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Construire des condos de luxe n'est pas la solution
Construire des condos de luxe n'est pas la solution

La Presse

time15-07-2025

  • Politics
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Construire des condos de luxe n'est pas la solution

« La concentration croissante de la propriété entre les mains d'un petit nombre de propriétaires et de sociétés d'investissement, tout comme l'achat de résidences secondaires à des fins spéculatives ou de villégiature, limite l'accès à la propriété », écrivent les auteurs. Yaya Baumann et Hélène Bélanger réagissent à la chronique « Construit-on des logements inutiles contre la crise ?1 », qui cite une étude dont ils sont les auteurs. Yaya Baumann Chercheur associé à l'IRIS Hélène Bélanger Professeure au département d'études urbaines et touristiques de l'UQAM et chercheuse associée à l'IRIS Le 1er juillet dernier, Philippe Mercure publiait une chronique⁠1 mettant en doute les résultats de notre étude portant sur les effets négatifs de la construction de logements neufs par le secteur privé. Il y interviewait Jean-Philippe Meloche, professeur à l'Université de Montréal et chercheur à l'Observatoire Ivanhoé Cambridge — un groupe de réflexion lié au secteur immobilier. Si M. Meloche admet au passage l'existence de ces effets, il s'emploie davantage à reprendre les grandes lignes défendues par les acteurs de l'immobilier : la crise actuelle ne serait qu'un déséquilibre du marché et la construction en est l'une des rares solutions, etc. Bien que nous ayons déjà déconstruit ces mythes⁠2, il nous paraît essentiel de revenir sur certains arguments défendus dans cette chronique que nous jugeons étonnants au regard de la littérature scientifique récente et des faits observés sur le terrain⁠3. Le premier mythe véhiculé par M. Meloche concerne le principe selon lequel l'accès à la propriété permettrait de libérer des logements pour les ménages moins nantis. Le problème, c'est qu'il laisse croire que le secteur de l'habitation fonctionnerait comme un grand marché unique où tous les ménages – jeunes professeurs, étudiants et familles vulnérables – seraient en concurrence directe pour les mêmes logements et les mêmes secteurs. Plusieurs études – dont certaines citées dans la nôtre – montrent que cet effet domino reste largement confiné aux segments plus aisés du marché et atteint rarement les ménages plus vulnérables. S'il les atteint, les logements sont souvent dans un état de délabrement avancé, comme en témoignent les nombreux problèmes d'insalubrité rapportés par les comités logement. L'accès à la propriété Le deuxième argument concerne l'accès à la propriété qui, selon M. Meloche, représente l'une des principales solutions à la crise actuelle. Non seulement cette solution ne répond pas aux besoins de nombreux ménages, mais elle contribue également à accroître les disparités en matière d'accumulation du capital. En réalité, le marché est traversé par des dynamiques beaucoup plus complexes, où les ménages ne sont pas les seuls acteurs. La concentration croissante de la propriété entre les mains d'un petit nombre de propriétaires et de sociétés d'investissement, tout comme l'achat de résidences secondaires à des fins spéculatives ou de villégiature, limite l'accès à la propriété. Ces dynamiques contribuent aussi à la hausse des valeurs immobilières — alimentant ainsi la crise d'abordabilité plutôt que de la résoudre. Le troisième argument concerne l'impact des nouvelles constructions sur l'embourgeoisement des quartiers. M. Meloche semble négliger la complexité du phénomène, qui peut prendre plusieurs formes et se manifester différemment selon les contextes locaux. Le cas du Plateau Mont-Royal, souvent cité en exemple, n'a rien à voir avec ceux de quartiers comme Parc-Extension, Saint-Michel ou Montréal-Nord. Là encore, le secteur de l'habitation ne fonctionne pas comme un grand marché homogène, mais présente des particularités locales. Bien que la chronique ne prenne pas ouvertement la défense de l'industrie immobilière, elle passe sous silence plusieurs causes majeures de la crise : l'absence de contrôle des loyers, les rapports inégaux entre propriétaires et les locataires, la location à court terme, ainsi que des dynamiques structurelles comme la financiarisation du logement. En mettant surtout l'accent sur un déséquilibre entre l'offre et la demande, elle risque cependant de rejoindre, même involontairement, une lecture que privilégient l'industrie et les gouvernements — une lecture qui, en réduisant la crise à des mécanismes de marché, tend à en occulter les causes systémiques. Or, cela ne nous sortira pas de la crise. Pire, cela pourrait bien l'aggraver. 1. Lisez la chronique « Construit-on des logements inutiles contre la crise ? » 2. Consultez l'étude de l'IRIS 3. Consultez l'article publié par Métropoles — Sciences sociales de l'urbain Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

