
Tour de France : pourquoi les délais sont-ils augmentés sur le contre-la-montre de Peyragudes ?
au Tour de France
. Entre Loudenvielle et Peyragudes, sur les 10,9 km (dont 8 km en montée), le régional de l'étape vise « un top 15, top 20, si les sensations sont bonnes ».
Si pour
le champion de France de la spécialité
, les délais ne seront pas un souci, il pensait à ses nombreux camarades du peloton. « À la vitesse où Tadej monte, les délais vont être très serrés, explique Armirail. Il y en a qui doivent avoir un petit peu peur… ». Ce que confirmaient des directeurs sportifs ce vendredi matin.
Face à l'inquiétude générale, la direction de course a donc décidé d'augmenter ces fameux délais, de 33 % à 40 %. « Il y avait une grande inquiétude dans les équipes, reconnaît
Thierry Gouvenou, directeur du parcours
. On a conscience que le rythme a été effréné depuis le départ, il y a une très très grande fatigue dans le peloton. On est vraiment sur quelque chose de très spécifique, un chrono pour purs grimpeurs. Et on n'a pas l'intention d'éliminer les sprinteurs. »
Pourquoi cette peur des délais et cette décision ? Petit rappel du règlement. Chaque étape du Tour est soumise à des délais à respecter, qui sont calculés par un pourcentage du temps du vainqueur. Par exemple, si les délais sont fixés à 20 %, et que le vainqueur arrive en 5 heures, il faut que les autres coureurs n'arrivent pas avec plus d'1 heure de retard sur le premier (1 heure = 20 % de 5 heures). Sinon, c'est
la « mise hors délais »
, c'est-à-dire l'élimination pure et simple du Tour de France.
Ce pourcentage fatidique varie en fonction des étapes. Il est logiquement plus élevé dans les étapes de montagne, car les écarts sont plus grands. Pour le contre-la-montre ce vendredi, les délais ont été d'abord fixés à 33 %, pour ce chrono en col de 10,9 km. Ils n'étaient que de 25 % pour le premier contre-la-montre de ce Tour, mercredi dernier à Caen, qui était plat.
Mais même avec ce fort coefficient, l'inquiétude régnait chez certains coureurs peu à l'aise en montagne. D'autant plus après
la nouvelle démonstration de Tadej Pogacar jeudi à Hautacam
. Les calculettes ont chauffé dans les voitures des directeurs sportifs. Suivant la vitesse à laquelle le maillot jaune et favori du jour va avaler la montée vers Peyragudes, les délais, ces fameux 33 %, ne seraient que de 8 ou 9 minutes.
Si Pogi monte en 27 minutes, il ne fallait pas accuser plus de 9 minutes de retard sur lui. En gros, ne pas perdre plus d'une minute en moyenne par kilomètre de montée. Ce qu'il a réussi à prendre hier à l'immense majorité du peloton à Hautacam…
On aurait donc pu se retrouver avec des dizaines de coureurs éliminés ce soir… Mais à coureur exceptionnel, décisions exceptionnelles. Le règlement et les commissaires de course peuvent faire preuve de souplesse. Ils peuvent notamment repêcher des coureurs « particulièrement malchanceux », en se basant comme premier critère sur la moyenne générale de l'étape. Les victimes « malchanceuses » de Pogi auraient pu être repêchées sur ce critère… Mais le règlement précise que les repêchés perdent tous leurs points aux classements annexes. Plus de maillot vert, donc, pour
Jonathan Milan
s'il bénéficiait de cette mesure.
Les organisateurs ont donc pioché dans un autre point du règlement : la possibilité de modifier les délais, « en fonction d'événements exceptionnels imprévisibles et de force majeure (conditions climatiques, routes coupées, accident ou incident grave, etc.) »… Il faut croire que l'énorme performance de
Tadej Pogacar
en fait partie.
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