
Automne critique pour le Dossier santé numérique
Ça passe ou ça casse cet automne pour le Dossier santé numérique, que Québec veut d'abord déployer dans deux régions à partir du 29 novembre. Une « vitrine » pilote qui prend déjà des dimensions colossales : dans le nord de Montréal et en Mauricie–Centre-du-Québec, pas moins de 30 000 personnes doivent suivre des formations allant de 30 minutes à 35 heures.
« Au mois de mai, ils nous ont dit que personne ne pouvait prendre de vacances de septembre à janvier-février », dit Isabelle Roy, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) pour le Nord-de-l'Île-de-Montréal.
Après discussions avec le syndicat, la direction a finalement fait marche arrière et permis certains congés limités durant cette période, selon elle.
Les membres d'un autre syndicat, l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, ont aussi reçu ce genre de demande, selon un courriel interne obtenu par La Presse, daté de juin.
« Considérant que le déploiement du dossier de santé numérique aura lieu le 29 novembre prochain et que notre effort collectif est essentiel à la réussite de ce grand projet organisationnel, certains congés, dont les congés annuels pendant la période automnale, pourraient être restreints afin de permettre une stabilité des ressources au sein même des équipes de travail », mentionne le message.
Santé Québec nie pourtant avoir envoyé une telle directive. « Toutefois, une demande a été faite à l'ensemble des gestionnaires concernés ainsi qu'à des formateurs locaux accrédités afin qu'ils soient présents pendant l'ensemble du déploiement du Dossier santé numérique », précise Jean-Nicolas Aubé, porte-parole de l'organisation.
Les « formateurs locaux » incluent des membres du personnel formés en premier pour transmettre ensuite leurs connaissances à leurs collègues. Ils peuvent être des employés syndiqués, comme des infirmières, ou des non-syndiqués, comme des médecins.
Le déploiement du Dossier santé numérique (DSN) risque également d'être affecté par les moyens de pression des médecins spécialistes contre le projet de loi 106.
Car leurs représentants les ont invités dès le printemps dernier à ne plus participer aux tâches qui interfèrent avec leurs « activités cliniques, incluant celles en lien avec l'implantation du DSN ».
Ces « moyens de pression » sont maintenus, indique le porte-parole de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Pâris Psychogyios.
La Fédération se dit d'ailleurs prête à les « intensifier » si le gouvernement « persiste dans son entêtement à faire adopter » son projet de loi, qui doit lier une partie du salaire des médecins à des indicateurs de performance.
Un point de vue qui est loin de faire l'unanimité dans le milieu. « Il y a des moyens plus efficaces de manifester son mécontentement que de saboter son outil de travail », a confié à La Presse un médecin spécialiste du nord de Montréal. Il a requis l'anonymat pour protéger son emploi.
Projet pilote
Le DSN doit centraliser toutes les données cliniques des patients, y compris les rendez-vous et les prescriptions de médicaments. Le projet pilote dans les CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal et de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec force les directions de ces établissements à redoubler de précautions. Le lancement est prévu un samedi pour diminuer les impacts d'un éventuel échec.
En Mauricie–Centre-du-Québec, Santé Québec a décidé de repousser le lancement dans plusieurs villes, à la demande du CIUSSS, tel que l'avait d'abord rapporté Radio-Canada en juin.
« Afin de limiter les risques et de soutenir les soins et services à la population, nous avons été à l'écoute des préoccupations formulées par les équipes, et avons adapté l'échéancier de déploiement en deux phases », explique Jean-Nicolas Aubé, dans un courriel à La Presse.
Les établissements de santé situés à Shawinigan et Drummondville, notamment, iront de l'avant dès novembre. Mais les autres, dont ceux de Trois-Rivières et Victoriaville, attendront une « seconde phase » en mai 2026, explique Patricia Mailhot, présidente de la FIQ pour la région. « Peut-être que le scandale SAAQclic les a poussés à vouloir diviser ce très gros projet », avance-t-elle.
Santé Québec demande plus d'argent
Radio-Canada rapportait en juin des dépassements de coûts de 136 millions de dollars dans ce projet pilote, par-dessus les 307 millions estimés pour le projet au tableau de bord. « Des sommes supplémentaires sont requises pour compléter le projet avec succès notamment pour le volet formation », confirme Jean-Nicolas Aubé.
Il précise que le gouvernement a fait « une revue rigoureuse du projet ». « Des discussions sont en cours entre Santé Québec et le gouvernement, nous ne commenterons pas davantage à ce stade-ci », dit-il.
En outre, l'agence demande aussi des fonds supplémentaires pour un autre grand projet qui accuse aussi d'importants retards et dépassements de coûts : le Système d'information des finances, de l'approvisionnement et des ressources humaines (SIFARH).
