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Résilience climatique : protéger votre propriété face aux fortes pluies, c'est possible
Résilience climatique : protéger votre propriété face aux fortes pluies, c'est possible

La Presse

time21-07-2025

  • Science
  • La Presse

Résilience climatique : protéger votre propriété face aux fortes pluies, c'est possible

Aucune ville n'est à l'abri des débordements causés par les pluies abondantes, même si les infrastructures sont conformes aux normes. Lorsqu'il tombe trop d'eau, trop vite, les systèmes souterrains atteignent leurs limites, et l'accumulation de pluie sur la chaussée peut causer des inondations. C'est pourquoi la prévention des dégâts relève d'un effort collectif. Alors que Montréal adapte le territoire urbain pour mieux absorber ces précipitations, les citoyens et citoyennes sont en mesure d'augmenter la résilience de leur propre résidence. Plusieurs solutions — certaines simples, d'autres nécessitant des travaux — sont à la portée des propriétaires pour leur permettre de protéger leur demeure face à ces épisodes qui se produisent plus fréquemment. Qu'est-ce qu'un XTRA? XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs. Les journalistes et photographes de La Presse n'ont pas collaboré à ce contenu promotionnel. Installer des clapets antiretours Des clapets antiretours fonctionnels sont essentiels pour éviter que les eaux usées refoulent dans votre sous-sol ou votre garage quand la pression sur les conduites municipales est trop forte. Selon la réglementation en vigueur, un clapet doit être installé sur la tuyauterie d'évacuation secondaire menant à chaque appareil de plomberie situé sous le niveau de la rue : toilette, douche, lavabo, machine à laver ou drain de garage, par exemple. Ces clapets doivent rester accessibles pour permettre leur entretien. Idéalement deux fois par année, vérifiez qu'ils ne sont pas obstrués et qu'ils fonctionnent correctement. Il arrive fréquemment que ces clapets soient mal positionnés, usés, bloqués par un revêtement de plancher ou même endommagés par des rongeurs. En cas de doute, consultez un professionnel pour confirmer que votre résidence est bien protégée contre les refoulements d'égouts. Dans les nombreux bâtiments de type plex construits avant les années 1980, il n'est pas rare qu'une seule conduite intérieure combine les eaux pluviales d'un toit plat et les eaux sanitaires. Ce type de configuration présente un risque réel, puisque l'eau peut ne pas s'évacuer adéquatement et ressortir par les appareils de plomberie des étages supérieurs, et causer une forme d'auto-inondation, même si des clapets conformes ont été installés au niveau inférieur. Stéphane Brossault, chef de division, Développement urbain, Ville de Montréal Entretenir un toit plat Des feuilles mortes et des samares obstruent le drain de votre toit plat ? Ce sont là des conditions parfaites pour créer un effet de siphon à l'intérieur de la colonne de plomberie. Retirez régulièrement les débris accumulés dans la grille de protection du drain pour assurer son bon fonctionnement. Vérifier vos gouttières extérieures Pour respecter la réglementation et protéger votre bâtiment, les gouttières extérieures doivent être dirigées vers une surface perméable, comme une plate-bande ou la pelouse, à au moins 1,5 m des fondations. Il est interdit de raccorder une gouttière au drain de fondation, de l'orienter vers la rue ou de la diriger vers une surface imperméable, comme une entrée pavée. Ayez aussi la certitude que le trop-plein de votre baril récupérateur d'eau de pluie suit le même principe. Il s'agit d'une mesure toute simple qui permet de réduire le risque d'infiltration d'eau dans votre propriété ! Réaménager votre entrée de garage Votre entrée de garage est en contre-pente ? C'est souvent par cet endroit que le ruissellement de la rue vient inonder le sous-sol. Vous n'êtes pas seul à composer avec cette réalité à Montréal. Heureusement, il existe des solutions pour éviter que l'eau s'invite chez vous lors d'averses. Poser un dos d'âne en arrière-trottoir limite l'accumulation de l'eau dans votre entrée. C'est une option simple et abordable, si le relief de la pente permet à votre voiture de passer sans s'accrocher. Plus coûteux et complexe, le comblement de l'entrée reste un moyen définitif d'éliminer le risque d'inondation par la surface. Exemple de porte de garage étanche Assurer l'étanchéité des ouvertures Les portes de garage, portes d'entrée et fenêtres situées au niveau du sol ou sous le niveau de la rue constituent des points vulnérables. Par chance, plusieurs solutions, permanentes ou temporaires, sont offertes sur le marché pour assurer l'étanchéité de ces ouvertures. Il est par exemple possible d'installer une porte de garage ainsi qu'une porte d'entrée contiguë étanches. Test d'étanchéité d'une porte de garage Les batardeaux amovibles sont des barrières que vous pouvez installer devant les ouvertures lorsque la météo devient menaçante. Montréal étudie actuellement l'efficacité de ces dispositifs, déjà largement utilisés en Europe. Gardez en tête que vous devez évaluer les vulnérabilités et planifier vos démarches pour bien protéger votre résidence, car la réalisation des travaux peut prendre plusieurs mois. Profiter des ressources offertes par la Ville La Ville de Montréal soutient les citoyens qui cherchent à augmenter la résilience climatique du bâtiment qu'ils habitent, notamment grâce à son programme de subventions RénoPlex. Elle propose aussi aux propriétaires de Montréal un service gratuit de consultation pour évaluer les vulnérabilités que présente leur propriété. Ce service, offert prioritairement aux citoyens sinistrés, est néanmoins accessible à tous en faisant une demande par le biais du 311. La Ville de Montréal collabore avec Écohabitation sur un projet-pilote d'accompagnement pour guider les propriétaires sur les mesures de résilience face aux fortes pluies, leurs coûts et les travaux requis.

