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Le Parisien
6 days ago
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Tour de France : un cycliste tente de passer la ligne d'arrivée avant le peloton, la gendarmerie le stoppe
Tout le monde aimerait avoir son moment de gloire. Alors que les regards de la France entière sont braqués sur le Tour de France et les exploits de Tadej Pogacar, un cycliste du dimanche a voulu s'offrir un peu de lumière. Le peloton se dirigeait vers l'arrivée de la 17e étape à Valence, ce mercredi quand un homme habillé avec une tenue de Décathlon-AG2R a fait irruption sur le parcours, sur un vélo. Alors qu'il tentait de franchir la ligne d'arrivée quelques centaines de mètres devant les vrais coureurs, l'homme a d'abord échappé à Stéphane Boury, le monsieur arrivée de l'organisation, avant d'être bousculé par un gendarme. Une fois à terre, il a pu être évacué de la route pour permettre à la course de se terminer normalement. Selon nos informations, il pourrait s'agir d'un (mauvais) plaisantin ayant voulu honorer un pari, sans aucune volonté militante. L'homme n'a pas été blessé dans sa chute et a été interpellé par la suite. Il s'agit de la deuxième irruption sur les routes du Tour de France cette année après celle d'un manifestant pro-palestinien à Toulouse mercredi dernier, plaqué sèchement par Stéphane Boury dans les balustrades. Si le manifestant avait pu sauter au-dessus de la barrière pour courir à pied vers la ligne, les organisateurs du Tour devront chercher à comprendre comment ce coureur du dimanche a pu se frayer un chemin sur la route et se mettre à rouler si peu de temps avant l'arrivée du peloton.


Le Parisien
18-07-2025
- Sport
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Tour de France : pourquoi les délais sont-ils augmentés sur le contre-la-montre de Peyragudes ?
« Faut pas trop se traîner non plus, il y a des délais à respecter… » Bruno Armirail (Décathlon-AG2R), pourtant en pleine forme jeudi dans les Pyrénées et 4e la semaine précédente du chrono de Clermont-Ferrand, ne nourrit pas les mêmes ambitions sur le contre-la-montre du jour au Tour de France . Entre Loudenvielle et Peyragudes, sur les 10,9 km (dont 8 km en montée), le régional de l'étape vise « un top 15, top 20, si les sensations sont bonnes ». Si pour le champion de France de la spécialité , les délais ne seront pas un souci, il pensait à ses nombreux camarades du peloton. « À la vitesse où Tadej monte, les délais vont être très serrés, explique Armirail. Il y en a qui doivent avoir un petit peu peur… ». Ce que confirmaient des directeurs sportifs ce vendredi matin. Face à l'inquiétude générale, la direction de course a donc décidé d'augmenter ces fameux délais, de 33 % à 40 %. « Il y avait une grande inquiétude dans les équipes, reconnaît Thierry Gouvenou, directeur du parcours . On a conscience que le rythme a été effréné depuis le départ, il y a une très très grande fatigue dans le peloton. On est vraiment sur quelque chose de très spécifique, un chrono pour purs grimpeurs. Et on n'a pas l'intention d'éliminer les sprinteurs. » Pourquoi cette peur des délais et cette décision ? Petit rappel du règlement. Chaque étape du Tour est soumise à des délais à respecter, qui sont calculés par un pourcentage du temps du vainqueur. Par exemple, si les délais sont fixés à 20 %, et que le vainqueur arrive en 5 heures, il faut que les autres coureurs n'arrivent pas avec plus d'1 heure de retard sur le premier (1 heure = 20 % de 5 heures). Sinon, c'est la « mise hors délais » , c'est-à-dire l'élimination pure et simple du Tour de France. Ce pourcentage fatidique varie en fonction des étapes. Il est logiquement plus élevé dans les étapes de montagne, car les écarts sont plus grands. Pour le contre-la-montre ce vendredi, les délais ont été d'abord fixés à 33 %, pour ce chrono en col de 10,9 km. Ils n'étaient que de 25 % pour le premier contre-la-montre de ce Tour, mercredi dernier à Caen, qui était plat. Mais même avec ce fort coefficient, l'inquiétude régnait chez certains coureurs peu à l'aise en montagne. D'autant plus après la nouvelle démonstration de Tadej Pogacar jeudi à Hautacam . Les calculettes ont chauffé dans les voitures des directeurs sportifs. Suivant la vitesse à laquelle le maillot jaune et favori du jour va avaler la montée vers Peyragudes, les délais, ces fameux 33 %, ne seraient que de 8 ou 9 minutes. Si Pogi monte en 27 minutes, il ne fallait pas accuser plus de 9 minutes de retard sur lui. En gros, ne pas perdre plus d'une minute en moyenne par kilomètre de montée. Ce qu'il a réussi à prendre hier à l'immense majorité du peloton à Hautacam… On aurait donc pu se retrouver avec des dizaines de coureurs éliminés ce soir… Mais à coureur exceptionnel, décisions exceptionnelles. Le règlement et les commissaires de course peuvent faire preuve de souplesse. Ils peuvent notamment repêcher des coureurs « particulièrement malchanceux », en se basant comme premier critère sur la moyenne générale de l'étape. Les victimes « malchanceuses » de Pogi auraient pu être repêchées sur ce critère… Mais le règlement précise que les repêchés perdent tous leurs points aux classements annexes. Plus de maillot vert, donc, pour Jonathan Milan s'il bénéficiait de cette mesure. Les organisateurs ont donc pioché dans un autre point du règlement : la possibilité de modifier les délais, « en fonction d'événements exceptionnels imprévisibles et de force majeure (conditions climatiques, routes coupées, accident ou incident grave, etc.) »… Il faut croire que l'énorme performance de Tadej Pogacar en fait partie.

