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Ils n'ont pas fait les Jeux, un an après - Kevin Mayer : « Je vais garder une cicatrice »

Ils n'ont pas fait les Jeux, un an après - Kevin Mayer : « Je vais garder une cicatrice »

L'Équipe3 days ago
Ils ont manqué le rendez-vous le plus important de leur carrière, chez eux, en France. Comment ont-ils surmonté leur frustration ? On a posé la question au décathlonien Kevin Mayer, absent de Paris 2024.
Vice-champion olympique en 2016 à Rio derrière Ashton Eaton, dont il devait devenir le successeur et à qui il prendra le record du monde, puis encore à Tokyo en 2021 derrière Damian Warner malgré un dos bloqué, la locomotive de l'athlé français, double champion du monde, aurait pu être l'un des héros de Paris. Mais Kevin Mayer a surfé entre les pépins physiques jusqu'à ce qu'il aille chercher sa qualification à l'Euro de Rome, en juin 2024 (3e). Mais c'était trop tôt. Le 7 juillet, à Charléty, son corps cédait, fauché en plein 110 m haies de préparation, ischio déchiré.
Un an après, il n'est toujours pas réparé mais l'athlète ne renonce pas à redevenir performant. Amoureux transi du sport, en particulier du sien, il nous a raconté chez lui, près de Montpellier, il y a quinze jours, comment il avait été assailli par les émotions pendant ces Jeux de Paris auxquels il n'avait renoncé que la veille.
« Le moment le plus difficile, c'est celui où ça a pété, à Charléty. Je connais mon corps, j'ai tout de suite compris. Quand j'ai reçu les résultats, cinq jours après, un tendon déchiré à 95 %, tout mon entourage pleurait mais pas moi, je savais déjà. À partir de là, le deuil s'est enclenché. Ma méthode a été de tout faire pour y aller quand même, en m'acharnant. C'était un exploit de faire 20 m à 80 % au Stade de France la veille de la compète, mais me présenter au départ du 100 m pour abandonner et me donner en spectacle ne servait à rien. Ma victoire, en somme, a été de me retrouver là avec le maillot de l'équipe de France à J-1. Après, je me suis dit qu'on n'avait pas les Jeux en France tous les jours, qu'on ne les aurait plus et que, faute d'être acteur, je devais au moins en être spectateur.
J'ai été l'un des plus gros veinards de la quinzaine, j'allais voir toutes les épreuves, j'ai découvert des trucs incroyables, comme le saut d'obstacles à Versailles. La puissance des chevaux dans le silence et dans ce cadre, c'était magique. Je profitais de ma famille, je faisais la fête la nuit avec les médaillés, et Paris à vélo électrique c'était magnifique. Je suis quelqu'un d'assez stressé sur l'avenir mais qui n'a jamais eu de regret sur le passé et qui profite de l'instant présent. Certains se seraient peut-être dit : "J'ai raté mes Jeux, je n'y suis pas, je ne veux pas sortir, je ne veux rien aller voir..." Mais je suis trop passionné de sport pour ça et j'avais une chance extraordinaire d'avoir accès à tout en illimité.
Cinq choses à savoir sur Kevin Mayer
Un an après, je me félicite d'avoir vécu les Jeux comme ça. Mais faire la fête comme jamais ne m'a plu que pendant un temps. Après, je me suis rendu compte que j'étais inflammé, pas bien dans ma tête parce que je mangeais mal, donc je suis vite retourné à ma vie. Et puis la perte de ma grand-mère, trois jours après le décathlon, ses obsèques, le deuil, m'a permis de relativiser le reste.
Parce que ce décathlon, c'était particulier. J'avais pris une loge au Stade de France pour mes proches, grâce à l'aide d'un sponsor mais ça m'a quand même coûté un bras. Le premier matin du décathlon, je ne savais pas comment j'allais réagir, ma famille était effondrée pour moi. Moi, c'est différent, je suis acteur, je sais les risques et je mesure combien j'ai slalomé entre les blessures pendant ma carrière. Je suis très expressif, donc les gens pensent que je suis le seul à être blessé, mais je ne suis vraiment pas le plus à plaindre, je me suis régalé depuis 2012.
« Je ne peux pas m'empêcher de me dire avec un petit sourire aujourd'hui : "T'as déconné quand même" »
Kevin Mayer
Mais là, j'ai préféré aller me mettre à côté du plateau de France Télévisions pour ne pas qu'on me voie. Et ça a été très dur. Au point que je n'y suis pas retourné l'après-midi. Heureusement, parce qu'apparemment ça a crié Kevin dans tout le stade.
Le lendemain, j'y étais. À la fin du décathlon, quand il y a eu le tour d'honneur, la loge était juste au-dessus de la zone où les décathloniens sont interviewés, ils me voyaient et c'était émouvant. Ils m'applaudissaient, parfois ils se prosternaient. Je me souviens de Janek Oiglane (l'Estonien a fini 5e), qui me regardait en pleurant... Je vais garder une cicatrice, c'est sûr et certain, il y aura toujours une présence en moi qui me dira : "T'as pas fait les Jeux de Paris !" Et je ne peux pas m'empêcher de me dire avec un petit sourire aujourd'hui : "T'as déconné quand même." Mais je n'échangerais pas mes réussites passées contre une présence à Paris.
Une publication partagée par Mayer Kevin (@mayer.deca)
La vérité, c'est que depuis qu'on a obtenu l'organisation de ces Jeux, je me suis projeté. Je m'imaginais au javelot surtout. C'est la neuvième épreuve, elle est clé et naturelle pour moi, celle où je peux le plus me lâcher sans trop penser à la technique. Je me voyais faire le show quoi ! J'imaginais les émotions que j'aurais à ce moment-là. Utiliser le public pour faire une perf de dingue. Je me souviendrai toujours de Tokyo, où je lance à 73 m sans personne dans le stade. À Paris, j'aurais eu l'attention de 80 000 personnes qui m'auraient porté.
Mais je ne suis pas rancunier, je suis même ravi pour Markus Rooth (champion olympique avec 8 796 points) parce que les jeunes Norvégiens partagent ma conception du décathlon. Ce n'est pas une histoire de médaille, de marquer l'histoire ou les tablettes, ou que tout le monde me reconnaisse. De ce côté, je n'ai plus rien à prouver, j'ai d'ailleurs toujours le record du monde (9 126 points). Non, c'est juste de ne pas avoir vécu ce moment précis avec le public qui me frustre. Cette frustration ne s'en ira jamais, je le sais. C'est pour ce truc-là que je fais du sport. Et c'est pour le revivre que je fais tout pour revenir. »
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