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Attention aux vaches! Elles sont plus stressées que d'habitude

Attention aux vaches! Elles sont plus stressées que d'habitude

24 Heures5 days ago
Dans les pâturages, les passages de plus en plus nombreux de loups, chiens, randonneurs et autres vélos inquiètent les troupeaux. Comme les mères défendent leurs veaux, la prudence s'impose. Publié aujourd'hui à 05h05
Moment de stress sur un alpage: une vache de 600 kilos est au milieu du chemin. Le mieux à faire est de la contourner.
IMAGO/JÜRGEN SCHWENKENBECHER
En bref:
Quelque chose a changé dans les pâturages. Les vaches ont perdu leur flegme légendaire. Ce ne sont plus les paisibles ruminants qu'on imagine, et certains randonneurs l'ont vérifié à leurs dépens.
Il y a quelques jours, dans le Jura, un passionné de randonnées et son chien ont été chargés par une dizaine de vaches mères. Le promeneur a été hospitalité avec le péroné et des côtes cassées. Pour ses médecins, le marcheur est un miraculé, parce qu'il aurait pu mourir dans cette mésaventure, a-t-il expliqué à «24 heures» .
Ce cas n'est pas unique, loin de là. L'été dernier en Autriche, une promeneuse de 40 ans a été mortellement piétinée le jour de son anniversaire, alors qu'elle traversait un troupeau avec ses deux filles et ses deux chiens. Cette tragédie avait poussé des agriculteurs grisons à installer des panneaux à côté des vaches où il était écrit: «Danger de mort».
On dramatise? Ce n'est pas l'avis d'un groupe de randonneurs britanniques également attaqués par des bovins qui se sont rassemblés pour sonner l'alarme sur internet. Ils réclament des «sentiers sûrs pour les promeneurs», et invitent les victimes de tels incidents à les signaler sur un site consacré aux «vaches tueuses» .
La presse anglaise s'est emparée de l'affaire, et l'on a pu lire dans des journaux sérieux que «les vaches sont les animaux les plus meurtriers du Royaume-Uni» et que les bovins tuent davantage d'humains que les requins. C'est tout à fait exact, même s'il faut préciser ici que les rencontres entre des vaches et des hommes sont beaucoup plus fréquentes, et que les attaques de requins sont bien moins létales qu'on l'imagine (quatre morts l'an dernier). Bétail atteint de stress
Que se passe-t-il sur les alpages? Les spécialistes suisses évoquent «le stress du bétail» qui a fortement augmenté avec l'accumulation de changements, augmentant les risques d'accidents.
Depuis quelques années, les éleveurs laissent les veaux grandir auprès de leur mère. La conséquence de cette pratique, outre le bien-être des bovins, est un réveil de l'instinct maternel des vaches. «Une mère à côté de son veau est bien plus dangereuse qu'un taureau, contrairement à ce que l'on imagine après avoir vu de nombreux dessins animés», dit Pascal Rufer, éleveur et spécialiste des comportements bovins chez Prométerre.
Les troupeaux sont également affectés par la présence de meutes de loups, dont certains ont attaqué les bovins, notamment dans la vallée de Joux. Les vaches qui ont vu passer ces prédateurs sont beaucoup plus nerveuses, rapportent les éleveurs (lire ci-dessous) . Des vélos slaloment entre les vaches
Le troisième grand changement dans la vie des vaches est l'augmentation du nombre d'humains qui se pressent désormais sur leur territoire, ainsi que leur diversification. Les vaches croisent de plus en plus de randonneurs, de champignonneurs et désormais de cyclistes, qui ont parfois des comportements à risque .
«On voit des vélos slalomer entre les vaches. Certains promeneurs tentent de les caresser, et d'autres ont même essayé le rodéo. Et quand il y aura un accident, ce sera encore de notre faute», raconte un éleveur excédé.
C'est aussi pour cela que les campagnes d'information se multiplient. Les associations agricoles ainsi que Suisse Rando et le BPA tentent désormais de sensibiliser les humains à cette problématique.
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Malgré quelques accidents spectaculaires, il reste difficile de croire qu'il faudrait se méfier de Marguerite parce qu'elle fait parfois des vacheries. Au pays des vaches, on a l'impression que les gens sont davantage sensibilisés aux bonnes pratiques qui s'imposent quand on croise un troupeau. Une centaine d'accidents chaque année avec des vaches
Pourtant, ce risque n'est pas négligeable, même si les vaches ne sont pas l'animal le plus dangereux de Suisse. Selon la Suva, les bovins ne représentent que 1% des accidents impliquant des animaux, soit 470 cas entre 2019 et 2023.
