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Trois fois plus de passages aux urgences entre 2012 et 2023 liés à la consommation de cocaïne
Trois fois plus de passages aux urgences entre 2012 et 2023 liés à la consommation de cocaïne

Le Parisien

timea day ago

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Trois fois plus de passages aux urgences entre 2012 et 2023 liés à la consommation de cocaïne

Guyane, Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie . Ce sont les départements français les plus concernés par la plus forte hausse des admissions aux urgences liées à la consommation de cocaïne , selon Santé publique France. Ces territoires suivent la dynamique nationale constatée par l'organisme qui a noté qu'entre 2012 et 2023, les passages aux urgences liées à la consommation de cocaïne ont triplé et que le nombre d'hospitalisation a quadruplé. Pour la seule année 2024, 5 067 admissions dans les hôpitaux étaient liées à cette drogue , 1 619 nécessitant d'ailleurs une hospitalisation. Ces statistiques marquent toutefois une stabilisation après « une hausse continue depuis 2012 », selon l'agence sanitaire. Principale victime de cette consommation : les hommes âgés d'environ 30 ans. Selon Santé publique France (SPF), entre 2012 et 2024, sur les 32 749 passages aux urgences liés à la cocaïne , 74 % concernaient des hommes et dont l'âge médian était de 32 ans. SPF affirme également que les passages aux urgences sont aussi « fréquemment associés à des diagnostics de consommation d'autres substances » dont l'alcool ingéré dans 29 % des cas suivi des opiacés avec 14 % des cas et du cannabis avec 11 %. Ces taux suivent ceux de la consommation de cette substance illicite. En 2023, 10 % des adultes avaient déjà consommé de la cocaïne dans leur vie et 3 % au cours des 12 derniers mois, selon l'OFDT (Observatoire français des drogues et des tendances addictives). Ces chiffres cumulés reflètent le « poids significatif », « pour la santé des Français et pour les services d'urgence et l'hôpital », des usages de la cocaïne en France d'après Santé publique France. La consommation de cocaïne peut avoir plusieurs effets néfastes et nocifs sur la santé : infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, thrombose, dépression, anxiété et tentatives de suicide.

Les blessures en hausse partout au pays
Les blessures en hausse partout au pays

La Presse

time17-07-2025

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Les blessures en hausse partout au pays

