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« Que diriez-vous si nos animaux vous dérangeaient au travail ? » : des éleveurs rappellent les bons réflexes à adopter face à un troupeau
« Que diriez-vous si nos animaux vous dérangeaient au travail ? » : des éleveurs rappellent les bons réflexes à adopter face à un troupeau

Le Parisien

time11 hours ago

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« Que diriez-vous si nos animaux vous dérangeaient au travail ? » : des éleveurs rappellent les bons réflexes à adopter face à un troupeau

Ce sont deux accidents, dont un très sérieux , survenus entre des vaches et des promeneurs depuis le début de l'été qui ont poussé le monde de l'élevage des Pyrénées-Orientales à réagir et lancer une importante campagne de sensibilisation. S'il en survient tous les ans, « ces accidents ont eu lieu très tôt en saison », regrette Olivier Gravas, éleveur et président de l'association des associations foncières pastorales et des groupements pastoraux (AFP-GP), groupe qui gère les estives et leur utilisation par les troupeaux. La faute à une conjonction un peu inhabituelle : la forte chaleur d'une part, qui a incité plus de monde à se rendre en montagne pour trouver un peu de fraîcheur, et la présence des troupeaux dans les étages les plus bas des estives. « Habituellement, la fréquentation des estives par les touristes est importante à partir du 14 juillet et, à cette date, les troupeaux ont souvent rejoint les étages supérieurs », explique Christelle Marchand, technicienne de l'association des AFP-GP. Des étages supérieurs plus éloignés, moins fréquentés par les humains, ce qui limite les rencontres. « La montagne, c'est notre lieu de travail, le lieu de travail de nos troupeaux », poursuit Olivier Gravas. « Nous avons besoin des touristes, mais il faut qu'ils respectent nos troupeaux et l'environnement. Souvent, et c'est normal, ils n'ont pas les codes de la montagne. » Des codes que cette campagne de communication estivale entend diffuser. Quels sont les bons comportements à adopter ? Ils sont assez simples et font appel au bon sens la plupart du temps. Le premier, si l'on se promène avec un chien, c'est de le conserver en laisse pour qu'il ne trouble pas la quiétude du troupeau. Le second, c'est à l'approche d'un troupeau, en faire le tour, s'éloigner de quelques dizaines de mètres. « On évitera bien sûr de faire des selfies ou de poser les enfants sur le dos des vaches pour faire une photo », recommande encore Christelle Marchand. Sans être lié à la sécurité des touristes, un autre comportement est réclamé aux pratiquants de la montagne : celui de refermer barrières, portes et clôtures une fois franchies. « Si les vaches sont cantonnées dans un espace précis par ces dispositifs, c'est qu'il y a une raison, soit qu'il n'y a plus rien à manger ailleurs, soit qu'il y a des espaces à préserver du pâturage », insiste Christelle Marchand. « Laisser une porte ouverte c'est prendre le risque qu'elles changent de place et de contraindre l'éleveur à de longues et fastidieuses recherches pour reconstituer son troupeau ! » On n'oubliera pas non plus de ne pas laisser de déchets, même s'ils sont biodégradables, dans la nature. « Enfin, il faut aussi que ceux qui viennent ici comprennent que si les montagnes sont si belles c'est parce que nos troupeaux les entretiennent » conclut Olivier Gravas. Avec le slogan retenu, « Que diriez-vous si les animaux vous dérangeaient au travail ? », le message est clair.

Attention aux vaches! Elles sont plus stressées que d'habitude
Attention aux vaches! Elles sont plus stressées que d'habitude

24 Heures

time4 days ago

  • Science
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Attention aux vaches! Elles sont plus stressées que d'habitude

