
Les exportations internationales augmentent de 1,3 % en mai
(Québec) Les exportations internationales de marchandises du Québec ont augmenté de 1,3 % en mai par rapport au mois précédent, celles destinées aux États-Unis ayant été en légère hausse de 0,9 %, mais à un niveau encore relativement faible, et celles vers les autres pays ayant montré une progression de 7,4 %.
La Presse Canadienne
Les exportations de marchandises, désaisonnalisées et en dollars constants, avaient connu précédemment deux baisses mensuelles consécutives (-13,2 % en avril et -3,8 % en mars).
Selon les plus récentes données diffusées jeudi par l'Institut de la statistique du Québec, les importations internationales de marchandises du Québec ont enregistré un recul de 2,4 % en mai, alors que la baisse avait été de 2,8 % le mois précédent.
Les importations à partir des États-Unis ont décliné de 16,6 %, à 2,7 milliards, tandis que les exportations destinées aux États-Unis atteignaient 6,3 milliards.
En ce qui a trait à l'augmentation des exportations internationales de marchandises du Québec dans leur ensemble, les produits ayant le plus contribué à ce gain mensuel sont les minerais et les concentrés de fer (+ 23,2 %), les formes primaires et les produits semi-ouvrés de métaux non ferreux et d'alliages de métaux non ferreux (sauf d'or, d'argent, de métaux du groupe du platine et d'aluminium) (+ 34,9 %), le porc frais et congelé (+ 20,9 %), ainsi que les moteurs d'aéronefs (+ 5,3 %).
Quant aux produits ayant affiché des reculs, l'Institut de la statistique du Québec mentionne la pâte de bois (-43,7 %), les aéronefs (-5,2 %), l'aluminium et les alliages d'aluminium sous forme brute (-3,7 %), ainsi que les produits pétrochimiques (-92,4 %).
Les exportations des cinq premiers mois de 2025 ont progressé de 2,7 % par rapport aux mêmes mois de 2024, et les importations sur la même période ont crû de 4,5 % par rapport aux mois correspondants de 2024, souligne l'organisme.
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La Presse
17 hours ago
- La Presse
N'attendons pas la prochaine crise pour agir
« Entre 2023 et 2024, plus de 3000 cas de pénurie [de médicaments] ont été signalés au Canada », écrit l'auteur. Au Canada comme ailleurs dans le monde, les pénuries de médicaments se multiplient à un rythme préoccupant. Elles touchent des produits essentiels, compromettent les soins, déstabilisent les équipes médicales et créent de l'anxiété chez les patients. Il ne s'agit plus d'un enjeu ponctuel ou isolé, mais bien d'une menace structurelle pour notre système de santé. Jim Keon Président de l'Association canadienne du médicament générique (ACMG) Les causes sont nombreuses, souvent entremêlées : pressions économiques, chaînes d'approvisionnement fragiles, dépendance à l'importation, rigidité réglementaire… Entre 2023 et 2024, plus de 3000 cas de pénurie ont été signalés au Canada, avec une durée moyenne de plus de trois mois pour chacun d'entre eux1. C'est plus de la moitié des médicaments sur le marché qui ont connu au moins une rupture de stock depuis 20172. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes : nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre la prochaine crise pour agir. Face à l'ampleur du défi, notre réponse doit être à la hauteur : concertée, structurée, et surtout, durable. C'est dans cet esprit que l'Association canadienne du médicament générique (ACMG) et l'Association canadienne de la gestion de l'approvisionnement pharmaceutique (ACGAP) ont uni leurs forces pour publier un rapport commun : « Aller de l'avant : des solutions concertées pour renforcer l'approvisionnement en médicaments au Canada3 ». Ce rapport, fruit d'une analyse rigoureuse, propose cinq recommandations prioritaires qui pourraient transformer notre manière de prévenir et gérer les pénuries. D'abord, le partage d'information doit devenir plus proactif et coordonné. Trop souvent, les signaux d'alerte arrivent trop tard, alors que les ruptures sont déjà en cours. Ensuite, il faut harmoniser nos règles d'importation pour mieux tirer profit des marchés internationaux et éviter de dépendre d'un nombre trop restreint de fournisseurs. Investir Mais surtout, il faut investir. Investir dans la diversification de la chaîne d'approvisionnement. Investir dans des stocks stratégiques. Et avoir le courage de revoir les conditions économiques entourant les médicaments essentiels dont le prix, parfois trop bas pour être viable, décourage la production et compromet leur disponibilité. Les récentes annonces du président américain Donald Trump4, qui propose d'imposer des droits de douane pouvant atteindre 200 % sur les importations pharmaceutiques, illustrent parfaitement les risques liés à l'incertitude commerciale. Même si le Canada n'est pas la cible directe de ces mesures, l'industrie canadienne pourrait en subir les contrecoups, notamment en raison de ses marges étroites et de son accès crucial au marché américain. Ce contexte met en évidence la nécessité de bâtir une chaîne d'approvisionnement locale plus robuste, capable de résister aux secousses extérieures et de garantir un accès stable aux médicaments pour tous les Canadiens. Il ne s'agit pas de solutions miracles. Il s'agit de leviers concrets, identifiés par des experts de terrain, et qui ne peuvent être activés qu'à travers une véritable volonté politique et une mobilisation collective. Fabricants, hôpitaux, gouvernements, professionnels de la santé, chercheurs : tous doivent contribuer à bâtir une chaîne d'approvisionnement pharmaceutique plus résiliente. L'accès équitable aux médicaments est un pilier fondamental de notre système de santé. Chaque Canadien, peu importe où il vit, mérite de recevoir les traitements dont il a besoin, quand il en a besoin. Pour y arriver, il nous faut sortir de la logique de gestion de crise et entrer dans celle de la prévention durable. Ce rapport n'est pas une fin en soi : c'est en travaillant ensemble que nous pourrons bâtir un système plus résilient et mieux préparé aux défis à venir. 1. Consultez la page « Pénuries de médicaments au Canada : Bilan de l'année financière 2023 à 2024 » 2. Consultez le « Règlement modifiant certains règlements pris en vertu de la Loi sur les aliments et drogues » 3. Consultez le rapport 4. Lisez « Produits pharmaceutiques et cuivre – Trump menace d'une nouvelle volée de droits de douane » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
2 days ago
- La Presse
Ciel, mon assurance prend l'eau !