Le D r Daniel Rosenfield, urgentologue pédiatrique à l'hôpital SickKids de Toronto, a noté que 80 % des usagers de trottinettes électriques qui se retrouvent aux urgences ne portaient pas de casque. (Toronto) L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) indique que les blessures liées aux trottinettes électriques sont en hausse partout au pays. Nicole Ireland La Presse Canadienne « Nous avons jugé essentiel de faire la lumière sur ce sujet important, étant donné que la réglementation varie considérablement d'une province ou d'un territoire à l'autre », a expliqué Tanya Khan, responsable de l'équipe de l'ICIS chargée de l'avancement et de la mobilisation des données hospitalières. Les données indiquent une augmentation de 32 % des hospitalisations liées aux trottinettes électriques au Canada sur une période d'un an, passant de 375 en 2022-2023 à 498 en 2023-2024. Les données, publiées jeudi, indiquent que les hospitalisations liées aux trottinettes électriques chez les enfants de 5 à 17 ans ont augmenté de 61 %, passant de 33 à 53, au cours de cette période. L'ICIS a ajouté que les hospitalisations chez les hommes de tous âges ont augmenté de 22 % au cours de cette année, passant de 267 à 325. L'augmentation était encore plus marquée chez les femmes de tous âges, avec une hausse de 60 %, passant de 114 à 182 hospitalisations. Les données montrent que la majorité des hospitalisations liées aux trottinettes électriques ont eu lieu en Ontario, au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique. Le Dr Daniel Rosenfield, urgentologue pédiatrique à l'hôpital SickKids de Toronto, a déclaré que le nombre d'enfants et d'adolescents se présentant aux urgences avec des blessures liées aux trottinettes électriques a augmenté au cours des cinq dernières années et que certaines ont été « catastrophiques », notamment le décès d'un garçon de 13 ans en 2023. « Nous voyons tout, des égratignures, coupures mineures et petites lacérations nécessitant quelques points de suture aux traumatismes crâniens, hémorragies internes au thorax et à l'abdomen, en passant par les fractures ouvertes qui doivent être soignées en salle d'opération », a-t-il détaillé. Certains enfants âgés de quatre à six ans se sont blessés en conduisant une trottinette électrique avec leurs parents, a mentionné le Dr Rosenfield, mais les blessures chez les adolescents circulant seuls sont plus fréquentes. Parmi les cas pour lesquels l'information est disponible, 80 % des conducteurs qui se retrouvent aux urgences ne portent pas de casque, a-t-il précisé. Des véhicules motorisés perçus comme des jouets Pour Daniel Rosenfield, l'augmentation du nombre de blessures est liée à la popularité et à l'accessibilité croissantes des trottinettes électriques ces dernières années, ainsi qu'à une méconnaissance de leur dangerosité. « Ces trottinettes, comme tout ce qui est électrifié de nos jours, ont vu leur prix baisser et leur puissance augmenter, a-t-il expliqué. Leur accélération et leur couple sont exceptionnels. Et la plupart des parents, lorsqu'ils achètent ces appareils à leurs enfants, n'en sont absolument pas conscients. » Les enfants se blessent en tombant de leur trottinette électrique, a commenté le médecin, mais les blessures les plus graves surviennent lorsqu'ils heurtent une voiture, un camion ou un véhicule. Pamela Fuselli, présidente-directrice générale de Parachute, un organisme de bienfaisance axé sur la prévention des blessures, a pointé que les lois concernant les trottinettes électriques varient selon les provinces et même les municipalités. En Ontario, les conducteurs doivent être âgés d'au moins 16 ans. Mais à Toronto, les trottinettes électriques ne sont pas autorisées sur les voies publiques. À Oshawa, à l'est de la ville, elles sont autorisées dans le cadre d'un programme pilote. Les trottinettes électriques sont souvent disponibles à la location ; le site web de la ville de Vancouver, par exemple, les présente comme « un moyen accessible et durable de se déplacer et d'explorer Vancouver ». Les conducteurs doivent être âgés de 16 ans ou plus et ne peuvent pas dépasser 25 km/h. De toute évidence, les gens utilisent des trottinettes électriques partout, qu'elles soient autorisées ou non, a relevé Mme Fuselli. « Même si une ville a un règlement à ce sujet, elle peut réglementer ce qui est utilisé dans les espaces publics, mais cela doit ensuite être appliqué. Elle ne peut pas vraiment réglementer ce qui est vendu. » Les enfants de moins de 16 ans ne devraient pas utiliser de trottinettes électriques, de l'avis de Mme Fuselli, et les parents ne devraient pas en acheter pour leurs enfants plus jeunes. « On dirait des jouets, mais ce sont en réalité des véhicules motorisés », a-t-elle rappelé. Le Dr Rosenfield a ajouté que, même si les enfants peuvent aussi se blesser en conduisant des trottinettes non électriques, notamment en se cassant les os et en se blessant à la tête s'ils ne portent pas de casque, « on compare des pommes et des oranges » en matière de sécurité. « La vitesse qu'un jeune enfant peut atteindre (sur une trottinette) est au maximum de 5 à 10 kilomètres à l'heure », a-t-il pointé, soulignant que son service des urgences n'a pas tendance à voir les « blessures catastrophiques » qu'il constate avec les trottinettes électriques. Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.

Le CRTC se penchera sur l'amélioration du système national d'alertes au public
Le CRTC se penchera sur l'amélioration du système national d'alertes au public

La Presse

time15-07-2025

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Le CRTC se penchera sur l'amélioration du système national d'alertes au public

Le CRTC affirme vouloir améliorer l'accessibilité des alertes en examinant leur mode de diffusion au Canada. Le CRTC se penchera sur l'amélioration du système national d'alertes au public (Gatineau) Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) lance une consultation visant à améliorer le système national d'alertes au public (SNAP) utilisé pour avertir les Canadiens des situations d'urgence, comme les phénomènes météorologiques violents et d'autres préoccupations en matière de sécurité publique. La Presse Canadienne Le CRTC affirme vouloir améliorer l'accessibilité des alertes en examinant leur mode de diffusion au Canada, notamment en se demandant si elles devraient être disponibles dans des langues qui reflètent les communautés locales. Le Conseil examine également le calendrier actuel des tests, les lacunes potentielles en matière d'alertes publiques sans fil à l'échelle du pays et l'accessibilité du système pour les personnes handicapées. Le système, utilisé par les responsables de la gestion des urgences partout au Canada, est une responsabilité partagée entre les gouvernements et les organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux. Le CRTC exige que les fournisseurs de services de téléphonie mobile, de télévision par câble et par satellite, ainsi que les radiodiffuseurs et les télédiffuseurs, diffusent les alertes d'urgence au public. Les citoyens peuvent soumettre leurs commentaires au CRTC jusqu'au 14 octobre au moyen de formulaires en ligne, de lettres ou de télécopies.

