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Les belles-sœurs symphonique

Les belles-sœurs symphonique

La Presse19-07-2025
La chanteuse Renee Wilkin (au centre) incarne Rose Ouimet dans le spectacle Les belles-sœurs symphonique.
La production du spectacle Les belles-sœurs symphonique a présenté aux médias deux extraits du spectacle en répétitions, peu avant la première montréalaise. La Presse a parlé à quelques-uns de ses artisans.
Au printemps 1965, un jeune auteur de 23 ans s'est inspiré des femmes de son enfance pour écrire une pièce qui a révolutionné le théâtre québécois. Six décennies et des centaines de productions et d'adaptations plus tard, Les belles-sœurs fait l'objet d'une nouvelle version musicale cet été : Les belles-sœurs symphonique, qui sera l'affiche à Montréal et à Québec.
À l'invitation de Nicolas Lemieux, patron de GSI Musique, la metteuse en scène Lorraine Pintal propose une version magnifiée de ces 14 femmes qui rêvent d'une vie meilleure. Elle les sort de leur cuisine afin de célébrer leur créateur, l'espace d'une soirée de gala, animée par un maître de cérémonie (Simon Boulerice).
« Mais je ne les sors pas de l'Est pour les dénaturer », nuance Mme Pintal.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
À l'invitation de Nicolas Lemieux, patron de GSI Musique, la metteuse en scène Lorraine Pintal propose une version musicale et magnifiée des Belles-Sœurs.
On magnifie les personnages pour mesurer les progrès faits depuis 60 ans. Pour montrer leur fierté, leur résilience, dans une jubilation collective, sans oublier la tragédie de Germaine Lauzon.
Lorraine Pintal, metteuse en scène
Pour l'ex-directrice du TNM, ces personnages féminins ont ouvert la voie aux femmes d'aujourd'hui. « L'imaginaire des personnages qui dépassent leur condition sociale, dit-elle. Après toutes ces années, on peut prendre du recul et jeter un regard contemporain sur l'œuvre. On n'est plus dans le misérabilisme. On se permet de célébrer notre passé avec vitalité, après 60 ans de création et de multiples versions de l'œuvre. »
L'œuvre musicale
Précision. Ce n'est pas la pièce et ses dialogues qui sont présentés, mais les chansons de Daniel Bélanger, arrangées par Simon Leclerc. Elles seront exécutées par les 14 interprètes, accompagnées des musiciens de deux orchestres symphoniques.
Les chanteuses sont dirigées par la cheffe Dina Gilbert. L'Orchestre symphonique de Trois-Rivières assure les représentations à Montréal et l'Orchestre symphonique de Québec, celles au Grand Théâtre.
« Au début, je me demandais comment des chanteuses populaires allaient s'approprier cette œuvre… Je craignais qu'il manque de sororité en répétitions. Or, c'est tout le contraire. Je joue avec des filles d'équipe et d'expérience très généreuses », souligne la comédienne Kathleen Fortin.
Elle ajoute avoir « cette œuvre inscrite dans le corps », après environ 300 représentations du spectacle de théâtre musical, à la fois dans le rôle de Des-Neiges Verrette que dans celui de Germaine Lauzon. « Mon chum m'a dit : 'Encore Tremblay !' Je lui réponds que je vais toujours dire oui à Tremblay. »
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Marie Michèle Desrosiers interprète Marie-Ange Brouillette, voisine jalouse de Germaine Lauzon.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Marie Denise Pelletier incarnera le rôle central de Germaine Lauzon.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Simon Boulerice agira à titre de maître de cérémonie.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Joe Bocan joue le personnage de Gabrielle Jodoin.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Marie Michèle Desrosiers interprète Marie-Ange Brouillette, voisine jalouse de Germaine Lauzon.
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Marie Denise Pelletier a souvent joué dans des comédies musicales. « Mais jamais dans ma vie, j'aurais pensé jouer du Tremblay un jour… Or, je connais bien cet univers-là qui est celui de mon enfance dans les années 1960. J'ai même collé des timbres Gold Star avec ma mère… Et je m'inspire de mes tantes pour aborder Germaine Lauzon. »
Marie Michèle Desrosiers a vu la création au Théâtre du Rideau Vert lorsqu'elle étudiait en jeu à l'École nationale de théâtre.
C'était une révolution, une pièce dans la langue des gens du milieu ouvrier. D'ailleurs, dans le premier disque de Beau Dommage, on a repris la langue de Tremblay. Il nous avait écrit une lettre pour nous remercier à l'époque.
Marie Michèle Desrosiers, ex-membre de Beau Dommage et interprète de Marie-Ange Brouillette
Pour la chanteuse qui interprète Marie-Ange Brouillette, voisine jalouse de Germaine, ces femmes de Tremblay sont « des survivantes et un modèle de courage. » Marie Michèle Desrosiers souligne aussi le niveau de difficulté de suivre une partition classique : « Quand le train de l'orchestre part, il ne t'attend pas si tu rates ton départ… »
Les belles-sœurs symphonique est basé sur le théâtre musical de René Richard Cyr et Daniel Bélanger, dans une adaptation symphonique de Simon Leclerc. L'idée originale de ce concert est de l'Orchestre symphonique de Montréal, en collaboration avec le Centre du Théâtre d'Aujourd'hui. Du 30 juillet au 2 août, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Du 28 au 30 août, au Grand Théâtre de Québec.
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