Le programme, qui doit permettre de centraliser la gestion interne du système de santé, coûtera finalement plus de deux fois plus cher que prévu : sa facture est maintenant évaluée à 430 millions, selon le tableau de bord des projets informatiques.
L'échéancier du projet est aussi repoussé de deux ans, à 2028. Santé Québec a décidé de le scinder en deux : un volet pour les finances et l'approvisionnement, et un autre pour les ressources humaines.
Pour le premier, l'agence dit être en discussions avec Québec pour « redéfinir les paramètres du projet ».
Quant à l'autre volet sur les ressources humaines, mystère : il serait « en cours d'analyse », dit simplement Santé Québec.
Avec la collaboration de Marie-Eve Cousineau, La Presse
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
17 minutes ago
- La Presse
Serge Quesnel remonté au pénitencier à la suite d'un épisode psychotique
Cette photographie de Serge Quesnel et son amie, Sandra Beaulieu, aurait été prise par un détective de la Sûreté du Québec lors de ses premiers mois de détention, en 1995. La libération conditionnelle du délateur Serge Quesnel, qui avait assassiné cinq individus durant la guerre des motards des années 90, a été suspendue à la mi-avril après que l'ancien tueur des Hells Angels ait subi ce qui a toutes les apparences d'un épisode psychotique, selon un psychiatre. Quesnel, 55 ans, a passé deux mois et demi en protection dans un pénitencier avant qu'une commissaire des libérations conditionnelles du Canada lui accorde de nouveau sa liberté à la fin juillet, après l'avoir écouté durant une audience tenue en visioconférence, à huis clos, sans que des observateurs, dont les journalistes, puissent entendre son témoignage. L'ancien tueur a été condamné à l'emprisonnement à perpétuité en 1995. Il a obtenu sa libération conditionnelle totale en 2015 et vit depuis sous une fausse identité, dans un endroit tenu secret. Serge Quesnel, qui est devenu témoin collaborateur après avoir été dénoncé par un complice, avait signé avec l'État un contrat d'un demi-million de dollars qui était alors le plus lucratif contrat de délateur de l'histoire du Québec. Il avait témoigné durant le premier procès de Maurice Boucher à l'issue duquel le chef guerrier des Hells Angels avait été acquitté. C'est la troisième fois en dix ans que la libération conditionnelle de Quesnel est suspendue après qu'il eut brisé l'une des conditions qu'il doit respecter. Crise de paranoïa Quesnel a des problèmes de toxicomanie. Le 15 avril dernier, il a communiqué avec son équipe de libération lui annonçant que sa banque l'avait fraudé et piraté son téléphone, selon une décision de dix pages rendue par la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) le 30 juillet. La veille, des policiers s'étaient rendus chez lui pour répondre à un appel en vertu de la Loi sur sa santé mentale et avaient tenté de lui parler, en vain. Par la suite, Quesnel s'est rendu dans un poste de police où il a demandé à parler à un agent. « Votre discours était décousu et empreint de paranoïa. Vous aviez l'impression de n'être en sécurité nulle part », écrit la commissaire selon laquelle l'ancien tueur a ensuite rencontré ses agents de libération. « Votre comportement était désordonné. Vous présentiez des sautes d'humeur importantes et étiez méfiant. Vous démontriez des signes d'hypervigilance et souteniez que votre vie était en danger », poursuit la commissaire. Le lendemain, les autorités se sont rencontrées pour discuter de la situation, un mandat de suspension a été émis et le 17 avril, Quesnel a été arrêté au poste de police « où il a présenté une certaine résistance », peut-on lire dans la décision. Plus tard, ses résultats d'urine ont été positifs au THC et à l'amphétamine. En colère Durant l'audience, Quesnel a dit être en colère et a manifesté l'intention de poursuivre toutes les personnes qui ont pris part à la décision de suspendre sa liberté. Au sujet de l'un des agents qui a participé à son arrestation, il a dit qu'il le « défigurerait » s'il était présent. Quesnel a nié avoir pris de l'alcool. Il a admis avoir consommé du cannabis même si son ordonnance n'était plus valide. Il a dit qu'il aurait dû recourir aux services d'un avocat pour régler ses problèmes-non précisés dans la décision–, qu'il souffrait de stress et d'un manque de sommeil au moment des évènements, qu'il aurait dû aller à l'hôpital et que c'est ce qu'il ferait la prochaine fois. Son équipe de libération qui, durant toutes ces années de surveillance, « n'avait jamais vu Quesnel dans cet état », recommandait que sa libération soit révoquée mais la Commission a plutôt décidé de mettre fin à sa suspension. « Un psychiatre a soulevé la possibilité d'une psychose induite par l'usage de votre médication et/ou de cannabis ainsi que de l'insomnie. Selon le rapport du psychiatre, vous seriez en bonne voie d'amélioration. La Commission considère donc que l'état dans lequel vous vous êtes retrouvé est relié à une condition médicale et était circonscrite dans le temps », conclut la commissaire qui a également considéré le fait que Quesnel respecte ses conditions en général, et qu'il a fait des progrès importants durant sa libération. En plus des conditions qu'il doit déjà respecter, Quesnel devra être suivi par un psychiatre et informer son prescripteur de cannabis de ses problèmes de toxicomanie. Pour joindre Daniel Renaud, composez-le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@ ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.


