
La Grèce va mener une enquête parlementaire sur des fraudes aux aides agricoles de l'UE
Une enquête en cours menée par les procureurs de l'Union européenne a révélé un usage abusif généralisé des fonds par l'OPEKEPE, qui, selon le gouvernement, distribue chaque année 2,5 milliards d'euros à près de 650.000 agriculteurs. La période examinée par la justice européenne correspond en grande partie au mandat du gouvernement actuel, arrivé au pouvoir en juillet 2019. Mais Athènes affirme que des pratiques frauduleuses existaient en fait depuis des décennies. Le mois dernier, l'ancien ministre de l'Agriculture de 2019 à 2021 a démissionné de ses fonctions de ministre des Migrations après des révélations sur ce scandale.
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Des pâturages déclarés sur des terrains publics
Le Bureau du Procureur public européen (EPPO) avait transmis un dossier au parlement grec pour enquêter sur l'implication présumée de deux anciens ministres du gouvernement de Kyriakos Mitsotakis dans le détournement de fonds européens. Trois ministres adjoints et un autre haut fonctionnaire du gouvernement ont également présenté leur démission vendredi, a indiqué le porte-parole du gouvernement. Fin mai, les enquêteurs européens avaient effectué une perquisition dans les locaux de l'OPEKEPE à Athènes et procédé à des saisies de documents et de matériel électronique. Ils avaient alors indiqué qu'«un nombre important» de personnes avaient obtenu des subventions entre 2019 et 2022 sur la base de fausses déclarations.
«Dans la plupart des cas, les pâturages déclarés étaient en réalité des terrains publics (...) Ces pâturages se trouvaient souvent loin du lieu de résidence réel des personnes prétendant les posséder ou les louer», a expliqué le Parquet européen. Ces personnes ont ensuite «continué à soumettre de fausses déclarations concernant leur cheptel», selon la même source. Les fausses déclarations ont persisté jusqu'en 2024, selon les enquêteurs. Le parti conservateur au pouvoir, Nouvelle Démocratie, dispose d'une majorité suffisante au parlement pour approuver formellement la mise en place de cette commission d'enquête.
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Le HuffPost France
36 minutes ago
- Le HuffPost France
Ce qui se cache derrière cette déclaration du plus haut gradé français qui interroge Marine Le Pen
POLITIQUE - Source ? En amont des célébrations autour du 14-Juillet et des annonces d' Emmanuel Macron, le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a longuement brossé le tableau des menaces visant le pays. Dans une conférence de presse rarissime qui se déroulait vendredi, le plus haut gradé de France a mis en garde contre le Kremlin, énonçant la phrase suivante : « Vladimir Poutine a dit : la France est mon adversaire principal en Europe ». Sauf que, comme l'a remarqué le journaliste de L'Opinion, Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions de défense, il n'existe pas de trace de tels propos tenus publiquement par le président russe. Une absence de source qui pose à Marine Le Pen « un problème majeur » alors que, juge-t-elle, c'est « cette déclaration qui semble servir pourtant de fondement aux annonces du président de la République ». Une frilosité qui n'est pas nouvelle pour la cheffe de file de l'extrême droite française. Au printemps dernier, elle s'était déjà ralliée derrière François Fillon, jugeant alors que contrairement à la Russie, c'est le terrorisme islamiste qui fait figure de première menace en France. Pour Jean-Dominique Merchet, les propos du général sont « un raccourci, un abus de langage », pour dire « que la Russie considère la France comme une puissance hostile », ce qui est à ses yeux « une réalité ». Le ministère des Armées, contacté par TF1 assume, lui, « une figure rhétorique ». Comme le journaliste de L'Opinion, les services évoquent un sondage mené auprès de la population russe en mai 2025 et dans lequel les répondants estimaient que la France est le pays avec lequel la Russie entretient les relations les plus hostiles. Les services contactés par nos confrères glissent ainsi « que le général a employé le nom 'Poutine' pour dire 'la Russie' ». La France alliée de poids de l'Ukraine Si bien sûr « hostilité » ou « animosité » diplomatique ne veulent pas dire déclaration de guerre, il n'en demeure pas moins que la France est depuis trois ans un allié de poids pour l'Ukraine. Comme le reste de l'OTAN, elle figure donc en bonne place des antagonistes vilipendés par Moscou. Sa qualité de seul pays membre de l'UE disposant de l'arme atomique, lui conférant une place encore plus singulière. En mars dernier, alors que les États-Unis semblaient se désengager, Emmanuel Macron avait appelé les alliés européens à un sursaut en matière de défense. « Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ? », interpellait le chef de l'État après avoir désigné la Russie comme principale menace pesant sur la France. La manière dont Paris est ciblé par Moscou se fait en l'état essentiellement sur le plan de l'information et du cyber. Entre 2023 et 2024, le Service Européen d'Action extérieure de l'Union européenne a dressé plusieurs constats en matière d'opération d'interférence et de manipulation de l'information (FIMI), un outil privilégie de la Chine et de Poutine. Alors que la Pologne et l'Allemagne - hors Ukraine - figuraient dans les premiers pays européens visés en 2023, la France occupe depuis l'année dernière la première place avec plus de 150 cas venant des écosystèmes russe et chinois. Ce que confirmait récemment au HuffPost une source au sein de l'exécutif, précisant que la France « est le deuxième pays le plus visé par la Russie sur la guerre informationnelle, après les États-Unis ». Des actions hybrides venues de Russie À cet égard, le patron de la DGSE, Nicolas Lerner, notait encore récemment sur LCI que de plus en plus ces opérations numériques se doublent d'actions physiques. Et de citer notamment les étoiles de David taguées dans les rues de Paris, ou encore les faux cercueils aux pieds de la Tour Eiffel. Selon lui, Vladimir Poutine pourrait même trouver une excuse pour agresser militairement un pays de l'Otan. Un récent article de L'Express se faisait également l'écho du « livre noir de Poutine en Franc e », écrit par la DGSI et la DGSE, portant sur plus la multitude d'actions offensives émanant de Russie sur le sol hexagonal : « tentatives d'incendie de centres commerciaux, attaque sur des câbles sous-marins de télécommunication, cyberattaques », mais aussi espionnage, sabotage… Des menaces vraisemblablement suffisantes, dans le contexte géopolitique actuel, aux yeux de l'état-major français pour justifier une conférence de presse aux allures de mise en garde nationale. Mais pas suffisantes, semble-t-il, pour Marine Le Pen.