Dans les pâturages, les passages de plus en plus nombreux de loups, chiens, randonneurs et autres vélos inquiètent les troupeaux. Comme les mères défendent leurs veaux, la prudence s'impose. Publié aujourd'hui à 05h05 Moment de stress sur un alpage: une vache de 600 kilos est au milieu du chemin. Le mieux à faire est de la contourner. IMAGO/JÜRGEN SCHWENKENBECHER En bref: Quelque chose a changé dans les pâturages. Les vaches ont perdu leur flegme légendaire. Ce ne sont plus les paisibles ruminants qu'on imagine, et certains randonneurs l'ont vérifié à leurs dépens. Il y a quelques jours, dans le Jura, un passionné de randonnées et son chien ont été chargés par une dizaine de vaches mères. Le promeneur a été hospitalité avec le péroné et des côtes cassées. Pour ses médecins, le marcheur est un miraculé, parce qu'il aurait pu mourir dans cette mésaventure, a-t-il expliqué à «24 heures» . Ce cas n'est pas unique, loin de là. L'été dernier en Autriche, une promeneuse de 40 ans a été mortellement piétinée le jour de son anniversaire, alors qu'elle traversait un troupeau avec ses deux filles et ses deux chiens. Cette tragédie avait poussé des agriculteurs grisons à installer des panneaux à côté des vaches où il était écrit: «Danger de mort». On dramatise? Ce n'est pas l'avis d'un groupe de randonneurs britanniques également attaqués par des bovins qui se sont rassemblés pour sonner l'alarme sur internet. Ils réclament des «sentiers sûrs pour les promeneurs», et invitent les victimes de tels incidents à les signaler sur un site consacré aux «vaches tueuses» . La presse anglaise s'est emparée de l'affaire, et l'on a pu lire dans des journaux sérieux que «les vaches sont les animaux les plus meurtriers du Royaume-Uni» et que les bovins tuent davantage d'humains que les requins. C'est tout à fait exact, même s'il faut préciser ici que les rencontres entre des vaches et des hommes sont beaucoup plus fréquentes, et que les attaques de requins sont bien moins létales qu'on l'imagine (quatre morts l'an dernier). Bétail atteint de stress Que se passe-t-il sur les alpages? Les spécialistes suisses évoquent «le stress du bétail» qui a fortement augmenté avec l'accumulation de changements, augmentant les risques d'accidents. Depuis quelques années, les éleveurs laissent les veaux grandir auprès de leur mère. La conséquence de cette pratique, outre le bien-être des bovins, est un réveil de l'instinct maternel des vaches. «Une mère à côté de son veau est bien plus dangereuse qu'un taureau, contrairement à ce que l'on imagine après avoir vu de nombreux dessins animés», dit Pascal Rufer, éleveur et spécialiste des comportements bovins chez Prométerre. Les troupeaux sont également affectés par la présence de meutes de loups, dont certains ont attaqué les bovins, notamment dans la vallée de Joux. Les vaches qui ont vu passer ces prédateurs sont beaucoup plus nerveuses, rapportent les éleveurs (lire ci-dessous) . Des vélos slaloment entre les vaches Le troisième grand changement dans la vie des vaches est l'augmentation du nombre d'humains qui se pressent désormais sur leur territoire, ainsi que leur diversification. Les vaches croisent de plus en plus de randonneurs, de champignonneurs et désormais de cyclistes, qui ont parfois des comportements à risque . «On voit des vélos slalomer entre les vaches. Certains promeneurs tentent de les caresser, et d'autres ont même essayé le rodéo. Et quand il y aura un accident, ce sera encore de notre faute», raconte un éleveur excédé. C'est aussi pour cela que les campagnes d'information se multiplient. Les associations agricoles ainsi que Suisse Rando et le BPA tentent désormais de sensibiliser les humains à cette problématique. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Malgré quelques accidents spectaculaires, il reste difficile de croire qu'il faudrait se méfier de Marguerite parce qu'elle fait parfois des vacheries. Au pays des vaches, on a l'impression que les gens sont davantage sensibilisés aux bonnes pratiques qui s'imposent quand on croise un troupeau. Une centaine d'accidents chaque année avec des vaches Pourtant, ce risque n'est pas négligeable, même si les vaches ne sont pas l'animal le plus dangereux de Suisse. Selon la Suva, les bovins ne représentent que 1% des accidents impliquant des animaux, soit 470 cas entre 2019 et 2023. Dans nos contrées, les animaux les plus dangereux pour les humains sont les insectes et les tiques (24'000 cas de piqûres qui ont nécessité une consultation chez un professionnel de la santé, 53% du total des accidents avec des animaux). Viennent ensuite les