
Les dépenses sociales de la France sont-elles vraiment plus élevées que celles de l'Allemagne ?
DÉCRYPTAGE - Bien que différents, les systèmes de protection sociale en France et en Allemagne partagent «de nombreux traits communs», pointe l'OCDE.
La fameuse amitié franco-allemande masquerait-elle d'importantes différences, notamment en matière de politique sociale ? C'est ce que semble croire François Bayrou. Lors de la présentation de son plan de redressement des finances publiques, ce mardi, le premier ministre a invité les Français à s'inspirer de leurs voisins, en ayant recours à moins de médicaments. «Nous consommons en France, deux fois plus d'antibiotiques qu'en Allemagne et je ne crois pas que nous soyons en meilleure santé que les Allemands», a-t-il lancé, sous-entendant ainsi que l'État pourrait faire des économies sur le nombre de boîtes consommées et donc remboursées. Mais à quel point les dépenses de santé, incluses dans les dépenses sociales, diffèrent-elles entre les deux rives du Rhin ?
De manière générale, l'OCDE rappelle que les dépenses sociales publiques - c'est-à-dire celles qui couvrent l'ensemble des prestations sociales publiques liées à la retraite, à la santé, à la famille et à l'emploi - ont globalement…
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30 minutes ago
- Le Figaro
Du jamais vu depuis 30 ans : en Allemagne, la consommation de bière est en berne
Cela faisait 30 ans que les Allemands n'avaient jamais bu aussi peu de bière. Alors qu'elle s'ajoute à la crainte des droits de douane américains, cette crise de consommation s'explique notamment par «des raisons démographiques». La consommation de bière en Allemagne a connu son pire semestre depuis 30 ans, selon des chiffres parus vendredi, de quoi donner des maux de tête aux brasseurs qui redoutent aussi l'effet des droits de douane américains. Entre janvier et juin, les Allemands ont ingurgité 3,9 milliards de litres de bière, soit une diminution de 6,3% sur un an selon l'office fédéral de statistiques Destatis. C'est la première fois depuis 1993 que le volume semestriel tombe sous la barre des quatre milliards de litres, dans un marché en recul depuis plusieurs années. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Cela s'explique par «des raisons démographiques», dans un pays vieillissant et «la réticence massive des consommateurs à dépenser», explique Holger Eichele, directeur de la Fédération des brasseurs allemands, dans un communiqué. Malgré le reflux de l'inflation, la consommation des ménages peine à repartir en Allemagne, condition sine qua non pour le retour de la croissance après deux années de récession. En parallèle, les quelque 1.500 brasseries du pays se débattent avec des coûts des matières premières et de l'énergie élevés, à l'image d'autres pans de l'industrie nationale en crise. Publicité Le succès des bières sans alcool Cette hausse des coûts de production «n'a été que partiellement répercutée sur les prix au cours des 4 dernières années», relativement bas par rapport aux autres pays européens, indique une étude du cabinet Roland Berger publiée en juillet. Par ailleurs, les brasseurs tremblent face «aux risques géopolitiques» touchant leurs marchés d'exportation, qui représentent 18% des ventes au premier semestre. Les 15% de surtaxes sur les exportations européennes vers les États-Unis, deuxième importateur de bière allemande derrière l'Italie, «devraient accroître considérablement la pression» sur le secteur. À lire aussi «Des consommateurs inquiets» : quand la politique anti-immigration de Trump fait chuter les ventes de bières aux États-Unis La fédération réclame d'abaisser rapidement la TVA dans les restaurants de 19% à 7%, une promesse controversée du chancelier conservateur Friedrich Merz. Les brasseurs peuvent toutefois se raccrocher au dynamisme des bières sans alcool, qui affichent une croissance de 8% au premier semestre. «Bientôt, une bière sur dix brassée en Allemagne sera sans alcool», félicite M. Eichele, qui affirme que l'Allemagne est «leader mondial» de ce segment. D'après l'agrégateur de données Reportlinker, l'Allemagne était troisième consommatrice de bière dans le monde en 2023 (8 milliards de litres), derrière la Chine (36 milliards) et les États-Unis (25 milliards) mais devant les deux puissances en termes de litre par habitant.


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30 minutes ago
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Droits de douane : l'Europe peut-elle vraiment riposter en taxant les services numériques ?
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Alors que Bercy appelle à «assumer le rapport de force» dans les négociations avec Washington, la taxation des services numériques risque de rester un vœu pieux. «Si la volonté de Donald Trump était de rééquilibrer la balance des biens, il n'y a pas de tabou à avoir sur la balance des services également». Mercredi, depuis Bercy, le ministre délégué au Commerce, Laurent Saint-Martin, a exhorté à «assumer le rapport de force» dans les négociations en cours entre Bruxelles et Washington. L'accord annoncé dimanche impose, sans contrepartie, 15 % de taxes sur les produits européens entrant aux États-Unis, ainsi que des engagements massifs d'achats de gaz et de pétrole américains. En réponse, le ministre invite à mettre sur la table un élément que Donald Trump se garde bien d'évoquer lorsqu'il dénonce le déficit commercial avec l'UE : la balance des services, largement favorable aux États-Unis grâce au numérique. L'Europe pourrait-elle riposter en taxant les services numériques américains ?


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C'est une sortie alarmante du chef de la Grande Muette, Thierry Burkhard , sur l'ampleur des menaces russes contre l'Occident. Après avoir indiqué il y a quelques semaines que le Kremlin avait fait de la France « une cible prioritaire » et que Moscou avait déjà mené des opérations cyber contre l'Europe, le général, qui quittera son poste le 1er septembre , a rappelé à nouveau jeudi dans un entretien avec The Economist les capacités de nuisance dont pourrait disposer la Russie dans les prochaines années. Selon lui, dès 2030, « la Russie disposera à nouveau des moyens de représenter une menace militaire pour les pays occidentaux, et en particulier pour les pays européens ». Depuis plusieurs mois maintenant, Moscou se réarme. Selon les services de renseignement ukrainiens, le Kremlin compte même investir plus de 1 000 milliards de dollars en armement d'ici 2036 pour faire face à une éventuelle guerre à grande échelle. Pour Thierry Burkhard, ce choix stratégique couplé à l'expérience de combat acquise en Ukraine et aux capacités d'endurance russes rend la menace encore plus prégnante. Dans un conflit, le peuple russe survivra « cinq minutes de plus que nous » estime le général. Pour lui, il est donc nécessaire que les forces européennes coopèrent entre elles pour faire face à la Russie, d'autant plus avec le retrait annoncé des États-Unis de l'OTAN . Les armées européennes devront faire plus avec moins « en prenant plus de risques et en étant plus manœuvrables » précise-t-il, écartant pour le moment les solutions individuelles. « La France ne peut pas lutter seule contre la Russie », estime Thierry Burkhard. Elle doit s'appuyer sur le « pilier européen de l'OTAN » qui réunit les gouvernements français, britanniques et allemands. Autre nécessité pour le chef d'état-major, s'adapter aux évolutions des méthodes de guerre, aux drones , au cyber et aux armes de haute technologie est devenu vital. Pour Thierry Burkhard, il faut aussi renforcer l'arsenal militaire français en achetant des armes moins onéreuses. Le général conclut même en faisant une analogie avec le secteur automobile. « On a besoin de Ferrari de temps en temps, mais on ne gagnera pas la guerre avec des Ferrari ».