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Serge Quesnel remonté au pénitencier à la suite d'un épisode psychotique

Serge Quesnel remonté au pénitencier à la suite d'un épisode psychotique

La Presse12 hours ago
Cette photographie de Serge Quesnel et son amie, Sandra Beaulieu, aurait été prise par un détective de la Sûreté du Québec lors de ses premiers mois de détention, en 1995.
La libération conditionnelle du délateur Serge Quesnel, qui avait assassiné cinq individus durant la guerre des motards des années 90, a été suspendue à la mi-avril après que l'ancien tueur des Hells Angels ait subi ce qui a toutes les apparences d'un épisode psychotique, selon un psychiatre.
Quesnel, 55 ans, a passé deux mois et demi en protection dans un pénitencier avant qu'une commissaire des libérations conditionnelles du Canada lui accorde de nouveau sa liberté à la fin juillet, après l'avoir écouté durant une audience tenue en visioconférence, à huis clos, sans que des observateurs, dont les journalistes, puissent entendre son témoignage.
L'ancien tueur a été condamné à l'emprisonnement à perpétuité en 1995. Il a obtenu sa libération conditionnelle totale en 2015 et vit depuis sous une fausse identité, dans un endroit tenu secret.
Serge Quesnel, qui est devenu témoin collaborateur après avoir été dénoncé par un complice, avait signé avec l'État un contrat d'un demi-million de dollars qui était alors le plus lucratif contrat de délateur de l'histoire du Québec.
Il avait témoigné durant le premier procès de Maurice Boucher à l'issue duquel le chef guerrier des Hells Angels avait été acquitté.
C'est la troisième fois en dix ans que la libération conditionnelle de Quesnel est suspendue après qu'il eut brisé l'une des conditions qu'il doit respecter.
Crise de paranoïa
Quesnel a des problèmes de toxicomanie.
Le 15 avril dernier, il a communiqué avec son équipe de libération lui annonçant que sa banque l'avait fraudé et piraté son téléphone, selon une décision de dix pages rendue par la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) le 30 juillet. La veille, des policiers s'étaient rendus chez lui pour répondre à un appel en vertu de la Loi sur sa santé mentale et avaient tenté de lui parler, en vain. Par la suite, Quesnel s'est rendu dans un poste de police où il a demandé à parler à un agent.
« Votre discours était décousu et empreint de paranoïa. Vous aviez l'impression de n'être en sécurité nulle part », écrit la commissaire selon laquelle l'ancien tueur a ensuite rencontré ses agents de libération.
« Votre comportement était désordonné. Vous présentiez des sautes d'humeur importantes et étiez méfiant. Vous démontriez des signes d'hypervigilance et souteniez que votre vie était en danger », poursuit la commissaire.
Le lendemain, les autorités se sont rencontrées pour discuter de la situation, un mandat de suspension a été émis et le 17 avril, Quesnel a été arrêté au poste de police « où il a présenté une certaine résistance », peut-on lire dans la décision.
Plus tard, ses résultats d'urine ont été positifs au THC et à l'amphétamine.
En colère
Durant l'audience, Quesnel a dit être en colère et a manifesté l'intention de poursuivre toutes les personnes qui ont pris part à la décision de suspendre sa liberté. Au sujet de l'un des agents qui a participé à son arrestation, il a dit qu'il le « défigurerait » s'il était présent.
Quesnel a nié avoir pris de l'alcool. Il a admis avoir consommé du cannabis même si son ordonnance n'était plus valide. Il a dit qu'il aurait dû recourir aux services d'un avocat pour régler ses problèmes-non précisés dans la décision–, qu'il souffrait de stress et d'un manque de sommeil au moment des évènements, qu'il aurait dû aller à l'hôpital et que c'est ce qu'il ferait la prochaine fois.
Son équipe de libération qui, durant toutes ces années de surveillance, « n'avait jamais vu Quesnel dans cet état », recommandait que sa libération soit révoquée mais la Commission a plutôt décidé de mettre fin à sa suspension.
« Un psychiatre a soulevé la possibilité d'une psychose induite par l'usage de votre médication et/ou de cannabis ainsi que de l'insomnie. Selon le rapport du psychiatre, vous seriez en bonne voie d'amélioration. La Commission considère donc que l'état dans lequel vous vous êtes retrouvé est relié à une condition médicale et était circonscrite dans le temps », conclut la commissaire qui a également considéré le fait que Quesnel respecte ses conditions en général, et qu'il a fait des progrès importants durant sa libération.
En plus des conditions qu'il doit déjà respecter, Quesnel devra être suivi par un psychiatre et informer son prescripteur de cannabis de ses problèmes de toxicomanie.
Pour joindre Daniel Renaud, composez-le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.
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timean hour ago