La Presse
17 minutes ago
- La Presse
Le cabinet de Bonnardel informé de potentiels dépassements de coûts en 2020
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Le cabinet de Bonnardel informé de potentiels dépassements de coûts en 2020 Le cabinet du ministre François Bonnardel a été informé dès l'été 2020 « d'incidences financières » en lien avec SAAQclic, des informations alors interprétées comme un impact de la pandémie. C'est ce qu'a expliqué le conseiller politique Alain Généreux mardi, à la commission Gallant, qui tente de faire la lumière sur ce scandale. Responsable du dossier de la SAAQ au cabinet de François Bonnardel de 2019 à 2022, il a relaté les premières occasions où il a été mis au parfum du dossier du Carrefour de services numérique (CASA), dont le coût a explosé de 500 millions selon le vérificateur général du Québec (VGQ). Un document qui lui a été présenté par le procureur de la commission, Me Simon Tremblay, révèle que dès l'été 2020, la SAAQ l'informe « d'incidences financières de la dernière planification » en lien avec la livraison de SAAQclic. « Les incidences financières pour CASA, dans notre compréhension, sont liées en grande partie à la pandémie », a relaté Alain Généreux. À l'époque, les impacts de la COVID-19 se font en effet ressentir à la SAAQ, rappelle-t-il. La fermeture des points de services a entraîné des semaines de retard dans la livraison des immatriculations. « On est dans la merde, s'est souvenu Alain Généreux. Il n'y a pas une journée où le ministre ne me dit pas : Alain on est rendu à quoi dans notre attente pour les immatriculations de véhicules […]. Notre priorité, pour les Québécois, ce n'était pas CASA, à ce moment-là. » Déjà, le montant du contrat de 458 millions pour la réalisation de CASA lui apparaît « cher », mais il comprend qu'il s'agit d'un « clé en main ». Sa surprise est d'autant plus grande lorsque début 2021, l'ancien vice-président de la SAAQ Dave Leclerc l'informe qu'il en coûtera en fait 682 millions à la société d'État. « Pour lui [Dave Leclerc], il ne m'annonçait rien », s'est souvenu Alain Généreux qui a ajouté ignorer pourquoi ces informations ne lui avaient pas été communiquées plus tôt. Son témoignage, qui était particulièrement attendu, se poursuit cet après-midi. C'est que l'ancien PDG de la SAAQ Denis Marsolais avait témoigné, en juin dernier, avoir informé le conseiller politique en marge d'une rencontre officielle qu'une somme de 222 millions serait nécessaire pour compléter le projet. « J'ai informé l'attaché politique responsable du dossier du ministre des Transports sur les dépassements de coûts, le gouvernement indirectement », avait-il indiqué. Une affirmation qui avait retenu l'attention puisqu'il s'agissait de la première fois qu'un témoin de la commission impliquait directement le cabinet du ministre des Transports à l'époque, le député François Bonnardel. Depuis le début du scandale, ce dernier maintient avoir été trompé. « On m'a menti, on vous a menti, on nous a menti », déclarait-il au Salon rouge en février.