morsures de chiens (7700 cas, 17% du total), les morsures et griffures de chats (5500 cas, 12%) et les accidents avec des chevaux (5400 cas, 12%). Précision qui compte: les enquêtes de la Suva «ne prennent en compte que les personnes actives. Les chômeurs, les personnes au bénéfice d'une rente AI, comme les enfants et les seniors, ne sont pas compris dans ces chiffres, ni les touristes qu'on oublie souvent», précise la porte-parole Nadia Gendre. On doit donc imaginer que cette petite centaine d'accidents annuels est un chiffre sous-estimé, puisque de nombreux seniors et autres touristes sont aussi des randonneurs. Ce qui doit nous inciter à devenir bien plus attentifs en randonnée. Selon la Suva, les bovins ne représentent que 1% des accidents impliquant des animaux, soit 470 cas entre 2019 et 2023. IMAGO/ZOONAR Comment croiser des vaches sans problème Pascal Rufer est éleveur et spécialiste des comportements bovins chez Prométerre. Il prévient: «Le chien est votre risque principal.» Pascal Rufer, responsable production animale chez Prométerre. Photo Yvain Genevay / Le Matin Dimanche YVAIN GENEVAY Qu'est-ce qu'on doit savoir quand on va se promener dans un endroit où il y a des vaches? Dans un pré standard, les animaux sont tranquillement derrière la clôture. La règle de base est de ne pas entrer dans l'enclos, ça vous évitera beaucoup de soucis. Ensuite, il y a les cas où les promeneurs rencontrent un troupeau en montagne, ou sur un sentier de randonnée pédestre. Quand vous devez traverser le territoire du troupeau, il faut contourner les animaux quand c'est possible. Pourquoi? S'arrêter, les observer et passer tranquillement au large avant de reprendre le sentier, ça donne le temps aux vaches de vous repérer et de prendre la mesure du problème. Elles vont comprendre que votre passage ne les concerne pas. Si vous passez à distance, ce qui est la deuxième règle de base, il n'y a aucune raison que ça se passe mal. Évitez encore de les regarder dans les yeux, parce que certains animaux y verront un signe d'attaque ou d'agressivité. Et si je passe à vélo? La règle est la même, il faut contourner le troupeau. Ensuite, mieux vaut descendre de son engin, et passer en marchant et en poussant son vélo. Ce que vous pouvez faire de pire, c'est de rouler vite au milieu des vaches. Elles risquent de prendre peur et d'avoir une réaction brusque. Est-ce que je peux caresser un petit veau? De manière générale, mieux vaut éviter de caresser les vaches, même si certaines ont l'air sympa et tranquille. Et surtout, ne caressez jamais un veau sur un pâturage. Même s'il a l'air seul et qu'il est mignon, sa mère n'est certainement pas loin. Si elle voit un promeneur approcher de son petit, elle va considérer cela comme une attaque et va venir le défendre. Quand vous traversez un troupeau, évitez aussi de passer entre les mères et les petits, pour les mêmes raisons. Et quand j'ai un chien, qu'est-ce que je fais? Le chien est votre risque principal. Parce que les bovins ont de la peine à les différencier des loups. Pour eux, c'est une très grande menace. Ils vont prendre le chien pour un prédateur et pourraient l'attaquer. Et actuellement, vous croisez de nombreux troupeaux qui ont vu passer des loups, voire ont été attaqués. Donc, si vous voulez être tranquille, ne prenez pas votre chien avec vous quand vous allez croiser des vaches. Si ça arrive, je fais quoi? Tenez-le en laisse, gardez-le près de vous et passez le plus loin possible du troupeau. Et si les vaches font mine d'attaquer, lâchez le chien. Il va courir plus vite que les vaches et pouvoir s'échapper. L'an dernier, il y a eu un gros accident sur un pâturage, quand une promeneuse a pris son chien dans ses bras pour le protéger, ce qui n'a pas empêché l'attaque. On ne voit pas où est le danger avec une vache. Dans les imaginaires, c'est une paisible végétarienne. C'est faux? Toutes les vaches ne sont pas agressives, mais il faut partir du principe que certaines le sont. Et, contrairement à ce que l'on voit dans les films, la rencontre la plus dangereuse n'est pas celle avec un taureau, mais quand vous croisez une vache avec des jeunes veaux. Nos amies les vaches Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Jocelyn Rochat a travaillé pour le Nouveau Quotidien, le Journal de Genève, L'Hebdo et Télétop Matin. Il écrit désormais dans Le Matin Dimanche, la Tribune de Genève et 24 Heures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Attaqué par des vaches en randonnée, il nous raconte comment il a survécu
Attaqué par des vaches en randonnée, il nous raconte comment il a survécu

