
«Un racket social» : les députés LFI veulent interdire les péages en flux libre
Haro sur les péages en flux libre, ces capteurs de paiement sans barrière sur autoroute. Depuis son déploiement progressif en France fin 2022, le péage en flux libre s'installe progressivement sur les autoroutes françaises. Dernier épisode en date, la transformation complète de l'axe A13-A14 (Paris-Normandie), soit 210 kilomètres, mis en place depuis la fin d'année 2024.
C'en est trop pour Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, qui a déposé une proposition de loi visant à interdire le développement des péages en flux libre sur les autoroutes françaises. Selon elle, cette technologie est un «scandale» et un «racket social».
Publicité
Données à l'appui, le groupe LFI parle de 180.000 impayés en un an sur le tracé Paris-Caen, 80.000 dossiers de pénalités et 170.000 demandes de rectification des parcours. Autre argument, derrière la promesse technologique se cacherait un piège social. «Les péages en flux libre pénalisent de plein fouet les 8,5 millions de Français souffrant d'illectronisme et les 16 millions de personnes ayant des capacités numériques faibles», dénonce LFI. Selon les députés LFI, le paiement différé, présenté comme un avantage, deviendrait un véritable parcours du combattant pour les usagers les moins familiers avec les outils numériques.
LFI s'appuie sur une grogne bien réelle
Autre critique soulevée par Mathilde Panot, «avec 10 millions de pauvres en France et des tarifs de péages qui ont flambé de plus de 10% en deux ans, le système fait peser toujours plus le coût des déplacements sur les plus fragiles». Enfin, le groupe LFI rappelle sa cohérence. Il est «le seul à avoir voté en intégralité contre l'introduction des autoroutes à flux libre dans la loi mobilités de 2019».
Sauf que désormais, le groupe le plus à gauche de l'hémicycle s'appuie sur une grogne bien réelle des automobilistes à propos de ces nouveaux péages. En décembre dernier, Le Figaro avait récolté des témoignages d'automobilistes. Si le système permet de fluidifier la circulation et de gagner du temps, de nombreux conducteurs dénoncent un manque d'information et des modalités de paiement jugées complexes. Beaucoup se retrouvent à devoir payer des majorations élevées pour avoir dépassé le délai de paiement de 72 heures, ce qui alimente le sentiment d'injustice.
Certains affirment ne pas avoir compris que le passage sous les portiques était payant, faute de signalisation claire, et regrettent l'absence de clémence en cas d'oubli. Le débat relancé par LFI promet d'être vif.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
Budget, économies: François Bayrou à l'heure des choix
Réservé aux abonnés Le premier ministre présente ce mardi après-midi ses orientations pour réaliser 40 milliards d'euros d'économies en 2026. Le voici au pied de « l'Himalaya ». Depuis qu'il est à Matignon, François Bayrou a pris l'habitude de comparer à l'ascension du toit du monde la tâche de remettre la France sur les rails du sérieux budgétaire. Le premier ministre présente ce mardi à 16 heures ses orientations pour atteindre un objectif d'économies qu'il a chiffré à 40 milliards d'euros, afin de réduire le déficit public à 4,6 % du PIB en 2026 (contre 5,4 % visés en 2025). Les enjeux sont immenses : la crédibilité financière de la France, mais aussi sa stabilité politique, puisque François Bayrou sera à la merci d'une motion de censure des oppositions lors de la session budgétaire du Parlement à l'automne. Sur la forme, le premier ministre organise ce mardi un décalque de la conférence sur les finances publiques qu'il avait tenue en avril pour tenter d'alerter l'opinion sur la situation des comptes de la nation, mais cette fois avec l'objectif de passer du constat à l'action. Il prendra la parole devant la presse…


Le Parisien
6 hours ago
- Le Parisien
Une femme retrouvée morte dans les Pyrénées-Atlantiques, son compagnon en garde à vue
Déjà condamné pour des violences envers sa compagne et souffrant de toxicomanie comme le cite Ici Béarn. Un homme de 39 ans, a été placé en garde à vue lundi, après que le décès de sa compagne de 37 ait été constaté à son domicile. Vers 1 heure du matin, dans son appartement à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), le mis en cause aurait appelé les secours, leur indiquant que la femme ne respirait plus, alors qu'elle se trouvait chez lui. Entendu au départ comme témoin, il est désormais soupçonné de meurtre sur conjoint. Le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry a expliqué qu'il « va admettre au fil des investigations avoir mis une gifle à la victime mais il conteste le fait que son geste soit responsable des causes de la mort. Il met en avant le fait que cette dernière a pris des médicaments dans la soirée ». Une autopsie et des analyses complémentaires en toxicologie sont toujours attendues afin de déterminer les causes exactes de la mort. Selon le magistrat cité par l'AFP, « la victime présentait des petites lésions mais qui ne paraissent pas compatibles avec des coups violents » d'après les premières constatations. L'homme est défavorablement connu par la justice, avec neuf condamnations à son casier pour des affaires de stupéfiants et des violences aggravées. Il avait écopé en mars 2023 de six mois de prison avec sursis probatoire renforcé pendant deux ans pour violences conjugales envers la victime.


Le Figaro
7 hours ago
- Le Figaro
Année blanche, impôts… le plan de Bayrou pour faire participer «presque tout le monde» à l'effort budgétaire
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Alors que le premier ministre s'apprête à dévoiler ce mardi son plan, l'idée de désindexer de l'inflation certaines dépenses est presque déjà actée. Comme les écoliers sur la couleur du cheval blanc d'Henri IV, le débat budgétaire disserte en ce moment sur la nuance que revêtira « l'année blanche ». L'idée de désindexer de l'inflation tout ou partie des dépenses publiques s'est lentement imposée comme une des pistes d'économies - même comme la principale - qui permettrait d'atteindre la barre des 40 milliards d'euros d'effort budgétaire en 2026. Ainsi, ce mardi, il y a fort à parier que François Bayrou, qui doit révéler son plan pour redresser les comptes publics, annoncera sous une forme ou une autre une « année blanche ». Ce serait « une manière de faire participer presque tout le monde à l'effort », défend une source gouvernementale qui souligne que « l'inflation est faible », ce qui rendrait l'application du gel moins douloureuse. Effectivement, les dernières prévisions de la Banque de France tablent sur une évolution des prix à la consommation à 1 % en 2025. Parmi les dépenses qui croissent traditionnellement…