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Le Figaro
4 days ago
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De 30 à 85 euros gagnés par trajet : combien économise-t-on vraiment en empruntant les nationales plutôt que les autoroutes ?
Éviter les péages d'autoroute pour faire des économies : bonne ou mauvaise idée ? Découvrez, pour les trajets de l'été les plus courants, toutes les données. La pression budgétaire qui pèse sur les vacances d'été est encore bien réelle cette année, et le trajet en voiture n'échappe pas à la règle. Selon une étude Roole avec l'Institut «Bona fidé» du 1er juillet, près d'un Français sur deux (45%) a déjà dû modifier ou annuler un projet de vacances à cause des coûts liés à l'usage de la voiture. Cette proportion grimpe même à 61% chez les ménages aux revenus modestes. Pour les huit vacanciers sur dix qui se déplaceront en voiture cet été, le budget automobile représente en moyenne 260 euros, soit jusqu'à un tiers de leur budget vacances total pour deux tiers d'entre eux... Bref, la voiture représente une contrainte budgétaire qui pousse les automobilistes à chercher des solutions pour alléger la facture. Publicité Éviter les péages, une stratégie populaire Parmi les stratégies les plus populaires, 55% des Français déclarent emprunter parfois les nationales et petites routes plutôt que les autoroutes à péage. Une approche séduisante sur le papier, mais qu'en est-il réellement des économies réalisables ? Pour en avoir le cœur net, Roole Data a comparé plusieurs destinations populaires, en calculant le coût total d'un trajet (carburant + péages), suivant un itinéraire autoroutier ou une alternative sans péage. Les résultats révèlent des économies considérables sur certaines destinations. Par contre, il faudra être patient : Paris - Nice : 85€ d'économies pour un trajet sans péages, mais 5h29 supplémentaires de route : 85€ d'économies pour un trajet sans péages, mais 5h29 supplémentaires de route Paris - Biarritz : 71€ d'économies pour 5h11 de trajet additionnel : 71€ d'économies pour 5h11 de trajet additionnel Paris - Marseille : 59€ d'économies contre 5h38 de temps de trajet supplémentaire : 59€ d'économies contre 5h38 de temps de trajet supplémentaire Paris - Arcachon : 60€ d'économies pour 4h17 de trajet supplémentaires : 60€ d'économies pour 4h17 de trajet supplémentaires Paris - Toulouse : 39€ d'économies pour 4h39 de route additionnelle : 39€ d'économies pour 4h39 de route additionnelle Paris - La Baule : 42€ d'économies pour 2h30 de trajet supplémentaires : 42€ d'économies pour 2h30 de trajet supplémentaires Paris - Périgord : 41€ d'économies pour 2h43 de temps additionnel : 41€ d'économies pour 2h43 de temps additionnel Paris - Quiberon : 31€ d'économies pour 2h55 de trajet supplémentaires : 31€ d'économies pour 2h55 de trajet supplémentaires Lyon - Montpellier : 30€ d'économies pour 1h43 de route additionnelle En moyenne sur ces trajets, éviter les péages permet d'économiser 13€ par heure de trajet supplémentaire. Cette stratégie s'avère donc effectivement rentable d'un point de vue purement financier, mais cela implique un investissement temps considérable et une expérience de conduite potentiellement plus fatigante. Comme dans beaucoup de situations, il faut maintenant arbitrer.
Le Figaro
10-07-2025
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«Un racket social» : les députés LFI veulent interdire les péages en flux libre
Mathilde Panot (La France Insoumise) a déposé une proposition de loi pour interdire les péages en flux libre, dénonçant un système injuste et pénalisant pour les plus fragiles. Le débat est relancé. Haro sur les péages en flux libre, ces capteurs de paiement sans barrière sur autoroute. Depuis son déploiement progressif en France fin 2022, le péage en flux libre s'installe progressivement sur les autoroutes françaises. Dernier épisode en date, la transformation complète de l'axe A13-A14 (Paris-Normandie), soit 210 kilomètres, mis en place depuis la fin d'année 2024. C'en est trop pour Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, qui a déposé une proposition de loi visant à interdire le développement des péages en flux libre sur les autoroutes françaises. Selon elle, cette technologie est un «scandale» et un «racket social». Publicité Données à l'appui, le groupe LFI parle de 180.000 impayés en un an sur le tracé Paris-Caen, 80.000 dossiers de pénalités et 170.000 demandes de rectification des parcours. Autre argument, derrière la promesse technologique se cacherait un piège social. «Les péages en flux libre pénalisent de plein fouet les 8,5 millions de Français souffrant d'illectronisme et les 16 millions de personnes ayant des capacités numériques faibles», dénonce LFI. Selon les députés LFI, le paiement différé, présenté comme un avantage, deviendrait un véritable parcours du combattant pour les usagers les moins familiers avec les outils numériques. LFI s'appuie sur une grogne bien réelle Autre critique soulevée par Mathilde Panot, «avec 10 millions de pauvres en France et des tarifs de péages qui ont flambé de plus de 10% en deux ans, le système fait peser toujours plus le coût des déplacements sur les plus fragiles». Enfin, le groupe LFI rappelle sa cohérence. Il est «le seul à avoir voté en intégralité contre l'introduction des autoroutes à flux libre dans la loi mobilités de 2019». Sauf que désormais, le groupe le plus à gauche de l'hémicycle s'appuie sur une grogne bien réelle des automobilistes à propos de ces nouveaux péages. En décembre dernier, Le Figaro avait récolté des témoignages d'automobilistes. Si le système permet de fluidifier la circulation et de gagner du temps, de nombreux conducteurs dénoncent un manque d'information et des modalités de paiement jugées complexes. Beaucoup se retrouvent à devoir payer des majorations élevées pour avoir dépassé le délai de paiement de 72 heures, ce qui alimente le sentiment d'injustice. Certains affirment ne pas avoir compris que le passage sous les portiques était payant, faute de signalisation claire, et regrettent l'absence de clémence en cas d'oubli. Le débat relancé par LFI promet d'être vif.
