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Agression d'un médecin à Lille: deux hommes condamnés à un an de prison ferme

Agression d'un médecin à Lille: deux hommes condamnés à un an de prison ferme

Le Figaro09-07-2025
Deux hommes de 22 et 29 ans, ont été condamnés à un an de prison ferme, pour avoir agressé un médecin de SOS Médecins à Lille. Les deux prévenus, un oncle et son neveu vêtus de t-shirts noir et blanc ont été reconnus coupables de «violence aggravée» en réunion, suivie d'incapacité n'excédant pas huit jours. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et les a condamnés à 12 mois d'emprisonnement ferme, peine avec bracelet. Ils sont également condamnés à 1.000 euros de dommages pour préjudice moral et interdiction de paraître à l'antenne de SOS Médecins.
L'agression commise le 2 juillet en fin de journée à l'antenne lilloise de SOS Médecins, à Lille-Moulins (sud de la ville) avait entraîné une grève de SOS médecins, qui avait évoqué une «expédition punitive». À l'audience, ils ont reconnu partiellement les faits, et exprimé des regrets. Selon des témoins, plusieurs fois, ils auraient traité le médecin de «pédophile». À la barre, le plus jeune a reconnu qu'«il n'y a aucune logique à dire pédophile, ma sœur est majeure».
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Sans antécédents judiciaires, les deux hommes, le plus âgé travaillant dans l'hôtellerie, le plus jeune étudiant et ambulancier, ont expliqué être venus pour des explications avec le médecin après que le plus jeune eut appris que sa sœur, 21 ans, était rentrée d'une consultation en pleurs. La jeune femme avait été reçue pour des maux de ventre en début d'après-midi par ce médecin, exerçant depuis 26 ans à l'antenne lilloise de SOS Médecins. Elle aurait dit à sa mère au téléphone que le médecin l'avait questionnée, lui avait posé la main sur le ventre, et suggéré de perdre du poids. Elle a depuis porté plainte pour agression sexuelle, a indiqué la présidente du tribunal.
«On est dans un dossier où il n'y a que la connerie humaine»
«Je reconnais que ce qui a été fait n'est pas à faire, s'introduire dans un cabinet médical, c'est quelque chose qu'on regrette», a déclaré le plus jeune, fines lunettes et cheveux mi-longs. Ayant entendu la conversation téléphonique entre sa sœur et sa mère, il s'est rendu chez SOS Médecins avec son oncle, faisant irruption dans le cabinet du médecin en obligeant des patients présents à partir. Le médecin, insulté, reçoit du plus jeune, boxeur confirmé, trois coups au front, et un coup de la paume du plus âgé, avant qu'un autre médecin fasse fuir le duo.
«On est dans un dossier où il n'y a que la connerie humaine» a déclaré à la barre la victime, chemise claire et cheveux gris. «Le simple fait de dire non, c'est quelque chose qui est extrêmement pénible», a-t-il ajouté. Pour l'avocat du conseil de l'ordre des médecins du Nord et l'ordre national, Florian Munga et sa consoeur Julien Paternoster cette audience a été «très éprouvante pour tous les médecins. Les médecins ont un message a faire passer: plus jamais ça.» Dans ses réquisitions, la procureure a estimé que les prevenus avaient présenté des «excuses de façade». «Ils débarquent à SOS médecins, utilisent un faux prétexte» sont «décrits avec un ton agressif», insultent le médecin, disent «on va te tuer» au standardiste. Selon la procureure, ils voulaient «régler leurs comptes pour des prérogatives qu'ils se sont arrogées de justiciers».
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Un des convois du Programme alimentaire mondial (PAM) entré dimanche matin dans la bande de Gaza a rencontré, dans le secteur de Zikim, «d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs». La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé que les forces israéliennes avaient tiré dimanche sur des Palestiniens qui tentaient de récupérer de l'aide humanitaire dans le petit territoire, tuant 93 personnes. L'ONU et des ONG font régulièrement état d'un risque de famine dans la bande de Gaza assiégée par Israël après plus de 21 mois de conflit. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que 93 personnes avaient été tuées et des dizaines blessées à la suite de «tirs de l'occupation (Israël, NDLR) sur des personnes attendant de l'aide» en différents points du territoire. Selon lui, 80 personnes ont notamment péri dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza (nord). Publicité Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'un de ses convois transportant de l'aide alimentaire était entré dimanche matin dans la bande de Gaza et avait rencontré, dans le secteur de Zikim, «d'immenses foules de civils affamés qui ont essuyé des tirs». Le PAM a jugé «totalement inacceptable» toute violence contre ces civils. «La faim et la malnutrition sévère» Sollicitée par l'AFP, l'armée a évoqué des «tirs de sommation pour écarter une menace immédiate qui pesait sur elle», face à un regroupement de «milliers» de personnes. Elle a démenti le bilan de la Défense civile. Celle-ci a fait état de 23 autres morts dans des bombardements dans le territoire palestinien. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. La Défense civile a en outre dit avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par «la faim et la malnutrition sévère», signalant au moins trois décès d'enfants au cours de la semaine dernière. L'appel du pape Léon XIV Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé étendre ses opérations à la région de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, où elle a sommé la population d'évacuer. Des familles entières ont été vues transportant quelques affaires, ou entassées sur des charrettes tirées par des ânes, se dirigeant en direction du sud. «L'ordre de déplacement massif émis par l'armée israélienne a porté un nouveau coup terrible aux lignes de vie déjà fragiles qui maintiennent les gens en vie dans la bande de Gaza», a déploré dans un communiqué le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois. Au Vatican, le pape Léon XIV a appelé à mettre fin immédiatement à la «barbarie» de la guerre à Gaza, quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique dans le territoire palestinien. L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Publicité Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58.895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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