«Je dépense 100 à 300 euros par mois »: Pokémon, Magic… le juteux business des cartes à collectionner
«Je dépense 100 à 300 euros par mois »: Pokémon, Magic… le juteux business des cartes à collectionner

Le Figaro

time13-07-2025

  • Entertainment
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«Je dépense 100 à 300 euros par mois »: Pokémon, Magic… le juteux business des cartes à collectionner

Réservé aux abonnés Les achats de cartes à collectionner ont grimpé de 25 % en deux ans, portés par une spéculation autour des exemplaires les plus rares. Une frénésie alimentée par les éditeurs, et qui profite à certaines plateformes de revente. « Je dépense 100 à 300 euros par mois dans l'achat de cartes Pokémon », confie Louka, jeune actif de 23 ans. Pour lui, tout a commencé il y a deux ans. Alors qu'il partage son intérêt pour l'univers des mangas avec deux de ses amis d'enfance, ceux-ci lui présentent leur nouvelle acquisition : des « boosters », c'est-à-dire une pochette scellée achetée en magasin et contenant une dizaine de cartes à collectionner à l'effigie des personnages du manga One Piece . À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech Ne sachant pas ce que le paquet contient, les trois amis l'ouvrent ensemble… en espérant tomber sur un modèle rare qui peut se revendre au prix fort. « J'ai découvert le frisson de l'ouverture », raconte Louka. Poussé par l'adrénaline de l'exercice, il se découvre un nouveau passe-temps. « J'ai commencé à aller acheter des boosters chaque semaine. Un jour, dans un de mes paquets, il y avait une carte qui valait 900 euros. » À lire aussi Jeux vidéo: Pokémon Go pourrait passer sous pavillon saoudien pour 3,5 milliards de dollars Stars des cours de récréation dans les années 1990 et 2000, les cartes à jouer et à collectionner…

Comment les revenus de la spéculation sur séance sont-ils imposés ?
Comment les revenus de la spéculation sur séance sont-ils imposés ?

La Presse

time12-07-2025

  • Business
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Comment les revenus de la spéculation sur séance sont-ils imposés ?

