
«Un terroriste» : applaudie par LFI, la libération de Georges Ibrahim Abdallah ulcère le RN
Les uns en font un martyr, les autres y voient un bourreau. Les réactions politiques fusent et divergent, depuis l'annonce de la libération, prévue le 25 juillet, de Georges Ibrahim Abdallah. Marxiste et propalestinien, ce Libanais avait été condamné à perpétuité, en 1987, pour complicité dans l'assassinat, cinq ans plus tôt, de deux diplomates américain et israélien. Susceptible d'être relâché depuis 1999, l'intéressé s'était vu refuser une dizaine de demandes de libération.
Chez les Insoumis, l'eurodéputée Rima Hassan n'a donc pas dissimulé sa joie en apprenant la nouvelle : «Georges Ibrahim Abdallah sera libre le 25 juillet !!!», s'est enthousiasmée l'activiste propalestinienne, au diapason de plusieurs de ses collègues. «Immense soulagement à l'annonce de la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Plus vieux prisonnier politique de France, il est détenu depuis plus de 40 ans, libérable depuis plus de 25 ans. Reconnaissance à ceux qui l'ont toujours soutenu. Les Insoumis y ont pris toute leur part», a célébré sur X la patronne des députés mélenchonistes, Mathilde Panot. Quand son collègue Éric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l'Assemblée, n'a pas dit autre chose : «Merci à ceux qui n'ont rien lâché pour obtenir la libération de celui qui est le plus ancien prisonnier politique du monde.» Une publication relayée par le fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon. Hors LFI, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a également applaudi : «Georges Ibrahim Abdallah enfin libre ! 40 ans dans les couloirs de l'enfer et enfin la LIBERTÉ fruit d'un combat acharné. Enfin !» a-t-il écrit.
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La droite fustige la libération d'un «terroriste criminel»
À l'inverse, toute la moitié droite de l'échiquier politique s'est offusquée de l'accueil chaleureux réservé au chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises. Et pour cause, ce groupe armé s'est rendu responsable, dans les années 1980, de plusieurs attentats à la bombe. L'un d'eux, en 1982, a notamment blessé 47 élèves du lycée Carnot, à Paris. «Le motif des bruyantes réjouissances aujourd'hui au sein de l'extrême gauche ? La libération imminente d'un terroriste, qui n'a jamais exprimé le moindre regret. Nausée», a réagi Jordan Bardella. Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée, a reposté la publication du président du parti.
Lui-même natif du Caire (Égypte), Jean Messiha, qui a soutenu la dernière campagne présidentielle d'Éric Zemmour, n'a pas manqué non plus d'exprimer sa colère : «Georges Ibrahim Abdallah va donc être libéré sous la pression de l'extrême gauche islamo-collabo qui voit en cette ordure un 'prisonnier politique' ! Si la peine de mort avait été maintenue, ce terroriste criminel complice de l'assassinat de diplomates américain et israélien à Paris, aurait été passé par les armes.» Transfuge du FN, le nationaliste a enfin accusé le syndicat de la magistrature, selon lui «relais de LFI», d'avoir favorisé cette libération.
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