mais surtout du fludioxonil et du pyriméthanil à des taux bien supérieurs à la normale. Recommandations du laboratoire : « Il est fortement recommandé d'identifier l'origine du polluant et de rapidement mettre en place des actions pour réduire sa présence dans votre environnement et alimentation. » L'eau du robinet contient, elle, de l'atrazine et du terbuméton, deux pesticides interdits depuis plus de deux décennies pour leur dangerosité avérée. « Nous sommes atterrés par ces résultats... Ce problème touche notre fille, notre famille mais aussi tous les habitants de L'Houmeau », résume Théo Lakmeche. Ce trentenaire et sa compagne ont décidé d'écrire à l'Agence régionale de santé (ARS), à la préfecture de la Charente-Maritime ainsi qu'à la Chambre d'agriculture. « En tant que parent, citoyen, voisin, pouvez-vous imaginer un instant découvrir ce genre de résultats sur vos propres enfants ? Accepteriez-vous de continuer comme si de rien n'était ? Nous ne voulons pas d'un affrontement, mais d'un changement. Nous ne voulons pas que nos enfants – ni les vôtres – soient les victimes de pratiques agricoles évitables », écrivent notamment ce kinésithérapeute et cette ostéopathe. Caroline ayant une famille d'agriculteurs, le couple n'entend « pas empêcher les gens de faire leur travail » mais appelle à multiplier « les solutions saines et vivables. Des alternatives, il en y a ! » Un message partagé par le maire de L'Houmeau, Jean-Luc Algay, qui dénonce également les polluants présents dans l'air et l'eau : « Nous fonçons dans le mur et devons réagir. Je suis inquiet, les lignes ne bougent pas. On vote même des lois ( la loi Duplomb, NDLR ) pour faire machine arrière », regrette l'élu, engagé par ailleurs dans le rachat de terres agricoles afin de limiter l'usage des pesticides. Selon le maire, l'étude du Registre des cancers du Poitou-Charentes a néanmoins fait bouger les lignes. Un capteur d'air sera installé de septembre à décembre prochains à L'Houmeau par Atmo Nouvelle-Aquitaine. Une première, qui permettra de mesurer la présence de plus d'une centaine de molécules. Théo Lakmeche, lui, s'interroge désormais sur l'avenir de sa famille : « Faut-il rester ici ? Dans la région ? Partir ailleurs ? Mais où aller ? »

Dominique de Villepin soutient la pétition contre la loi Duplomb : «Un autre chemin est possible»
Dominique de Villepin soutient la pétition contre la loi Duplomb : «Un autre chemin est possible»

Le Figaro

time3 days ago

  • Politics
  • Le Figaro

Dominique de Villepin soutient la pétition contre la loi Duplomb : «Un autre chemin est possible»

«Un autre chemin est possible. Nous avons le pouvoir de dire non. Mais pour cela, il nous faut des responsables politiques à la hauteur de leur devoir historique», assure celui qui a lancé un parti, La France humaniste, fin juin. «Alors que la droite s'allie à l'extrême droite, il nous faut, plus que jamais, entendre l'aspiration légitime de millions de nos concitoyens», a publié, sur X, Dominique de Villepin, ancien premier ministre de Jacques Chirac ce dimanche. Une pétition, lancée le 10 juillet par une étudiante, a recueilli près de 700.000 signatures, dépassant le seuil du demi-million nécessaire pour la tenue d'un débat parlementaire. «Non à la loi Duplomb, adoptée sans réflexion et sans concertation», a-t-il ajouté. La loi, adoptée le 8 juillet par le Parlement, prévoit la réintroduction de certains pesticides, interdits depuis 2018 en France mais autorisé en Europe. Le texte, pourtant voté, n'entre en vigueur qu'à sa promulgation au Journal officiel par le président de la République. «Un autre chemin est possible. Nous avons le pouvoir de dire non. Mais pour cela, il nous faut des responsables politiques à la hauteur de leur devoir historique», assure celui qui a lancé un parti, La France humaniste, fin juin. «Monsieur le président de la République, vous avez le pouvoir de ne pas promulguer cette loi. Il en va de la souveraineté de notre modèle agricole. Il en va de la protection de notre environnement. Il en va de la santé de tous les Français», demande-t-il. À lire aussi Loi Duplomb : que peut changer la pétition qui a dépassé les 500.000 signatures ? Publicité Le sénateur Laurent Duplomb, à l'origine de la proposition de loi et agriculteur, s'est justifié ce matin au micro de FranceInfo . «70% des sénateurs ont voté cette loi, 60% des députés l'ont votée : c'est la loi du Parlement et qui fera force de loi si elle est promulguée par le président de la République», a-t-il rappelé. Selon lui, la France doit «accepter les règles du jeu européennes» sans quoi «ça veut dire qu'on interdit des choses chez nous alors qu'elles sont autorisées de l'autre côté de la frontière. (…) La réalité de ce que demande l'écologie, avance encore le sénateur, c'est que c'est la fin de l'agriculture française».