Pourquoi votre enfant ne devrait plus jamais monter sur un trampoline : l'alerte d'un urgentiste
Pourquoi votre enfant ne devrait plus jamais monter sur un trampoline : l'alerte d'un urgentiste

Le Figaro

time13-07-2025

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Pourquoi votre enfant ne devrait plus jamais monter sur un trampoline : l'alerte d'un urgentiste

C'est l'un des jeux préférés des enfants, souvent perçu comme inoffensif. Pourtant, le trampoline est à l'origine d'un nombre inquiétant de blessures graves, nous rappelle le Dr Nicolas Winter, praticien hospitalier aux urgences pédiatriques. Précisions. Avec les beaux jours, on les voit fleurir dans les jardins, comme des marguerites noires avec leurs filets : les trampolines. Et comme chaque année, ils se remplissent d'enfants insouciants et sautillants. Pourtant, ce que certains parents n'imaginent pas, les médecins, eux, le voient. Le 18 juin dernier, sur le plateau de RTL, le Dr Jimmy Mohamed tirait la sonnette d'alarme : 15% des blessures liées à cette activité nécessitent un passage aux urgences. Et le médecin de trancher : «pas avant 6 ans, pas après... En fait, zéro trampoline, jamais». Aux États-Unis, l'American Academy of Pediatrics a déjà pris position depuis 2008, déconseillant formellement ce type de loisir. En Hexagone, selon les données de Santé Publique France, le nombre de traumatismes à domicile lié à l'usage du trampoline a été multiplié par 18 chez les 5-9 ans entre 2004 et 2014. Et depuis le phénomène s'étend. «En été, c'est tous les jours, une à deux fractures minimum, alerte le Dr Nicolas Winter, praticien hospitalier aux urgences pédiatriques du centre hospitalier de Valenciennes. Et je parle seulement pour un service d'urgences d'une ville moyenne. Avoir un trampoline dans son jardin, c'est comme faire de la moto sans casque». À lire aussi Enfant de 0 à 3 ans : les clés d'une neuropsychologue pour choisir des cadeaux qui les stimulent vraiment Le danger ne vient pas d'où on l'attend Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la chute hors du filet qui provoque le plus de blessures. Le drame se joue davantage à l'intérieur même du trampoline. «Dès qu'un enfant est dedans, il y a danger», souligne le médecin, également auteur de Urgences or not urgences (aux éditions First). La raison est simple : un enfant n'est pas un gymnaste, il n'a pas appris à sauter correctement, à sentir son centre de gravité et à absorber la chute. «Un trampoline n'est pas stable, sa structure particulière implique des contraintes mécaniques qui ne sont pas du tout adaptées à un enfant qui n'a pas été entraîné à se réceptionner, poursuit le médecin. Et quand la réception n'est pas bonne, l'avant-bras ou le poignet se tord (ce sont d'ailleurs les fractures les plus courantes), tout le poids du corps va porter dessus, et cela va se casser.» Publicité Les autres pièges Autre danger : les collisions dans les trampolines collectifs, ou lorsqu'on laisse plusieurs enfants jouer en même temps. «Un enfant tombe, un autre lui retombe dessus… Plus ils sont nombreux, plus le risque de traumatismes grimpe», avertit le praticien hospitalier. Au-delà des fractures spectaculaires qui mènent directement aux urgences, une autre réalité plus insidieuse s'installe, comme des lésions peu impressionnantes qui passent parfois inaperçues. «On voit énormément d'entorses de la cheville et du poignet également», rapporte le Dr Nicolas Winter. Résultat, l'enfant a mal, mais pas toujours assez pour alerter. «Souvent, il va y avoir une répétition de ce traumatisme, décrit le médecin. Le lendemain, on remonte sur le trampoline, donc ça remet une pièce dans la machine au niveau de la douleur du poignet, par exemple, ce qui peut ensuite entraîner des lésions ligamentaires et des lésions de tendons.» Plus les enfants sont nombreux, plus le risque de traumatismes grimpe Dr Nicolas Winter, praticien hospitalier aux urgences pédiatriques du centre hospitalier de Valenciennes Comment soigner ? Heureusement, reconnaît le Dr Nicolas Winter, les enfants ont une capacité extraordinaire de récupération. «Leur structure est très plastique. Souvent, ça se ressoude très bien et il y a une très bonne récupération derrière», confirme-t-il. Mais ce n'est pas toujours le cas. «Vous pouvez avoir des séquelles plus tard, des problèmes sur des fractures complexes, des douleurs nerveuses qui durent, des articulations qui s'enraidissent. Ce n'est pas la majorité, heureusement, mais ça existe», indique le praticien hospitalier. Quels sont les soins généralement préconisés dans ces situations ? Certaines fractures ne se contentent pas d'un simple plâtre posé en consultation. Lorsqu'elles sont déplacées, elles peuvent nécessiter une réduction, c'est-à-dire une remise en place de l'os sous anesthésie, parfois même avec l'administration de kétamine directement aux urgences, explique le Dr Nicolas Winter. Et si la fracture est trop instable ou trop complexe, l'enfant doit être opéré sous anesthésie générale. Ensuite, cela représente six semaines de plâtre minimum, parfois plus. Les recommandations Pour le médecin, la règle à retenir est simple : un enfant ne devrait jamais utiliser un trampoline en dehors d'un cadre professionnel. C'est-à-dire pas sans apprentissage avec un professeur de gymnastique, par exemple, et surtout pas sans surveillance, même dans le jardin familial, aussi sécurisé qu'il puisse paraître. «Il faudrait des formes d'initiation, comme pour le vélo. On apprend à pédaler, à se protéger. Pour le trampoline, il n'y a rien de tout ça», déplore-t-il. Publicité Le Dr Nicolas Winter insiste aussi sur l'interdiction de laisser plusieurs enfants sauter ensemble : les collisions figurent parmi les premiers facteurs de blessures. Une règle de bon sens qui est pourtant ignorée dès qu'on installe un trampoline chez soi. Quant aux filets et coussins vendus par les marques comme des garanties de sécurité, il les compare à un leurre marketing : «c'est comme le filtre sur les cigarettes, ça donne bonne conscience, mais ça ne change pas le danger». Dans son service, aucun membre du personnel médical ne possède de trampoline à la maison. Ceux qui voient les dégâts au quotidien savent ce qu'il en coûte. Le médecin constate d'ailleurs souvent la même réaction des parents dont les enfants ont été blessés. «Ils n'étaient pas au courant des dangers du trampoline, ils pensaient bien faire, reconnaît-il. Et en partant des urgences, ils disent qu'ils vont le jeter».

