
Le RN pointe l'absence d'économies sur l'immigration et l'aide médicale d'État
DÉCRYPTAGE - Bien plus que les mesures d'économies annoncées par François Bayrou, c'est surtout une absence qui fait bondir les députés nationalistes et Marine Le Pen : l'immigration.
Dès mardi, Marine Le Pen a agité le drapeau rouge. La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN) censurera le gouvernement si ce dernier « ne revoit pas sa copie » sur le budget de 2026, un véritable plan de rigueur avec ses 44 milliards d'économies, de fond en comble. « Aucune économie sur le coût de l'immigration, des subventions aux énergies intermittentes hors contrôle, 7 milliards de hausses de notre contribution à l'Union européenne, rien sur la bureaucratie à l'hôpital ou dans l'enseignement. Ce gouvernement préfère s'en prendre aux Français, les travailleurs et les retraités, plutôt que de faire la chasse aux gaspillages », a-t-elle lancé à l'adresse de François Bayrou. La relative clémence qu'avaient les troupes nationalistes à l'égard du Béarnais, épargné en février dernier sur l'autel de la « stabilité », vient de prendre fin.
Parmi toutes les mesures égrainées par le premier ministre, il y en a une qui ulcère le RN : la suppression de…
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Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Brest : trois agents de la brigade de tranquillité urbaine poursuivis pour violence avec arme
Trois agents de la brigade de tranquillité urbaine (BTU) de la ville de Brest, soupçonnés d'avoir agressé une personne sans domicile, seront jugés en correctionnelle pour violence avec arme en réunion, a indiqué le parquet mercredi. Le 30 juin, trois agents de cette unité censée lutter contre les incivilités en favorisant l'échange avec les citoyens. sont soupçonnés d'avoir agressé la victime avec une bombe lacrymogène, plusieurs heures après une intervention s'étant mal passé, selon le quotidien Le Télégramme qui a révélé l'affaire. Les trois agent ont été placés en garde à vue le 9 juillet et sont convoqués devant le tribunal correctionnel le 24 novembre, où ils seront également jugés pour faux en écriture, a confirmé le parquet à l'AFP. En attendant leur procès, les agents ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer leur profession. La ville de Brest a précisé avoir pris « un arrêté de suspension de fonctions des agents en cause à titre conservatoire, en attente des conclusions judiciaires » dès qu'elle a eu « connaissance de l'information relative à la convocation au commissariat ». « A l'issue de la décision du tribunal, en cas de culpabilité de l'un ou plusieurs de ces agents, la ville de Brest engagera immédiatement une procédure disciplinaire conformément aux règles de la fonction publique », a-t-elle ajouté dans un communiqué transmis à l'AFP. Seule grande ville française dépourvue de police municipale, la municipalité PS de Brest qui n'en voulait pas avait lancé en novembre 2022 cette brigade de tranquillité urbaine aux pouvoirs limités. Les missions de la BTU sont « la dissuasion des incivilités à travers une présence active sur les espaces publics, une présence rassurante pour lutter contre le sentiment d'insécurité et en créant un lien renforcé avec les habitants et les commerçants », avait décrit la responsable du service stationnement et tranquillité urbaine de la ville de Brest lors de la création de la brigade.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Marine Le Pen dénonce un budget «indigne» et menace de «censure»
La cheffe de file du parti nationaliste a jugé «déséquilibré», «inefficace» et «indigne» le projet de budget de François Bayrou, menaçant de déposer une motion de censure si le gouvernement ne revoit pas sa copie. Le ton est ferme, la posture offensive. Au lendemain de la présentation du plan d'économies de François Bayrou, Marine Le Pen a de nouveau agité la menace de la censure. «En l'état, il est impossible pour le RN de ne pas censurer ce gouvernement», a-t-elle prévenu dans Le Parisien, ce mercredi. La présidente des députés Rassemblement national juge le budget présenté par le premier ministre à la fois injuste et inefficace : «Il faudrait que François Bayrou inverse quasiment