Dans nos contrées, les animaux les plus dangereux pour les humains sont les insectes et les tiques (24'000 cas de piqûres qui ont nécessité une consultation chez un professionnel de la santé, 53% du total des accidents avec des animaux). Viennent ensuite les morsures de chiens (7700 cas, 17% du total), les morsures et griffures de chats (5500 cas, 12%) et les accidents avec des chevaux (5400 cas, 12%).
Précision qui compte: les enquêtes de la Suva «ne prennent en compte que les personnes actives. Les chômeurs, les personnes au bénéfice d'une rente AI, comme les enfants et les seniors, ne sont pas compris dans ces chiffres, ni les touristes qu'on oublie souvent», précise la porte-parole Nadia Gendre.
On doit donc imaginer que cette petite centaine d'accidents annuels est un chiffre sous-estimé, puisque de nombreux seniors et autres touristes sont aussi des randonneurs. Ce qui doit nous inciter à devenir bien plus attentifs en randonnée.
Selon la Suva, les bovins ne représentent que 1% des accidents impliquant des animaux, soit 470 cas entre 2019 et 2023.
IMAGO/ZOONAR Comment croiser des vaches sans problème
Pascal Rufer est éleveur et spécialiste des comportements bovins chez Prométerre. Il prévient: «Le chien est votre risque principal.»
Pascal Rufer, responsable production animale chez Prométerre. Photo Yvain Genevay / Le Matin Dimanche
YVAIN GENEVAY
Qu'est-ce qu'on doit savoir quand on va se promener dans un endroit où il y a des vaches?
Dans un pré standard, les animaux sont tranquillement derrière la clôture. La règle de base est de ne pas entrer dans l'enclos, ça vous évitera beaucoup de soucis. Ensuite, il y a les cas où les promeneurs rencontrent un troupeau en montagne, ou sur un sentier de randonnée pédestre. Quand vous devez traverser le territoire du troupeau, il faut contourner les animaux quand c'est possible.
Pourquoi?
S'arrêter, les observer et passer tranquillement au large avant de reprendre le sentier, ça donne le temps aux vaches de vous repérer et de prendre la mesure du problème. Elles vont comprendre que votre passage ne les concerne pas. Si vous passez à distance, ce qui est la deuxième règle de base, il n'y a aucune raison que ça se passe mal. Évitez encore de les regarder dans les yeux, parce que certains animaux y verront un signe d'attaque ou d'agressivité.
Et si je passe à vélo?
La règle est la même, il faut contourner le troupeau. Ensuite, mieux vaut descendre de son engin, et passer en marchant et en poussant son vélo. Ce que vous pouvez faire de pire, c'est de rouler vite au milieu des vaches. Elles risquent de prendre peur et d'avoir une réaction brusque.
Est-ce que je peux caresser un petit veau?
De manière générale, mieux vaut éviter de caresser les vaches, même si certaines ont l'air sympa et tranquille. Et surtout, ne caressez jamais un veau sur un pâturage. Même s'il a l'air seul et qu'il est mignon, sa mère n'est certainement pas loin. Si elle voit un promeneur approcher de son petit, elle va considérer cela comme une attaque et va venir le défendre. Quand vous traversez un troupeau, évitez aussi de passer entre les mères et les petits, pour les mêmes raisons.
Et quand j'ai un chien, qu'est-ce que je fais?
Le chien est votre risque principal. Parce que les bovins ont de la peine à les différencier des loups. Pour eux, c'est une très grande menace. Ils vont prendre le chien pour un prédateur et pourraient l'attaquer. Et actuellement, vous croisez de nombreux troupeaux qui ont vu passer des loups, voire ont été attaqués. Donc, si vous voulez être tranquille, ne prenez pas votre chien avec vous quand vous allez croiser des vaches.
Si ça arrive, je fais quoi?
Tenez-le en laisse, gardez-le près de vous et passez le plus loin possible du troupeau. Et si les vaches font mine d'attaquer, lâchez le chien. Il va courir plus vite que les vaches et pouvoir s'échapper. L'an dernier, il y a eu un gros accident sur un pâturage, quand une promeneuse a pris son chien dans ses bras pour le protéger, ce qui n'a pas empêché l'attaque.
On ne voit pas où est le danger avec une vache. Dans les imaginaires, c'est une paisible végétarienne. C'est faux?
Toutes les vaches ne sont pas agressives, mais il faut partir du principe que certaines le sont. Et, contrairement à ce que l'on voit dans les films, la rencontre la plus dangereuse n'est pas celle avec un taureau, mais quand vous croisez une vache avec des jeunes veaux.
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Jocelyn Rochat a travaillé pour le Nouveau Quotidien, le Journal de Genève, L'Hebdo et Télétop Matin. Il écrit désormais dans Le Matin Dimanche, la Tribune de Genève et 24 Heures. Plus d'infos
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La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix
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24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix

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Les lecteurs masculins de moins de 65 ans sont légèrement plus nombreux que les lectrices à se sentir «seuls en permanence». Dans le groupe d'âge des plus de 65 ans, la tendance s'inverse. Tous âges confondus, près d'un homme sur trois affirme ne jamais se sentir seul, avec 28%, contre moins d'une femme sur cinq. Plusieurs facteurs favorisent l'isolement: l'âge, les maladies chroniques, la précarité financière, le statut d'étranger ou de célibataire, la monoparentalité et la honte. Même la vie au sein d'une famille nombreuse peut donner une impression de solitude. Parmi ceux qui se sentent seuls «de manière constante» ou «de temps en temps», 92% ont tenté de changer leur situation. Nous avons classé leurs témoignages en quatre catégories et publions ici une sélection de courriers en version abrégée. Quand la solitude s'installe Malgré de nombreuses tentatives pour se faire des amis, que ce soit lors de sorties ou en groupe, les efforts ont échoué. Marie S.* (*tous les noms ont été changés) représente les 65 ans et plus. Elle souffre de solitude permanente. «J'essaie de nouer des contacts, mais c'est très difficile. Quand je rencontre quelqu'un, cela ne dure pas. Je passe chaque jour isolée dans un grand appartement. La journée est deux fois plus longue. Je suis toujours seule, il m'arrive de ne parler à personne pendant des semaines.» Lea M.*, 15-29 ans, vit aussi dans une solitude qui dure. «Il est difficile de se faire des amis. C'est un tabou, une mission presque impossible, les rapports sont inauthentiques. Dans la vie quotidienne – travail, école, université, association – les contacts restent souvent superficiels. Beaucoup ont déjà quelqu'un ou se sentent bloqués.» Salomé G.*, 30-65 ans, évoque une solitude temporaire. «Je trouve très difficile et épuisant de nouer de nouveaux contacts ou de raviver d'anciens liens depuis ma séparation, après un long mariage sans enfants. J'ai encore du mal à croire que j'ai pu me retrouver dans cette situation.» La solitude est devenue l'un des principaux problèmes de santé du XXIe siècle. WOLFGANG MARIA WEBER/IMAGO Pierre W.*, 30-65 ans, vit seul en permanence. «Je suis dans des associations et sur des applications de rencontre . Je cherche aussi activement à entrer en contact avec des proches, mais je n'ai pas encore trouvé de relation solide.» Danièle L.*, 30-65 ans, souffre elle aussi de solitude régulière. «Cours de danse et autres, événements spéciaux, excursions, loisirs, inscription sur un site de rencontre, paroisse, invitations, rien ne porte ses fruits sur du long terme. Je pense que cela a aussi à voir avec la mentalité en Suisse. Les gens sont gentils, mais quand ils ont leur propre cercle, on n'y entre pas. On reste en dehors.» Rosa I.*, 65 ans et plus, a l'impression de vivre dans une solitude partielle. «Je fais souvent des rencontres lorsque je me promène avec mon chien, et j'aimerais parfois discuter avec les gens. Mais il est rare que quelqu'un s'attarde.» Sandra H.*, 30-65 ans, partage ce sentiment. «J'ai été malade pendant des années, toujours à l'hôpital. J'ai perdu mes contacts sociaux. On me croyait déjà morte alors que j'étais encore en vie.» Anne K.*, 65 ans et plus, vit seule durablement. «Je suis touchée par la pauvreté. Beaucoup de choses sont pour moi inaccessibles. Des connaissances ont pris leurs distances, ma famille aussi.» Sabrina G.