Inondations au Texas : les coupes budgétaires de Trump font polémique
Inondations au Texas : les coupes budgétaires de Trump font polémique

Le Figaro

time12-07-2025

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  • Le Figaro

Inondations au Texas : les coupes budgétaires de Trump font polémique

Le président américain avait affirmé début juin vouloir «supprimer» l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), la jugeant trop bureaucratique et trop lente. En marge des inondations du 4 juillet qui ont fait au moins 120 morts au Texas, il a pourtant signé un décret pour apporter un renfort aux autorités locales. Après la sidération, les questions. Le président Donald Trump n'y a pas coupé vendredi, lors de sa visite au Texas sur les lieux touchés par les inondations. Le 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis, des pluies diluviennes ont provoqué des crues subites dans le centre du Texas, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. Au moins 120 décès ont été recensés. «Je n'ai jamais rien vu de tel», a avoué le président lors d'une table ronde avec les autorités locales. La visite du Potus était spécialement attendue alors que des interrogations et critiques émergent sur l'efficacité des secours. D'abord, autour d'un couac bureaucratique au niveau local dans le comté du Kerr (le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants) qui aurait retardé l'envoi du message d'alarme sur les téléphones. Puis, autour de la politique de coupes budgétaires décidées par l'administration Trump qui visent en particulier l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema). Publicité Depuis l'arrivée au pouvoir du président républicain, cet organisme, rattaché au département de la Sécurité intérieure des États-Unis, qui dispose d'un budget annuel d'environ 30 milliards de dollars et emploie plus de 20.000 personnes, a perdu environ un quart de son personnel. Début juin, Donald Trump expliquait viser une «suppression progressive» de l'agence et, à terme, transférer la responsabilité et les coûts de la gestion des urgences aux États eux-mêmes. Message d'alerte tardif Interrogé sur le délai de l'envoi des messages d'alerte par une journaliste lors de son déplacement, le milliardaire, non content de la question, s'en est pris avec humeur à son auteur. «Je ne sais pas qui vous êtes, mais (...) seule une mauvaise personne poserait une question pareille», a-t-il tancé, prenant la défense des autorités locales : «Tout le monde dans cette salle a fait un boulot incroyable, et les gens le savent. Je vous admire, je vous considère comme des héros et des héroïnes, et je pense que vous avez fait un travail extraordinaire», a martelé le président, rappelant qu'«il s'agissait d'un déluge qui n'arrive qu'une fois tous les mille ans». Avant de s'en prendre aux démocrates, «qui ne veulent faire que critiquer». Que s'est-il passé exactement ? Au niveau local d'abord, un enregistrement audio, obtenu par les médias américains, a soulevé la question d'une possible lenteur bureaucratique qui se serait révélée meurtrière. Vendredi à 4h22, alors que la région texane de Hill Country commençait à être inondée, un pompier demande au bureau du shérif du comté de Kerr s'il est «possible d'envoyer un code rouge aux habitants de Hunt pour leur demander de se mettre en hauteur ou de rester chez eux». «Attendez, nous devons obtenir l'approbation de notre superviseur», se voit-il répondre. Or, La première alerte du système CodeRED du comté de Kerr n'a été envoyée que 90 minutes plus tard. Ce système, en place depuis plus de dix ans dans le comté, permet d'alerter en quelques minutes un grand nombre d'abonnés via des messages automatiques, à condition que ceux-ci soient inscrits sur les pages blanches. Depuis 2021, le comté de Kerr a intégré à CodeRED