Loi Duplomb, énergies renouvelables, ZFE... Pourquoi l'écologie est toujours la victime idéale
Loi Duplomb, énergies renouvelables, ZFE... Pourquoi l'écologie est toujours la victime idéale

Le HuffPost France

time13-07-2025

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Loi Duplomb, énergies renouvelables, ZFE... Pourquoi l'écologie est toujours la victime idéale

POLITIQUE - Difficile aujourd'hui, à moins d'être un climatosceptique patenté, de nier les effets du réchauffement climatique. Incendies meurtriers sur le littoral médiaterranéen, nouvelle vague de canicule, sécheresse aiguë dans plusieurs départements... Le climat s'affole et les responsables politiques semblent ne pas prendre la mesure de la situation. La loi Duplomb, votée à l'Assemblée nationale le 8 juillet, est même accusée d'aller à contre-sens. Contestée par de nombreuses ONG, scientifiques et militants écologistes, elle prévoit la réintroduction de pesticides dangereux dans l'agriculture (dont l'acétamipride), participant à la fragilisation des sols et nuisant à la santé humaine. « Le vote de cette loi confirme ce que je dis depuis un an : un backlash écologique a lieu aujourd'hui en France, et il prend de l'ampleur mois après mois », constate auprès du HuffPost le doctorant et enseignant à Sciences Po Théodore Tallent. Le terme de « backlash » (« retour en bâton » en français) a été popularisé dans le monde anglosaxon pour caractériser une régression sur des droits précédemment acquis. Née dans les milieux féministes, l'expression s'est étendue bien au-delà. Selon le chercheur, ce phénomène a commencé « il y a quelques années avec des réglementations qui ont été arrêtées, repoussées ou affaiblies ». Mais la loi Duplomb franchit, à ses yeux, « une nouvelle étape ». « On voit un alignement du bloc central sur la droite et sur l'extrême droite pour revenir en arrière sur la protection de l'environnement », développe-t-il. « Chemin inverse» Dans leur grande majorité, les députés Renaissance, Horizons et MoDem n'ont pas hésité à voter en commun avec ceux siégeant sur les bancs LR ou RN. Un nouvel axe centre-droite-extrême droite qui met en danger l'écologie ? La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher reconnaît que le texte de départ « n'allait pas du tout » mais se félicite qu'il ait été « réécrit entièrement » durant l'examen. « J'ai perdu sur l'acétamipride, mais les conditions de sa réintroduction sont extrêmement encadrées », défend-elle dans une interview au Monde. Ce n'est pas l'avis de Marine Tondelier, patronne du parti écolo, qui accuse le texte d'accéler « l'empoisonnement des enfants et la destruction de la biodiversité ». Le chercheur Théodore Tallent met, lui, l'accent sur le changement de braquet opéré par le camp présidentiel en quelques années. « Des pesticides interdits en 2018 sont réintroduits aujourd'hui par la même famille politique. Ce sont les mêmes qui font et qui défont », pointe-t-il, conscient, « malgré les alertes de beaucoup de scientifiques et d'activistes », qu'on est « en train de faire marche arrière ». Il détaille : « Si on commence à réintroduire des pesticides reconnus comme dangereux et cancérigènes supprimés sous le même Président de la République, on ne s'en sort plus. On devrait prendre le chemin inverse : il y a tant de nouveaux pesticides à interdire ». Une écologie reléguée ? En règle générale, quand un arbitrage politique doit être rendu, il y a très peu de chance pour que l'écologie soit gagnante. Le média Reporterre a signalé que le dernier budget, présenté à l'hiver par François Bayrou, affectait « durement » les politiques écologiques, « avec des crédits en baisse de 2,1 milliards d'euros