*, 30-65 ans, est très souvent seule. «J'ai tenté de me créer un réseau en tant que mère célibataire , travaillant presque à plein temps. J'ai un bon métier. Sur internet, en faisant du sport. Je n'y suis pas parvenue. 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Aujourd'hui, j'ai 66 ans, je vis seule et je suis heureuse. Je ne me sens pas mal. Je fais partie intégrante de plusieurs groupes, portée et aimée. En tant que demi-italienne, j'ai aussi beaucoup de contacts grâce à cette culture.» Aude F.*, 30-65 ans, aimerait plus de liens. «Je loue des chambres à des étudiants et à des touristes. Comme ça, je ne suis jamais seule à la maison.» Philippe W.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je suis actif en tant que président d'un club de cuisine. Je participe à divers groupes automobiles sur Facebook. J'entretiens activement mon cercle d'amis. Beaucoup de mes pairs sont trop paresseux, passifs et peu motivés. Je préfère me déplacer avec des personnes parfois beaucoup plus jeunes.» Aider les autres Le bénévolat est généralement perçu comme une démarche bénéfique pour tous, tout comme les invitations faites aux personnes isolées. Philippine S.*, 65 ans et plus, affirme ne pas en souffrir. «Je ne suis pas seule, car je fais du bénévolat dans le domaine social. Je recommande vivement de s'engager, un retour gagnant-gagnant.» Le bénévolat est possible aussi bien dans la protection de la nature et des animaux que dans le domaine social. BIRDLIFE Karin L.*, 30-65 ans, prétend ne jamais être seule. «Je rends visite aux personnes âgées du village. Les visites surprises font plaisir aux deux parties. Mais parfois elles génèrent un refus. Il faut l'accepter sans frustration.» Pauline S.*, 30-65 ans, a besoin d'être seule de temps en temps. «Je rends régulièrement visite à une collègue à la maison de retraite. Cela nous aide toutes les deux.» Aimer être seul Enfin, il y a aussi ceux qui célèbrent la solitude. Pour certains, le désir d'être seul naît d'une expérience de vie. Pour d'autres, il existe depuis toujours. Sophie F.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je ne me sens pas seule, même si j'ai peu de contacts. Je suis malentendante à cause d'une maladie. Au début, j'avais du mal, puis j'ai découvert qu'il y a beaucoup de choses que l'on peut faire avec plaisir, même seule. Je vais à la salle de sport et je fais 8000 pas par jour avec mon podomètre. Je me déplace en train. Le soir, je suis contente d'avoir la paix. Il y a la télé et internet.» Leo U.*, 30-65, apprécie la solitude. «Je n'ai jamais été et ne suis jamais seul. J'aime être seul.» Alessia M.*, 30-65, se sent rarement seule. «J'aime être seule. Beaucoup sont accompagnés et pourtant se sentent seuls. Je préfère être seule qu'en mauvaise compagnie. Je sais m'occuper ou ne rien faire.» François M.*, 65 ans et plus, en a besoin. «J'apprécie les moments où je suis seul.» Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos de la solitude Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Alexandra Kedves travaille comme journaliste culturelle. Elle écrit principalement sur le théâtre et sur des sujets de politique sociale et éducative. Elle a étudié la philologie allemande, la philologie anglaise et la philosophie à Constance, Oxford et Fribourg-en-Brisgau. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