Le Québec face à de nombreux défis
Le Québec face à de nombreux défis

La Presse

time12-07-2025

  • Science
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Le Québec face à de nombreux défis

La crue de la rivière des Outaouais avait provoqué d'importantes inondations dans la région de Rigaud, au printemps 2019. En 45 minutes à peine, le niveau du fleuve Guadalupe, au Texas, a grimpé de huit mètres, le 4 juillet dernier, quand 225 millimètres de pluie se sont abattus sur le comté de Kerr, faisant au moins 120 morts et plus de 170 disparus. Les images de maisons ravagées et des rues ensevelies d'eau mènent aux questions suivantes. Le Québec est-il prêt à de pareilles situations météorologiques ? Et de telles inondations pourraient-elles se produire ici ? « Le réchauffement climatique est le premier contributeur des pluies accrues, ce qui fait augmenter le risque d'inondations au Québec », affirme Simon Legault, communicateur scientifique chez Ouranos. L'air plus chaud peut contenir davantage d'humidité, ce qui intensifie les précipitations. « C'est un phénomène qui s'est produit au Québec, qui se produit et qui se produira de plus en plus en raison du réchauffement climatique. » Les pluies abondantes frappent désormais à différentes périodes de l'année, causant des crues fluviales ou des inondations-éclairs. Le Québec a connu un tel épisode l'an dernier dans la région de Montréal avec la tempête Debby, qui a aussi provoqué d'importants refoulements dans les égouts municipaux. Ces épisodes extrêmes restent difficiles à prévoir précisément. PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Les restes de l'ouragan Debby avaient frappé le sud du Québec en août 2024. La région de Montréal avait alors connu un épisode de pluie sans précédent. « On s'attend à de plus en plus de grosses pluies, mais nous ne sommes pas encore capables de dire où au Québec », note M. Legault. Une révision complète des cartes de zones inondables est en cours. Les nouvelles versions sont attendues d'ici mars 2026. « Mieux connaître son risque permet de mieux se préparer. » Il s'agit d'une mise à jour urgente, selon Philippe Gachon, professeur d'hydroclimatologie à l'UQAM, puisque les cartes actuelles « ne prennent pas en compte les précipitations torrentielles comme celles qu'on a observées au Texas ». « Est-ce que nous sommes prêts ? La réponse est en partie oui, mais en grande partie non », tranche le professeur. Les outils de modélisation à très haute résolution pour simuler des précipitations importantes manquent encore de mise au point et de financement. Nous travaillons à concevoir ces outils [de modélisation], mais avec des fonds de recherche faméliques. Philippe Gachon, professeur d'hydroclimatologie à l'UQAM M. Gachon dénonce aussi un manque d'engagement politique. « Je ne pense pas que le réchauffement climatique fasse partie des priorités du gouvernement actuel. Si j'étais M. Carney, et que je regarde ce qui s'est passé aux États-Unis, je me demanderais si nous sommes prêts à un tel évènement. » Une approche différente selon les régions À l'échelle municipale, la réponse aux risques climatiques repose largement sur les moyens locaux. Depuis les grandes inondations de 2011, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a renforcé sa capacité d'intervention avec des plans d'urgence, des exercices annuels, des partenariats logistiques avec d'autres municipalités et des outils d'alerte ciblée. PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE Des sinistrés se fraient un chemin dans une rue inondée de Saint-Jean-sur-Richelieu, en mai 2011. Actuellement, 47 711 citoyens sont abonnés à son système automatisé de messages vocaux ou textos, et 25 504 à l'alerte par texto pour les crues ou le déneigement. « Lors de nos dernières mesures d'urgence, nous avons utilisé nos deux systèmes pour joindre le plus grand nombre de personnes », indique la Ville. « Notre système nous permet de cibler les secteurs à risque, sans alerter toute la population et créer un effet de panique », souligne Jean Arsenault, directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. « Non seulement nous sommes prêts, mais on s'exerce aussi. » Ce système repose toutefois sur l'inscription volontaire. Ailleurs au Québec, les réalités sont bien différentes. Stéphane Boutin, chargé de cours à l'École de santé publique de l'Université de Montréal, rappelle que certaines municipalités rurales comptent encore sur des bénévoles pour gérer les mesures d'urgence. À Montréal ou à Québec, ils sont mieux outillés. Par contre, ailleurs, parfois ce sont des bénévoles qui gèrent les personnes sinistrées. Stéphane Boutin, chargé de cours à l'École de santé publique de l'Université de Montréal Selon M. Boutin, l'un des plus grands défis reste la communication. « Si on n'identifie pas les zones à risque, si on n'a pas de méthode pour joindre les gens et qu'on ne suit pas la météo adéquatement, un protocole peut flancher à différents endroits. » « Une responsabilité partagée » Du côté du gouvernement, Jean Savard, sous-ministre associé à la Sécurité civile, assure que le Québec prend le problème au sérieux. Dès décembre, des experts hydriques et des responsables de la sécurité civile se réunissent pour anticiper les risques d'inondation de la saison suivante. Des outils comme Québec en alerte, Urgence Québec, la plateforme Vigilance ou encore les alertes locales sont activés selon la gravité. Consultez le site de Québec en alerte Consultez les outils d'Urgence Québec Consultez la plateforme Vigilance « La sécurité civile, c'est une responsabilité partagée entre les citoyens, les municipalités et le gouvernement. » Selon lui, cette approche collaborative permet d'anticiper les évènements extrêmes, mais elle exige un engagement constant de toutes les parties, sur le plan tant de la prévention que de la réponse. « Est-ce qu'on est bien préparés ? Oui. Est-ce qu'on peut l'être davantage ? Aussi. Nous avons un système en place pour bonifier notre approche », conclut M. Savard.

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