Dernières actualités avec #ralentissement


Le Figaro
17-07-2025
- Business
- Le Figaro
Le taux de chômage progresse encore au Royaume-Uni
Le taux de chômage a de nouveau progressé au Royaume-Uni, à 4,7% lors des trois mois achevés en mai, restant à des niveaux inédits en près de quatre ans, signe d'un ralentissement de l'emploi dans la foulée d'une hausse des cotisations patronales. Le taux de chômage a progressé de 0,1 point par rapport à fin avril, marquant une troisième hausse d'affilée. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis juin 2021, a précisé jeudi l'Office national des statistiques (ONS). Les entreprises ont vu début avril l'entrée en vigueur d'une hausse des cotisations patronales, prévue par le premier budget du gouvernement travailliste dévoilé à l'automne. Cette hausse des charges pour les entreprises a contribué à créer «un ralentissement marqué des embauches dans les entreprises», affirme Yael Selfin, analyste de KPMG. Les entreprises ont aussi encaissé le début des droits de douane réciproques de 10% imposés au Royaume-Uni et à d'autres pays par le président américain Donald Trump. Publicité Malgré une accélération inattendue de l'inflation en juin au Royaume-Uni, à 3,6% sur un an, les données de l'ONS jeudi, qui montrent aussi un ralentissement de la croissance des salaires, renforcent les attentes des économistes que la Banque d'Angleterre réduira son taux d'intérêt le mois prochain. Alors que l'activité «reste morose» au Royaume-Uni, l'institution monétaire voudra probablement soutenir l'économie par une baisse des taux «pour éviter une détérioration plus importante du marché du travail», selon Yael Selfin. L'économie britannique s'est contractée de manière inattendue pour le deuxième mois consécutif en mai, selon des chiffres publiés la semaine dernière, ce qui met sous pression le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, qui peine à relancer la croissance.


La Presse
12-07-2025
- Business
- La Presse
« Les scénarios les plus graves ne se sont pas encore concrétisés »
Le pire est à venir, selon plusieurs analystes, mais depuis le début de l'année, l'économie canadienne semble avoir été en mesure d'encaisser le choc de la guerre commerciale déclenchée par l'administration Trump. Regardons où les fissures commencent à apparaître. Surplace, mais pas de récession Un pas en avant, un pas en arrière. C'est ce qui résume le mieux la performance de l'économie du pays – le produit intérieur brut (PIB) – pendant les quatre premiers mois de l'année (les données disponibles pour l'instant). Mais attention, l'effet du ralentissement économique commence à se matérialiser. Dans une étude diffusée le 27 juin dernier, l'économiste de la Banque Nationale Daren King estimait qu'« une contraction du PIB au deuxième trimestre (avril, mai et juin) semble inévitable ». Selon l'estimation de Statistique Canada, l'économie canadienne s'est probablement contractée en mai, tout comme en avril. Plus d'emplois, mais… Au premier regard, les atermoiements de la Maison-Blanche n'ont pas plombé le marché de l'emploi après les six premiers mois de l'année. Après tout, le bilan est positif tant au Canada (143 300 emplois) qu'au Québec (32 100 postes). Il faut toutefois prendre le tout avec un grain de sel. Prenons le Québec. Le portrait est « contrasté », selon Sonny Scarfone, du Mouvement Desjardins. « La majorité des emplois créés sont des postes à temps partiel, écrit l'économiste, dans une analyse. Le taux de chômage des jeunes a d'ailleurs augmenté à 11,5 %, signe que l'embauche demeure limitée. » Le coup de frein L'année a débuté du bon pied du côté des exportations. Les menaces tarifaires de Washington ont incité plusieurs entreprises américaines à accélérer des commandes avant l'imposition de droits de douane. Ça s'est gâté par la suite, particulièrement en avril, avec l'incertitude provoquée par les droits de douane du « Jour de la libération » annoncés au début du mois d'avril, avant d'être mis temporairement sur la glace quelques jours plus tard. Ici encore, l'incertitude prolongée risque de compliquer la tâche aux exportateurs. « Les scénarios les plus graves en matière de commerce international ne se sont pas encore concrétisés », prévient l'économiste Nathan Janzen, de la Banque Royale. Surprise Il a commencé l'année avec du plomb dans l'aile, mais a repris de la vigueur depuis. Le huard, dont la valeur a dégringolé aux alentours de 69 cents US en janvier dernier, a repris son envol, pour s'échanger à environ 73 cents US. Comment se fait-il que le dollar canadien a pu reprendre de la vigueur ? C'est essentiellement parce que c'est le dollar américain qui se déprécie. La raison se résume ainsi : la guerre commerciale du président américain Donald Trump contre le monde entier a terni l'attrait universel de la devise américaine comme valeur refuge auprès des investisseurs. Le dollar canadien a repris du poil de la bête par rapport au billet vert, mais il a perdu des plumes vis-à-vis d'autres devises, comme l'euro.


