
« Les scénarios les plus graves ne se sont pas encore concrétisés »
Surplace, mais pas de récession
Un pas en avant, un pas en arrière. C'est ce qui résume le mieux la performance de l'économie du pays – le produit intérieur brut (PIB) – pendant les quatre premiers mois de l'année (les données disponibles pour l'instant). Mais attention, l'effet du ralentissement économique commence à se matérialiser. Dans une étude diffusée le 27 juin dernier, l'économiste de la Banque Nationale Daren King estimait qu'« une contraction du PIB au deuxième trimestre (avril, mai et juin) semble inévitable ». Selon l'estimation de Statistique Canada, l'économie canadienne s'est probablement contractée en mai, tout comme en avril.
Plus d'emplois, mais…
Au premier regard, les atermoiements de la Maison-Blanche n'ont pas plombé le marché de l'emploi après les six premiers mois de l'année. Après tout, le bilan est positif tant au Canada (143 300 emplois) qu'au Québec (32 100 postes). Il faut toutefois prendre le tout avec un grain de sel. Prenons le Québec. Le portrait est « contrasté », selon Sonny Scarfone, du Mouvement Desjardins. « La majorité des emplois créés sont des postes à temps partiel, écrit l'économiste, dans une analyse. Le taux de chômage des jeunes a d'ailleurs augmenté à 11,5 %, signe que l'embauche demeure limitée. »
Le coup de frein
L'année a débuté du bon pied du côté des exportations. Les menaces tarifaires de Washington ont incité plusieurs entreprises américaines à accélérer des commandes avant l'imposition de droits de douane. Ça s'est gâté par la suite, particulièrement en avril, avec l'incertitude provoquée par les droits de douane du « Jour de la libération » annoncés au début du mois d'avril, avant d'être mis temporairement sur la glace quelques jours plus tard. Ici encore, l'incertitude prolongée risque de compliquer la tâche aux exportateurs. « Les scénarios les plus graves en matière de commerce international ne se sont pas encore concrétisés », prévient l'économiste Nathan Janzen, de la Banque Royale.
Surprise
Il a commencé l'année avec du plomb dans l'aile, mais a repris de la vigueur depuis. Le huard, dont la valeur a dégringolé aux alentours de 69 cents US en janvier dernier, a repris son envol, pour s'échanger à environ 73 cents US. Comment se fait-il que le dollar canadien a pu reprendre de la vigueur ? C'est essentiellement parce que c'est le dollar américain qui se déprécie. La raison se résume ainsi : la guerre commerciale du président américain Donald Trump contre le monde entier a terni l'attrait universel de la devise américaine comme valeur refuge auprès des investisseurs. Le dollar canadien a repris du poil de la bête par rapport au billet vert, mais il a perdu des plumes vis-à-vis d'autres devises, comme l'euro.
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