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La copine de la victime a nettoyé la scène de crime

La copine de la victime a nettoyé la scène de crime

La Presse11-07-2025
La copine de la victime a nettoyé la scène de crime
Tara Kusic a assisté, impuissante, au meurtre de Jimmy Méthot, son conjoint à l'époque. Cela ne l'a pas empêché d'aider la meurtrière à nettoyer la scène de crime et à transporter le corps de la victime, morte dans d'atroces souffrances, battue à mort par ses bourreaux.
Tara Kusic avait la voix tremblante et les larmes aux yeux en salle d'audience vendredi matin à Montréal.
Elle a plaidé coupable devant la juge Lyne Décarie à un chef d'accusation de complicité après les faits dans le dossier du meurtre de Jimmy Méthot.
Le jeune homme est mort en septembre 2021 dans de troublantes circonstances : battu et laissé dans le garage d'une résidence, enveloppé dans un rideau de douche. Le domicile situé à Lachine était celui de Véronique Manceaux, une amie de longue date de Tara Kusic.
Tara Kusic et Jimmy Méthot, son copain de l'époque, s'y étaient rendus la journée du meurtre. Un adolescent dont l'identité est protégée par une ordonnance, ainsi qu'un autre homme se trouvaient aussi sur place.
Un conflit éclate entre Véronique Manceaux et Jimmy Méthot, selon l'exposé conjoint des faits déposé à la cour. L'adolescent présent s'interpose et le frappe avec une tasse en verre. Il se met ensuite à le rouer de coups.
Véronique Manceaux poursuit la dispute dans une autre pièce. Elle est alors convaincue que la victime est un espion envoyé par son ex-conjoint.
PHOTO DÉPOSÉE EN COUR
Véronique Manceaux
La victime ensanglantée ressort de la pièce et s'assied au sol. Il supplie Véronique Manceaux d'arrêter de le frapper et de le laisser tranquille, selon le résumé de faits. « Elle lui demande alors s'il souhaite avoir un dernier repas et lui offre un pâté au poulet », précise le document déposé à la cour.
« Je ne veux pas mourir comme ça », dit Jimmy Méthot. Il tente en vain de fuir alors que l'adolescent s'en prend à lui.
Il meurt alors qu'on lui fait avaler des produits chimiques.
Elle aide la meurtrière
Le choc n'a pas empêché Tara Kusic d'aider Véronique Manceaux à transporter le corps de la victime dans le garage et à nettoyer la scène du crime.
« [Tara Kusic] embrasse la victime sur le front avant d'aider le reste du groupe à envelopper le corps dans un rideau de douche », précise le résumé des faits.
Le corps de Jimmy Méthot est abandonné dans le garage de Véronique Manceaux quelques jours, puis placé dans un baril. Tara Kusic se charge d'acheter de la javel et des chiffons et de nettoyer la maison.
Elle finit par donner sa version de faits aux policiers quand la mort de son copain est signalée.
Témoin au procès
Tara Kusic, aujourd'hui dans la trentaine, était à la fois une complice et une témoin clé de la Couronne au procès de Véronique Manceaux, son amie à l'époque du crime. Cette dernière a été accusée et déclarée coupable du meurtre prémédité de Jimmy Méthot.
Très émotive, Tara Kusic avait livré un témoignage saisissant, mais chaotique sur les évènements de la nuit fatidique. « Tout est flou », avait-elle admis. On ne pouvait l'identifier à l'époque en raison d'une ordonnance de la cour, qui est maintenant levée.
Lisez l'article « 'Ils l'ont battu à mort', témoigne la copine de Jimmy Méthot »
Les observations sur la peine devraient avoir lieu en janvier prochain. Tara Kusic ainsi que des proches de la victime s'adresseront à la cour. L'avocat de la délinquante, Me Jordan Trevick, a demandé qu'un rapport présentenciel soit produit d'ici là.