La Suisse fonce vers un mois d'août… brûlant, digne de l'été 2003
La Suisse fonce vers un mois d'août… brûlant, digne de l'été 2003

24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

La Suisse fonce vers un mois d'août… brûlant, digne de l'été 2003

MeteoNews a identifié des similitudes frappantes entre les conditions météorologiques actuelles et celles de l'été record de 2003 avec son mois d'août brûlant. Publié aujourd'hui à 16h20 Depuis 2003, la Suisse a pris des mesures en lançant notamment des plans canicule en cas de fortes chaleurs. Lucien FORTUNATI En Suisse, le mois d'août 2003 s'était révélé être le plus torride depuis l'instauration des relevés. Aujourd'hui, les débuts de cette période estivale présentent de nombreuses ressemblances avec celle de 2003, relève MeteoNews . Il y a vingt-deux ans, la période de juillet avait également connu une baisse des températures . MeteoNews a réussi à identifier des similitudes frappantes avec l'été brûlant de 2003 en analysant les conditions météorologiques actuelles. Le centre météorologique remarque également qu'un mois d'août extraordinairement chaud avait succédé au mois de juin le plus torride il y a vingt-deux ans. Comparaison des températures maximales à Zurich entre les années 2003 et 2025. MeteoNews/DR À l'instar de 2003, les pressions barométriques sur l'Europe centrale se sont avérées nettement supérieures aux moyennes habituelles le mois dernier. Ce phénomène, combiné à des configurations anticycloniques fréquentes, a favorisé un ensoleillement exceptionnel et des températures élevées, d'après Michael Eichmann, expert en météorologie chez MeteoNews. Comme cette année, la période de juillet 2003 avait également été caractérisée par une diminution des températures. Grâce à ces correspondances, Michael Eichmann a esquissé des premières hypothèses prudentes concernant le mois d'août à venir. En 2003, août avait été largement – avec juin – le mois le plus torride depuis le commencement des mesures. Un été 2003 meurtrier Pendant l'été 2003, une vague de chaleur intense a submergé l'Europe particulièrement durant douze jours en août. Cette année-là, si le mois de juin s'était déjà distingué comme le plus ardent depuis 1864, le mois d'août a fracassé tous les records: en Suisse, un sommet historique de 41,5 degrés a notamment été enregistré aux Grisons. Cette canicule n'a pas été sans conséquences sur la population. Dans le pays, 975 personnes ont trouvé la mort, soit une surmortalité de 7%. Michael Eichmann remarque que cette année, les premières projections de MeteoNews prévoient également un climat anticyclonique en août sur les îles Britanniques, similaire à 2003. Il prévient néanmoins que, dans le domaine des prévisions météorologiques, «de petits écarts entre les modèles peuvent entraîner de grandes différences entre le modèle et la réalité». Canicule ou pas finalement? Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Les cloches de la Chaux-de-Fonds sonneront ce jeudi matin en mémoire de la tempête
Les cloches de la Chaux-de-Fonds sonneront ce jeudi matin en mémoire de la tempête

24 Heures

time2 days ago

  • 24 Heures

Les cloches de la Chaux-de-Fonds sonneront ce jeudi matin en mémoire de la tempête

Deux ans après la tempête qui l'a dévastée, La Chaux-de-Fonds fait sonner ses cloches ce jeudi. Un temps symbolique qui rappelle la durée précise du phénomène qui a transformé la ville. Publié aujourd'hui à 10h56 La tempête a fait un mort sur la place de la Gare ce 24 juillet 2023. Valentin Flauraud/Keystone via AP Les cloches de la Ville de La Chaux-de-Fonds sonneront à l'unisson ce jeudi dès 11 h 25. Et cela pendant 6 minutes et 30 secondes, soit la durée du passage de la tempête qui a frappé les Montagnes neuchâteloises le 24 juillet 2023. L'année dernière, une action similaire avait eu lieu. «Elle vise à perpétuer le souvenir de cet épisode qui fait désormais partie de l'histoire de la Métropole horlogère et qui restera dans les mémoires des Chaux-de-Fonnières et Chaux-de-Fonniers», explique la Ville dans un communiqué diffusé mi-juillet. «Cette commémoration annuelle représente une occasion de célébrer la résilience et la reconstruction de notre ville, tout en honorant la mémoire de cet événement marquant», déclare le Conseil communal, cité dans le communiqué. Vitesse maximale enregistrée à 217 km/h Avec des rafales exceptionnelles – l'une enregistrée à 217 km/h par l'anémomètre de météo à l'aéroport des Éplatures –, la tempête a fait un mort sur la place de la Gare, des blessés et des dégâts considérables . Aux infrastructures et aux arbres notamment. Quelque 3000 sinistres ont été déclarés, pour un coût total de 117 millions de francs , selon les estimations de l'Établissement cantonal d'assurance et de prévention (ECAP). Quelque 1500 hectares de forêts et 110 hectares de pâturages boisés ont été abîmés. Une association, Des arbres pour rêver demain , avait été créée en quelques jours afin de reboiser la cité après la tempête. Le premier arbre financé par cette action avait été planté en novembre 2023 sur le site de la piscine des Mélèzes: un ginkgo biloba . Plus sur la tempête à La Chaux-de-Fonds Newsletter «La semaine neuchâteloise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Neuchâtel, chaque vendredi. Autres newsletters Lea Gloor est journaliste au sein de la cellule digitale depuis février 2025. Elle est titulaire d'un Master en journalisme de l'Université de Neuchâtel depuis 2014. Plus d'infos @LeaGloor Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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