24 Heures

time15-07-2025

  • Politics
  • 24 Heures

Attaqué par des vaches en randonnée, il nous raconte comment il a survécu

Un randonneur a été gravement blessé dans le Jura par des vaches cherchant à protéger leurs veaux. Témoignage d'un homme, qui a vu la mort de près. Publié aujourd'hui à 17h30 Cédric Evard souffre d'un péroné brisé, de côtes cassées et d'hématomes multiples à la suite de sa malheureuse rencontre avec des vaches. DR En bref: Le cinquantenaire aurait pu y rester. Passionné de randonnée, Cédric Evard et son chien ont été attaqués par une dizaine de vaches mères en fin de semaine dernière dans le Jura, entre Soubey et Saignelégier. Les bêtes ont cherché à protéger leurs veaux, qui se trouvaient à proximité. Ce cadre bancaire a été gravement blessé : péroné brisé, côtes cassées et contusions multiples. Témoignage. Avez-vous été surpris par cette attaque de vaches ? Était-ce dans un pâturage ouvert au public? Complètement, oui. D'autant que je ne suis pas un citadin et que je connais la nature. J'habite dans un petit village vaudois de 200 âmes, avec des paysans et des vaches tout autour. Je fais énormément de randonnée et suis très souvent confronté à des vaches mères (ndlr: potentiellement dangereuses, car protégeant leur progéniture) . Là, j'étais sur un sentier de marche national, où je me baladais avec mon chien. Comment vous sentez-vous aujourd'hui? Physiquement, de mieux en mieux, même si je suis cassé de partout. Je prends des antidouleurs et j'ai une semaine d'arrêt de travail. J'ai le péroné et deux côtes cassées, ainsi que des hématomes partout. Les médecins m'ont dit que j'étais un miraculé, que je n'aurais pas survécu si les vaches m'avaient brisé le coccyx ou piétiné le ventre. Ça a passé à un cheveu. Avez-vous l'impression d'avoir fait une erreur dans votre itinéraire? J'utilise toujours des sentiers pédestres balisés et ne passe jamais à travers des champs privés. Là, je me trouvais avec mon chien sur un itinéraire national, donc un lieu tout à fait public. On peut croiser des bovins sur les sentiers de randonnée en Suisse. La rencontre peut s'avérer dangereuse quand les vaches pâturent avec leurs petits. IMAGO/Jürgen Schwenkenbecher Le retour du loup peut-il stresser les animaux, qui deviendraient plus agressifs ? Je ne sais pas si le loup peut avoir une influence. J'ai mis sur mon Facebook ce qui est survenu, et plusieurs personnes m'ont dit que la même chose leur était aussi arrivée dans le pays. Cela étant, les vaches de ce champ semblent particulièrement agressives et semblent m'avoir considéré comme un ennemi. Cet endroit est-il problématique? J'ai déjà parcouru près de 70% des 600 kilomètres de la traversée du nord au sud de la Suisse. Je rencontre souvent des vaches avec ou sans leurs petits. D'après les villageois, ce n'est pas la première fois que des randonneurs ont des soucis dans ce champ, qui est très grand. Et les vaches ne sont pas séparées du chemin pédestre par une clôture électrique. Auriez-vous dû agir différemment? C'est la question que je me pose. Mais je ne vois pas ce que j'aurais pu faire différemment, à partir du moment où elles sont sorties par surprise du bosquet. J'étais déjà largement engagé dans le champ, de plusieurs centaines de mètres, avec mon chien au pied. Il n'y avait pas de barrière électrique derrière laquelle me réfugier à proximité. Je ne voulais pas courir afin de ne pas les exciter et l'entrée du pâturage se trouvait très loin. Bendo , le chien qui accompagnait Cédric Evard en randonnée dans le Jura, n'a pas été blessé lors de l'attaque des vaches. DR Il y avait un panneau annonçant que des vaches pouvaient paître à proximité avec des veaux, et qu'il fallait faire particulièrement attention. À quel moment avez-vous compris que vous étiez en danger? Oui, il y avait un panneau. J'ai bien regardé, mais on ne voyait aucun bovin dans ce champ et je n'ai pas entendu de son de cloches. En fait, les vaches étaient cachées très en hauteur, derrière un bosquet, probablement pour profiter de l'ombre. Elles sont sorties soudainement, agitées. Qu'avez-vous fait? Lorsque l'on tombe nez à nez avec des vaches , il faut en principe rester calme, se mettre debout face à elles, faire du bruit et ne pas courir afin d'éviter de les exciter. C'est exactement ce que j'ai fait. Mais elles ont chargé mon chien, qui s'est enfui, puis se sont retournées contre moi, me renversant et me piétinant. J'ai vu la mort. Vous dites que l'endroit est dangereux. Que préconisez-vous? Avec le recul, je me dis que j'aurais dû fuir et sprinter pour m'échapper. Cela étant, j'estime que ce coin est particulièrement dangereux. Il faudrait prévoir un itinéraire bis à cet endroit ou mettre des clôtures électriques près du sentier. On vous sent très remué. Oui, car je fais aussi de la randonnée avec mes beaux-parents retraités. S'ils m'avaient accompagné, ils seraient probablement morts à l'heure qu'il est, au vu de la puissance de la charge des vaches. Des enfants, également. Je souhaite que cet accident pousse les autorités et les éleveurs à trouver des solutions pour améliorer la cohabitation avec les randonneurs. Sur le thème des vaches et de la randonnée Nicolas Pinguely est journaliste à la rubrique économique depuis 2018. Spécialiste en finance, il a travaillé par le passé pour le magazine Bilan, à l'Agefi et au Temps. Il a aussi occupé différents postes dans des banques et sociétés financières, notamment dans la microfinance. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Il pensait faire une simple rando mais un troupeau de vaches l'a piétiné
Il pensait faire une simple rando mais un troupeau de vaches l'a piétiné