Me Jade Coderre représentait la Couronne lors du plaidoyer de culpabilité.
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Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, est accueilli par ses partisans à Camrose, en Alberta, après avoir remporté l'élection partielle dans la circonscription de Battle River–Crowfoot. (Ottawa) Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, pourra finalement faire son entrée à la Chambre des communes à la mi-septembre après avoir remporté la victoire, lundi soir, lors de l'élection partielle dans la circonscription de Battle River–Crowfoot, en Alberta. Lisez Pierre Poilievre remporte la partielle dans Battle River—Crowfoot Ce retour sur le parquet des Communes, après avoir subi l'humiliation de perdre son propre siège aux élections fédérales du 28 avril dans Carleton – une circonscription qu'il détenait depuis deux décennies –, lui permettra de mitrailler le premier ministre Mark Carney de questions dès la reprise des travaux parlementaires. Les sujets brûlants de l'actualité ne manquent pas. 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Son parti détenait alors une avance de plus de 20 points de pourcentage dans les sondages nationaux. C'était avant la démission de Justin Trudeau, avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et avant l'entrée en scène de Mark Carney. En tout, M. Poilievre a dû affronter 213 candidats lors de cette élection partielle – un record – et se plier à un débat rassemblant une dizaine de candidats où il s'est fait accuser d'être parachuté dans la circonscription pour satisfaire ses ambitions personnelles de diriger le pays un jour. Il l'a néanmoins emporté aisément avec environ 80 % des votes, selon les résultats disponibles mardi matin. Sa plus proche poursuivante, la candidate indépendante Bonnie Critchley, a obtenu 10 % des appuis.. Les appuis du Parti conservateur chutent Il pourra maintenant tourner la page sur cette campagne forcée en plein cœur de l'été et se consacrer à la tâche de relancer son parti. Car depuis le dernier scrutin fédéral, le Parti conservateur a vu ses appuis chuter dans les intentions de vote. Si les troupes de Pierre Poilievre ont terminé la soirée électorale du 28 avril avec 41,31 % des suffrages, contre 43,76 % des voix au Parti libéral, les libéraux de Mark Carney détiennent aujourd'hui, en moyenne, une avance de sept points de pourcentage dans les intentions de vote (45 % à 38 %), selon l'agrégateur de sondages 338Canada. Certaines firmes de sondage, notamment la firme Nanos, accordent plus de 10 points d'avance au Parti libéral. Depuis qu'il a pris les commandes du Parti libéral, en mars, Mark Carney a pris soin de tirer le tapis sous les pieds de Pierre Poilievre en reprenant à son compte certaines des politiques qui font partie de l'ADN du Parti conservateur. Ainsi, le gouvernement Carney a aboli la taxe sur le carbone pour les particuliers, a annulé la hausse du taux d'inclusion de la taxe sur le gain en capital, a ouvert la porte à la construction de nouveaux pipelines afin de permettre à l'Alberta d'exporter son pétrole vers d'autres marchés que les États-Unis et a mis en chantier des peines plus sévères pour les criminels endurcis. Et maintenant, le gouvernement libéral jongle avec l'idée de suspendre l'obligation imposée à l'industrie automobile qu'au moins 20 % des nouveaux véhicules légers vendus au pays soient des véhicules zéro émission en 2026, une cible qui est fixée à 60 % d'ici 2030 et à 100 % d'ici 2035. Le Parti conservateur prépare une campagne nationale contre cette politique, tandis que les fabricants automobiles demandent à Ottawa de faire marche arrière devant la chute des ventes de véhicules zéro émission depuis quelques mois en raison de la guerre tarifaire et de la fin des incitatifs gouvernementaux. Le recentrage du Parti libéral n'est pas passé inaperçu auprès des électeurs, même en Alberta, une province qui, historiquement, a été hostile aux libéraux1. Dans un tel contexte, le retour de Pierre Poilievre aux Communes doit marquer le début d'une croisade pour reprendre le terrain