Le Figaro
10-07-2025
- Business
- Le Figaro
Tourisme : pourquoi l'été espagnol pourrait être moins bon que prévu
Le secteur touristique espagnol s'attend à un ralentissement des ventes estivales. Notre voisin pourrait toutefois accueillir 100 millions de visiteurs étrangers cette année et détrôner la France. En termes de fréquentation touristique, l'Espagne n'est pas loin de la France (94 millions contre 100 millions), et notre voisin nous dépasse franchement en termes de revenus et dépenses par visiteurs (126 milliards d'euros de l'autre côté des Pyrénées, contre 71 milliards chez nous). Mais la croissance ininterrompue du secteur pourrait ralentir au niveau des ventes estivales. La raison ? L'incertitude entourant les négociations tarifaires avec les États-Unis, qui menace de freiner les dépenses de consommation mondiales, a déclaré jeudi Exceltur, qui prévoit toutefois un nombre record de visiteurs. Cette alliance, qui regroupe une trentaine de grands groupes ibériques, prévoit une augmentation de 2,7 % en glissement annuel des revenus des hôtels, compagnies aériennes, restaurants et autres entreprises liées au tourisme au troisième trimestre, période de haute saison touristique, contre 6,3 % enregistrés à la même période en 2024. Au deuxième trimestre, les ventes avaient augmenté de 4,5 %. Au début de l'année, nous pensions que ce serait une très bonne année. Aujourd'hui, nous pensons que ce sera une bonne année Oscar Perelli, vice-président d'Exceltur Publicité Moins d'Américains Mais Exceltur prévoit une baisse du nombre d'arrivées en provenance d'Allemagne et de France. Les arrivées internationales en provenance du Royaume-Uni, des États-Unis, du Japon et de la Chine devraient toutefois continuer à augmenter, mais à un rythme plus lent, selon ses estimations. Le vice-président du groupe, Oscar Perelli, a déclaré lors d'une conférence de presse à Madrid que le tourisme en provenance des États-Unis avait connu un ralentissement depuis la fin de l'année 2024 en raison d'une évolution des taux de change, qui devrait se poursuivre tout au long de cette année. «Dans le même temps, nous assistons à une accélération de la redistribution des voyages vers l'Europe, car les Européens préfèrent rester et voyager en Europe, et les Asiatiques recherchent des destinations alternatives aux États-Unis », a-t-il déclaré. Plus de 13% du PIB Exceltur a également révisé ses estimations pour l'ensemble de l'année concernant l'activité touristique, passant d'une croissance de 4 % prévue en début d'année à 3,3 %. Cela reste toutefois supérieur à la croissance prévue de 2,4 % pour l'économie espagnole. «Au début de l'année, nous pensions que ce serait une très bonne année. Aujourd'hui, nous pensons que ce sera une bonne année », a déclaré M. Perelli. « La confiance des entrepreneurs du secteur touristique a été affectée par le climat d'incertitude », a-t-il ajouté.. The World Travel and Tourism Council, qui représente le secteur privé de l'industrie du voyage, prévoit un nombre record de 100 millions de visiteurs en 2025. Exceltur estime que l'ensemble des recettes touristiques représentera environ 13,2 % du produit intérieur brut de l'Espagne cette année. Cette croissance soulève toutefois une colère de plus en plus grande chez notre voisin. Plusieurs manifestations d'habitants ont eu lieu ces derniers mois, dont l'une le 15 juin. Les habitants des Canaries ou de Barcelone se plaignent désormais des excès d'un tourisme de masse qui les prive notamment de logements à des prix abordables.