Le Parisien
37 minutes ago
- Le Parisien
Bientôt un ou deux jours fériés en moins ? Quand le 8 mai perdait son statut pendant 20 ans
Curieuse histoire que celle du 8 mai, ce jour férié, déplacé puis enterré, avant de finalement ressusciter dans le calendrier des Français. Alors que l'idée de supprimer un jour chômé est régulièrement mise sur la table pour renflouer les caisses de l'État , retour sur l'histoire de cette commémoration, que certains présidents ont tenté de faire disparaître. Institué en 1953, ce jour férié célèbre la capitulation de l'Allemagne nazie à Berlin , dans la nuit du 8 au 9 mai. La signature de l'acte fixe officiellement la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe à 23h01. Ce jour historique deviendra férié en 1953, sous la pression des associations d'anciens combattants. Mais six ans plus tard, le général de Gaulle décide de remettre les Français au travail, le 8 mai. Dans une logique de réconciliation avec Berlin, il maintient uniquement les commémorations au deuxième dimanche du mois. « Aux yeux du général, l'Appel du 18 juin et le 25 août 1944, jour de la libération de Paris, comptaient davantage », soulignait en 2018 auprès du Parisien André Kaspi. En 1975, Valéry Giscard d'Estaing ira même plus loin. Le chef de l'État décide de supprimer tout simplement les commémorations du 8 mai. La mémoire des deux guerres sera désormais célébrée le même jour, celui du 11-Novembre. Pourquoi ce choix ? « Je me disais : On ne va pas ressasser indéfiniment une guerre que nous avons faite (…) On va se souvenir, mais on va se souvenir dans une perspective qui est la réconciliation européenne », avait défendu l'ancien président sur France 2, 20 ans après son geste. Cette décision déclenche aussitôt la colère des associations d'anciens combattants qui descendent dans la rue. Leurs revendications seront finalement entendues par François Mitterrand . À son arrivée à l'Élysée en 1981, le président socialiste charge son ministre des Anciens Combattants, Jean Laurain, de reprendre ce qu'il considère comme un « devoir de mémoire ». Le 2 octobre 1981, le 8 mai retrouve son caractère férié. En 2003, le 8 mai se retrouve à nouveau sur la sellette. Après la canicule historique qui a coûté la vie à 15 000 personnes, le gouvernement cherche un nouveau moyen de financer l'aide aux personnes âgées. Là encore, la suppression de ce jour revient sur la table. Tempête à nouveau des anciens combattants. Le gouvernement Raffarin tranche finalement pour transformer le lundi de Pentecôte en jour de solidarité. Et aujourd'hui ? Face à des finances publiques en berne, l'idée de supprimer un jour férié - et pourquoi pas le 8 mai - agite le gouvernement Bayrou. « Le 8 mai 1945 (…) fait partie de notre mémoire patriotique, au même titre que le 14 Juillet et le 11 Novembre, insistait auprès du Parisien, l'historien André Kaspi. N'oublions pas qu'elle correspond aussi avec la fin des camps de concentration. Tant qu'il restera des survivants, tant que la mémoire de cette guerre existera, il faut la conserver ».


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Budget 2026 : François Bayrou va dévoiler son plan pour redresser les finances publiques
14:49 Les oppositions menacent déjà de censurer le gouvernement Avant même la prise de parole de François Bayrou, Eric Coquerel (LFI), Manuel Bompard (LFI), Sébastien Chenu (RN) ainsi que Jean-Philippe Tanguy (RN), ont déjà menacé de faire chuter son gouvernement. Même si « tout se joue en automne » selon Eric Coquerel, le député LFI accuse François Bayrou de « se faire 40 milliards d'euros sur le dos des français » avec un « budget inégal ». De son côté, Manuel Bompard réaffirme aussi sa volonté de censurer le gouvernement dès la rentrée estimant que les français sont victimes d'un « chantage » du président de la République, Emmanuel Macron. Pour le coordinateur national de La France insoumise, la résolution de la crise politique ne peut passer que par « le départ du président de la République » de l'Elysée. Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise. GUILLAUME BAPTISTE / AFP Du coté du Rassemblement National, le député Sébastien Chenu a critiqué la piste d'une réforme du crédit d'impôt pour l'emploi de salariés à domiciles, une idée « catastrophique » qui impacterait financièrement et socialement les Français. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a promis, quant à lui, de faire tomber l'exécutif en cas de hausse d'impôts. LISEZ NOTRE ARTICLE