perdu aux mains des libéraux de Mark Carney au cours des dernières semaines. Le chef conservateur devra plaider à nouveau devant les électeurs qu'il représente toujours la meilleure option. La tâche s'annonce ardue, surtout si le gouvernement libéral continue de s'approprier les politiques proposées par les conservateurs. Vote de confiance Parallèlement, Pierre Poilievre doit aussi convaincre les membres de sa propre formation politique qu'il demeure la meilleure personne pour mener les troupes lors du prochain scrutin. En janvier, il devra soumettre son leadership à un vote de confiance des militants lors d'un congrès national qui doit avoir lieu à Calgary. 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(Camrose) Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, pourra revenir siéger à la Chambre des communes, alors qu'il a signé une victoire écrasante lors de l'élection partielle dans la circonscription de Battle River—Crowfoot, en Alberta. Fakiha Baig La Presse Canadienne Selon les résultats disponibles mardi matin, M. Poilievre l'a emporté haut la main, récoltant environ 80 % des votes. Sa plus proche poursuivante, la candidate indépendante Bonnie Critchley, a obtenu 10 % des appuis. « Apprendre à connaître les habitants de cette région a été le privilège de ma vie », a déclaré M. Poilievre devant une foule rassemblée à Camrose pour célébrer sa victoire. « En fait, je me suis vraiment beaucoup amusé », a-t-il souligné. Le conservateur Damien Kurek a été réélu le printemps dernier dans Battle River—Crowfoot, mais il a démissionné pour laisser la chance au chef de son parti de se présenter lors de la partielle. En effet, après avoir été élu sept fois de suite dans la circonscription de Carleton, dans la région d'Ottawa, M. Poilievre s'est incliné face au libéral Bruce Fanjoy lors des élections du mois d'avril. Il se retrouvait donc sans siège aux Communes. Lors de son discours de victoire, lundi, M. Poilievre a remercié M. Kurek pour son « sacrifice généreux ». Il a promis d'être un « humble serviteur » pour les gens de l'Alberta. « J'aime vraiment les habitants de Battle River—Crowfoot », a mentionné M. Poilievre, se remémorant ses arrêts de campagne lors de rodéos et le jour où un inconnu lui a offert un sac de viande séchée. « Ce sont des gens authentiques, qui sont prêts à tout pour aider, qui disent les choses telles qu'elles sont, des gens pleins de bon sens. » M. Poilievre a eu les larmes aux yeux pendant son discours, soulignant que les habitants de la communauté lui avaient également rappelé que « la route vers le succès n'est jamais une ligne droite ». « Il ne faut jamais abandonner dans les moments difficiles », a conclu M. Poilievre avant de quitter la scène, tandis que l'hymne rock « Don't Stop Believin' » de Journey résonnait dans la salle. Plus de 200 candidats Il y avait un nombre record de 214 candidats lors de cette élection partielle, dont la plupart faisaient partie du « Comité du bulletin de vote le plus long », un groupe qui milite pour une réforme électorale visant à remplacer le système majoritaire uninominal à un tour. Le groupe avait également ciblé la circonscription de Carleton lors des dernières élections générales, alors que 91 candidats s'étaient présentés contre M. Poilievre. En raison du nombre exceptionnel de candidats, les électeurs ont dû, pour la première fois, écrire eux-mêmes le nom du candidat pour qui ils souhaitaient voter sur le bulletin. Des livrets épais à spirale répertoriant les candidats étaient disponibles dans les bureaux de vote. Stacey Martin, qui vit à Camrose, a voté pour M. Poilievre parce qu'elle estime qu'il est « le mieux placé » pour représenter les gens de sa circonscription. « Je pense que Pierre va gagner, car je pense que c'est ce que tout le monde voulait au départ », a observé Mme Martin, ajoutant que l'Ouest canadien a besoin de quelqu'un pour représenter ses convictions et ses valeurs à Ottawa. Cette vaste circonscription de l'est de l'Alberta est considérée comme l'un des bastions conservateurs les plus sûrs du pays. On s'attendait à une victoire facile