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L'itinérance doit devenir une priorité nationale
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La Presse

time3 hours ago

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L'itinérance doit devenir une priorité nationale

Un campement improvisé par des personnes en situation d'itinérance devant la Mission Old Brewery sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal Une dizaine d'intervenants de groupes communautaires unissent leurs voix pour réclamer que Québec s'attaque à la crise de l'itinérance Gabriel Pallotta Président du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec, et une dizaine de cosignataires* Alors que la rentrée parlementaire est à nos portes, le Québec fait toujours face à une crise de l'itinérance sans précédent. Dans toutes les régions, les refuges débordent, les campements se multiplient et des milliers de Québécoises et Québécois se retrouvent sans toit, dans une précarité extrême. Cette situation n'est pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques. Tandis que les municipalités et les acteurs du milieu communautaire tirent la sonnette d'alarme depuis plusieurs années, le gouvernement du Québec préfère l'évitement à l'action concrète, multipliant les annonces cosmétiques, qui donnent l'illusion d'agir, sans jamais proposer de solutions structurantes et préventives. Cette situation alarmante ne se limite plus aux personnes directement touchées, mais ébranle également le tissu social et la cohésion de nos communautés. À un an des élections, il est grand temps que cela change. Un leadership fort nécessaire Le remaniement ministériel annoncé pour la rentrée ne constitue pas une solution en soi. Ce dont les plus vulnérables ont besoin, c'est que le premier ministre François Legault fasse de la lutte contre l'itinérance sa priorité personnelle. Pourquoi est-ce si crucial ? Parce que l'itinérance est un phénomène complexe qui transcende les silos ministériels : logement, santé, emploi, services sociaux, justice, éducation, jeunesse, etc. Seul un leadership fort, assumé par le premier ministre, peut assurer une réponse concertée à la crise pour créer un véritable effet de levier. Des solutions connues, un geste attendu Les solutions sont déjà nommées dans la Politique nationale de lutte à l'itinérance : développement massif de logements sociaux et communautaires, revenu décent pour toutes et tous, accès élargi aux services de santé et sociaux, et financement adéquat des organismes communautaires qui sont sur la ligne de front chaque jour. Ce qui manque, c'est la volonté politique au plus haut niveau pour orchestrer une réponse globale et préventive. Un geste concret et symbolique s'impose : nous demandons au premier ministre de signer la Déclaration commune pour renverser la tendance en itinérance, issue des quatrièmes États généraux de l'itinérance. Déjà, 24 municipalités et MRC – dont Québec, Gatineau et Saguenay pour ne nommer qu'elles – et 19 800 citoyens ont posé ce geste fort. En signant cette déclaration commune, le premier ministre peut envoyer un signal fort à l'ensemble de son gouvernement et à la population : l'itinérance est une priorité nationale qui exige une action concertée et immédiate. L'heure est à l'action Le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec et les 225 organismes qu'il représente à travers la province lancent aujourd'hui cet appel solennel : monsieur le premier ministre, reconnaissez publiquement l'urgence de la situation et mobilisez toutes les ressources nécessaires pour y répondre. Les Québécois attendent de leur gouvernement qu'il protège les plus vulnérables et qu'il bâtisse une société plus juste et inclusive. L'heure n'est plus aux demi-mesures : il faut agir. Monsieur le premier ministre, à l'aube de cette rentrée parlementaire, le Québec retiendra les gestes que vous ferez face à cette crise humaine qui se déroule sous nos yeux. Le moment est venu de faire preuve de leadership et de placer l'itinérance au cœur des priorités de notre gouvernement. * Gabriel Pallotta, président du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec, coordonnateur, Table de concertation sur l'itinérance de Sherbrooke (TIS) ; Marc-André Bélanger, directeur général, Regroupement des Auberges du Cœur du Québec ; Audrey Sirois, directrice générale, Regroupement des organismes communautaires québécois en travail de rue (ROCQTR) ; Marie Josée Averill, répondante, Table de concertation en itinérance Pierre-De Saurel ; Sophie Dulude, directrice, Groupe Actions Solutions Pauvreté Haute-Yamaska (GASP) ; Suzanne Demers, répondante, Solidarité itinérance maskoutaine (SIM) ; Marilou Carrier, répondante, Concertation en itinérance Beauharnois-Salaberry-Suroît (CIBSS) ; Caroline Nantel, coordonnatrice SRA Laval, Réseau des organismes en itinérance de Laval (ROIL) ; Mary-Lee Plante, coordonnatrice, Regroupement d'aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) ; Gilles Beauregard, coordonnateur, Table Itinérance Rive-Sud (TIRS) Lisez l'article « Montréal réclame un 'top gun' de l'itinérance à Québec » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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