le système d'alerte de la Fema, plus performant, qui permet de diffuser ces messages à tous les téléphones de la zone - y compris les touristes et personnes ne figurant pas dans la base de données. Le délai entre l'alerte du pompier et la réception des messages par les riverains témoigne d'un temps anormalement long. Le maire de Kerrville, Joe Herring Jr., a déclaré au Texas Tribune qu'il avait reçu le message CodeRED à 6 heures du matin. D'autres encore ne l'ont reçu… qu'après 10 heures du matin. À cette heure, des centaines de personnes avaient déjà été emportées par les eaux. La Fema en voie de suppression Derrière, les médias américains ont soulevé la question de la politique de coupe budgétaire entamée par l'administration Trump. Dans le cadre des inondations au Texas, l'engagement de la Fema dans le cadre des inondations a été minime. Mardi 8 juillet, l'agence fédérale n'avait mobilisé que 70 agents dans le comté du Kerr, alors que les autorités du Texas, elles, avaient déployé 1750 sauveteurs et plus de 975 véhicules et autres équipements à la recherche des disparus. Pour les médias américains, les récents licenciements ont pu provoquer un fonctionnement au ralenti de l'agence. CNN note aussi une autre conséquence des coupes budgétaires: pour un meilleur contrôle des dépenses, Kristi Noem, la secrétaire à la Sécurité intérieure, exige dorénavant de donner son approbation personnelle à toute dépense supérieure à 100.000 dollars. Y compris le déploiement d'équipes de recherche et de sauvetage. Publicité Une règle qui ralentirait significativement les décisions. Selon le New York Times, depuis l'épisode d'inondations, l'agence fédérale n'a par exemple pas répondu à près des deux tiers des appels pour une demande d'assistance, à cause de centaines de sous-traitants dont le contrat prenait fin le 5 juillet, et qui n'ont été renouvelés que cinq jours après leur expiration, ayant nécessité l'approbation de Kristi Noem elle-même. À lire aussi Coupes budgétaires, essai clinique supplémentaire... Le calvaire des fabricants de vaccins depuis le retour de Trump Pour le gouvernement fédéral, aucune anomalie dans ce fonctionnement, mais une application de la doctrine qu'ils souhaitent mettre en place : «supprimer progressivement» la Fema et déléguer la gestion de crise aux États eux-mêmes, comme annoncé par Donald Trump début juin. En automne dernier, après le passage de l'ouragan Helene qui a fait plus de 200 morts dans le Sud-Est des États-Unis, le président avait vivement critiqué l'intervention de l'agence. «La FEMA a été une grande déception. C'est très bureaucratique et c'est très lent», avait déclaré le président républicain, disant vouloir s'en «débarrasser». Le 6 juillet pourtant, le milliardaire a signé un décret élevant l'épisode d'inondations à la catégorie de «catastrophes naturelles», permettant à la Fema une aide fédérale disponible pour compléter les efforts de l'État du Texas. «En tant que gouvernement fédéral, nous ne gérons pas ces catastrophes; c'est l'État qui le fait. Nous intervenons et les soutenons. Et c'est exactement ce que nous avons fait dans cette situation», a défendu vendredi Kistin Noem qui, jeudi déjà, assurait sur X que la réponse de l'État fédéral avait été «rapide et efficace». Interrogée sur la pertinence d'une suppression de la Fema après les inondations au Texas, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a quelque peu esquivé le sujet : «Le président veut garantir que les citoyens américains disposent toujours de ce dont ils ont besoin en cas de besoin. Que cette aide provienne des États ou du gouvernement fédéral, le débat politique se poursuivra. Et le président a toujours affirmé qu'il souhaitait que les États fassent tout leur possible, voire plus».

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