entre 2024 et 2025 ». Face à la Défense, la Justice ou l'Intérieur, dont les budgets sont en hausse, c'est la transition écologique qui trinque. Et pas seulement à cause de l'arrivée de ministres LR dans le gouvernement, dont le très droitier Bruno Retailleau, qui plaidait dans une tribune au Figaro le 2 juillet pour l'arrêt des subventions publiques aux énergies renouvelables. Selon Théodore Tallent, une part de la réponse est à chercher du côté de la société. « En 2019, on parlait beaucoup d'environnement. C'était un sujet important qui était présent dans la tête des électeurs. Aujourd'hui, il a un peu disparu du débat, ce qui permet aux lobbys et aux acteurs économiques d'être davantage écoutés », explique le chercheur. De fait, le coût politique des députés à voter pour la loi Duplomb a été extrêmement faible. Combien d'électeurs auront ce vote en tête au moment de glisser un bulletin dans l'urne la prochaine fois ? L'enseignant à Sciences Po reconnaît un paradoxe : « La très grande majorité des gens n'est pas contente de la loi Duplomb, mais les députés pensent que ça ne va pas leur coûter très cher parce que ce n'est pas la priorité de leurs électeurs ». Reste une question : quel intérêt pour le camp présidentiel à s'être allié à la droite et à l'extrême droite, sur ce sujet, pour détricoter des avancées écologiques ? Le patron de Renaissance Gabriel Attal avait pourtant tapé du poing sur la table mi-juin, dénonçant « un axe anti-écologie » qui se formait selon lui à l'Assemblée. « Mon groupe parlementaire, EPR, est celui de l'écologie, et il le restera », fanfaronnait-il, alors que LR et RN venait de voter l'arrêt de tous les projets d'énergie renouvelable en France. Mais la loi Duplomb est passée par là, votée... par le même Gabriel Attal. « Rien ne validerait l'idée d'une stratégie électorale payante lorsque des centristes, censés être des libéraux, suivent le mouvement de la droite et de l'extrême droite », analyse Théodore Tallent, qui observe « un abandon de la question écologique » par la macronie ces derniers mois. Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron promettait néanmoins que le second mandat « serait écologique ou ne serait pas ». C'était il y a trois ans. Une éternité.

Carrefour : des melons de Provence rappelés à cause d'une quantité trop importante de pesticide
Carrefour : des melons de Provence rappelés à cause d'une quantité trop importante de pesticide

Le Parisien

time09-07-2025

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  • Le Parisien

Carrefour : des melons de Provence rappelés à cause d'une quantité trop importante de pesticide

C'est l'une des stars des repas pendant la période estivale . Mais ceux-là ne doivent pas être consommés. Le groupe Carrefour demande de ne pas consommer les melons de Provence de la marque Reflets de France, de la variété Arlequin, vendus en vrac ces dernières semaines. Selon le site officiel Rappel conso , les fruits concernés ont été livrés dans tous les Carrefours de France , entre le 21 et le 28 juin et ils ont été commercialisés jusqu'à ce mardi 8 juillet. « Tous les lots » sont touchés. Si le groupe a décidé de rappeler ces produits, c'est qu'ils contiennent une quantité de pesticide fluazifop-P supérieure aux limites maximales de résidus. Carrefour appelle à ne pas manger ce produit et à contacter les points de vente ou le service consommateur, avec la possibilité d'obtenir un remboursement en échange. La procédure de rappel s'achèvera le 26 juillet, précise le site du gouvernement. Le fluazifop-P présente des risques modérés d'irritations légères de la peau et des yeux. À long terme, il présente des effets sur le développement.