du chef conservateur. Candidat parachuté ? Pierre Poilievre a fait face à quelques adversaires féroces, dont la candidate indépendante Bonnie Critchley, qui a terminé loin derrière en deuxième place. L'ancienne militaire a décrit M. Poilievre comme un candidat parachuté qui ne souhaite représenter la circonscription que pour sa carrière politique. M. Poilievre est né et a grandi à Calgary, mais vit à Ottawa depuis deux décennies. Delphine Doerksen a voté pour Mme Critchley, qu'elle a décrite comme une candidate « formidable » qui vit dans la région. « Je ne pense pas que Poilievre représentera cette circonscription. Il est juste là pour obtenir un siège au Parlement. Et je ne pense pas que nous le reverrons », a-t-elle déploré. Les autres candidats étaient Darcy Spady, du secteur de l'énergie, pour les libéraux, et Katherine Swampy, ancienne conseillère de bande de la nation crie de Samson, qui s'est présentée pour le Nouveau Parti démocratique. Le candidat du Parti libertarien, Michael Harris, promettait de faire pression pour la tenue d'un référendum sur l'indépendance de l'Alberta. Avec des informations de Catherine Morrison à Ottawa

Automne critique pour le Dossier santé numérique
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Automne critique pour le Dossier santé numérique

Un couloir de l'hôpital du Sacré-Cœur, qui fait partie du CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal Ça passe ou ça casse cet automne pour le Dossier santé numérique, que Québec veut d'abord déployer dans deux régions à partir du 29 novembre. Une « vitrine » pilote qui prend déjà des dimensions colossales : dans le nord de Montréal et en Mauricie–Centre-du-Québec, pas moins de 30 000 personnes doivent suivre des formations allant de 30 minutes à 35 heures. « Au mois de mai, ils nous ont dit que personne ne pouvait prendre de vacances de septembre à janvier-février », dit Isabelle Roy, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) pour le Nord-de-l'Île-de-Montréal. Après discussions avec le syndicat, la direction a finalement fait marche arrière et permis certains congés limités durant cette période, selon elle. Les membres d'un autre syndicat, l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, ont aussi reçu ce genre de demande, selon un courriel interne obtenu par La Presse, daté de juin. « Considérant que le déploiement du dossier de santé numérique aura lieu le 29 novembre prochain et que notre effort collectif est essentiel à la réussite de ce grand projet organisationnel, certains congés, dont les congés annuels pendant la période automnale, pourraient être restreints afin de permettre une stabilité des ressources au sein même des équipes de travail », mentionne le message. Santé Québec nie pourtant avoir envoyé une telle directive. « Toutefois, une demande a été faite à l'ensemble des gestionnaires concernés ainsi qu'à des formateurs locaux accrédités afin qu'ils soient présents pendant l'ensemble du déploiement du Dossier santé numérique », précise Jean-Nicolas Aubé, porte-parole de l'organisation. Les « formateurs locaux » incluent des membres du personnel formés en premier pour transmettre ensuite leurs connaissances à leurs collègues. Ils peuvent être des employés syndiqués, comme des infirmières, ou des non-syndiqués, comme des médecins. Le déploiement du Dossier santé numérique (DSN) risque également d'être affecté par les moyens de pression des médecins spécialistes contre le projet de loi 106. Car leurs représentants les ont invités dès le printemps dernier à ne plus participer aux tâches qui interfèrent avec leurs « activités cliniques, incluant celles en lien avec l'implantation du DSN ». Ces « moyens de pression » sont maintenus, indique le porte-parole de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Pâris Psychogyios. La Fédération se dit d'ailleurs prête à les « intensifier » si le gouvernement « persiste dans son entêtement à faire adopter » son projet de loi, qui doit lier une partie du salaire des médecins à des indicateurs de performance. 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