totalement les grandes masses qu'il a annoncées. J'y crois peu.» L'élue du Pas-de-Calais étrille un projet selon elle déséquilibré. «Les augmentations d'impôts, ou devrais-je plutôt dire les réductions d'avantages, représentent peu ou prou 20 milliards d'euros, tandis que les économies sur le fonctionnement de l'État plafonnent à 1,8 milliard. C'est dérisoire. C'est même indigne!», accuse-t-elle. Le gouvernement prévoit notamment la fin de l'abattement de 10 % pour les retraités et la suppression de deux jours fériés, mesures jugées «choquantes» par Marine Le Pen : «En quoi le fait de priver les Français de deux jours fériés fait faire des économies à l'État? C'est un effort financier supplémentaire demandé à ceux qui travaillent. Ce n'est pas exactement la même chose. C'est un leurre.» Publicité L'immigration dans le viseur Dans sa ligne de mire : une fiscalité jugée trop concentrée sur les classes moyennes et les retraités, et des économies qu'elle estime inexistantes sur des postes pourtant prioritaires selon elle, comme l'immigration ou les énergies renouvelables. «On nous dit que tout le monde doit faire un effort, mais pas l'immigration? Je considère qu'un pays, dans la situation où il est, ne peut plus accueillir 500.000 personnes par an.» Quant à la perspective d'une dissolution de l'Assemblée nationale, l'ancienne candidate à l'Élysée l'envisage sans ciller : malgré la peine d'inéligibilité de cinq ans prononcée contre elle en première instance dans l'affaire des assistants parlementaires, elle entend bien se présenter. «Je me présenterai et j'irai défendre ma candidature auprès des instances chargées de la valider», affirme-t-elle. Elle prévoit notamment de déposer une question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel pour contester l'exécution immédiate de sa condamnation. «L'autorité constitutionnelle pourrait enfin analyser la validité de cette exécution provisoire de l'inéligibilité. (...) J'avais dit que j'utiliserai tous les recours possibles, je le ferai.»


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Législative partielle à Paris : la ministre Clara Chappaz pressentie pour défier Dati et Barnier
La bataille de Paris est bel et bien partie dans la législative partielle prochainement prévue dans la 2e circonscription ! L'élection aura lieu au plus tard mi-octobre (la date n'est pas encore connue) pour désigner celle ou celui qui succédera au député macroniste sortant Jean Lassucq, déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel à cause de mauvais comptes de campagne. Mais les ambitions s'aiguisent déjà et le combat fait particulièrement rage au sein du bloc central puisque après Michel Barnier, officiellement candidat depuis ce mardi, et Rachida Dati qui compte aussi y aller du côté de LR, c'est au tour de Renaissance d'avancer désormais ses pions. Selon nos informations, Gabriel Attal, le secrétaire général, devrait donner quitus à Clara Chappaz, l'actuelle ministre déléguée en charge de l'Intelligence artificielle et du Numérique, pour y aller. Parisienne pur jus, âgée de 36 ans et diplômée de l'Essec et de la Harvard business school, la fille de l'entrepreneur Pierre Chappaz devrait être investie dans les prochains jours par son parti. « Probablement à la fin juillet, une fois que la commission nationale d'investitures sera réunie », fait savoir une source interne. « Elle tient la corde pour la candidature Renaissance et devrait donc être notre candidate dans la circonscription », poursuit une autre. Clara Chappaz est entrée en politique récemment, en septembre 2024, lors du précédent gouvernement de Michel Barnier. Un profil « 100 % société civile », nous explique-t-on, qui est passé avant par plusieurs structures et entreprises liées à la tech' et le conseil en stratégie. Au risque de laisser les candidatures se démultiplier et laisser un boulevard à la gauche ? Ces dernières heures, en coulisses, des discussions ont pourtant eu lieu pour tenter d'aboutir sur un seul nom commun entre le parti présidentiel et les Républicains. « Mais en se déclarant sans prévenir personne, Michel Barnier a tout buté. Donc chacun reprend ses billes », raconte un élu fait des tractations. La bataille est lancée.