« Vous êtes les alliés du cancer ! » : à l'Assemblée, une femme s'emporte après l'adoption de la loi Duplomb
« Vous êtes les alliés du cancer ! » : à l'Assemblée, une femme s'emporte après l'adoption de la loi Duplomb

Le Parisien

time08-07-2025

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« Vous êtes les alliés du cancer ! » : à l'Assemblée, une femme s'emporte après l'adoption de la loi Duplomb

C'était l'ultime cri de révolte contre la proposition de loi Duplomb réintroduisant un pesticide néonicotinoïde. Un texte contre lequel la gauche se bat depuis des semaines , mais soutenu par une grande majorité du socle commun, et appuyé par le vote presque unanime du Rassemblement national. Il a finalement été adopté ce mardi après-midi pour ce vote solennel organisé après l'adoption du texte en commission mixte paritaire, par une majorité de 316 voix pour, face à 223 contre. Non sans nouveaux heurts dans l'hémicycle. « L'acétamipride (un pesticide de la famille des néonicotinoïdes réintroduit sous conditions par ce texte) est le nouveau chlordécone de l'Hexagone », a déploré la députée Insoumise Aurélie Trouvé, citant le directeur scientifique adjoint de l'Inrae. « Cette loi est une régression environnementale », a-t-elle poursuivi. Le gouvernement, par la voix d' Annie Genevard , a quant à elle regretté des débats « tronqués », qui « contribuent à fracturer le lien entre les agriculteurs et la société ». Et la même, de poursuivre : « Vous portez, en caricaturant ce débat, une funeste responsabilité. » Mais c'est bien depuis les tribunes réservées au public que la révolte contre ce texte s'est le plus fait entendre. Après le vote de la proposition de loi portant le nom du sénateur LR Laurent Duplomb, une femme se lève, s'approche du balcon et crie, pointant les députés qui ont soutenu le texte : « Vous êtes les alliés du cancer ! Nous nous reverrons. » Sous les clameurs de l'ensemble des groupes de gauche. Devant une poignée de journalistes, à la sortie de l'Assemblée nationale, cette dernière est revenue sur son coup de sang. Elle-même atteinte d'un cancer, son deuxième, Fleur Breteau est porte-parole du jeune collectif Cancer colère. Conviée à l'Assemblée nationale ce mardi par le groupe écologiste, elle explique ne pas avoir pu faire entendre sa colère aux députés. « Le cancer est devenu une épidémie, il y a une progression alarmante chez les jeunes et les enfants. Les réponses doivent être politiques », dit-elle. gée de 50 ans, elle a tout récemment accordé des interviews auprès de confrères pour mener la fronde contre la loi Duplomb. « Dans l'hémicycle, on entend des députés du RN qui soutiennent que l'acétamipride va soutenir l'agriculture. Je ne comprends pas comment la réintroduction d'une substance qui déclenche des maladies peut soutenir l'agriculture. C'est un scandale sanitaire. Je ne sais pas quels intérêts défendent ces députés, mais ce ne sont pas des intérêts publics. » L'acétamipride est interdit en France mais autorisé ailleurs en Europe jusqu'en 2033. Les risques inhérents à son usage pour l'homme suscitent de l'inquiétude mais demeurent incertains, par manque de documentation. Si une grande majorité du socle commun a voté le texte, ce dernier a tout de même suscité quelques divisions. Au sein du groupe Ensemble Pour la République, celui de Gabriel Attal , 14 députés sur 93 membres ont voté contre, pour 10 abstentions. Neuf députés MoDem et trois Horizons ont aussi voté contre. Les opposants à cette proposition de loi estiment ne pas en avoir fini avec ce texte. Ils ont d'ores et déjà promis un recours devant le Conseil constitutionnel, notamment pour faire valoir que ce texte contreviendrait aux principes de précaution et de non-régression environnementale.

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