24 Heures

time14-07-2025

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Il pensait faire une simple rando mais un troupeau de vaches l'a piétiné

Un homme a été chargé par une dizaine de bovins. Son chien a pu attiser la nervosité du troupeau. Publié aujourd'hui à 17h55 Des vaches ont attaqué un randonneur le vendredi 11 juillet. KEYSTONE Il a cru qu'il allait mourir. C'est ce qu'a confié un Vaudois au «Quotidien Jurassien» . Tout avait pourtant commencé par une randonnée sous le soleil: vendredi, l'homme reliait Soubey à Saignelégier, accompagné de son chien. Quand soudain, il s'est retrouvé nez à nez avec un troupeau de vaches mères. Celles-ci l'ont chargé et piétiné, lui causant de multiples blessures, dont une fracture du péroné, une commotion, deux côtes cassées et plusieurs contusions. Comment un tel incident a-t-il pu se produire? Selon le quotidien, l'homme promenait son chien détaché. L'animal aurait pu exciter le troupeau, qui l'a d'abord pris pour cible puis suivi jusqu'à son maître. Les bêtes ont ensuite encerclé le duo, avant de renverser le randonneur et de le piétiner. Présence de vaches mères L'homme a finalement repoussé son chien, ce qui a permis aux vaches de se calmer et de s'éloigner. Ses cris ont alerté un couple de promeneurs tout proche, qui lui est venu en aide et a prévenu les secours. «Le Quotidien Jurassien» a également recueilli le témoignage de Peter Hurni, membre de la commission des pâturages et propriétaire d'une partie du troupeau qui se trouve là où l'incident a eu lieu. Il précise avoir remplacé les panneaux pour signaler la présence de vaches mères. Il rappelle surtout l'importance de respecter les règles de sécurité: tenir les chiens en laisse courte pour éviter d'affoler le bétail, avancer lentement et, si possible, contourner le troupeau par le haut. Sécurité et bovins Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