La Presse
an hour ago
- La Presse
Une juge ordonne à Québec d'élargir le vote par correspondance
Bruno Gélinas-Faucher (deuxième à partir de la droite), accompagné de ses procureurs Quentin Montpetit, Julien Morissette et François Laurin-Pratte. (Québec) À l'heure où le président américain Donald Trump cherche à limiter le vote par correspondance au sud de la frontière, la Cour supérieure vient de rendre une décision importante qui aura vraisemblablement pour effet de permettre à des milliers de Québécois qui vivent à l'étranger de voter à distance dès l'élection de 2026. Toute cette histoire relève un peu d'un David contre Goliath. David, c'est Bruno Gélinas-Faucher, qui s'était vu refuser en 2019 son droit de vote par correspondance dans une élection partielle québécoise. Il complétait alors son doctorat en droit international à l'Université de Cambridge et habitait au Royaume-Uni depuis plus de deux ans. La loi électorale québécoise est claire : un Québécois absent depuis plus de deux ans ne peut voter par correspondance, même si son domicile officiel est encore dans la province et qu'il a l'intention d'y revenir. Il peut cependant rentrer au pays pour mettre son bulletin de vote dans l'urne, ce qui est extrêmement compliqué et coûteux. M. Gélinas-Faucher a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux. Appuyé par des avocats du cabinet Osler, Hoskin & Harcourt qui ont travaillé pro bono, il vient de remporter une victoire importante contre le Procureur général du Québec. La juge Catherine Piché conclut dans un récent jugement que la limite de deux ans est inconstitutionnelle et « arbitraire ». « Cette limite n'est pas raisonnablement nécessaire pour assurer un lien de rattachement entre l'électeur et le Québec, et ainsi préserver l'intégrité et l'équité du système électoral québécois », tranche la juge. La Cour supérieure suspend la limite de deux ans et donne 12 mois au gouvernement pour réécrire la loi. « La juge donne 12 mois au gouvernement pour faire ses devoirs. Ça nous amènerait au mois d'août 2026, juste avant les prochaines élections générales », note au bout du fil Bruno Gélinas-Faucher, qui est aujourd'hui assistant-professeur à la Faculté de droit de l'Université de Moncton. « C'est un timing parfait pour modifier, revoir les règles et que ces règles soient en place pour la prochaine élection générale d'octobre 2026. » Modifié avant le référendum de 1995 Il est difficile de savoir combien de Québécois à l'étranger depuis plus de deux pourraient obtenir le droit de vote par correspondance si la loi électorale était modifiée. Ceux-ci doivent toujours avoir leur domicile officiel au Québec et déclarer solennellement vouloir revenir un jour dans la province. « Les étudiants à l'étranger, c'est vraiment là qu'on voit toute l'absurdité de l'article. Mais le raisonnement de la juge n'est pas limité aux étudiants, il s'applique aussi aux gens qui s'absentent pour des raisons familiales ou professionnelles », fait valoir Gélinas-Faucher. Le gouvernement du Québec pourrait maintenant décider d'imiter Ottawa. Le gouvernement fédéral, qui a perdu une cause similaire en Cour suprême, a tout simplement décidé d'enlever toute référence à la durée d'absence des expatriés canadiens lorsque vient le temps de voter par correspondance. Québec a aussi 30 jours pour porter la décision en appel. « Nous prenons connaissance du jugement et prendrons le temps de l'analyser. Nous n'avons pas de commentaire à formuler pour le moment », s'est contenté de réagir le cabinet du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. Dans un rapport déposé à la cour, l'expert du demandeur, le professeur retraité en science politique de l'Université Laval Louis Massicotte note que la limite de deux ans du Québec « cadre mal avec la situation qui prévaut dans les pays démocratiques et les tendances des trois dernières décennies ». L'expert avait fait une recension en 2003 parmi les pays démocratiques. Il avait trouvé que 30 des 40 pays où les expatriés avaient le droit de voter aux élections nationales n'imposaient aucune limite de temps. Dans les dix autres pays, ce droit était limité pour une durée variant entre trois et vingt ans. La limite de deux ans pour le vote par correspondance a été introduite dans la loi électorale québécoise en 1992, à la veille du référendum sur la souveraineté. Cette limite avait été précédemment fixée à dix ans en 1989. « Aucune preuve n'a toutefois été présentée en l'instance d'une atteinte à l'intégrité ou à l'équité du système électoral entre 1989 et 1992, alors que l'ancienne limite temporelle de dix ans était en vigueur », souligne la juge. La modification de 1992 est survenue dans un contexte où les élus québécois se préoccupaient notamment de baliser le droit de vote par correspondance en vue d'un éventuel second référendum sur la souveraineté, qui aura finalement lieu en 1995. La juge cite un extrait des débats à l'Assemblée nationale, soit une sortie du député péquiste Guy Chevrette. « Un référendum sur l'avenir constitutionnel du Québec, ça se décide par des québécois. Que l'on soit d'accord ou pas d'accord entre nous, ça se décide par quelqu'un qui veut vivre au Québec, qui veut continuer de vivre au Québec et qui veut influencer la vie du Québec, mais pas par quelqu'un qui a choisi un autre pays parce qu'il ne voulait plus du Québec. Ça, je pense qu'on s'entend là-dessus. C'est pour ça que, dans ce sens-là, je trouve que c'est une amélioration (la limite temporelle de 2 ans), mais il faudrait peut-être baliser ce délai-là », disait-il alors. Bruno Gélinas-Faucher était représenté par les procureurs Julien Morissette, François Laurin-Pratte, Quentin Montpetit et Rachelle Saint-Laurent.