Des résidants de la rue Belmont, dans Saint-Léonard, à Montréal, ont été particulièrement touchés par les inondations causées par les fortes pluies de dimanche dernier. Rues fermées, sous-sols inondés, résidences évacuées… Après les Montréalais dimanche, c'était au tour des résidants de Québec d'être frappés par des pluies diluviennes, jeudi. Avec les changements climatiques, les inondations sont en train de devenir la norme, plutôt que l'exception. Face à l'explosion des coûts, les assureurs et le gouvernement ne veulent plus trop écoper. Et les propriétaires se retrouvent le bec à l'eau. Au Québec, la proportion des assurés dont la police d'assurance habitation est assortie d'un avenant contre les refoulements d'égout a considérablement diminué depuis cinq ans, passant de 95 % en 2019 à 75 % en 2023. Le Bureau d'assurance du Canada ne peut pas déterminer si ce sont les assureurs qui ont retiré cette protection ou si ce sont les assurés qui ont choisi de la laisser tomber, la trouvant trop coûteuse. Mais on sait que depuis cinq ans, la prime moyenne d'assurance habitation a bondi de 24 %, alors que le coût moyen des sinistres a grimpé encore plus vite (39 %). 1019 $ Il s'agit de la prime d'assurance habitation moyenne au Québec en 2023, en hausse de 24 % par rapport à 821 $ il y a cinq ans. 17 789 $ Il s'agit du coût moyen des sinistres en assurance habitation en 2023, en hausse de 39 % par rapport à 12 835 $ il y a cinq ans. Source : Bureau d'assurance du Canada Quoi qu'il en soit, le quart des propriétaires ne sont plus couverts par leur assureur pour les refoulements d'égout, ce qui est préoccupant. Ceux-ci ne sont pas non plus couverts par le Programme général d'aide financière (PGAF) du gouvernement qui se limite aux inondations fluviales, un domaine où les assureurs n'ont jamais voulu se mouiller. Mais avec les catastrophes en série, Québec a d'ailleurs réduit la protection du PGAF, en imposant notamment une limite de remboursement à vie pour éviter d'indemniser un propriétaire qui subit des dommages année après année. Cela se comprend : il faut arrêter de rebâtir les deux pieds dans l'eau. Il n'en demeure pas moins que le manque de protection pour les dégâts d'eau – de plus en plus fréquents et coûteux – est un enjeu de société majeur. Sans assurance adéquate, des familles peuvent se retrouver sans logis ou au bord de la faillite. Bonne nouvelle : Québec prépare une nouvelle cartographie des zones inondables qui sera diffusée à partir du 1er mars 2026. Bien connaître les risques, c'est la base pour mieux se protéger. Mais l'exercice donne des sueurs froides… La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a déjà produit et acheminé aux municipalités de son territoire une cartographie préliminaire fondée sur la méthodologie du gouvernement. Il en ressort que près de 20 000 logements additionnels se retrouveront en zone inondable, représentant une valeur foncière de presque 10 milliards1. Certains résidants en zone inondable peuvent avoir du mal à s'assurer, à obtenir un prêt hypothécaire ou à revendre leur maison, comme on a pu le constater après les inondations à Baie-Saint-Paul. Le Mouvement Desjardins avait alors décidé d'arrêter de prêter pour l'achat d'une résidence dans les zones inondables à risque plus élevé, sauf exception, alors que la coopérative était parmi les rares institutions financières à le faire2. Même si la nouvelle cartographie peut faire peur, il est crucial de documenter et de publiciser les zones à risque. Plusieurs résidants qui n'ont jamais eu d'ennuis ignorent le danger qui les guette, tout comme d'éventuels acheteurs qui peuvent faire une offre sans savoir qu'une inondation leur pend au bout du nez. Cela dit, la nouvelle cartographie a une faille. Elle ne tient pas compte du niveau de vulnérabilité de chaque résidence ni des efforts que les propriétaires ont déployés pour la mettre à l'abri du danger. Pour colmater cette faille, on gagnerait à développer des « certificats de résilience » qui encourageraient les propriétaires à protéger leur maison contre les inondations. Cela se fait aux États-Unis, fait remarquer un groupe d'experts du milieu universitaire 3. Le même genre d'attestation existe aussi en France et en Angleterre. Pourquoi pas chez nous ? Cela donnerait aux propriétaires un levier pour réduire la vulnérabilité de leur maison. Aussi, les assureurs pourraient transformer leur façon d'indemniser la clientèle afin de favoriser les comportements positifs. À l'heure actuelle, les polices d'assurance ont pour objectif de remettre le bien dans son état initial après un sinistre. Mais avec les changements climatiques, il est absurde de reconstruire à l'identique. C'est la recette pour que les mêmes ennuis se reproduisent ad vitam æternam. Certains assureurs ont donc commencé à offrir des garanties qui permettent de restaurer sa maison en utilisant des matériaux plus résilients, sans frais supplémentaires (p. ex. : poser de la céramique au sous-sol plutôt que du plancher flottant)4, 5. Ce genre de protection devrait devenir la norme, du moins pour les maisons vulnérables dans les zones à risque. Les assureurs les connaissent bien, eux qui disposent de modélisations prospectives qui déterminent le risque non seulement en fonction des réclamations historiques, mais aussi des éléments environnementaux permettant d'anticiper des dégâts futurs. Chacun a son rôle à jouer pour rendre les communautés plus résilientes aux inondations. Et les assureurs sont aux premières loges pour faire évoluer les mœurs. Ils doivent être proactifs. Il faut atténuer le risque en amont pour réduire la facture en aval. C'est là que ça se joue ! 1. Consultez le communiqué de la CMM datant de septembre 2024 2. Lisez l'article « Zones inondables : Les propriétaires le bec à l'eau » 3. Lisez l'article « La nouvelle cartographie des zones inondables pourrait affecter la valeur des propriétés. Voici pourquoi » 4. Consultez les garanties offertes par la compagnie d'assurance Wawanesa 5. Consultez les garanties offertes par TD Assurance


La Presse
3 days ago
- La Presse
10 $ pour les no-shows au resto ? Pas tout à fait…
La TPS et la TVQ sont incluses dans les 10 $ que les restaurateurs peuvent facturer à des clients qui ne se présentent pas. 10 $ pour les no-shows au resto ? Pas tout à fait… Depuis jeudi, les restaurateurs peuvent demander 10 $ à des clients qui ne se présentent pas alors qu'ils avaient une réservation. Ces 10 $ comprennent toutefois les taxes, ce qui laissera plutôt autour de 8,60 $ pour le restaurant. Cette précision a été communiquée la semaine dernière aux restaurateurs québécois. Leur association a clairement posé la question à Revenu Québec, à quelques jours de l'entrée en vigueur de cette nouvelle mesure qu'ils réclament depuis des années. Pour les clients, ça ne change rien. Vous avez une réservation pour deux personnes ou plus et vous ne vous présentez pas ? Le restaurant va prélever 20 $ sur la carte inscrite à la réservation, par l'entremise d'une plate-forme de réservation. C'est pour le commerçant que ça se complique, puisque la pénalité comprend les taxes de vente, même s'il n'y a pas eu de vente. Dans ces frais se trouvent les TPS et TVQ – qui iront chercher un peu plus de 1,30 $ pour chaque somme de 10 $ récupérée. Cette soustraction n'est toutefois pas significative, estime-t-on à l'Association Restauration Québec (ARQ), car l'application de cette nouvelle mesure veut d'abord et avant tout créer un engagement du client. « La pénalité ne sert pas à récupérer les coûts, précise Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l'ARQ. Ça ne compense pas. Ce qu'on veut, c'est que les gens viennent manger dans nos tables. C'est ça qui est payant. » Toutefois, l'application de ces taxes va donner plus de travail aux restaurateurs, dit-il. Sur le plan de la comptabilité, comme la pénalité n'est pas une vente de nourriture ou de boisson, elle sera traitée à part. « Pour l'exploitant, ça va nécessiter de détaxer le montant et de faire le versement des taxes de la pénalité », précise Martin Vézina. Les membres de l'ARQ ont reçu cette précision la veille de l'entrée en vigueur du nouveau règlement, donc le 16 juillet. Rappelons que le restaurateur peut récupérer 10 $ pour une réservation de deux personnes et plus pour laquelle les clients ne se présentent pas. Il doit toutefois envoyer un rappel à ses clients, entre 6 et 48 heures avant la réservation. Le client, de son côté, peut annuler trois heures ou plus avant sa réservation, sans pénalité.