«Je me sens privilégié» : les connexions hors du commun entre un chanteur guitariste et des animaux
«Je me sens privilégié» : les connexions hors du commun entre un chanteur guitariste et des animaux

Le Figaro

time09-07-2025

  • Entertainment
  • Le Figaro

«Je me sens privilégié» : les connexions hors du commun entre un chanteur guitariste et des animaux

L'artiste Plumes donne des concerts devant un public bien particulier. Il peut avoir deux ou quatre pattes, des poils ou des plumes et vivre dans une ferme, un parc animalier. Des rencontres musicales et animalières bien singulières. Plumes est un artiste interprète francilien qui vit des expériences uniques et peu banales, qu'il partage avec ses nombreux abonnés sur les réseaux sociaux, dont Instagram et ses 762.000 followers. En effet, ce passionné de musique ne chante pas uniquement devant un public composé d'êtres humains mais aussi devant un public bien particulier… composé d'animaux. Il fait des concerts privés et gratuits dans des refuges, des lieux d'élevage, des centres équestres, des zoos. Reconnaissable à sa guitare rose, il chante, installé devant un petit micro qui éveille parfois la curiosité de son audience. Publicité Les vaches mélomanes Avec sa voix emplie de douceur, il explique que la musique l'accompagne depuis très longtemps. À 7 ans, il a suivi des cours de batterie au conservatoire puis, après avoir découvert des groupes de rock grâce à son frère, qui lui fait écouter des CD, il achète une guitare . «J'écrivais des chansons et les chantais dès 3-4 ans», se souvient-il. Mais qu'est-ce qui a bien pu conduire ce jeune homme des Yvelines, à chanter devant des animaux, depuis trois ans ? «J'ai lu que les vaches étaient mélomanes, explique-t-il, et j'ai voulu tenter l'expérience. C'est prouvé scientifiquement que les vaches ont une meilleure production de lait lorsqu'elles écoutent de la musique.» Plumes aime chanter pour les vaches, très réceptives à la musique. plumesofficiel Un moment de partage avec les animaux À cette époque, il vit à la campagne chez sa grand-mère. Il demande aux fermiers l'autorisation de jouer et chanter devant leurs vaches. Une demande qui surprend ses interlocuteurs. Ils sont d'abord réticents, se demandant si une contribution financière ne leur serait pas demandée ensuite. «Cette première expérience m'a beaucoup plu. J'ai vu que les vaches étaient réceptives et j'ai eu envie de poursuivre». C'est plutôt de la musique classique qui est normalement jouée aux animaux, mais «je ne suis pas assez virtuose malheureusement, je joue donc de la musique folk-pop» précise-t-il. Son répertoire francophone et anglophone est composé de chansons d'amour, un choix parfaitement assumé et réfléchi. C'est sa matière à lui de leur faire sa déclaration : «Je suis plus doux lorsque je chante les paroles de ces chansons, grâce au texte. Les animaux peuvent le ressentir.» Et de fait, son public animalier semble bien percevoir son intention, comme on peut le voir sur ses vidéos postées sur Instagram. Les animaux s'approchent de lui, cherchent le contact, l'entourent, le touchent, voire le lèchent, bêlent (pour les chèvres). Sans doute leur manière de le remercier. Plumes en concert devant des suricates. plumesofficiel. Ses concerts intimistes sont l'occasion de vivre un moment de partage. «J'aime bien la proximité avec les animaux pour avoir une interaction avec eux, s'ils la recherchent. » Inviter à la rencontre mais ne pas la forcer est sa philosophie. «Je m'installe toujours à distance pour ne pas m'imposer aux animaux, c'est à eux de venir s'ils en font le choix.» Publicité En général, la connexion se fait et apporte de belles réactions. Comme celle de cet okapi : «On m'avait prévenu que c'est un animal sauvage, très timide, mais que je pouvais tenter. Dès que j'ai chanté les premières notes de la chanson, il s'est approché de moi et il est resté presque une heure ! Tant qu'il en redemandait, je continuais.» Okapi du zoo du bassin d'Arcachon écoutant