
« Que diriez-vous si nos animaux vous dérangeaient au travail ? » : des éleveurs rappellent les bons réflexes à adopter face à un troupeau
dont un très sérieux
, survenus entre des vaches et des promeneurs depuis le début de l'été qui ont poussé le monde de l'élevage des Pyrénées-Orientales à réagir et lancer une importante campagne de sensibilisation. S'il en survient tous les ans, « ces accidents ont eu lieu très tôt en saison », regrette Olivier Gravas, éleveur et président de l'association des associations foncières pastorales et des groupements pastoraux (AFP-GP), groupe qui gère les estives et leur utilisation par les troupeaux.
La faute à une conjonction un peu inhabituelle : la forte chaleur d'une part, qui a incité plus de monde à se rendre en montagne pour trouver un peu de fraîcheur, et la présence des troupeaux dans les étages les plus bas des estives. « Habituellement, la fréquentation des estives par les touristes est importante à partir du 14 juillet et, à cette date, les troupeaux ont souvent rejoint les étages supérieurs », explique Christelle Marchand, technicienne de l'association des AFP-GP. Des étages supérieurs plus éloignés, moins fréquentés par les humains, ce qui limite les rencontres.
« La montagne, c'est notre lieu de travail, le lieu de travail de nos troupeaux », poursuit Olivier Gravas. « Nous avons besoin des touristes, mais il faut qu'ils respectent nos troupeaux et l'environnement. Souvent, et c'est normal, ils n'ont pas les codes de la montagne. » Des codes que cette campagne de communication estivale entend diffuser.
Quels sont les bons comportements à adopter ? Ils sont assez simples et font appel au bon sens la plupart du temps. Le premier, si l'on se promène avec un chien, c'est de le conserver en laisse pour qu'il ne trouble pas la quiétude du troupeau. Le second, c'est à l'approche d'un troupeau, en faire le tour, s'éloigner de quelques dizaines de mètres. « On évitera bien sûr de faire des selfies ou de poser les enfants sur le dos des vaches pour faire une photo », recommande encore Christelle Marchand.
Sans être lié à la sécurité des touristes, un autre comportement est réclamé aux pratiquants de la montagne : celui de refermer barrières, portes et clôtures une fois franchies.
« Si les vaches sont cantonnées dans un espace précis par ces dispositifs, c'est qu'il y a une raison, soit qu'il n'y a plus rien à manger ailleurs, soit qu'il y a des espaces à préserver du pâturage », insiste Christelle Marchand. « Laisser une porte ouverte c'est prendre le risque qu'elles changent de place et de contraindre l'éleveur à de longues et fastidieuses recherches pour reconstituer son troupeau ! »
On n'oubliera pas non plus de ne pas laisser de déchets, même s'ils sont biodégradables, dans la nature. « Enfin, il faut aussi que ceux qui viennent ici comprennent que si les montagnes sont si belles c'est parce que nos troupeaux les entretiennent » conclut Olivier Gravas. Avec le slogan retenu, « Que diriez-vous si les animaux vous dérangeaient au travail ? », le message est clair.
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