Comment savoir si quelqu'un a acheté un titre pour le revendre rapidement et en tirer un profit dès la première bonne occasion, ou s'il a simplement vendu un titre qui a pris de la valeur avec le temps, ce que souhaite évidemment tout investisseur ? Chaque samedi, un de nos journalistes répond, en compagnie d'experts, à l'une de vos questions sur l'économie, les finances, les marchés, etc. Si je décide de faire de la spéculation sur séance (day trading) à la Bourse, est-ce que le gain réalisé doit être considéré comme un gain en capital ou un revenu ? Gilles La question est fort pertinente à se poser avant de s'adonner à cette pratique. Et la réponse est à la fois simple… et compliquée. La version simple, c'est que les gains réalisés par les gens qui s'adonnent à la spéculation sur séance sont considérés comme du revenu d'entreprise. Ce faisant, ils sont imposés en totalité. De leur côté, les profits réalisés lors de la vente d'actions placées pour une certaine période sont considérés comme du gain en capital. Comme seulement 50 % du gain en capital est imposable, ce type d'imposition est plus avantageux. Ce qui est compliqué, c'est de déterminer ce qui constitue exactement de la spéculation sur séance aux fins de l'impôt. Comment savoir si quelqu'un a acheté un titre pour le revendre rapidement et en tirer un profit dès la première bonne occasion, ou s'il a simplement vendu un titre qui a pris de la valeur avec le temps, ce que souhaite évidemment tout investisseur ? Les cas extrêmes sont plus simples à départager. « C'est sûr que si je fais beaucoup de transactions, que je suis un expert en placements, que je fais juste ça de ma vie, que je gère de l'argent appartenant à d'autres personnes, que j'ai un espace de bureau à la maison consacré à ça, que j'ai 86 000 écrans et que je fais ça tous les jours, il y a plus de chances que ça soit considéré comme du revenu d'entreprise, comme une business », donne en exemple Charles Rioux Rousseau, planificateur financier et conseiller, développement et qualité de la pratique, à l'Institut de planification financière. À l'opposé, une personne qui a investi en prévision de sa retraite en achetant des actions d'une entreprise et qui les a revendues 15 ans plus tard ne fait manifestement pas de la spéculation sur séance. D'autres situations sont moins claires. Si les autorités fiscales se retrouvent à devoir déterminer si une situation constitue de la spéculation sur séance, elles prendront en compte plusieurs paramètres : la répétition de transactions semblables, la période de détention des titres, la connaissance des marchés, le temps consacré à faire de la recherche et des transactions… « Même si aucun des facteurs mentionnés ne suffit, en lui-même, à déterminer que vos activités sont celles d'une entreprise, la combinaison d'un certain nombre de ces facteurs pourrait bien être suffisante. La question de savoir si vous exploitez une entreprise ou non doit être déterminée au cas par cas », peut-on lire dans un document de l'Agence du revenu du Canada (ARC). Il n'est pas impossible qu'une transaction unique soit considérée comme du revenu d'entreprise, si elle comporte « un risque ou une affaire de caractère commercial », peut-on aussi lire sur le site de l'ARC. Consulter un professionnel Comme on ne connaît pas la situation exacte de Gilles, le lecteur qui nous a écrit, et ce qu'il considère comme de la spéculation sur séance, il aurait avantage à consulter un conseiller juridique spécialisé en fiscalité, souligne Charles Rioux Rousseau. Mais c'est sûr qu'à partir du moment où on se pose la question, il y a de fortes chances qu'on soit peut-être plus dans du revenu d'entreprise que dans du revenu qu'on dit passif. Charles Rioux Rousseau, planificateur financier et conseiller Consulter un professionnel permettrait aussi à Gilles de voir s'il y a moyen de déduire de ses impôts certaines dépenses liées à cette activité, ainsi que de clarifier ce qu'il adviendrait dans le cas où il réaliserait plutôt des pertes financières. « Un autre conseil que j'aurais pour quelqu'un qui veut essayer de faire du day trading, c'est d'essayer de ne pas mêler toutes ses affaires, ne pas tout mettre dans le même compte », indique Charles Rioux Rousseau. Les titres utilisés pour la spéculation ne devraient pas côtoyer les actifs placés pour la retraite. Cette séparation faciliterait les déclarations fiscales, le suivi des actifs et pourrait aussi éviter des erreurs transactionnelles. « Une nuance qui peut aussi être importante, c'est que si on fait dans un CELI du day trading qui se qualifie comme revenu d'entreprise, ça sera imposable même dans ce type de compte », ajoute Charles Rioux Rousseau. La logique expliquée dans cet article ne se limite pas à la vente d'actions. C'est la même chose pour les cryptoactifs… et même les objets. « Par exemple, si je m'achète une auto et que je l'utilise à des fins personnelles pendant un mois, puis je trouve que je ne l'aime pas tant que ça et que je la revends à profit parce que je l'ai bien lavée, ça ne sera pas nécessairement du revenu d'entreprise », souligne Charles Rioux Rousseau, avant d'ajouter que si ce manège se répétait tous les mois, ça changerait la donne et risquerait de devenir du revenu d'entreprise.

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