Plumes. plumesofficiel. Plumes se souvient aussi de la première fois où il a chanté pour des perroquets : «J'ai été surpris de les voir danser, je ne m'y attendais pas. Ils ont le sens du rythme, adorent les chansons plus rythmées. Ils bougent la tête et dansent.» À l'inverse, il peut aussi endormir des animaux. Notamment avec sa nouvelle chanson intitulée Flou. «Je l'ai chantée devant plusieurs animaux, elle a un effet de somnolence sur eux ! » De belles rencontres... mais aussi de la peur, parfois Il garde aussi en mémoire quelques moments moins agréables. Pour l'expérience, il privilégie le petit comité, pour que les animaux se sentent plus en confiance. Il est seul, avec sa maman qui filme. Une fois, à l'occasion d'un tournage pour une télévision avec des chevaux, ce ne fut pas le cas. «Il y avait du monde et je n'étais pas rassuré. Pourtant, j'ai découvert un animal d'une douceur absolue. Ma peur des chevaux est partie depuis cette rencontre.» Mais sa première rencontre avec les rhinocéros fut le moment le plus terrifiant pour lui. «Je m'étais installé là où on m'avait dit qu'ils ne pouvaient pas m'atteindre, à cause de rochers. Mais un animal s'est approché très près de moi. Il touchait la guitare avec ses cornes. Il était très imposant et très curieux. Le concert a duré cette fois-ci seulement 10-15 minutes. J'ai retenté le lendemain, j'avais mois peur. Il est venu cette fois renifler la guitare.» Mais «l'interaction n'est jamais acquise» prévient l'artiste, parfois les animaux ne sont pas réceptifs. «J'ai eu un seul échec jusqu'à maintenant, avec les alpagas. Ils ne sont pas venus, mais il y avait des personnes qui parlaient à côté. Ce sont des animaux très sensibles. Je vais retenter l'expérience.» Publicité Défenseur de la cause animale Plumes savoure : «Je me sens privilégié de faire ces rencontres.» Et quelles rencontres ! Cochon, chèvre, âne, lémurien, tapir, otarie, lama, girafe, éléphant, chouette, capybara… la liste des espèces est longue et hétéroclite. Mais il a une tendresse toute particulière pour les animaux de la ferme. Ils le touchent davantage «car ils ont un destin tragique». Certains animaux ont de telles souffrances qu'il faut chanter pour eux, insiste-t-il. Un cochon l'a particulièrement marqué, lorsqu'il est venu chanter pour lui au refuge Groin-Groin. Situé dans la Sarthe, ce lieu accueille des animaux issus de l'industrie de la viande et qui ont des séquelles. Le cochon ne se levait plus et ne quittait plus sa maison, pourtant il est sorti pour venir l'écouter dehors. Une belle victoire et un beau moment d'émotion pour l'artiste. Le but premier de ses concerts, c'est précisément que les animaux se sentent bien et que la musique les apaise. «J'ai l'impression d'apporter un enrichissement aux animaux, ils découvrent quelque chose de nouveau, cela contribue à leur bien-être.» Aussi, il lui arrive de revenir au même endroit, si cela a pu apaiser les animaux, car «c'est dommage qu'ils n'entendent plus jamais cela de leur vie.» Les animaux viennent volontiers au contact du chanteur guitariste. plumesofficiel. Si au départ, il postait ses vidéos sur les réseaux sociaux «pour partager un moment mignon» avec ses abonnés, le but est désormais de sensibiliser les gens à la cause animale. «Plus j'ai rencontré d'animaux, plus j'ai eu envie de me battre pour eux. Mes vidéos permettent de montrer aux gens qu'un cochon ou une vache est aussi sensible qu'un chien .» Dans un premier temps, c'est lui qui demandait aux fermes et aux zoos de pouvoir chanter devant les animaux. Mais depuis qu'il a acquis une plus grande visibilité grâce aux réseaux sociaux, il est de plus en plus sollicité. S'il se produit principalement en région parisienne, il se rend aussi partout en France, où il est invité. «Au départ, je faisais deux concerts par mois, maintenant c'est deux par semaine.» Une notoriété qui ne doit pas déplaire aux animaux, plus nombreux à bénéficier de ses concerts privés.

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