L'Équipe
10-07-2025
- Sport
- L'Équipe
Les coureurs français racontent comment ils n'ont pas réussi à prendre l'échappée
L'attaque décisive est partie en haut de la côte de la Rançonnière, montée à un rythme effréné. Les Français, qui n'ont pas réussi à prendre l'échappée malgré plusieurs tentatives, racontent la bataille intense du début d'étape. À l'ombre du bus de Décathlon-AG2R, Clément Berthet délasse ses jambes en roulant des grands yeux. « Y a toujours deux ou trois étapes comme ça », lâche-t-il avant de filer à la douche. « Une étape comme ça ? » Quand il redescend du bus, Berthet sourit : « une étape où ça met plus de deux heures à partir pour l'échappée, où tu lâches beaucoup, beaucoup de cartouches. » Lui a pris un éclat dès « le premier raidard », la côte de la Rançonnière (2,2 km à 7,9 %), montée au rythme des attaques de Ben Healy et Alex Baudin, après une première heure parcourue à 49,5 km/h. « Ç'a bien explosé. J'étais même dans un petit groupe juste derrière. C'était le pont critique de la course, et après ça n'a pas débranché. En plus c'est une spirale négative, parce que comme tu n'es pas bien placé, tu prends des coups d'élastique... » Dans La Rançonnière, juste après laquelle l'attaque du jour s'est dessinée, le chantier était colossal sur la route du Tour. Warren Barguil sourit : « C'était encore plus intense pour moi parce que je devais rester avec Oscar (Onley, son leader chez Picnic-Post NL). Autant dire que j'ai fait pas loin d'un record de watts pour le suivre, alors que tous les coureurs qui lâchaient s'écartaient dans la montée. » « Je réagis un tout petit temps trop tard, c'est vingt secondes de perdues et ce sont les vingt secondes qui manquent » Guillaume Martin-Guyonnet Le sommet passé, Guillaume Martin-Guyonnet était lui au contact des meilleurs, dans un groupe d'une trentaine de costauds. Le coup décisif est parti sous son nez. « Je réagis un tout petit temps trop tard, raconte-t-il. Je suis un tout petit peu enfermé, j'essaie de passer par la gauche alors qu'il aurait fallu passer par la droite. C'est vingt secondes de perdues, et ce sont les vingt secondes qui manquent pour être devant. » Après cinq kilomètres de chasse-patate où il s'est approché à neuf secondes du groupe mené par Ben Healy et Mathieu Van der Poel, le leader de la Groupama-FDJ a été repris par le peloton des favoris, où Tadej Pogacar venait de réagir à une attaque de Matteo Jorgensen, ce qui n'a pas aidé à faire baisser l'intensité. « Je n'ai pas été assez fort, ou malin, ou les deux, sourit le 8e du Tour 2021. Après, on est 180 au départ, c'est pas toujours évident, je vais pas ressasser toute la soirée et toute la nuit. » Comme les hommes de Marc Madiot avaient pour consigner « d'essayer d'y aller un par un », Valentin Madouas et Quentin Pacher ont tenté de rattraper ces hommes de devant qu'ils avaient en ligne de mire. Dans la voiture de TotalEnergies, on a grondé : « on réhausse un peu le niveau d'engagement, il faut pas la louper aujourd'hui », alors Matthieu Burgaudeau a tout donné pendant trois bornes. Mais les échappés ne l'ont pas laissé combler les vingt secondes d'écart, et le peloton a attendu de l'avoir repris pour stopper sa poursuite. Après 75 km et 1 h 30, le rideau de la bataille pour l'échappée du jour venait de se refermer juste devant lui. À l'arrivée, « trop dégoûté » selon un membre de son équipe, Burgaudeau est allé s'isoler dans le bus. La Rançonnière et ses alentours ont fait mal. Guillaume Martin-Guyonnet était là dans sa Normandie. Il sourit : « j'ai plus le temps de la savourer à l'entraînement qu'aujourd'hui. » À lire aussi Van der Poel, le jaune au coeur Chez Martin-Guyonnet en Normandie Armirail, la perf de sa vie Le coup de massue de Pogacar